Rubrique Internationale de l’ACTU-DGER n°6

8 sujets « Europe et international » construits par les réseaux Europe & international, les établissements d’enseignement technique et supérieur agricole et les services du MAA sont abordés dans le dossier du mois du 6ème numéro d’Actu’DGER de mars 2021. 

Outils de mobilité
  • Le nouveau Guide de la mobilité internationale et le poster-jeu
Enseignement supérieur et formation d’enseignant
  • Premier séminaire en ligne VAI²P
Zone Europe –
  • Publication du bilan Erasmus+ 2014-2020 pour l’Enseignement Agricole
Zone Asie
  • 1er Webinaire franco-japonais dédié à la coopération des établissements agricoles sur des projets d’intérêt commun
  • Échange ministériel sur la coopération Franco-Chinoise
Zone Afrique
  • L’engagement communautaire dans le cadre du F’SAGRI
Zone Amérique
  • Le MAA engagé dans un projet FSPI de soutien à la formation des jeunes ruraux en Amérique du Sud
  • Dans le dossier du mois : DES FORMATIONS QUI CONTRIBUENT À LA VIE ET À LA VALORISATION DES TERRITOIRES RURAUX – Focus sur les BacPro SAPAT, l’article : Les élèves de la filière Services bougent à l’international ! (Canada-Québec)

Retrouver tous les numéros du mensuel Actu’DGER sur Chlorofil




Formation internationale pour enseignants « véto et agro »

Du 1er au 5 février s’est tenu le premier séminaire en ligne VAI²P (Veterinary and Agronomic International Innovative Pedagogy Training) réunissant enseignants de médecine vétérinaire et d’agronomie de France, d’Angola, du Maroc, d’Ukraine et du Canada.

Ils sont 24 enseignants de nationalités différentes à réaliser une formation à l’approche par compétences et aux outils numériques pour l’enseignement. Ce projet de formation à l’international permet de mettre en relation des enseignants du monde vétérinaire et agronomique français avec leurs homologues étrangers afin de partager et d’échanger leurs savoirs et leurs pratiques.

Ils sont formés en binôme ou trinôme et produisent des ressources intégrant des techniques et des méthodes pédagogiques innovantes. Le dispositif itératif, de formation e-learning, mobilise la plateforme moodle VetAgroSup Lyon et un accompagnement organisé autour d’une réflexion sur l’approche par compétences, la pédagogie numérique, la co-élaboration de ressources.

Près de 4 mois après le début de la formation, un premier séminaire d’étape était organisé du 1er au 5 février 2021. Tous les participants engagés dans la formation ont suivi avec intérêt ce premier rassemblement organisé en distanciel, comme en témoignent la richesse des contributions et des échanges.

 Quels étaient les objectifs de ce séminaire ?
  • Partager les pratiques pédagogiques mises en place par ces enseignants dans leurs établissements ;
  • Présenter, en binômes ou trinômes internationaux, une réflexion sur les premières ressources pédagogiques réalisées ou en cours de réalisation mobilisant l’approche par compétences. Echanger et mutualiser ;
  • Découvrir et utiliser des outils numériques et collaboratifs (tels que Padlet, Wooclap, Carte Mentale) .

L’alternance entre l’apport d’informations et les mises en activités, les échanges avec les autres apprenants, l’accompagnement, le rythme de travail, la durée du séminaire sont autant de points forts soulignés via le questionnaire d’évaluation réalisé auprès des participants à l’issue du séminaire. Si les temps d’échanges ont été riches, les participants n’ont pas pu exprimer toutes les questions et débattre plus longuement. Le séminaire, forcément en temps limité, est un point d’étape du processus en cours.
La qualité du distanciel, en particulier l’utilisation de la fonctionnalité « d’interprétation » permettant de gérer les deux langues anglais et français (parfois même le portugais) a été satisfaisante.

Quelles sont les étapes suivantes de la formation VAI²P ?

Jusqu’à fin 2021, ces enseignants poursuivront la formation afin de co-concevoir et mettre en œuvre respectivement une séquence d’enseignement autour des thèmes retenus, organiser la progression et détailler les séances (choix d’outils moyens et méthodes, création de ressources, etc.). Un autre objectif de la formation est de découvrir et de renforcer les compétences didactiques notamment dans la mise en place d’ateliers pour un plateau d’enseignement par simulation dédiée aux animaux d’élevages. Un prochain séminaire sera organisé au mois de mai 2021.

