Organisé par l’Interprofession Élevage et Viandes de Guyane (INTERVIG), en partenariat avec la Collectivité Territoriale de Guyane, le premier salon « Guyane terre d’élevage » ouvrait ses portes ce vendredi 5 novembre 2021, pour une durée de 2 jours, avec pour nouveauté une dématérialisation, sous le format “e-salon”, occasion de présenter les projets Caraïbes à l’international.
Les 5,6 et 7 novembre 2021, c’était le salon « Guyane, terre d’élevage » organisé par l’Intervig, l’interprofession viande et élevage de Guyane. l’EPLEFPA de la Guyane a pu présenter le centre Europe directe Antilles-Guyane au public. Les organisateurs du salon ont comptabilisé plus de 1200 entrées alors qu’ils n’en attendaient que 500. Une première édition permettant à la population de rencontrer et d’échanger directement avec les producteurs du territoire : éleveurs, bouchers, agriculteurs, restaurateurs… Ce qui a permis de présenter le volet coopération internationale de l’EPLEFPA de la Guyane et les projets en cours (Erasmus+ REEF Caraïbes et INTERREG Caraïbes REACT). Nous avons reçu à notre stand M. Queffelec le préfet de la Guyane, Mr Patrick Labranche président d’INTERVIG.
M. Gabriel Serville, président de la collectivité de la Guyane , M. Thibault Lechat-Vega 3e vice-président délégué à l’Europe, aux affaires institutionnelles, à l’égalité et aux relations avec les Guyanais de l’extérieur, Vice-président en charge de l’Europe, Mme Viviane Tchung-Ming, chargée de coopération CTG . Il y a également eu une table ronde sur la souveraineté alimentaire.
M. Julien Denormandie, ministre de l’agriculture a adressé quelques mots en ouverture, encourageant cette démarche de salon à la fois physique et à distance, valorisant les producteurs locaux et le potentiel guyanais.
Un évènement qui concrétise également le lancement de la 6ème édition du mois de la viande locale.
Étaient également présents :
Arnaud Martrenchar, délégué interministériel à la transformation agricole, Roger Alain Aron, 7e vice-président délégué à l’agriculture, la pêche, la souveraineté alimentaire et l’évolution statutaire, Christiane Barbe conseillère territoriale déléguée à l’agroalimentaire, Jean-Luc Le West, 13e vice-président délégué au développement économique et au tourisme, Sherly Alcin, conseillère territoriale délégué au climat, à l’éducation, à l’environnement et chargée du protocole, Philippe Bouba, 5e Vice-Président délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche, Thara Govindin, président du MEDEF Guyane, Patrick Lecante, maire de Montsinéry-Tonnegrande.
Amérique latine – Pari sur l’enseignement agricole
Mettre en œuvre un baccalauréat technologique pour former des jeunes capables de participer à un développement territorial basé sur l’agroécologie, fédérer des jeunes autour de projets territoriaux ruraux, construire des programmes de formation répondant aux besoins des territoires, travailler sur un référentiel de formation au bénéfice de petits producteurs de cacao pour leur permettre de peser sur les politiques publiques locales et régionales…
Un financement pour des projets innovants
Une diversité de projets fédérés et accompagnés par le projet Fond de Solidarité pour les Projets Innovants (FSPI) « Appui à le jeunesse sud-américaine pour un développement durable et inclusif, un engagement citoyen ainsi que l’amélioration des dispositifs de formation en milieu rural ». Financé par le MEAE et fruit d’un partenariat entre le MAA et Agronomes et vétérinaires sans frontières (AVSF), il a été mis en œuvre par FranceAgriMer (FAM) et AVSF depuis février 2020.
Ce FSPI se fixe pour objectif de contribuer au développement de territoires andins (Equateur, Bolivie, Pérou, Colombie) et du Paraguay via la participation de jeunes, leaders de leurs territoires respectifs, agissant de manière significative dans la résolution de problématiques rurales.
Il vise également à appuyer la structuration de réseaux d’acteurs d’horizons diversifiés afin de proposer ou consolider une offre de formations techniques agricoles permettant aux jeunes des zones rurales de prétendre à de meilleures perspectives d’insertion sociale et professionnelle.
Des formations à l’écoute des territoires
L’accompagnement des partenaires latino-américains (centres publics et privés) vise à améliorer leur offre de formation technique et professionnelle en prenant en compte les besoins des leurs territoires d’une part et d’autre part à encourager les acteurs nationaux et locaux dans le but de faciliter et accroitre l’accès à la formation des jeunes ruraux.
Partage d’expériences
Après 18 mois d’un travail intense en distanciel, une cinquantaine de personnes originaires de Bolivie, Colombie, Pérou, Equateur et Paraguay se sont retrouvées au Paraguay du 22 au 28 Octobre 2021 pour partager leurs expériences dans la formation des jeunes en secteur rural, mais également leurs axes de travail communs.
