REAP AAOI : Les retrouvailles

Les membres du Comité de Pilotage du réseau de coopération régionale REAP AAOI se sont retrouvés avec enthousiasme du 21 au 23 septembre 2022 à Antsirabe (Madagascar) pour relancer sa dynamique après les années COVID et définir les grands axes des futurs projets de coopération du réseau.

Les participants à la réunion du COPIL Antsirabe 2022

Attendue depuis la fin de la levée des restrictions de déplacement liées à la crise sanitaire de la COVID, cette première réunion en présentiel, co organisée par l’EPN de Coconi à Mayotte et l’EPLEFPA FORMA’TERRA à La Réunion avec l’appui financier des fonds européens INTERREG du Conseil Départementale de Mayotte et de la Région Réunion, a permis de définir les grands axes des futurs programmes de coopération régionale pour les prochaines années.

A noter que pour des raisons financières et logistiques, seuls les membres francophones du COPIL ont participé à cette première réunion en présentiel, l’objectif étant de relancer la dynamique du réseau et mettre en place de nouveaux projets dès 2023.

L’animateur du réseau géographique de l’enseignement agricole français pour la zone Afrique Australe Océan Indien, Didier Ramay, avec la collaboration de la chargée de mission coopération internationale du lycée de Coconi, Cécile Morelli, ont préparé et animé les 3 journées qui ont réuni des représentants des établissements des Seychelles, de Madagascar, Maurice, Mayotte et de la Réunion.

Visites de terrain : l’exploitation du CAFPA et de la ferme école de Tombotsoa – Antsirabe

Visites de terrain : les expérimentations agroécologiques  du CEFFEL Antsirabe

Séance en ateliers de travail au CAFPA

Les échanges : l’ADN du réseau

Les ateliers de travail et les visites de terrain dans 3 établissements REAP AAOI d’Antsirabe (CAFPA, Ferme Ecole Tombotsoa et CEFFEL) ont permis de retrouver les relations amicales qui caractérisent le réseau REAP AAOI et de conforter les valeurs de solidarité, mutualisation et partage définies dans le 1er article du MoU du réseau.

Le partage des expertises pédagogiques (écriture de référentiels de formation, apprendre à produire autrement), l’appui à la formation des formateurs techniques, l’échange de bonnes pratiques dans le domaine de la gestion et l’animation des établissements, des centres de documentations ou des exploitations agricoles, la mutualisation des champs d’expérimentations, de recherche et de développement sont autant de thèmes chers aux membres du réseau et pouvant donner lieu à des projets de coopération.

Les mobilités comme résultat concret

Chacun a rappelé aussi l’intérêt de travailler en réseau pour favoriser les mobilités entrantes et sortantes, individuelles ou collectives dans de bonnes conditions .

Enfin les membres du COPIL ont souligné leur attachement à l’insertion professionnelle et sociale des jeunes en formation agricole, en particulier en les accompagnant dans leur installation en agriculture. Le réseau REAP constitue une plate forme qui peut répondre à ces attentes en proposant aux jeunes des établissements membres des projets de mobilités de formation, des stages ou la participation à de séjours techniques .

Voir plus loin

Plusieurs décisions ont été prises pour la mise en œuvre d’un plan stratégique d’actions de coopération régionale sur la prochaine programmation INTERREG 2023-2028.

Les projets mis en œuvre par les établissements REAP AAOI  français d’Outre-Mer (Mayotte et Réunion) s’inscriront dans les 4 engagements pour l’Afrique Subsaharienne définis par le Président  français en 2017 à Ouagadougou :  partager l’expertise française pour un appui sur la professionnalisation des référentiels de formation agricole, augmenter les mobilités des étudiants de l’Afrique Subsaharienne en France (stages et études) , co-construire des formations bi-diplômantes avec des établissements de formation agricole techniques et supérieurs et aider l’entreprenariat des étudiants de l’Afrique Subsaharienne diplômés issus de la formation agricole.