Le modèle pédagogique du projet de formation VAI²P et sa dynamique itérative ouvrent de belles perspectives d’avenir pour la coopération internationale des enseignants dans le domaine de la formation vétérinaire, agronomique et pour leurs étudiants.

Pour en savoir plus sur le projet VAI2P sur le site de l’ENSFEA
Visionnez la vidéo de présentation du projet de formation internationale à l’innovation pédagogique pour les enseignants vétérinaires et agronomes
Contacts  :
Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr
Agnès Leblond, Professeur en Médecine interne des Equidés / Directrice adjointe des Relations Internationales -Vetagro Sup, agnes.leblond@vetagro-sup.fr

 




Un engagement communautaire du F’SAGRI

le F’SAGRI (French South African Agricultural Institute) opte pour l’engagement communautaire et soutient le développement de PMEs agricoles, au travers des appels à projets, dans le cadre de ses activités d’appui à trois universités sud-africaines anciennement défavorisées.

Des appels à projets pour encourager le développement pérenne d’entreprises agricoles

Durant deux années consécutives, le F’SAGRI a lancé des appels à micro-projets à destination des communautés rurales autour des 3 universités partenaires. L’objectif de ces micro-projets était de soutenir le développement des activités des entrepreneurs pour leur permettre d’augmenter de manière durable leurs revenus et/ou de créer de l’emploi.

Les termes de référence de ces appels à projets ont été rédigés en conséquence, en privilégiant les micro-projets basés sur des investissements (achat de matériel, travaux…) et en limitant la part de financement dédié à l’achat de consommables et aux salaires.

Jan Malema, chargé de projet pour FSAGRI

L’ensemble du processus a impliqué différents protagonistes venant des milieux académique, institutionnel et gouvernemental mais aussi d’ONG. Il a été coordonné par Jan Malema, chargé de projets employé par le F’SAGRI, titulaire d’un Master en économie agricole.

Jan Malema, diplômé en économie agricole de l’Université du Limpopo. Son Master a été encadré par le ‘Centre for Rural Communities Empowerment’, centre dédié à l’engagement communautaire au sein de l’université.

Ses activités, dans ce centre, lui ont permis d’acquérir de sérieuses compétences en gestion de projets, appui auprès des communautés rurales et relation avec les autorités compétentes locales. Cette expérience, ainsi que sa connaissance des réseaux locaux, sont de précieux atouts pour le F’SAGRI, qu’il a rejoint en septembre 2019.

Au total 23 micro-projets soutenus à ce jour

Après deux campagnes d’appels à projets. 23 micro-projets ont été soutenus d’une part en attribuant à chacun une bourse, allant jusqu’à 40 000 rand, soit 2 200 euros, en fonction du micro-projet décrit et d’autre part, en mettant en place des visites de terrain et en suivant ces projets pendant plus d’un an. Ces projets feront l’objet d’un suivi régulier et permettront, pour certains, de développer de futures activités du F’SAGRI.

Focus sur 2 « Success stories »
La coopérative Tse di Tala

Créée par 6 femmes en 2019, cette coopérative se situe à Mokopane, à 200 kms au nord-est de Pretoria, dans le Limpopo. Cette coopérative produit principalement des fruits et des légumes mais a aussi un atelier de poulets chairs. Le micro-projet soutenu par le F’SAGRI vise à construire une serre pour protéger les jeunes plants de légumes et produire leurs propres graines, qu’elles pourront aussi distribuer localement.

Au sein de la communauté rurale de Mokopane, cette coopérative tient une place importante puisqu’elle emploie des femmes et des jeunes mais aussi parce qu’elle organise, avec des structures d’enseignement agricoles, de courtes formations techniques à destination des agriculteurs de la communauté.

Son dernier projet : monter une coopérative avec d’autres agriculteurs pour mutualiser certains moyens de production et élaborer une stratégie de vente commune, ceci témoigne du dynamisme et du caractère visionnaire de ces femmes. Le F’SAGRI entend bien suivre et soutenir cette coopérative à l’avenir.

Lutendo Nengudza transforme un haut lieu de criminalité de Makhado en ferme

Il y a quelques années, Makhado Extension-12 était connue comme un haut lieu de criminalité (prostitution, vols, meurtres…). Luthendo Nengudza a déposé un dossier auprès des autorités compétentes locales afin de pouvoir utiliser certaines de ces terres pour créer sa ferme. Dossier accepté !

Lutendo reçoit 10 hectares. Pour l’instant, il n’utilise que 5 ha pour produire fruits et légumes qui nourriront les communautés locales mais son objectif est bien de tirer parti de la totalité de la surface qui lui a été accordée.

