Retour sur le voyage d’étude au Maroc des BTS ACSE et STAV de Figeac

En novembre 2019, le lycée agricole La Vinadie de Figeac a organisé un voyage d’étude au Maroc avec sa classe de BTS ACSE 2 et sa classe de STAV.

Les objectifs du voyage d’étude :

– Comparer les deux agroécosystèmes (territoire de Figeac et de l’ouest de Marrakech)

– Comprendre la gestion de la ressource eau dans un climat aride et semi-aride

– Découvrir, partager et échanger sur les différences culturelles et de modes de vie en France et au Maroc

Plusieurs visites techniques ont été organisées chez différents partenaires : Le CIPA (Carrefour des Initiatives et Pratiques Agroécologiques), l’ITSA Souilha (Institut Supérieur Technique Agricole), domaines royaux, Musée Mohammed VI pour la civilisation de l’eau au Maroc…

Aussi, du côté culturel, plusieurs sites ont pu être découverts : Mosquée, Hammam, Randonnée en montagne, Medina..

Les échanges culturels, sportifs, gastronomiques et festifs restent aussi de très bons souvenirs pour le groupe et les encadrants.

Voici quelques photos tirées de la présentation réalisée par les élèves au retour de cette inoubliable expérience. Bravo aux encadrants et accompagnateurs d’avoir rendu possible ce projet.

Diaporama des étudiants disponible en téléchargement : Voyage d’étude Maroc 2019

 




Africains en BTSA et en service civique dans des établissements agricoles pendant le confinement

Si toutes les mobilités sont pour l’instant annulées ou reportées à cause de l’épidémie de COVID-19, une douzaine de jeunes africains continuent leur service civique dans plusieurs établissements agricoles et autant d’étudiants suivent leurs cours de BTSA tout en respectant les règles du confinement imposées par le gouvernement. Voici un tour d’horizon de leur vie en France.

Au LEGTA d’Auzeville (31), les Burkinabè Safiata et Adama poursuivent leurs missions liées à l’apiculture et au maraîchage. Les matinées se passent à la miellerie et les après-midi au potager :

Ces activités leur permettent de bien vivre leur confinement, d’autant plus qu’ils habitent une grande maison sur le vaste terrain de 10 ha du lycée. Et ils sont en contact téléphonique quasi quotidien avec leur tuteur, qui leur permet aussi d’utiliser une fois par semaine le téléphone du lycée pour appeler leurs familles au Burkina Faso.

Au LPA de Château-Gontier (53), Arthur, Ivoirien, continue son travail sur les insectes tandis que Jemima, Béninoise, ne pouvant poursuivre en cette période sa mission au Refuge de l’Arche (protection des animaux sauvages en captivité), travaille le matin à l’animalerie du lycée. Tous deux gardent le moral, confinés au lycée, comme l’un de leurs tuteurs, chef de l’atelier piscicole.

Au LPA de Vire (14), les Ivoiriens Chimène et Ernest sont en contact téléphonique très régulier avec leur tuteur et vont bien. Leurs activités d’ECSI sont annulées ou reportées mais ils assurent la traite en alternance avec le chef d’exploitation et le vacher, assistés du proviseur adjoint :

Ils ne se sentent pas isolés dans la mesure où le personnel de direction se montre très présent, logeant aussi sur l’établissement.

Il en va de même pour leurs compatriotes Oumar, au LPA de Velet (71) et Krystelle, au LEGTA de La Roche-sur-Yon (85). Cette dernière continue à travailler un peu sur l’exploitation (maraîchage bio) et apprend à conduire le tracteur et aussi à faire du vélo ; elle travaille sur son rapport de stage et profite des installations sportives. Elle a des contacts avec les personnels logés et confinés au lycée qu’elle croise ici et là, sans négliger les gestes barrières. Le chef d’exploitation notamment assure les courses, pour elle et pour Saadia, service civique marocaine.

Ranto, service civique malgache au LEGTA de Pau (64), lui, ne loge pas au lycée mais dans un foyer de jeunes travailleurs, où il tente de s’occuper au mieux, ayant forcément mis entre parenthèses sa mission de service civique.

Quant à la Sénégalaise Mbacké, elle devait terminer sa mission de service civique à l’EPLEFPA de Montmorot (39) le 28 mars. Mais en accord avec sa tutrice, son ONG d’origine (Nebeday) et France Volontaires, elle a pu rentrer prématurément dans son pays. Désormais au Sénégal donc, elle s’impose un confinement de quatorze jours minimum et garde un très bon souvenir des quelques mois passés en France.

Enfin, les Béninois Kévin et Flavien ont préféré, dès l’annonce de la fermeture de l’établissement, quitter le LEGTA Le Chesnoy (45) pour passer ce temps de confinement chez leur ami tarn-et-garonnais, agriculteur retraité membre de l’association CUMA-Bénin, qui les a déjà accueillis pendant les vacances scolaires. Ils sont heureux et ne s’ennuient pas, dans un large espace rural où ils effectuent diverses tâches leur permettant d’utiliser quelques machines :

En outre, pour les étudiants africains en BTSA, la situation est quelque peu différente de celle des services civiques étant donné qu’ils ne sont pas logés dans les lycées et qu’il leur faut suivre les cours à l’instar de leurs camarades de classe.