Ces projets concerneront en priorité les mobilités professionnelles individuelles ou collectives des apprenants des établissements membres et la formation qualifiante de leurs formateurs. Les thématiques des projets devront faire la promotion de l’agriculture durable et permettront aux bénéficiaires d’acquérir des compétences en agroécologie, protection et en particulier de l’eau, de l’environnement dans le contexte du changement climatique. Les projets devront aussi favoriser l’entreprenariat et plus particulièrement celui des femmes en milieu rural et le renforcement des qualifications professionnelles des jeunes pour réussir leur projet d’installation. Enfin ces projets permettront l’acquisition de savoirs et savoir-faire permettant la valorisation des productions agricoles locales par la transformation agroalimentaire et de toutes activités renforçant la sécurité alimentaire des territoires et la qualité des produits.

Plusieurs manifestations et évènements ont été également proposés par les membres du COPIL pour 2023, à savoir la tenue de la conférence internationale du réseau REAP AAOI en mai-juin 2023 à Tamatave Madagascar, l’organisation de la journée de la femme rural ou encore les Olympiades du paysage.

D’autres informations sur le réseau REAP AAOI  sur son blog : http://reseaureapaaoi.blogspot.com/

Contact : Didier RAMAY, animateur du réseau géographique AAOI, basé à La Réunion, didier.ramay@educagri.fr

 




Les étudiants forment les pros !

10 étudiants de BTSA du lycée agricole « Emile Boyer de La Giroday » EPLEFPA Forma’Terra de l’Ile de La Réunion ont organisé une formation pratique en agroécologie d’une semaine pour 18 agri-entrepreneurs Mauriciens.

C’est dans le cadre du Module d’Initiative locale – MIL « Projet agronomique » que 8 étudiants BTSA Développement de l’Agriculture des Régions Chaudes (DARC) et 2 étudiantes de BTSA Technico-Commercial (TC) ont organisé et animé une semaine de formation aux pratiques agroécologiques en maraichage autour de la création d’un potager sur le domaine d’AGRIA (ancienne compagnie sucrière de Bel Ombre, filiale du groupe Rogers) au sud-est de l’Ile Maurice.

Cette semaine de travaux pratiques s’intègre dans le programme de formation professionnalisante des 18 agri-entrepreneurs mauriciens lancé par AGRIA, financé par Héritage Villa Val riche. Ce programme est organisé et encadré par le RTC (Regional Training Center), l’ institut de formation du secteur sucre de l’Ile Maurice. Aujourd’hui, l’institut s’oriente dans ses formations à l’agriculture durable pour répondre aux besoins de la transition agroécologique souhaitée par l’ensemble des acteurs de l’agriculture mauricienne.

Se qualifier par la transmission

Présentation du programme d’activités par les étudiants BTSA aux agri-entrepreneurs mauriciens

Lancement des travaux de création du potager

La participation des étudiants de FORMA’TERRA financé par les fonds Européens INTERREG de la Région Réunion a permis d’atteindre un double objectif  et un bénéfice partagé. D’une part,  les étudiants en BTSA ont été placés en situation concrète de professionnalisation de technicien agricole les obligeant à mobiliser leurs connaissances en agroécologie. D’autre part, les 18 étudiants mauriciens, principalement des femmes, ont atteint un niveau de qualification en transmettant les savoirs et la mise en œuvre des principes et pratiques agroécologiques nécessaires à la conduite d’un potager en agriculture raisonnée : mulch*, associations de cultures, rotations, plantes de services, compost, butte permacole, gestion de l’eau, wicking bed**,  fertilisation organique, dispositif de protection agroécologique par les aromatiques et bandes fleuries.

* traduction : * paillis, **lit fumant

Traçage et « mulching » des allées

L’enjeu du projet était important pour le groupe d’étudiants réunionnais car il fallait qu’en moins de 5 jours non seulement le jardin soit créé mais aussi que les 18 étudiants mauriciens soient en capacité de reproduire la création de ce type de jardin sur des parcelles mises à disposition par le groupe AGRIA.

100% bénéfice du « zéro km »

Selon le service communication du groupe Rogers auquel appartient AGRIA ce projet baptisé « Zéro Kilomètre » vise à assurer le développement de l’entrepreneuriat régional durable ainsi que l’inclusion, l’autonomisation et la création d’emploi. Il permettra aux participants d’acquérir en outre les aptitudes nécessaires pour cultiver et pérenniser leurs productions agricoles. Le nom « Zéro Kilomètre » synthétise également l’ambition d’Agrïa d’une part de renforcer davantage la proximité et les opportunités de collaboration avec les communautés avoisinantes et d’autre part de favoriser les circuits courts entre les produits issus de cette production et les réseaux de distribution notamment à travers les hôtels situés dans la région. Répartis sur trois modules totalisant 114 heures d’apprentissage, ces ateliers professionnalisants visent enfin à sensibiliser les bénéficiaires et les communautés adjacentes à la notion d’agriculture saine et durable.

