Collaborations franco-japonaises pour des défis communs

Une délégation du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue à Tokyo les 18 et 19 octobre 2023, à l’occasion du 8e groupe de travail agricole franco-japonais.

Des représentants des directions d’administration centrale du ministère français de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire se sont rendus à Tokyo afin de rencontrer leurs homologues du ministère japonais de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche à l’occasion du 8e groupe de travail agricole franco-japonais. Initié en 2014, il se réunit depuis chaque année alternativement en France et au Japon. Ce temps d’échange permet de nourrir la relation entre nos ministères, et de faire le point sur les nombreux enjeux communs et sur l’état d’avancement des coopérations entre nos deux pays en matière agricole.

Des politiques agricoles face à des défis communs

Ce groupe de travail a notamment permis d’aborder les réformes des politiques agricoles japonaise et française, avec la révision japonaise en cours de la Loi fondamentale sur l’alimentation, l’agriculture et les zones rurales (Basic Law on Food, Agriculture and Rural Areas) et le projet français de pacte et loi d’orientation et d’avenir agricole (PLOAA). Ces réformes, et les initiatives qui les accompagnent, visent à relever des défis communs, qu’il s’agisse du renouvellement des actifs agricoles (sujet particulièrement prégnant au Japon, où l’âge moyen des exploitants agricoles est de 68 ans, avec 70% de la population agricole qui a plus de 60 ans), de l’adaptation au changement climatique, ou des enjeux de sécurité et de souveraineté alimentaires (le Japon a un taux d’autosuffisance alimentaire de 47% en valeur mais de 37% seulement si l’on raisonne en apports caloriques).

Un dialogue soutenu, des coopérations suivies

À la suite de la déclaration conjointe franco-japonaise sur les régimes alimentaires équilibrés publiée en septembre 2021 à l’occasion du sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, les deux pays ont réaffirmé leur volonté de poursuivre leur coopération dans le domaine de l’éducation à l’alimentation et de la promotion de nos cultures gastronomiques.

Cette réunion a permis d’effectuer un bilan des trois premières années du programme de coopération dans l’enseignement agricole conclu en 2019 entre les deux ministères, et d’évoquer les perspectives et projets de l’année à venir portés par des élèves et des équipes pédagogiques engagés. Ce programme de coopération a su se structurer dans le contexte de la pandémie de Covid-19 autour de webinaires entre enseignants et apprenants de l’enseignement technique. L’année 2023 a permis de démarrer les échanges d’étudiants en présentiel, avec la venue d’élèves de quatre écoles japonaises en France en février. Les deux pays ont réaffirmé leur volonté de poursuivre et développer ces échanges fructueux.

Les collaborations franco-japonaises sont également denses dans le domaine de la recherche agricole, elles s’appuient sur une relation bien établie entre l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et le National Agricultural and Food Reasearch Organzation (NARO) d’une part, ainsi qu’entre le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et le Japanese International Research Centre for Agricultural Sciences (JIRCAS) d’autre part. Le ministère français a rappelé son intérêt à ce que le Japon rejoigne l’initiative PREZODE (Preventing ZOonotic Disease Emergence), une initiative internationale pour prévenir l’émergence des zoonoses. Les échanges du groupe de travail sur ce sujet ont été complétés par une visite au siège du NARO, situé dans la préfecture d’Ibaraki, où les représentants du NARO ont exposé leurs recherches en matière d’analyse des sols, de robotique, d’intelligence artificielle et d’agriculture intelligente (smart farming). Ils ont également présenté l’état d’avancement de leurs recherches et expérimentations en matière d’alimentation et de régimes alimentaires.

Lire aussi l’article L’INRAE renforce ses collaborations au Japon

La poursuite des négociations dans les domaines sanitaire et phytosanitaire

Les représentants des deux ministères ont pu faire le point sur les négociations en cours dans les domaines sanitaire et phytosanitaire. S’agissant de la peste porcine africaine, il a pu être acté que la version technique du projet d’accord de zonage est désormais stabilisée, et que celle-ci va pouvoir être soumise à l’examen du comité d’experts japonais correspondant. Par ailleurs, les deux ministères se sont accordés à ouvrir des négociations pour adapter les conditions sanitaires japonaises à la suite de la mise en œuvre de la campagne de vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène depuis le 1er octobre 2023 en France.

