Félicitations aux lauréats de la 7e édition du Prix ALIMENTERRE

Le 27 mai a eu lieu la remise des prix pour les lauréats du Prix ALIMENTERRE de l’édition 2020. Cette cérémonie s’est déroulée cette année par visio-conférence compte tenu du contexte covid. La 8e édition sera lancée en juin 2020. Nous attendons vos initiatives pour mars 2021!

Pour cette remise des Prix, nous avons eu la chance d’accueillir comme grand témoin Pierre Fromentin, jeune journaliste et cinéaste, réalisateur de Ceux qui sèment, un film de l’édition 2015 du Festival.

Conçu en 2012 par le CFSI, en partenariat avec la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, le prix ALIMENTERRE offre un outil de mobilisation et de sensibilisation du public jeune (14-25 ans) sur les enjeux agricoles et alimentaires. Depuis 2018, il récompense et valorise les initiatives innovantes et/ou mobilisatrices mises en œuvre par les jeunes.

Nouveauté de cette année: les lauréats gagnent le prix à égalité. Il n’y a plus de classement.

Propos introductifs de Valérie Baduel (DGER/MAA), Yves Lebars (CFSI)

Les lauréats de l’édition 2020 sont :

– le groupe d’écoresponsables du lycée agricole d’Yvetot, en Normandie, pour leur “Autopsie des poubelles”,

 

– Les élèves du lycée agricole de Toulouse-Auzeville pour leur Farm Lab “Inventons des pâtes à tartiner durables et locales” afin de créer et développer une filière de pâtes à tartiner locales au sein de leur école – Un travail original de sensibilisation sur le gaspillage alimentaire.

 

 

– Les élèves du lycée agricole de Kernilien en Bretagne pour leur vidéo “Comment nous nourrir durablement?” sur le principe Instagram contrôle ma vie : une sensibilisation sur l’impact de nos choix quotidiens.

 

Félicitations à eux tous! Pour valoriser leur travail et leur permettre de développer et donner suite à leur projet de sensibilisation, les trois lauréats se sont partagés une enveloppe de 3600€. Comme chaque année, ils seront invités l’hiver prochain à venir présenter leur initiative sur le stand du Ministère lors du Salon International de l’Agriculture.

Regard du « grand témoin » engagé, photographe et voyageur Pierre Fromentin : https://fr.pierrefromentin.com
et
Présentation de la sélection de films de l’édition 2020 du festival Alimenterre (mi-octobre – fin novembre) par Anne – Françoise Taisne (CFSI)

En 2020, le jury a également choisi trois coups de coeur. Il s’agit des élèves du lycée agricole de Reinach en Savoie pour leur initiative “Je mange donc je suis… responsable”, des secondes pro ABIL du lycée ENILIA ENSMIC pour leur “Rencontre-Dialogue à Surgères” en Charentes-Maritime et des étudiants Master et BTS d’Albi pour leur “Journée d’échange sur le bien-être animal et l’agroécologie.” Trois projets de qualité que le jury tenait à valoriser.

La Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a décerné pour ces six projets un open badge “Lauréat Prix ALIMENTERRE” et à tous les autres participants à ce concours, l’open badge “Citoyen Prix ALIMENTERRE.”

Participez au prix ALIMENTERRE 2021 !

Retrouvez lenregistrement intégral de la remise des prix.

Le règlement de la 8°’édition sera disponible à partir du mois de Juin 2020.




Elia et Turkan, volontaires européennes actives et créatives

2 Volontaires européennes au Lycée agricole d’Albi

Bonjour, qui es-tu ? Que faisais-tu avant ton volontariat ?

Elia: Je suis espagnole et je viens d’Avila, une petite ville a côté de Madrid. J’ai 24 ans et avant le volontariat je finissais ma licence en Infocom et je travaillais dans l’événementiel.

Turkan: J’ai 23 ans et je viens d’Azerbaïdjan, où après avoir fini ma licence de Sciences Politiques, je travaillais pour l’Agence de Jeunesse.

Pourquoi avoir choisi de participer à ce projet européen ?

Elia: J’avais envie de retourner à l’étranger après mon Erasmus+, et j’ai toujours voulu partager ma culture en tant qu’assistante de langue depuis que j’en ai rencontré beaucoup au lycée et à l’Ecole de langues en Espagne. C’était une expérience très enrichissante, plus dynamique que l’apprentissage avec les profs.

