Le Val d’Aoste sur le Podium

L’Institut régional agricole du Val d’Aoste en partenariat avec le Campus Agro-viticole de la Charente remporte le TIEA 2024 section établissement étrangers lors du 60ème Salon International de l’Agriculture Paris – 2024.

Du 24 février au 3 mars, des étudiants de 46 établissements français et 3 étrangers (Québec, Maroc et Italie), ont concouru pour le Trophée international de l’enseignement agricole. Au programme, épreuves de communication, décoration, animation sur le salon, manipulation, le tout complété d’un oral de présentation sur le grand ring les 2 et 3 mars 2024.

 

Les élèves de l’Institut Agricole du Val d’Aoste en partenariat avec les élèves du Campus Agro-Viticole de la Charente et leur vache Salamèche ont participé à la 23ème session du TIEA 2024 dans la section -établissement étrangers- et se sont hissés au 1er rang de la catégorie et ont remporté le trophée tant convoité.

Vers l’agriculture de demain

Pour les élèves de l’Institut agricole du Val d’Aoste, ce défi en terre française a permis la mise en lumière l’importance de leur bilinguisme et la valeur de leur établissement comme centre de recherche et d’expérimentation. Ces rencontres agissent comme un levier pour guider les futurs agriculteurs et éleveurs vers l’ouverture et la comparaison constante, ainsi qu’un désir de formation continue qui les projette de plus en plus vers une agriculture tournée sur l’avenir tout en étant durable et efficace.

Le Trophée International de l’Enseignement Agricole – TIEA 2024 », avait pour thème « être éleveur de bovins demain ? », qui comprenait plusieurs épreuves. La première a consisté en la présentation de l’institut et de la région d’origine, des formations et activités proposées, ainsi que des initiatives d’ouverture à l’Europe et à l’international. Le deuxième test consistait à manipuler un animal, tandis qu’un autre élève décrivait et commentait l’activité en cours. La troisième épreuve consistait en la représentation scénographique de leur lycée agricole, des traditions locales et de l’agriculture, animée sous la forme d’une pièce théâtrale. Enfin, la quatrième épreuve a évalué le comportement des élèves tout au long de la semaine de leur présence au sein du Salon.

De la préparation au podium

Le grand engagement et les compétences des étudiants Jasmine Fragno, Marta Giovannini, Marisol Volget, Francesco Forte et Fléault Sarteur ont permis à l’Institut Agricole d’exceller dans le Trophée International de l’Enseignement Agricole parmi de nombreuses nations européennes et non européennes.

Nos jeunes récompensés ont vécu des moments forts, sont restés concentrés, et ont pris du plaisir à participer à cette compétition. Ils saluent et remercient l’équipe des élèves du Campus Agro-Viticole avec qui ils ont construit ce beau partenariat.

L’engagement et le dévouement des étudiants, des enseignants et des tuteurs, le soutien des élèves du Campus Agro-Viticole de la Charente qui ont été des plus impliqués pour mener à bien cette aventure, le travail acharné effectué pendant le salon et avant le départ, ont été la clé du succès obtenu.

Le Trophée international de l’Enseignement agricole vise différents objectifs :

  • Valoriser le travail réalisé dans les établissements agricoles pour la formation des élèves
  • Valoriser l’enseignement pluridisciplinaire (enseignement technique, enseignement d’expression française, enseignement socioculturel, enseignement des technologies de l’Informatique et du Multimédia (T.I.M.)
  • Renforcer le partenariat entre enseignements et professionnels
  • Valoriser l’élevage bovin laitier ou allaitant au sein des exploitations pédagogiques des établissements agricoles publics ou privés

Donner une image moderne du métier d’éleveur bovin…

Focus sur Esteban Fidel Cugnod lauréat CJAJ

Esteban s’est placé en seconde position du Concours des Jeunes Européens CJAJ 2024 avec 87.29 points sur 100 et il est ravi d’avoir vécu cette expérience.

Esteban a évalué 2 vaches Limousine (race à viande) et 2 vaches laitières, en tirant le meilleur du temps imparti et en obtenant un résultat historique pour son établissement. Cela permet de mettre en valeur la formation des étudiants et c’est un excellent présage pour les futures générations d’agriculteurs de la Vallée d’Aoste.

Il avoue s’être fait très plaisir tout en gardant son sang-froid lors de la compétition qui s’est déroulée le mercredi 6 mars 2024.


Valdostaine – pie rouge de la vallée d’Aoste

Esteban, âgé de 19 ans, est étudiant à l’institut régional agricole du Val D’Aoste en année de terminale. A la fin de son cursus scolaire, il reprendra avec son père la ferme familiale spécialisée en élevage de bovins et en agri-tourisme, située à Brusson dans la vallée d’Ayas. Il est né dans cette vallée et veut continuer à y vivre pour améliorer son exploitation qui comprend 120 hectares d’alpage et 20 hectares de foin.

En hiver, 50 têtes de bétails de la race locale « Valdostaine Pie Rouge » donc 25 vaches allaitantes restent à l’étable puis 70 vaches dont 50 allaitantes passent la période de juin au début octobre dans les alpages situés à 2000 mètres et 2300 mètres d’altitude. Grâce à la production de 50 000 litres de lait par an, la famille Cugnod qui se rend tous les jours dans ses 2 alpages, fabrique sur place dans la montagne tout au long de l’été, le fameux  fromage AOP Fontina.

Les éleveurs de demain, étudiants de l’institut agricole régional du Val d’Aoste, participants au TIEA 2024

Lire aussi la Rencontre avec l’équipe italienne par les rédacteurs d’Educagri, Dans TIEA, le « I » c’est pour « international »

Revue de Presse italienne

Si chiude con un successo l’avventura dell’Institut Agricole al Salon de Paris

Successo per gli studenti dell’Institut Agricole Régional al 60° Salone Internazionale dell’Agricoltura di Parigi

Article disponible sur International Content 

Contact : Pascale Labrousse, animatrice du réseau Italie de l’enseignement agricole, pascale.labrousse@educagri.fr




Hippocrène 2024 : Excellent cru agricole !

Chaque année depuis 2017, les établissements de l’enseignement agricole ont la possibilité de mettre en lumière leurs actions destinées à faire vivre l’Europe plus fort au titre d’une candidature au Prix Hippocrène. En 2024, deux d’entre eux se distinguent particulièrement.

Le grand jury du concours Hippocrène s’est réuni le 5 février dernier pour récompenser les établissements d’enseignement et de formation qui intègrent l’apprentissage de la citoyenneté européenne dans leur pédagogie. Le prix se décline en plusieurs catégories en fonction de la tranche d’âge des élèves concernés : celle des écoles primaires, celle des collèges, lycées généraux et technologiques, celle des lycées professionnels et spécifiquement celle des lycées agricoles.

Les lauréats de chaque catégorie se voient attribuer un prix d’une valeur de 5000 euros, alors que l’établissement qui présente le meilleur projet d’éducation à l’Europe, toutes catégories confondues, emporte la rondelette dotation de 10 000 euros. Tous les prix sont destinés à financer la mobilité des élèves, afin de continuer à alimenter une dynamique de rencontres européennes.

Entre gastronomie et histoire européennes

Le grand jury décerne en outre un prix spécial à son projet coup de cœur !

Cette année, deux projets portés par des établissements de l’enseignement agricole ont été récompensés. Celui du LEGTA de Nevers-Cosne, situé à Challuy, qui a fait partager son partenariat avec la Slovénie, baptisé « Du champ à l’assiette, une aventure franco-slovène ». Un beau projet qui place l’alimentation et la gastronomie au cœur des échanges entre jeunes français et slovènes.