4 représentants du MAA étaient également présents pour conforter l’engagement du ministère et de ses opérateurs dans le projet (directions régionales, réseaux thématiques et géographiques, établissements), témoigner de l’expérience de l’enseignement agricole et valoriser le dispositif, partager certaines préoccupations communes (le renouvellement des générations dans le secteur agricole et para-agricole, la pertinence des diplômes pour répondre aux besoins des territoires, l’enseignement agricole technique comme un dispositif permettant aux jeunes de bâtir un projet de vie professionnelle et personnelle de qualité en secteur rural…) et envisager une suite aux collaborations mises en place et une dynamiques au réseau régionale d’échange lancé par le projet.
La séance inaugurale s’est tenue le 22 Octobre 2021 à Edelira (Département de Itapua), en présence de l’Ambassadeur de France au Paraguay, Emmanuel COCHER. Lors de sa prise de parole, l’Ambassadeur de France a rappelé les nombreux défis du secteur agricole paraguayen, l’expérience de la France dans la mise en place d’une politique agricole, l’attention portée à la formation des jeunes ruraux qui résonne avec des préoccupations politiques de plus vaste ampleur telles que l’accès au foncier.
Les participants ont pu découvrir l’enseignement agricole au Paraguay grâce aux visites dans les établissements de Bellavista. Des rencontres et visites avec des professionnels agricoles ont été aussi organisées : la coopérative Oñoiru qui produit, transforme et commercialise du maté biologique et Alfonso Maidana, producteur de semences.
L’enseignement agricole dans l’hémicycle
Le mardi 26 Octobre s’est tenu dans l’hémicycle du parlement paraguayen une séquence d’échanges institutionnels en présence de la vice-ministre de l’agriculture Mme Bettina Rosmary Aguilera et de Emmanuel COCHER, Ambassadeur de France. Mme Aguilera a rappelé l’importance de l’agriculture familiale au Paraguay, l’importance stratégique d’un enseignement agricole qui réponde aux enjeux du pays et a annoncé la publication en Décembre 2021 d’un projet de modernisation de l’enseignement agricole.
Le représentant du ministère en chargé de l’agriculture français a rappelé la singularité du dispositif français (l’ensemble de l’enseignement technique et supérieur, ainsi que le principal organisme de recherche agronomique et environnementale, l’INRAE, sont sous la tutelle du MAA), son originalité (missions de formation mais aussi d’animation et développement des territoires ou encore d’expérimentation et de recherche), et l’ouverture à l’internationale. La mission de coopération internationale est en effet une des missions de l’enseignement agricole, ce qui donne une base solide aux établissements qui souhaitent mettre en places des échanges d’apprenants et de projets de coopération avec des partenaires étrangers.
Des grands défis à relever
Les témoignages des différents acteurs ont mis en lumière des préoccupations et défis partagés parmi lesquels : l’inégalité d’accès à la formation en milieu rural, la quasi absence d’opportunités pour les jeunes en secteur rural, l’insécurité alimentaire, la fragilité des politiques publiques dédiées au secteur rural et à la formation technique, une offre de formation qui ne répond pas aux besoins du secteur rural, et qui souffre de ne pas être en adéquation avec les réalités professionnelles, le nécessaire passage de l’évaluation de connaissances à l’évaluation de compétences.
Des enjeux communs pour l’avenir
Le séminaire a été enfin l’occasion d’identifier des thématiques de travail atour des enjeux communs pour poursuivre les liens crées grâce au FSPI et la dynamique d’échange régionale, parmi lesquelles la pérennisation des activités des structures de formation (financement, qualité des infrastructures…), l’adéquation entre l’offre de formation et les besoins des territoires (emplois/compétences), la formation des enseignants, la place de la transition agro écologique dans les formations, l’implication du secteur professionnel dans la formation des jeunes, l’accès au foncier agricole ou encore les perspectives de mobilités croisées (apprenants, enseignants, décideurs…).
Autant des perspectives de travail qui pourront se concrétiser à partir de 2022 !
Dans le pays, environ 33 000 élèves suivent une formation agricole (70% de garçons, 30 % de filles) dans 140 établissements. La FECAPP (Federacion de Escuelas y Centros de Capacitacion Agricola Privados del Paraguay), principal réseau de formation professionnelle agricole, accueille quant à elle 1430 jeunes (2021) dans 19 centres de formation, et propose 4 cursus de formation.
légende de la photo de tête d’article : de gauche à droite – Sandrine Belveze, Directrice du CFA/CFPPA de l’EPL de Figeac, Charles Gendron, coordonnateur du projet FSPI (CGAAER), Gerardo RUIZ, Adjoint au Chef du BRECI, Marie-Catherine Arbellot de Vacqueur, cheffe par intérim du SRFD Bourgogne Franche-Comté, Emmanuel Cocher, Ambassadeur de France au Paraguay.
ARFAGRI reparle enfin de mobilité !
Le 2ème forum du programme de mobilité académique ARFAGRI (ARgentine France AGRIculture) s’est tenu en distantiel du 19 au 20 octobre 2021 sur les thématiques de la pandémie et One Health.