Turkan: J’ai toujours voulu vivre en France et mieux découvrir la culture ici. J’avais déjà participé sur un projet du Corps Européenne de la Solidarité en Turquie, et comme je garde de très belles mémoires de ce projet, ça m’a motivé à me lancer à trouver un projet de longue durée en France en relation avec la jeunesse.

Comment allez-vous en ce temps de crise ?

Elia: On a beaucoup de chance car ici en France, on peut sortir pour faire du sport et en plus le campus est vide et on a la permission pour se promener à l’intérieur dans le parc. Mes amies et ma famille ne peuvent pas sortir, et quelques unes ont plein d’angoisse et c’est difficile de gérer.

Turkan: Je me sens heureuse d’être ici, mais le fait d’être loin de mes proches me cause un peu d’inquiétude. Chaque jour j’appelle ma famille pour m’assurer que tout va bien.

Vos missions de volontaire avant le confinement / et pendant cette crise.

Elia: Avant le confinement, je proposais des activités avec les élèves de espagnol; comme des débats, jeux pour découvrir la gastronomie, extraits des séries hispaniques… J’étais en charge d’un pause café deux jours par semaine pour aider collecter de l’argent pour le renouvellement du foyer des étudiants et un lundi sur deux, avec Turkan, on organisait un café de langues. Maintenant je cherche des activités sur la citoyenneté, ciblées pour des lycéens et jeunes, et je les traduis au français. Pour ça j’utilise le site européen Salto Youth et des pages d’édition comme Canva .

Turkan: Je donnais du soutien au profs d’anglais, et j’accompagnais les élèves du BTS qui visent aller à l’étranger. Je les aidais à trouver un stage dans son parcours à l’étranger et faire un suivi de son dossier. Nous sommes allées aussi avec notre tuteur aux conférences par rapport à l’Éducation agricole. Maintenant je continue avec le soutien en ligne et je travaille pour faire une guide d’accueil pour les futurs volontaires.

Une ou deux anecdotes à nous confier.

Elia: J’ai fêté mon anniversaire pendant le confinement. Mais il s’est bien passé car Turkan à cuisiné des plats typiques de son pays, et tous mes amies m’ont appelé pour chanter le Joyeux anniversaire. Nous avons aussi un chat adoptif maintenant. Il dort chez nous, nous lui donnons des croquettes et de sardines, il se laisse caresser… Son propriétaire travaille sur le Lycée et à cause du confinement, il ne peut pas rentrer pour le récupérer, donc nous prenons soin de lui.

Turkan: Achille est trop mignon! Au début il avait peur de nous, mais après lui donner de sardines, il nous a fait confiance. Il me va manquer beaucoup, je lui adore, sauf le jour qu’il nous a amené une souris et puis il l’a mangé.

3 mots sur ton volontariat

Elia: Imprévus, apprentissage, souplesse.
J’ai trouvé plein de défis pendant le volontariat, et il faut s’adapter à chaque situation et trouver des solutions créatives. Par exemple, quand j’ai tenté de faire moi même une coloration au henné, je ne trouvais pas des bonnet de bain, donc finalement j’ai réutilisé le sachet en plastique de la fruit comme bonnet de bain.

Turkan: C’est difficile choisir trois mots uniquement.
L’aventure car je me ressent étonnée et parfois épuisée par le choc culturel. La compréhension par ce qué j’ai acquis de nouveaux points de vue et j’ai repensé mes valeurs et idées. J’ai vécu plein d’expériences, par exemple ici j’ai fait du vélo par le première fois dans ma vie, j’avais tellement peur! Mais finalement j’ai réussi.

La solidarité pour moi c’est…

Elia: Rendre service à la société pour qu’elle soit mieux et aider les autres avec tes compétences. Il s’agit d’une prise conscience sociale des valeurs, intérêts et problématiques collectives, avec une certaine réciprocité entre les hommes.

Turkan: C’est une partie de la vie, une qualité et une valeur sociale indispensable. C’est partager des intérêts et objectifs, et travailler ensemble pour sa poursuite.

Un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer…

Elia: Il faut trouver un projet qui nous encourage à se lancer. Bien choisir le projet, c’est-à-dire, choisir un projet dans lequel on peut se sentir utile, sentir que notre contribution est précieuse, qui nous encourage même s’on à peur de se tromper.

Turkan: Se lancer et profiter chaque moment. En Azerbaïdjan, les opportunités de volontariat et plus à l’international sont très appréciés, parce qu’il s’agit des opportunités pour apprendre une nouvelle langue, découvrir une culture, faire des connaissances intéressants, acquérir des compétences… Sortir de son cocon fait peur mais il ramène toujours des bonnes expériences.