Selon Thierry Sauzier, Chief Executive Officer d’AGRIA, « Cette initiative, comme son nom l’indique, s’inscrit dans une perspective visant à encourager l’entrepreneuriat durable, les circuits courts et le développement d’une économie circulaire dans la région de Bel Ombre, […] toutes les récoltes produites, pendant et après cette formation, seront achetées par les hôtels de Heritage Resorts pour ensuite être sublimées en cuisine par les chefs de ces établissements. L’ambition est de pouvoir assurer aux visiteurs que les mets présentés dans leurs assiettes sont le fruit du labeur de personnes formées, issues des régions avoisinantes, qui bénéficient ainsi de leur contribution à la vie et l’économie du pays ».

Pari réussi

Avant la réalisation du jardin sur Maurice, après plusieurs semaines de préparation au lycée agricole et de réunion d’échanges en distanciel avec les responsables d’AGRIA, le groupe d’étudiants BTSA a proposé un plan de jardin répondant aux besoins de la société, un programme de formation, un livret de fiches techniques sur les pratiques agroécologiques et des ateliers mis en œuvre sur une semaine.

Une fois sur place le groupe a réussi en 5 jours à mettre en œuvre son programme de formation et à finaliser le potager pour le présenter devant les partenaires le vendredi. Ce même jour les 18 agri-entrepreneurs mauriciens ont reçu un certificat de participation à une semaine de formation en agroécologie de FORMA’TERRA et une attestation de formation de RTC.

Restitution des travaux réalisés en fin de semaine sur le jardin par les étudiants BTSA

 

 

 

 

 

 

Retrouvez le projet en vidéo :

FORMA’TERRA poursuit ses formations en agroécologie auprès d’autres acteurs mauriciens

Avec l’appui de l’antenne de la Région Réunion à Maurice, 2 formateurs du CFPPA FORMA’TERRA, spécialisés en agroécologie et en irrigation, ont pu conduire plusieurs formations sur la semaine du projet d’AGRIA.

Une formation a été dispensée à 15 petits agriculteurs et agricultrices des quartiers défavorisés de la capitale Mauricienne, Port Louis. Cette intervention s’inscrit dans le cadre du programme Save our common home coordonné par Pascal Laroulette et portée par l’ONG Action for Environnement Protection qui vise l’autonomie alimentaire des familles mais aussi la production de fruits et légumes sains.

Formation des femmes agricultrices aux Pailles Port Louis  programme « Save Our Common Home projet »

 

 

Le programme de coopération éducative transfrontalière des établissements du Réseau des Établissements Agricoles Professionnels de l’Afrique Australe et Océan Indien – REAP AAOI est cofinancé par l’Union Européenne et La Région Réunion.

Pour en savoir plus sur les structures partenaires : Bel Ombre, filiale du groupe Rogers) au sud-est de l’Ile Maurice, RTC (Regional Training Center), l’institut de formation du secteur sucre de l’Ile Maurice, l’ONG Action for Environnement Protection

Contacts :

Didier RAMAY, animateur réseau géographique AAOI pour l’enseignement agricole français – EPLEFPA FORMA’TERRA, didier.ramay@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 

 




Une mobilité pour construire son avenir

8 étudiants malgaches en Licence agricole sont accueillis 3 mois en formation professionnelle à l’’EPLEFPA FORMA’TERRA de Saint-Paul de la Réunion. Ils se nourrissent de cette expérience et nous livrent leurs ambitions professionnelles et d’entreprenariat.

Le projet de mobilité professionnelle « entrante » a été mis en œuvre par l’Ambassade de France à Madagascar en collaboration avec Campus France et le Conseil Départemental de La Réunion.

Un appel à candidature a été lancé dans les écoles d’agronomie et sur les réseaux sociaux en août 2022. Plus de 400 jeunes en formation agricole en licence ont candidaté et après sélection, 8 ont été retenus et ont obtenu le statut de « Boursier du Gouvernement Français » – BGF pour financer leur séjour.