Au LEGTA de Limoges (87), Athène et Pathé, Sénégalais en BTSA TC, se portent bien et se débrouillent pour suivre les cours à distance, dotés d’ordinateurs pour recevoir les cours et exercices d’application via Pronote. Néanmoins ils disent vivre difficilement le confinement qui les isole davantage qu’en temps normal.

Bamba, Aïcha et N’gone, les trois Sénégalais en BTSA APV au LEGTA de Châteauroux (36) bénéficient comme leurs camarades de la continuité pédagogique mise en place par l’établissement, à travers une liste Snapchat et via Pronote. Bamba en témoigne : Inquiet par rapport à ses revenus quand le McDo où il travaille après les cours a fermé, il se trouve désormais rassuré par la possibilité de bénéficier du chômage partiel. Et il envisage par ailleurs de se faire embaucher par un agriculteur pour les deux semaines de vacances à venir.

Les jeunes africains en service civique et en BTSA sont donc en bonne santé ; la continuité de l’accueil est assurée pour eux, grâce à l’attention des tuteurs, enseignants et personnels de direction (chefs d’établissement, d’atelier, d’exploitation) qui veillent à l’organisation de l’activité ou au suivi pédagogique comme au confort de la vie quotidienne. Tous contribuent à la lutte collective contre le COVID-19 en respectant au mieux le confinement.

Contacts :

Vanessa FORSANS, Jean-Roland ARBUS, co-animateurs du réseau Afrique de l’Ouest, vanessa.forsans@educagri.fr, jean-roland.arbus@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Océan Indien – Coopération régionale comme un levier pour l’insertion

L’insertion professionnelle des jeunes en formation agricole

Alexandre, au cours de sa formation en BTS DARC (Développement de l’Agriculture des Régions Chaudes) au lycée agricole « Emile Boyer de La Giroday « à Saint Paul de La Réunion a bénéficié de plusieurs expériences de mobilités proposées   dans le cadre du programme de coopération régionale du réseau REAP AAOI ( Réseau des Etablissements Agricoles Professionnels de la région Afrique Australe Océan Indien ) .

Ce réseau crée en 2012  réunit aujourd’hui plus de 70 établissements de formation agricole dans 8 pays et Iles de la zone Afrique australe et Océan Indien (Afrique du Sud, Mozambique, Madagascar, Maurice, Rodrigues, Comores, Seychelles, Mayotte et Réunion) et constitue un cadre favorable aux échanges des jeunes   en formation agricole.

C’est ainsi qu’Alexandre a pu réaliser une première mobilité collective en Afrique du Sud en partenariat avec 1 établissement REAP, le collège agricole de Cedara pour l’aménagement d’un jardin vivrier conduit en agro écologie dans une école de Sobantu, township historique de la ville de Pietermaritzburg au Kwa Zulu Natal.

Il a ensuite participé à une deuxième mobilité collective à Madagascar en partenariat avec 3 établissements REAP d’Antsirabe : la Ferme Ecole de Tombontsoa , le CAFPA et le CEFFEL pour une étude du système agraire et du développement local. C’est là que l’idée de son service civique a germé. Elle s’est concrétisée l’année suivante puisque dans le cadre des échanges de coopération entre le lycée agricole de St Paul et la Ferme Ecole de Tombontsoa il avait été convenu qu’un poste de service civique financé par le Conseil Général de la Réunion serait proposé à des titulaires du BTS DARC, en contre partie les établissements REAP de la Réunion accueille chaque année en stage sur leur exploitations 2 à 3 jeunes de Tombontsoa.

Après une riche année d’encadrant, enseignant et animateur sur les ateliers de production animale de Tombontsoa, Alexandre a décidé de reprendre ses études en Licence professionnelle Agriculture et Développement Durable en Milieu Tropical Insulaire proposé par le lycée agricole de St Paul et l’Université de la Réunion. Il ne fait aucun doute que ses expériences à l’internationale lui ont permis de décrocher son emploi en alternance dans la coopérative laitière SICALAIT de la Réunion et d’intégrer la licence.

À quoi sert la coopération internationale dans un parcours professionnel ?

Alexandre LEROUX , un ancien service civique de la coopération international du Département de La Réunion, nous donne son sentiment sur la question. C’est un enrichissement personnel, social et professionnel.




Retour sur la participation de la Côte d’Ivoire au TLNA 2020

La section « Établissements étrangers » continue son ascension avec la participation de 4 établissements :

1/ l’Jlangsu Collège of Agriculture de Jurong en Chine

2/ le SVASVC de Weifang en Chine

3/ l’ESEMV de Bingerveille en Côte d’Ivoire

4/ le Lycée Sectoriel de Formation Professionnelle Agricole de Thibar en Tunisie

Pour en savoir plus sur le trophée National des Lycées Agricoles : http://www.tnla.fr/

Présentation de la collaboration avec la Côte d’Ivoire en vidéo :