Des échanges complémentaires en marge du 8e groupe de travail agricole franco-japonais

Des échanges ont eu lieu avec les représentants d’entreprises françaises présentes au Japon ainsi que d’importateurs de produits français pour évoquer les opportunités offertes par l’entrée en vigueur, depuis le 1er février 2019, de l’accord de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et le Japon pour les exportations agroalimentaires françaises, et sur les améliorations possibles. La délégation a également pu s’entretenir avec l’Agriculture & Livestock Industries Corporation (ALIC), agence administrative japonaise chargée de l’import de produits agricoles, et notamment de la gestion des quotas consentis à l’organisation mondiale du commerce (OMC), en particulier les quotas de beurre, dont la France est le deuxième bénéficiaire avec 24% du total en 2023. La délégation française a fait part à la délégation japonaise de difficultés d’accès de nos entreprises à ce quota pour certains produits très spécifiques.

Enfin, la directrice générale adjointe de l’alimentation et cheffe des services vétérinaires français Emmanuelle Soubeyran a complété ce déplacement par une rencontre avec les services du ministère japonais de la santé, du travail et de la protection sociale pour échanger sur des questions relatives à la sécurité sanitaire des aliments, ainsi qu’avec la représentation régionale Asie-Pacifique de l’organisation mondiale de la santé animale (OMSA).

Article publié sur le site du Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire – Alimagri

Contact : Anne-Laure Roy, chargée de mission Asie-Pourtour Méditerranéen – Bureau des relations européenne et de la coopération internationale – DGER-MASA – anne-laure.roy@agriculture.gouv.fr




Du nouveau sur BO-Agri

2 textes officiels, publiés récemment sur BO Agri, concernent la mise en oeuvre de la mobilité en Europe et à l’international dans l’enseignement agricole.

Deux textes importants, l’un décrit l’évolution de l’outil de déclaration des mobilités sortantes, uniquement pour les établissements de l’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et du paysage, relevant du ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. Le second décrit les conditions de reconnaissance de la mobilité scolaire européenne et internationale pour les candidats préparant le baccalauréat technologique, série sciences et technologies de l’agronomie et du vivant (STAV).

HERMES, une base uniquement pour le SUP long

HERMÈS est l’outil de recensement en ligne des actions de coopération européenne et internationale mis en place en 2011. Il a permis le suivi systématique des mobilités sortantes des apprenants et des agents de l’enseignement agricole public et privé.

La nouvelle instruction, parue le 26 septembre 2023, décrit l’évolution d’HERMES vers un outil uniquement consacré à la déclaration des mobilités sortantes des étudiants (apprentis compris) et des agents des établissements d’enseignement supérieur agricole agronomique, vétérinaire et paysager public et privé.

Depuis 2023, en ce qui concerne l’enseignement technique, HERMES a été remplacé par la plateforme Démarches Simplifiées.

Note de service DGER/SDRICI/2023-609 du 26-09-2023

Reconnaissance de mobilité sur le diplôme STAV

La note de service, publié le 15 septembre 2023, décrit les conditions dans lesquelles doivent être appliquées, pour leur organisation, les dispositions de l’arrêté du 19 mai 2023 relatif aux conditions de reconnaissance de la mobilité scolaire européenne et internationale pour les candidats préparant le baccalauréat technologique, série sciences et technologies de l’agronomie et du vivant (STAV).

Pour les élèves de première technologique de la série STAV, le texte précise les modalités de reconnaissance des périodes de mobilité scolaire européenne et internationale qui peuvent se réaliser dans deux types de situations, soit dans un établissement scolaire dans un pays étranger, qui est encadrée par un contrat d’étude, ou par une convention de stage, dans le cas d’une période encadrée dans une entreprise ou un organisme professionnel d’un pays étranger.

Cette note précise également les modalités d’attribution de la mention «mobilité européenne et internationale» qui figurera sur le diplôme du baccalauréat technologique STAV. L’attribution de cette mention repose sur une période de mobilité d’une durée minimale de quatre semaines et sur une évaluation orale adossée à la production par l’élève d’un rapport écrit. Les dispositions précisées dans cette note de service sont applicables à compter de la rentrée scolaire 2023.