L’objectif de ce projet est de permettre aux lauréats d’acquérir de nouvelles compétences, connaissances et expériences professionnelles en agriculture durable et de s’ouvrir à leur territoire régional.

Arrivés en octobre 2022 à La Réunion et accueillis par l’équipe de direction de l’EPLEFPA de FORMA’TERRA, M. Abdallah Baha, M. Jérôme Stalin et Mme Nicole Hum, les 8 jeunes malgaches se sont installés et ont bénéficié de l’internat de l’établissement.

Les 8 étudiants malgache en classe avec les étudiants BTS DARC 1 du lycée agricole « Emile Boyer de La Giroday »

Le programme des 3 mois organisé par FORMA’TERRA propose 3 activités d’un mois chacune, soit la participation aux activités pédagogiques des sections BTS du lycée (cours, visites, TD et TP), un stage pratique sur l’exploitation agricole de FORMA’TERRA sur le site de Saint-Paul et un stage pratique sur les exploitations privées partenaires du lycée (8 ont répondu favorablement pour accueillir les étudiants malgaches).

Les activités pratiques sur l’exploitation agricole de FORMA’TERRA

Les weekends, les équipes de l’établissement proposeront des activités découvertes de la culture réunionnaise.

Quelles sont les attentes des 8 jeunes étudiants ?

Laissons-les s’exprimer sur leur projet professionnel et leur motivation à participer à ce projet  :

Tahinjanahary , originaire de Fianarantsoa en 2eme année de Licence d’agronomie :

 » Je souhaite devenir agricultrice mais aussi conseiller agricole. J’attends de ce séjour à La Réunion de pouvoir acquérir des techniques innovantes en agriculture que je pourrais transférer sur Madagascar « .

Mirindra, originaire de Majunga en 2 eme année de licence agronomie et environnement à l’ESSA de Tananarivew :

 » Je souhaite devenir ingénieure dans la filière agroalimentaire et créer une entreprise de transformation agroalimentaire, pour moi cette formation de 3 mois à La Réunion est une belle opportunité d’acquérir de nouvelles connaissances et expériences dans un pays tropical ou l’agriculture est avancée « .

Andriamampionona, originaire de Tuléar, en 2eme année de licence agronomie parcours agriculture :

 » Ma motivation pour participer à ce projet de formation à La Réunion est d’améliorer mes compétences en agriculture dans un pays développé, je souhaite devenir agriculteur et pouvoir utiliser ce que j’aurais appris sur ces 3 mois « .

Malya Stephanie originaire d’Antanarivo en licence de 1ere année agronomie :

« Je souhaite créer ma propre entreprise dans le secteur agricole et aussi donner des formations aux paysans. J’attends de ce séjour à La Réunion la possibilité d’avoir des échanges avec les professionnels réunionnais et aussi acquérir des expériences et connaissances que je pourrais partager à Madagascar « .

Irina Laetitia , originaire de Antananarivo, en licence 2eme année agronomie et environnement à l’ESSA de Tananarive

« Je souhaite devenir entrepreneur dans le secteur agricole, cette formation à La Réunion va me permettre d’acquérir de nouvelles connaissances sur l’agriculture dans un pays aux conditions proches de Madagascar, je souhaite aussi avoir des échanges avec les professionnels de l’agriculture réunionnaise et voir les systèmes de productions, transformation et commercialisation agricoles locaux « .

Isabelle Francline, originaire de Fianarantsoa, en licence production animale à l’ISTA d’Ambositra :

« Je souhaite devenir ingénieur agronome et créer mon entreprise agricole et collaborer avec un centre de formation agricole dans une région rurale ou les jeunes n’ont pas les moyens de suivre des études. Cette formation à La Réunion va me permettre de m’aider à mettre en place mon projet professionnel, d’une part par le partage des techniques développées dans les élevages locaux mais aussi par l’apprentissage de techniques et pratiques d’élevage, en particulier en aviculture ».

Toky Nandrianina, originaire d’Antsirabe en licence agronomie 2eme année :

 » Mon projet est de devenir entrepreneur agricole , la formation à La Réunion va me permettre d’avoir de nouvelles connaissances sur l’agriculture locale et des expériences qui m’aideront à préparer mon projet professionnel « .