Interview réalisée par l’agence nationale du service civique – programme Jeunesse Erasmus +.

Article original : https://www.erasmusplus-jeunesse.fr/blog/746/17/Corps-europeen-de-solidarite-Elia-et-Turkan-volontaires-actives-et-creatives-au-lycee-agricole-d-Albi.html


Pour accueillir des jeunes volontaires dans votre établissement : Plus d’infos




Africains en BTSA et en service civique dans des établissements agricoles pendant le confinement

Si toutes les mobilités sont pour l’instant annulées ou reportées à cause de l’épidémie de COVID-19, une douzaine de jeunes africains continuent leur service civique dans plusieurs établissements agricoles et autant d’étudiants suivent leurs cours de BTSA tout en respectant les règles du confinement imposées par le gouvernement. Voici un tour d’horizon de leur vie en France.

Au LEGTA d’Auzeville (31), les Burkinabè Safiata et Adama poursuivent leurs missions liées à l’apiculture et au maraîchage. Les matinées se passent à la miellerie et les après-midi au potager :

Ces activités leur permettent de bien vivre leur confinement, d’autant plus qu’ils habitent une grande maison sur le vaste terrain de 10 ha du lycée. Et ils sont en contact téléphonique quasi quotidien avec leur tuteur, qui leur permet aussi d’utiliser une fois par semaine le téléphone du lycée pour appeler leurs familles au Burkina Faso.

Au LPA de Château-Gontier (53), Arthur, Ivoirien, continue son travail sur les insectes tandis que Jemima, Béninoise, ne pouvant poursuivre en cette période sa mission au Refuge de l’Arche (protection des animaux sauvages en captivité), travaille le matin à l’animalerie du lycée. Tous deux gardent le moral, confinés au lycée, comme l’un de leurs tuteurs, chef de l’atelier piscicole.

Au LPA de Vire (14), les Ivoiriens Chimène et Ernest sont en contact téléphonique très régulier avec leur tuteur et vont bien. Leurs activités d’ECSI sont annulées ou reportées mais ils assurent la traite en alternance avec le chef d’exploitation et le vacher, assistés du proviseur adjoint :

Ils ne se sentent pas isolés dans la mesure où le personnel de direction se montre très présent, logeant aussi sur l’établissement.

Il en va de même pour leurs compatriotes Oumar, au LPA de Velet (71) et Krystelle, au LEGTA de La Roche-sur-Yon (85). Cette dernière continue à travailler un peu sur l’exploitation (maraîchage bio) et apprend à conduire le tracteur et aussi à faire du vélo ; elle travaille sur son rapport de stage et profite des installations sportives. Elle a des contacts avec les personnels logés et confinés au lycée qu’elle croise ici et là, sans négliger les gestes barrières. Le chef d’exploitation notamment assure les courses, pour elle et pour Saadia, service civique marocaine.

Ranto, service civique malgache au LEGTA de Pau (64), lui, ne loge pas au lycée mais dans un foyer de jeunes travailleurs, où il tente de s’occuper au mieux, ayant forcément mis entre parenthèses sa mission de service civique.

Quant à la Sénégalaise Mbacké, elle devait terminer sa mission de service civique à l’EPLEFPA de Montmorot (39) le 28 mars. Mais en accord avec sa tutrice, son ONG d’origine (Nebeday) et France Volontaires, elle a pu rentrer prématurément dans son pays. Désormais au Sénégal donc, elle s’impose un confinement de quatorze jours minimum et garde un très bon souvenir des quelques mois passés en France.

Enfin, les Béninois Kévin et Flavien ont préféré, dès l’annonce de la fermeture de l’établissement, quitter le LEGTA Le Chesnoy (45) pour passer ce temps de confinement chez leur ami tarn-et-garonnais, agriculteur retraité membre de l’association CUMA-Bénin, qui les a déjà accueillis pendant les vacances scolaires. Ils sont heureux et ne s’ennuient pas, dans un large espace rural où ils effectuent diverses tâches leur permettant d’utiliser quelques machines :

En outre, pour les étudiants africains en BTSA, la situation est quelque peu différente de celle des services civiques étant donné qu’ils ne sont pas logés dans les lycées et qu’il leur faut suivre les cours à l’instar de leurs camarades de classe.

Au LEGTA de Limoges (87), Athène et Pathé, Sénégalais en BTSA TC, se portent bien et se débrouillent pour suivre les cours à distance, dotés d’ordinateurs pour recevoir les cours et exercices d’application via Pronote. Néanmoins ils disent vivre difficilement le confinement qui les isole davantage qu’en temps normal.