Note de service DGER/SDPFE/2023-579 du 15-09-2023

BO-Agri est le site commun de publication des documents publiés au Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et des circulaires, notes et instructions du Ministère en charge de l’agriculture.




Bloggeurs Moveagri sans frontières

Faites un bout de chemin avec les jeunes de l’enseignement agricole qui sont devenus de vrais aventuriers du vivant autour du monde…

Vous êtes prêt ? Alors, venez découvrir les parcours de Lilou, Coline, Charles, Maël, Marius et Angélique, Mathieu, Louis ou encore Jessica et Cerise sans oublier Ahmed venu du Maroc ainsi que les jeunes indiens, accueillis dans des établissements d’enseignement agricole en France.

Tous ces bloggeurs et bien d’autres partagent leurs expériences, leurs ressentis et leur inoubliable projet de partir ailleurs pour apprendre, découvrir ou encore acquérir des savoirs et des compétences… mais avant tout, se connaître soi-même grâce à une mobilité européenne ou internationale.

Les « Globe-trotteurs » ont créé un blog sur la Plateforme Moveagri, tel est le principe du site ouvert pour les jeunes de l’enseignement agricole qui bougent à l’étranger. Il est dédié aux apprenants et aux personnels de l’enseignement agricole pour aider à se préparer pour réaliser une mobilité à l’étranger et à valoriser leur projet au retour. C’est l’occasion de narrer les différentes étapes d’un séjour, expliciter les missions réalisées pendant son stage et partager les découvertes d’un pays de destination ainsi que ses rencontres.

Au rythme du végétal

Lilou et Laura, en Bac technologique, production agricole au lycée de la Roque (Aveyron) ont réalisé un stage d’un mois en Sicile (Italie) en juillet 2023 et témoignent en cinq épisodes de leurs missions dans une ferme biologique qui produit différents fruits et légumes.

Lilou et Laura en Sicile

Nous avons commencé par nettoyer la serre où sont rangés les plants d’avocats et où sont cultivées des carottes dans du sable. Nous avons réalisé un système d’irrigation à la maison pour les plants de l’extérieur, de la serre « Lalou » et pour les carottes. C’était super intéressant de pouvoir réaliser ce travail qui pourra servir dans le temps. Nous avons réalisé la partie d’une commande. Alors la récolte s’impose : des tomates, des haricots rouges et verts, quelques aubergines, des poivrons verts, des betteraves et des œufs . Nous avons même fait la livraison à Augusta…

Nous sommes invitées à diner seulement nous deux chez un couple d’amis de Roberto et Delphine … Nous vous avouerons que nous étions légèrement stressées … car nous ne parlions pas encore la langue.
Au final, nous avons stressé pour rien … on posait plein de questions en mélangeant : l’italien, l’espagnol, l’anglais et le français. C’était très amusant ! Nous sommes revenues toutes contentes ! – partagent Lilou et Laura.

Découvrez l’ensemble du témoignage de Lilou Gaillac

Façonner le paysage

Maquette de l’Univers paysager de Coline et Florian en Irlande

Coline et Florian du même lycée en Aménagement paysager, eux se retrouvent en Irlande en stage Erasmus+. Le mieux est de découvrir en image le Blog de Coline.

Analyses biologiques sur l’île verte

Tour dans le Sud Ouest de l’Irlande avec Charles

Charles, étudiant en première année de BTSA analyses et biotechnologies, nous fait découvrir en quoi consiste les analyses qu’il a réalisé lors de son stage dans le Laboratoire Southern Scientific Services, l’un des plus importants d’Irlande dans son domaine, situé près de Killarney, une petite ville du sud-ouest irlandais.

Toutes ses recherches et analyses tournent autour de l’environnement, il [le laboratoire] fournit des analyses de sol, des solutions de traitement de l’eau, des évaluations de suivi écologique, des contrôles alimentaires ainsi que l’analyse de l’eau destinée à la consommation humaine ou animale ou même des tests pharmaceutiques ou médicaux – précise Charles.

Les stages à l’étranger sont aussi l’occasion de découvrir le pays à l’arrivée avant de rejoindre son lieu de stage et pendant le week-end. C’est dans cette optique que les deux étudiants partent à l’assaut de l’île verte et s’offre un tour de la région de Cork à Banna Strand…puis sonne le temps du retour.