Niaina Nathalie Erica, originaire d’Antananarivo, en formation BTS 2 eme année dans une EFTA

« Je souhaite former les agriculteurs et les éleveurs et créer ma propre entreprise dans le domaine de la formation agricole. Ces 3 mois à La Réunion vont me permettre d’acquérir à travers des expériences professionnelles, des connaissances, savoirs et savoirs faire en agriculture et aussi de découvrir d’autres façons de produire et des techniques agricoles dans un autre pays d’une région chaude afin de pouvoir les utiliser à Madagascar pour lutter contre la faim ».

Les financeurs du projet :

                                        

Contacts :

Didier RAMAY, animateur du réseau Afrique Australe Océan Indien de l’enseignement agricole français, basé à l’EPLEFPA FORMA’TERRA – La Réunion, didier.ramay@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 

 

 

 

 




Former aux techniques documentaires à Madagascar

« C’est avec plaisir que j’ai pu animer deux sessions de formation aux techniques documentaires à destination des collègues d’établissements d’enseignement agricole de Madagascar, responsables ou futurs responsables d’espaces documentaires, dans le cadre du Réseau des Établissements Agricoles Professionnels de l’Afrique Australe et Océan Indien – REAP AAOI . »

Cécile Maréchal, Documentaliste de l’EPLEFPA Forma’terra – La Réunion

La mise en place de cette formation a été reportée à plusieurs reprises en raison de la crise sanitaire Covid-19.

La première session s’est finalement déroulée au Centre Aïna à Tananarive les 13 et 14 juin 2022 pour 7 participants provenant de structures diversifiées : Centre d’Appui et de Formation professionnelle Agricole (CAFPA), Ecole de Formation de Technicien Agricole (EFTA) de Toamasina,  Ecole de Formation de Technicien Agricole d’Amborovy de Mahajanga, Université Soavinandriana et bien sûr Centre Aïna.

La deuxième session a eu lieu au CAFPA d’Antsirabe les 16 et 17 juin 2022 et regroupait des participants issus du CEFFEL,  de la ferme école de Tombotsoa, du CAFPA d’Iboaka Fianarantsoa et bien sûr de notre structure d’accueil, le CAFPA d’Antsirabe.

Dans l’intervalle, la journée du 15 a été consacrée au transfert entre Tananarive et Antsirabe et m’a permis de découvrir une région au très fort potentiel agricole.

L’objectif de cette formation, qui s’est à chaque fois déroulée dans une atmosphère studieuse mais conviviale, était d’apporter aux responsables ou futur(e)s responsables les techniques nécessaires à la réalisation des principales fonctions documentaires.

Deux journées n’auront certes pas été suffisantes pour maîtriser toutes les « ficelles » d’un métier mais elles auront donné les moyens à l’ensemble des participants d’avoir une vision globale d’un centre documentaire, de repérer les points à approfondir et pour les plus avancés, d’appliquer les techniques apprises dans leur centre de ressource.

A la fin des deux jours de formation, chacune et chacune a pu réfléchir et adapter ses nouvelles connaissances à son propre projet de création ou d’évolution d’un espace documentaire.

L’une des difficultés principales de cette formation a consisté dans la diversité des situations des participants : certains étant en poste à l’université, d’autres dans des petits centres sans véritables moyens pour leur futur espace.

Pour cette raison, il semble particulièrement intéressant, voire nécessaire de les aider à se constituer une documentation minimale qui pourrait être, pour les uns, les prémices d’un espace qui demande un soutien pour une bonne organisation et pour les autres un complément très utile à structurer pour leurs usagers, ainsi que d’outils documentaires indispensables à la mise en place d’un système d’information efficace.

En effet, ma mission m’a véritablement permis de constater le manque criant d’outils de travail et de ressources documentaires quel que soit le centre.

S’il reste donc beaucoup à faire, je tiens à souligner la volonté de tous les participants et à remercier les centres d’Aïna et d’Antsirabe pour leur chaleureux accueil.

Contacts :

Témoignage de Cécile MARECHAL, Documentaliste de l’EPLEFPA Forma’terra – Saint-Paul de la Réunion, cecile.marechal@educagri.fr

Éléments recueillis par Didier RAMAY, animateur du réseau AAOI – Afrique Australe – Océan Indien de l’enseignement agricole, didier.ramay@educagri.fr

Crédit photographique (tête d’article) : site pexels-Rayonnage Bibliotheque – libre de droit

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr