ARFAGRI reparle enfin de mobilité !

Le 2ème forum du programme de mobilité académique ARFAGRI (ARgentine France AGRIculture) s’est tenu en distantiel du 19 au 20 octobre 2021 sur les thématiques de la pandémie et One Health.

Environ 60 participants représentant les 14 écoles françaises et 17 universités argentines d’agronomie et de médecine vétérinaire ont participé à ces deux jours de séminaire. La richesse des échanges, la diversité d’actions présentées, mises en œuvre malgré le contexte sanitaire (cycles de conférences scientifiques, modules de formation en ligne bilingues, signature des accords de double diplôme) et la forte volonté de reprendre les échanges physiques d’étudiants et d’enseignants-chercheurs, sont un reflet de la force des liens crées entre établissements grâce au programme!

Juliette, à la découverte de l’Argentine

« Un semestre d’études à l’étranger est l’une des meilleures expériences que l’on peut avoir dans une vie. » Lisez son témoignage sur 6 mois d’expérience et d’immersion en Argentine.

Le Programme ARFAGRI en Bref

10 projets/15 écoles d’ingénieurs et vétérinaires ont montés des projets avec 16 universités argentines. 150 étudiants ont déjà réalisé une mobilité académique en formation croisée depuis 2015. Ces accords offrent la possibilité aux étudiants inscrits dans les écoles d’enseignement supérieur française en sciences agronomique, agroalimentaire et vétérinaire de partir en mobilité d’un ou deux semestres (3 semestres dans le cadre d’un double-diplôme), ainsi que d’effectuer des stages dans des laboratoires d’universités ou en milieu professionnel. Les étudiants peuvent également bénéficier d’une aide financière spécifique à ce programme. Les cours sont en espagnol et un niveau B1 minimum est requis pour partir. Des cours de perfectionnement en langue sont souvent proposés sur place. Au cours de ce séjour, le logement se fait en colocation avec des étudiants argentins.

Qu’est-ce qu’un accord de double diplôme?

Un accord de double diplôme permet aux deux établissements signataires de proposer aux étudiants volontaires des parcours d’échanges leur offrant in fine l’obtention simultanée du diplôme de chaque établissement. L’étudiant qui s’engage volontairement dans un parcours de double diplôme réalise 3 semestres de formation dans son établissement d’origine, puis 3 semestres de formation dans l’établissement partenaire et enfin réalise son stage de fin d’études avec un co-encadrement des deux établissements. Après son stage, il soutient son mémoire devant une commission composée d’enseignants chercheurs des deux établissements et obtient le diplôme d’ingénieur agronome de chaque université/école.

Contact : Responsables des relations internationales des Ecoles d’enseignement supérieur agronomique et vétérinaire (l’InstitutAgro/AgroCampusOuest-MontpelierSupAgro, BordeauxSciencesAgro, VetagroSup, AgroSup Dijon, UniLaSalle)

 




Une opportunité à 12 000 km

Le mois de juin 2015 a transformé la vie de Valentin. Il est touché par l’accueil, l’hospitalité et la convivialité de ces chiliens qui « ne roulent pas sur l’or » mais qui partagent généreusement leur quotidien.

Dans le cadre de son BTS aquacole à l’EPL du Morvan, Valentin Moret effectue son stage professionnel à Coyhaique, dans une ferme salmonicole de Patagonie.  La volonté des Chiliens de maintenir leur culture et leurs traditions, de la danse Cueca, des musiques Chamamé de Patagonie ou de la Tonada avec la harpe, en passant par le rodéo,  force selon lui le respect.

Du stage au Service Civique

Durant le stage, les multiples différences avec  l’aquaculture en France l’intriguent ; les méthodes de travail comme les 45h de travail horaires hebdomadaire mais surtout la technologie moderne, lui qui avait entendu parler d’un pays en voie de développement.

Du Service Civique à l’enseignement

Depuis, il vit à Talca, dispense environ 27h de cours de français hebdomadaire plus 14h d’atelier de sciences et de découverte de la culture française. Valentin propose le rendez-vous hebdomadaire : « L’académie française », pour découvrir la culture et l’histoire de France à travers des vidéos, des diaporamas et des jeux, des musiques ou des énigmes, ainsi que des repas à thème ou encore des histoires populaires telles que « La bête du Gévaudan », « Le pirate François l’Olonnais » ou encore « Le diamant bleu de la Couronne ».

Quant aux éventuelles difficultés rencontrées ? Elles sont de deux ordres répond Valentin. D’un côté la langue, alors qu’il parlait espagnol, il a découvert le Chilien et son « modismo », ses multiples mots spécifiques au pays. D’un autre, un système bureaucratique « comme le notre » où les démarches administratives peuvent s’avérer laborieuses et où l’obtention d’un visa peut prendre une année.

Désormais, il se sent appartenir à une grande famille soudée. Il rappelle qu’avec son BTS, il ne disposait d’aucune formation d’enseignant et bien qu’il ait appris « sur le tas », cela s’est très bien passé. Il est ravi d’avoir avancé ainsi ; en pratiquant, sans avoir eu recours à de longues années d’études théoriques.

Enfin, si 2020 lui a paru ennuyante, pour rappel, les élèves ont passé l’année scolaire entière en distanciel de mars à décembre.