On arrive en pleine nuit à Killarney fatigués mais très satisfait notre expédition avec plein de souvenirs en tête – avoue Charles. Voyagez en lisant le blog de Charles.

Des Caraïbes à la Colombie

La Barbade agricole – mobilité dans le cadre de REACT-Interreg

Mael part de la Guyane pour la Barbade, le tout, dans le cadre du projet REACT Interreg qui vise à renforcer le capital humain des territoires pour «Enseigner à produire autrement » en favorisant la formation et la professionnalisation des élèves, étudiants et des enseignants-chercheurs en agro-sciences via des mobilités entre établissements d’enseignement, entreprises, ONG et organismes de recherche à l’échelle de la région Caraïbe. Mael est en BTSA Gestion et Protection de la Nature au Lycée agricole de Matiti et s’engage dans ce programme qui le mène à réaliser un séjour à la Barbade débutant par un court à l’Université de Bridgetown sur l’Agroécologie et suivre des visites techniques sur l’irrigation.

5 mois plus tard, Mael poursuit son projet de connaissance et de transmission par un stage individuel dans une association d’écotourisme et de tourisme communautaire en Colombie.

Pourquoi la Colombie ?

Passionné des écosystèmes tropicaux, j’ai quitté le nord de la France pour la Guyane française à la rentrée 2022. Cela a été pour moi une expérience incroyable de découvrir la forêt tropicale humide.

Pour effectuer mon stage, je cherche donc un pays autour de l’Amazonie, avec pour objectifs de découvrir une nouvelle culture, d’enrichir mes connaissances naturalistes et apprendre des manières pour les transmettre. Mais aussi d’améliorer mon espagnol – confie Maël.

Suivez les découvertes culturelles, linguistiques et écologiques de Maël entre nature et culture, la mangrove colombienne livre ses secrets. Il avait pour mission d’organiser des ateliers de sensibilisation sur l’écosystème et sur les questions de la pollution des déchets, dispensés auprès de jeunes enfants qui pourront à leur tour devenir les protecteurs de la mangrove.

J’en ai plus appris sur l’écosystème que constitue cette mangrove et l’importance qu’elle a pour la communauté locale. – Maël.
Blog de Maël – Sensibilisation aux enjeux de la mangrove de Colombie

Sortie d’observation de la mangrove avec les jeunes enfants

Cameroun, une autre vision du monde

Le chemin qui mène Marius à son stage vers l’EcoPark est narré dans son blog. Il décrit son périple pour s’imprégner des diversités du pays et des quelques jours de découvertes touristiques avant de reprendre la route vers son lieu de stage.

Le stage nous a permis de découvrir la gestion d’un parc accueillant des animaux issus du braconnage. Nous avons pu travaillé sur la prise en charge de ses animaux , mais aussi sur la mise en place d’espace de permaculture. Une expérience camerounaise inoubliable que je conseille à tout les stagiaires aventuriers !!! – partage Marius.

Retrouvez dans son Blog Moveagri l’ensemble du périple de Marius, en stage de Bac technologique – Aménagement paysager.

Pendant leur cursus, les jeunes de l’enseignement agricole peuvent s’engager dans des projets transversaux. Marius avec deux de ses camarades du lycée Nantes-Terre Atlantique ont construit un projet Ecoresponsable tout au long de leur cursus de 3 ans et ont réalisé de A à Z un court métrage sur l’étude de la faune invisible à deux pas du lycée. La découverte de la faune sauvage qui les entoure les ont même amené jusqu’en Irlande. Plongez dans leur film, Invisible, dans l’ombre des hommes.

Une tournée forestière en Gaspésie

Angélique, Mathieu et Louis, apprentis en BTSA, Gestion Forestière au Lycée de Crogny dans l’Aube sont partis vivre leur rêve au Canada.

Il s’agit pour nous de découvrir les essences, les méthodes de gestion et d’exploitation de la forêt québecoise, de participer à des cours dans un établissement appelé Cégep de Gaspésie, de découvrir le fonctionnement des scieries…. Mais aussi la culture de cette province francophone chargée d’un passé fort. Nous aurons l’occasion de rencontrer des peuples autochtones (Tribu Micmacs), de découvrir la fabrication du sirop d’érable… disent Angélique, Mathieu et Louis.