Le micro-projet soutenu par le F’SAGRI vise à sécuriser sa production par l’achat de réservoirs d’eau mais aussi de clôtures pour limiter les vols.

 

Retrouvez ces articles en anglais, en téléchargeant ces deux « success stories ».

En savoir plus sur l’historique de F’SAGRI sur le site de l’Ambassade de France en Afrique du Sud : https://za.ambafrance.org/L-institut-franco-sud-africain-de-l-agriculture-F-SAGRI-demarre-ses-activites-a

Contacts :

Severine Jaloustre, mise à disposition par le MAA, Directrice adjointe du F’SAGRI : severine.jaloustre@ul.ac.za

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Le numérique rapproche les élèves français et japonais

Le 1er Webinaire franco-japonais dédié à la coopération des établissements agricoles sur des projets d’intérêt commun s’est tenu le 4 février 2021.

Cette première rencontre, qui a rassemblé 150 participants, a permis aux élèves des lycées de Fontaines, Pressin, Pau-Montardon, Cibeins, Wintzenhein, St Vincent de Saint-Flour et Rochefort-Montagne de dialoguer directement avec leurs camarades japonais. Au service des sujets techniques : la production laitière, le thé, la sécurité alimentaire, la commercialisation des produits agricoles… Le dynamisme et la spontanéité des jeunes ont pleinement joué pour consolider les liens établis sur les projets d’intérêt commun.

La Directrice générale de l’enseignement et de la recherche du MAA et le Vice-ministre au affaires internationales du MAFF ont rappelé l’importance accordée à cette coopération portée entre établissements qui ont maintenus une continuité dans leurs échanges malgré le contexte de la Covid.

Une coopération institutionnelle pour aller plus loin

A l’occasion de la tenue du quatrième groupe de travail agricole France-Japonne, une délégation du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation s’était rendue au Japon en novembre 2018 et a permis de structurer la coopération dans le domaine de l’enseignement agricole.

Une convention de coopération entre les ministères français (MAA) et japonais (MAFF) en charge de l’agriculture pour le développement des relations en matière d’enseignement et de formation agricole et agroalimentaire signée à Tokyo en novembre 2018 structure la coopération dans ces domaines.

Cette convention a été intégrée dans la partie dédiée à l’agriculture de la feuille de route sur la coopération franco-japonaise pour ouvrir de nouveaux horizons entre la France et le Japon dans le cadre du partenariat d’exception (2019-2023), sous la forme d’un Plan d’action pour la coopération entre les ministères français et japonais en charge de l’agriculture pour le développement des relations en matière d’enseignement et de formation agricole et agroalimentaire. Il a été signé en 2019 par l’Ambassadeur de France au Japon et par Monsieur OSAWA Makoto, Vice-ministre aux affaires internationales du MAFF.

Dans le cadre de ces accords, le 1er Webinaire des établissements agricoles français et japonais a permis d’échanger sur les projets communs portés entre établissements français et japonais soutenus par les ministères chargés de l’agriculture français (MAA) et japonais (MAFF).

Une feuille de route tracée pour 4 années

En juin 2017, l’accueil d’une délégation japonaise par le ministère de l’Agriculture français avait posé les bases d’une coopération thématique autour de l’enseignement et de la formation

Cette coopération a vocation à évoluer et à se déployer sur les quatre années à venir. Les établissements intéressés à coopérer autour de projets communs pourront rejoindre le réseau Japon de l’enseignement agricole, animé par Franck Copin, directeur de l’établissement de Saint Vincent à Saint-Flour.

Lorsque la situation sanitaire le permettra, il est envisagé de réaliser, si possible au cours de l’année 2021, une mission des établissements français fédérés autour du réseau Japon de l’enseignement agricole. En attendant ces échanges entre établissements français et japonais sur le mode présentiel, les projets portés par les communautés éducatives impliquées dans cette coopération se poursuivent via les supports numériques et les échanges menés en distanciel.

 

Évènement relayé sur LinkedIn par la Directrice Générale de l’enseignement et de la recherche

Pour en savoir plus sur l’historique de la coopération franco-japonaise institutionnelle, depuis 2017, 2 articles à lire sur Alimagri : https://agriculture.gouv.fr/lenseignement-et-la-formation-au-coeur-dune-cooperation-franco-japonaise, https://agriculture.gouv.fr/la-cooperation-entre-la-france-et-le-japon-est-au-beau-fixe

Contact : Franck Copin, animateur du réseau Japon de l’enseignement agricole : franck.copin@cneap.fr