Bamba, Aïcha et N’gone, les trois Sénégalais en BTSA APV au LEGTA de Châteauroux (36) bénéficient comme leurs camarades de la continuité pédagogique mise en place par l’établissement, à travers une liste Snapchat et via Pronote. Bamba en témoigne : Inquiet par rapport à ses revenus quand le McDo où il travaille après les cours a fermé, il se trouve désormais rassuré par la possibilité de bénéficier du chômage partiel. Et il envisage par ailleurs de se faire embaucher par un agriculteur pour les deux semaines de vacances à venir.

Les jeunes africains en service civique et en BTSA sont donc en bonne santé ; la continuité de l’accueil est assurée pour eux, grâce à l’attention des tuteurs, enseignants et personnels de direction (chefs d’établissement, d’atelier, d’exploitation) qui veillent à l’organisation de l’activité ou au suivi pédagogique comme au confort de la vie quotidienne. Tous contribuent à la lutte collective contre le COVID-19 en respectant au mieux le confinement.

Contacts :

Vanessa FORSANS, Jean-Roland ARBUS, co-animateurs du réseau Afrique de l’Ouest, vanessa.forsans@educagri.fr, jean-roland.arbus@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Votre établissement souhaite favoriser l’ouverture des jeunes sur le monde ? Accueillez des jeunes volontaires en 2020-2021

Plusieurs lycées agricoles ont déjà fait le choix d’accueillir en leur sein de jeunes volontaires internationaux venant de pays situés hors Europe dans le cadre de missions de service civique de 6 à 12 mois, alors, pourquoi pas vous en 2020-2021 ?!

Illustration en vidéo de jeunes volontaires de réciprocité accueillis dans les lycées agricoles du CNEAP :

Autre témoignage de Shruti accueillie au Lycée agricole de Laval : https://moveagri.ning.com/profiles/members/ShrutiIYER

À quoi sert la coopération internationale dans un parcours professionnel ? Alexandre LEROUX, un ancien service civique de la coopération international du Département de La Réunion, nous donne son sentiment sur la question. C’est un enrichissement personnel, social et professionnel.

Zoom sur les étudiants et services civiques accueillis en 2019-2020 en lien avec le réseau Afrique de l’Ouest MAA et France Volontaires : https://portailcoop.educagri.fr/des-etudiants-africains-font-leur-rentree-scolaire-dans-lenseignement-agricole-en-france/

France Volontaires, plateforme française chargée de soutenir le développement du volontariat international dont le Ministère de l’agriculture est membre reste à votre écoute pour favoriser la réalisation de vos projets.

Dans le cadre de la convention passée entre France Volontaires et la DGER(Convention DGER FV 2014 en téléchargement), dans les pays où la plateforme est présente- https://www.france-volontaires.org/dans-le-monde/ – France Volontaires peut vous proposer plusieurs appuis :

  1. Élaborer un contenu de mission de volontariat
  2. Identifier et sélectionner des candidats volontaires
  3. Faciliter les démarches d’obtention du visa (Visa Long Séjour Temporaire-VLST- mention dispense de titre de séjour)
  4. Organiser une préparation départ pour le/la volontaire sélectionné
  5. Obtenir une prise en charge du transport international (possible avec des pays Ouest africains)
  6. Faciliter le bon déroulement de la mission en France (cf. guide administrateur d’accueil)
  7. Soutenir le volontaire en fin de mission, au retour

Plus d’information et candidatures :

Pierre REVEL> >Chargé de mission territorial Sud

>Pôle Réseau international – Unité réseau France

>Tél : 04.91.53.96.01 

>67, La Canebière – 13001 Marseille

>Courriel : pierre.revel@france-volontaires.org

Site : >www.france-volontaires.org

D’autres dispositifs européens permettent d’accueillir de jeunes volontaires également : https://red.educagri.fr/outils/ressources-et-liens-pour-accueillir-un-jeune-volontaire-dans-son-etablissement/

Autres témoignages de Volontaires européens :

Réunion des volontaires du Tarn de l’Aveyron et de Haute Garonne en 2019

https://moveagri.ning.com/profiles/members/PaulaLorenteNavarro

Volontariat Franco Allemand Lona (Allemagne/France – lycée agricole de Vendôme)
Service Volontaire Européen Erasmus + Andra (Estonie/France – Volontaire européenne – lycée agricole d’Albi)
Volontariat européen Erasmus + Paula (Espagne/France – Volontaire européenne – lycée agricole d’Albi)