Environ 60 participants représentant les 14 écoles françaises et 17 universités argentines d’agronomie et de médecine vétérinaire ont participé à ces deux jours de séminaire. La richesse des échanges, la diversité d’actions présentées, mises en œuvre malgré le contexte sanitaire (cycles de conférences scientifiques, modules de formation en ligne bilingues, signature des accords de double diplôme) et la forte volonté de reprendre les échanges physiques d’étudiants et d’enseignants-chercheurs, sont un reflet de la force des liens crées entre établissements grâce au programme!
Juliette, à la découverte de l’Argentine
« Un semestre d’études à l’étranger est l’une des meilleures expériences que l’on peut avoir dans une vie. » Lisez son témoignage sur 6 mois d’expérience et d’immersion en Argentine.
Le Programme ARFAGRI en Bref
10 projets/15 écoles d’ingénieurs et vétérinaires ont montés des projets avec 16 universités argentines. 150 étudiants ont déjà réalisé une mobilité académique en formation croisée depuis 2015. Ces accords offrent la possibilité aux étudiants inscrits dans les écoles d’enseignement supérieur française en sciences agronomique, agroalimentaire et vétérinaire de partir en mobilité d’un ou deux semestres (3 semestres dans le cadre d’un double-diplôme), ainsi que d’effectuer des stages dans des laboratoires d’universités ou en milieu professionnel. Les étudiants peuvent également bénéficier d’une aide financière spécifique à ce programme. Les cours sont en espagnol et un niveau B1 minimum est requis pour partir. Des cours de perfectionnement en langue sont souvent proposés sur place. Au cours de ce séjour, le logement se fait en colocation avec des étudiants argentins.
Qu’est-ce qu’un accord de double diplôme?
Un accord de double diplôme permet aux deux établissements signataires de proposer aux étudiants volontaires des parcours d’échanges leur offrant in fine l’obtention simultanée du diplôme de chaque établissement. L’étudiant qui s’engage volontairement dans un parcours de double diplôme réalise 3 semestres de formation dans son établissement d’origine, puis 3 semestres de formation dans l’établissement partenaire et enfin réalise son stage de fin d’études avec un co-encadrement des deux établissements. Après son stage, il soutient son mémoire devant une commission composée d’enseignants chercheurs des deux établissements et obtient le diplôme d’ingénieur agronome de chaque université/école.
Contact : Responsables des relations internationales des Ecoles d’enseignement supérieur agronomique et vétérinaire (l’InstitutAgro/AgroCampusOuest-MontpelierSupAgro, BordeauxSciencesAgro, VetagroSup, AgroSup Dijon, UniLaSalle)
Une opportunité à 12 000 km
Le mois de juin 2015 a transformé la vie de Valentin. Il est touché par l’accueil, l’hospitalité et la convivialité de ces chiliens qui « ne roulent pas sur l’or » mais qui partagent généreusement leur quotidien.
Dans le cadre de son BTS aquacole à l’EPL du Morvan, Valentin Moret effectue son stage professionnel à Coyhaique, dans une ferme salmonicole de Patagonie. La volonté des Chiliens de maintenir leur culture et leurs traditions, de la danse Cueca, des musiques Chamamé de Patagonie ou de la Tonada avec la harpe, en passant par le rodéo, force selon lui le respect.
Du stage au Service Civique
Durant le stage, les multiples différences avec l’aquaculture en France l’intriguent ; les méthodes de travail comme les 45h de travail horaires hebdomadaire mais surtout la technologie moderne, lui qui avait entendu parler d’un pays en voie de développement.
Du Service Civique à l’enseignement
Depuis, il vit à Talca, dispense environ 27h de cours de français hebdomadaire plus 14h d’atelier de sciences et de découverte de la culture française. Valentin propose le rendez-vous hebdomadaire : « L’académie française », pour découvrir la culture et l’histoire de France à travers des vidéos, des diaporamas et des jeux, des musiques ou des énigmes, ainsi que des repas à thème ou encore des histoires populaires telles que « La bête du Gévaudan », « Le pirate François l’Olonnais » ou encore « Le diamant bleu de la Couronne ».
Quant aux éventuelles difficultés rencontrées ? Elles sont de deux ordres répond Valentin. D’un côté la langue, alors qu’il parlait espagnol, il a découvert le Chilien et son « modismo », ses multiples mots spécifiques au pays. D’un autre, un système bureaucratique « comme le notre » où les démarches administratives peuvent s’avérer laborieuses et où l’obtention d’un visa peut prendre une année.
Désormais, il se sent appartenir à une grande famille soudée. Il rappelle qu’avec son BTS, il ne disposait d’aucune formation d’enseignant et bien qu’il ait appris « sur le tas », cela s’est très bien passé. Il est ravi d’avoir avancé ainsi ; en pratiquant, sans avoir eu recours à de longues années d’études théoriques.
Enfin, si 2020 lui a paru ennuyante, pour rappel, les élèves ont passé l’année scolaire entière en distanciel de mars à décembre.
La rentrée de janvier 2021 s’est tenue et la situation s’améliore. Pourvu que cela dure !