Découvrez en 13 épisodes sur Moveagri de cette tournée forestière au Canada qui intervient dans le cadre de leurs études.

La formation à tout moment de la vie

Contrairement à la destination évoquée initialement par Jessica dans sa première publication, ce n’est pas en Espagne qu’on la retrouve mais en Croatie.

Après 20 ans de restauration dont 5 années à mon compte, j’ai décidé de reprendre mes études pour être technico-commerciale dans les vins, bières et spiritueux… Durant cette reconversion, je dois faire une stage découverte à l’étranger… – confie Jessica.

Jessica, 38 ans, en reconversion professionnelle, est inscrite en alternance en BTSA Technico Commercial dans les vins et les spiritueux, dans le sud de la France, dans une région que l’on nomme le  » Frontonnais ». A travers son blog, Jessica partage une expérience professionnelle de 15 jours dans un domaine familial viticole et oléicole au sud de la Croatie, sur la péninsule de Peljesac. Elle s’est formée à l’organisation de visite et de vente des vins de la propriété qu’elle a appris à connaître et à présenter en apprivoisant la pratique de la langue anglaise pour communiquer au mieux avec un public européen ou américain venu découvrir le domaine.

C’est une expérience de vie, qui n’a pas été parfaite …, mais j’ai quand même pu observer leur façon de faire, visiter d’autres caves, déguster des vins que je ne connaissais pas, vivre en immersion total avec une famille, découvrir un pays, une culture. Cela m’a beaucoup appris personnellement. Je reviens de ce voyage grandis – avoue Jessica. Suivez l’évolution du stage professionnel de la formation continue de Jessica.

Apprendre en immersion, c’est valable aussi pour les enseignants

Cerise Chevallier est enseignante documentaliste au Lycée de la Canourgue et a intégré un projet de mobilité linguistique dans le cadre du Teacher’s Mobility du programme Erasmus+, déposé par la Consortium EFP Occitanie. Le groupe a obtenu 3 bourses de mobilité dédiées aux enseignants et personnels.
La viabilité de ce projet dépendait d’un partenariat avec une école de langues labellisée Erasmus+, proposant un programme avec un minimum de 32h de cours/semaine à Dublin. Le groupe d’Occitanie réalise les tests linguistiques et sont répartis selon leur niveau pour suivre les cours pendant leur séjour. Elles sont entourées de stagiaires d’origine cosmopolite :  italienne, espagnole, japonaise, sud-coréenne ou encore taïwanaise et bolivienne, mexicaine, brésilienne, chilienne, chinoise, turque, portugaise et enfin française !

La formation linguistique en immersion est un retour aux fondamentaux : cours de grammaire, de prononciations et de conversation. Les progrès sont là et les acquis sont attestés pour chacun et chacune par une certification de leur niveau en fin de séjour.

My english is really better and this experience had really improved my english. So I’m satisfied – témoigne Cerise.

Pour suivre toutes les étapes de cette formation, les ressentis de chacune des participantes et découvrir les moments de convivialité et de détente de ce séjour, retrouvez Cerise, Marine et Sylaine dans les 5 chapitres de leur blog Moveavri.

Une expérience inoubliable

Ahmed écrit sur son téléphone, pendant son retour à bord du bus qui le ramène au Maroc, pour nous témoigner de son expérience inoubliable vécue lors de son stage en France dans le cadre du programme « Stage-250 ».

Je m’appelle Ahmed El Malali et je viens de la belle ville Er-Rich (الريش), située au sud du Maroc. Aujourd’hui, je vais te raconter mon expérience incroyable lors de mon premier voyage en France. En tant qu’étudiant en gestion des entreprises agricoles à l’Institut des Techniciens Spécialisés Larache, j’ai eu l’opportunité de m’entraîner dans ce pays fascinant […]

L’objectif de mon expérience était de comprendre les méthodes modernes de soins et de gestion utilisées par les agriculteurs français dans l’élevage du bétail […]

J’ai pu acquérir de nouvelles compétences précieuses pour ma carrière future […] Cela m’a montré que malgré nos différences culturelles, nous partageons tous un intérêt commun pour l’agriculture et le développement durable – Ahmed

Ceci n’est qu’un petit extrait du témoignage d’Ahmed, l’ensemble de ces réflexions sont publiées sur Moveagri dans le blog qui retranscrit l’ensemble de son message émouvant.