La rentrée de janvier 2021 s’est tenue et la situation s’améliore. Pourvu que cela dure !

Si vous passez à Talca, n’hésitez pas à contactez Valentin : v.moret77@laposte.net

Contact : Wiliam Gex, animateur du réseau Chili – wiliam.gex@educagri.fr




INTERREG soutient la transition Agro-écologique Caraïbéenne

Plus d’un million d’euros pour mettre en oeuvre les actions du réseau Caraïbe de l’enseignement agricole publique des Antilles/Guyane en lien avec 6 pays partenaires. L’objectif est de former les apprenants aux méthodes de production alternatives, plus durables économiquement et écologiquement pour atteindre la Transition… Agroécologique dans la Caraïbe.

Le projet Réseau d’Enseignement de l’Agro-Ecologie dans la Caraïbe : la Transition (REACT) vise à renforcer le capital humain des territoires Ultramarins afin d’« Enseigner à produire autrement » en favorisant la formation et la professionnalisation des élèves, des étudiants et des enseignants-chercheurs en agro-sciences via des mobilités entre établissements d’enseignement, entreprises, ONG et organismes de recherche à l’échelle de la grande Caraïbe.

Ce projet qui s’inscrit dans le Plan Enseigner à produire autrement 2 (EPA2) du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a obtenu un financement d’un budget total de 1 million 530 932 €uros dont 75% de fonds Européens et une participation financière des partenaires à hauteur de 25% de la subvention.

Le partenaires présentent le projet et leur collaboration avec l’enseignement agricole. Pour en savoir plus, lisez l’article sur le site du CIRAD

Le partenaire Cubain valorise également le projet : Article de l’Université Agaria de la Havane, ainsi que l’Université de la Guyane /rubrique Projet INTERREG Caraïbes »

Retrouvez toutes les informations sur le Projet INTERREG Caraïbes REACT – Renforcer la maitrise et la pratique réciproques des langues dans la Caraïbe

Contact: Frédérique LOUMETO-IPOLO, animatrice réseau Caraïbes , frederique.loumeto-ipolo@educagri.fr

 

 

 

 

 

 

 




Développement du territoire, une 4ème opportunité

Un quatrième webinaire, consacré au développement des territoires et son accroissement par la formation, clôture une année riche en échanges et surtout ouvre de nouvelles perspectives de collaboration avec la Colombie pour l’enseignement agricole.

Pour répondre aux contraintes actuelles et poursuivre la coopération avec les partenaires colombiens, le réseau Amérique Latine de l’enseignement agricole français et le Service National d’Apprentissage colombien (SENA) ont programmé quatre webinaires, répondant à des thématiques d’intérêt commun : le paysagisme, l’apiculture , les indications géographiques et l’animation du territoire en relation avec le monde associatif .

L’objectif était de réunir des enseignants, des formateurs et des apprenants pour échanger sur « comment l’enseignement agricole des deux pays aborde ces sujets ».

Le 17 juin 2021, le quatrième webinaire a réuni 156 participants colombiens, argentins, chiliens et français pour échanger sur la thématique de « L’animation du territoire en relation avec le monde associatif » et « Comment la formation participe au développement des territoires ». Cette participation croissante démontre l’intérêt et la richesse des thématiques de coopération.

Les propos introductifs des institutions françaises et colombiennes ont rappelé l’importance de garder le lien en adaptant nos coopérations au contexte sanitaire actuel et ont salué le succès de cette initiative.

Mme Anne-Marie Laborde, enseignante d’Education socioculturelle au Lycée des Métiers de la Montagne d’Oloron Sainte-Marie (EPL des Pyrénées Atlantiques Agro Campus 64) et Mr Ricardo Gomez, formateur en développement du territoire au Centre régional de Buga du SENA, en relation avec le monde associatif, ont tous deux été les intervenants de ce 4ème webinaire. En amont, une collaboration a été menée pour croiser les deux concepts sur l’animation du territoire et présenter conjointement l’histoire du développement territorial de chaque pays ainsi que le rôle de la formation dans son évolution.

Côté français, les missions de l’Enseignement agricole ont été présentés et en particulier le rôle de l’Education Socioculturelle qui contribuent largement à l’animation et au développement des territoires. Aussi un focus a permis d’exposer les orientations ministérielles en terme d’agroécologie. Pour clôturer, une ancienne étudiante, aujourd’hui installée en tant qu’agricultrice, a témoigné sur le rôle de son exploitation dans la dynamique rurale locale et particulièrement son lien avec les acteurs du territoire.

Côté colombien, l’intervenant a énoncé des enjeux majeurs, comme le processus de paix en Colombie, l’importance de la réforme rurale, les orientations politiques et régionales en terme de développement territorial et comment la formation du SENA contribue au développement territorial.

Les quatre webinaires ont apporté des visions complémentaires et des perspectives intéressantes en termes de suites à donner à ce premier cycle, dont l’organisation de nouveaux webinaires sur des sujets spécifiques et la formation d’instructeurs sur les thématiques abordées ainsi que la création de classes virtuelles franco-colombiennes.

Contact : Magali Loupias, co-animatrice du réseau Amérique Latine de l’enseignement agricole, magali.loupias@educagri.fr