Le « Stage-250 » fait la fierté des deux Ministères de l’agriculture marocain et français, car depuis plus de 30 ans, il a d’abord permis à des jeunes élèves ingénieurs agronomes puis à des techniciens spécialisés en agriculture du Maroc de venir faire un stage de découverte dans une structure de production ou de transformation : ferme familiale ou industrielle ou ferme/halle technologique, rattachée à un établissement d’enseignement agricole.

Defiaa, une vague de couleurs sur la France

Chaque année et ce depuis 2015, le réseau Inde de l’enseignement agricole accueille, sur le territoire français et pour un peu plus d’un mois, une vingtaine d’étudiants indiens de l’GBPUAT University de Pantnagar. Cette université agricole du gouvernement est l’une des plus renommées en Inde, située dans l’Etat de l’Uttarakhand en Inde du Nord, aux pieds de l’Himalaya.

Les animateurs du réseau Inde organisent l’accueil des étudiants indiens et leur stage dans une douzaine de lycées d’enseignement agricole en France. Après une semaine d’intégration au lycée de Théza à Perpignan, ils partent dans les établissements partenaires du programme DEFIAA – Developping French Indian Exchanges in Agroffod and Agronomy – et vivent l’aventure française.

Annu, une jeune étudiante indienne accueillie en mars 2023, dans le cadre du Programme DEFIAA témoigne comme une quinzaine de ces camarades sur Moveagri afin de partager les moments incroyables qu’ils ont vécus et partagés avec les français qui les ont accueillis.

Un voyage dont j’ai toujours rêvé a commencé à l’aéroport de Mumbai, puis à Istanbul et enfin en France. Nous sommes arrivés au Lycée Agricole de Théza, à Perpignan et les coordinateurs du programme DEFIAA nous ont accueillis avec beaucoup d’amour et d’enthousiasme. Dans l’institut, j’ai participé à l’apprentissage de la franchise (Petit petit) [sans doute « du français »], goûté à la délicieuse cuisine, au vin et à la pratique de leur culture. Le lendemain, nous sommes allés à Collioure et à Saint Cyprien. C’est une ville pleine d’art culinaire, de vin, de nourriture, de gens charmants, de beaux marchés représentant la culture française et la mer qui offre une gamme complète de plaisirs. La France, ce n’est pas seulement le vin, le pain et le fromage, ce sont aussi les gens et leur comportement chaleureux et accueillant qui font de la France un endroit idéal pour voyager – raconte Annu.

Avant de venir en France pour ce programme de formation, j’avais la tête pleine de si et de mais : comment communiquer avec les gens ici, quel sera l’environnement dans l’établissement, ce que les professeurs attendent de nous, comment je me débrouillerai avec la nourriture et d’autres choses, comment je me mêlerai aux gens ici, etc… déclare Goel Krati.

Pour comprendre le ressentis d’une telle aventure, rien de mieux que de lire tous les blogs qu’ils ont créés lors de leur séjour et découvrir les photos qu’ils nous livrent. Leur homologues français vivent cet été 2023 la même  expérience en Inde, dans le cadre du même programme d’étude et de stage.

Ensemble des témoignages des jeunes indiens de Defiaa 2023 à retrouver sur Moveagri.

Lire aussi DEFIAA, A wave of color over France – International Content

Découvrez toutes les autres expériences des bloggeurs, trouvez des informations et échangez avec des Globe-Trotteurs, voici la mission du site Moveagri !

Les 10 focus présentés peuvent amener à en lire des dizaines d’autres sur le site Moveagri. Tous les jeunes de l’enseignement agricole en mobilité sont invités à s’inscrire sur Moveagri dès les premières démarches pour préparer un séjour en Europe ou à l’international, de créer un blog ou une série de pages, télécharger des photos pour créer un album, mettre un lien vidéo… selon son choix d’expression et de sa sensibilité. Ainsi, les apprenants font partie de la communauté de bloggeur Moveagri et participent, de fait, au concours Moveagri qui récompense chaque année le meilleur blog, le meilleur album photos ou la meilleure vidéo « gestes professionnels ».

Retrouvez les derniers lauréats du Concours et lisez la marche à suivre, et valoriser son expérience sur Moveagri en bénéficiant des Open Badges Reporter.trice et Ambassadeur.drice afin d’enrichir son identité numérique.

Consultez aussi les outils et ressources pour préparer sa mobilité et trouvez le bon contact pour s’orienter dans les projets de coopération européenne et internationale, correspondants en DRAAF-SRFD  et les animateurs de réseaux géographiques et thématiques de l’enseignement agricole. 

Illustration de tête d’article : Lac-continents du monde nature intacte-métaphore voyage – image Freepik




Le monde de l’ECSI en Vendée

Une quarantaine de personnels de l’enseignement agricole ont participé à la formation nationale « Enrichir ses pratiques pédagogiques grâce à l ‘Education à la citoyenneté à la solidarité internationale-ECSI au lycée agricole de La Roche-sur-Yon, début juin 2023.

La formation co-organisée avec l’Institut Agro de Florac, le réseau Red et le réseau Brésil de l’enseignement agricole a permis non seulement d’accroître les compétences pédagogiques des participants mais également de célébrer les 25 ans du réseau RED.
Un programme riche
Une formation riche de 25 ans d’expérience se devait d’être introduit par une présentation du concept, des enjeux et des champs couverts par l’ECSI pour l’enseignement agricole avec l’intervention de Rachid Benlafquih du bureau des relations européennes et de la coopération européenne et internationale du Ministère de l’agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
Les participants ont pu travailler en équipe sous formes d’ateliers sur leurs propres projets ECSI (forum franco-bresilien, accueil de volontaires, accompagnement de projets de mobilité internationale, échanges de jeunes Erasmus +…etc.).
Les participants ont pu rencontrer les associations E-graines et Artisans du monde, en lien avec le RRMA (réseau régional multi-acteurs) et la DRAAF Pays de la Loire pour découvrir et se former à deux outils non formels sur le changement climatique et le commerce équitable.
Le Réseau Brésil de l’enseignement agricole a présenté ses projets tel que le web-doc sur les forums franco-bresiliens de l’enseignement agricole, le lycée agricole de Mâcon a partagé son expérience à travers son club solidarité, son projet franco-algérien d’accueil de volontaire et des projets de solidarité ou encore la création d’un podcast « réinventer le monde ». Le Lycée hôte de la Roche sur Yon s’est concentré sur son partenariat avec la Côte-d’Ivoire et l’accueil de volontariat international.
Les rencontres ont été ponctuées de soirées interculturelles inoubliables mêlant des références afro-europeo-latino-vendéennes !
Les organisateurs remercient le lycée agricole de la Roche-sur-Yon pour son accueil et la gentillesse de son personnel, son aide précieuse dans l’organisation des rencontres ainsi que sa participation et contribution active à la réussite de ces rencontres.
Célébration de l’Accueil
Cette même semaine, dans le même établissement, 25 volontaires internationaux en lycée agricole ont été invités à participer à leur deuxième regroupement national organisé par le RED. De nombreux temps communs ont été prévus, notamment la cérémonie de remise officielle des Open badges « volontaire international » de l’enseignement agricole où ces jeunes venant de 4 continents ont pu exprimer, avec émotion parfois, les bénéfices des ces mois de mission de service civique, corps européens de solidarité ou de volontaire franco-allemand en lycée agricole répartis dans différents régions de France.
Lire l’article Fiers de nos volontaires internationaux, consacré à ce rassemblement.
Le Réseau nous donne rendez-vous en mai/juin 2024 pour les 26èmes rencontres du RED !
Pour en savoir plus sur l’engagement de l’enseignement agricole dans le groupe de réflexion interministérielle sur l’ECSI
Retrouvez les ressources, outils, liens utiles, projets des participants… etc. de la formation, disponibles sur le site wiki des rencontres
Contact : Danuta Rzewuski, animatrice du Réseau d’Education à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale de l’enseignement agricole (RED), danuta.rzewuski@educagri.fr