C’est également un établissement agricole qui a recueilli les suffrages du jury au titre de son prix spécial : l’Institut Lemonnier de Caen pour son projet intitulé « les normands, une histoire européenne » qui retrace la diffusion de la culture normande à la faveur des conquêtes et migrations et son impact dans la construction de l’Europe telle que nous la connaissons.

La Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche se réjouit de cette belle représentation de l’enseignement agricole à l’édition 2024 du concours, porté par la Fondation Hippocrène, et félicite les établissements lauréats.

Ces derniers sont d’ores et déjà conviés à la remise officielle des prix qui se déroulera au Parlement Européen de Strasbourg le 14 mars 2024. Élèves et professeurs bénéficieront d’une visite de ce haut lieu de la vie démocratique européenne pour l’occasion.

Si l’aventure Hippocrène vous tente aussi, rendez-vous sur le lien suivant pour en savoir plus et trouver l’inspiration pour la prochaine édition.

Pour en savoir plus sur les modalités de participation dans la catégorie Enseignement agricole, consultez la note de service du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire pour une meilleure préparation




Initiatives inspirantes de coopération avec le Danemark

Le lycée Normand de Sées se positionne comme un acteur clé dans la formation des futurs leaders de la transition en Europe.

Le lycée agricole de Sées s’est engagé depuis 2022 dans une coopération fructueuse avec le Danemark, explorant des thèmes cruciaux tels que les transitions énergétiques, écologiques et agroécologiques. À travers des initiatives mobilisatrices et des mobilités Erasmus+.

En avril 2022, les enseignants Anne et Emmanuel Bossis ont entrepris une mobilité à Samso et à Copenhague, axée sur la découverte des personnalités et structures impliquées dans les transitions énergétiques, écologiques et agroécologiques.

Héros de l’environnement

Les enseignants ont interviewé les acteurs de la transition énergétique, dont Soren Hermansen, lauréat du prix Héros de l’environnement 2008 du Time Magazine, à partir de questions élaborer par les élèves de 1ère STAV. Les réponses aux questions ont été recueillies et filmées, offrant une perspective directe des pionniers de la transition.

À Copenhague

L’agriculture urbaine a été au cœur des préoccupations, des entrevues ont été organisées avec des experts comme Lasse Antoni Carlen de la société Bygaard. Des questions préparées par les élèves ont également été posées à des représentants de la société Bygaard et d’Ostergro, explorant les enjeux liés aux Objectifs de Développement Durable (ODD).

Exploitation et Partage

Les réponses obtenues ont été exploitées en collaboration avec les enseignants d’anglais, impliquant activement les élèves dans l’analyse et la synthèse des informations. Certains apprenants ont partagé leurs découvertes lors de présentations au sein du lycée et au-delà, contribuant à sensibiliser sur l’ODD 4 – Une éducation pour tous d’ici 2030.

Nouvelles opportunités éducatives

Emmanuel Bossis a poursuivi la collaboration en décembre 2022, cherchant des opportunités éducatives et pédagogiques pour le futur. Les entretiens avec des étudiants, enseignants et responsables de structures éducatives danoises ont jeté les bases de partenariats futurs.

En mars 2023, Anne Bossis a orchestré une interview live avec Soren Hermansen, impliquant les élèves de la classe de 1ère STAV. Cette collaboration a permis de traduire et de partager des perspectives sur la transition énergétique.

Guillermo Pedro Esteve du Kalø Organic Agricultural College a été accueilli en septembre 2023. Des échanges avec différentes classes et des interviews pour des podcasts ont permis de poursuivre les travaux.

Ecoutez l’interview de 3 jeunes des Green Movment à Cohenhague.

Interview de 3 jeunes des Green Movment à Copenhague 

Oriane – Vision européenne et internationale pour construire son avenir

Oriane est une étudiante française, partie poursuivre ses études au Danemark, en élevage. Elle est titulaire d’un bac Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant (STAV) et d’un BTSA Gestion et Protection de la Nature (GPN), puis a préparé une Licence avant de réaliser une série de stages dans plusieurs pays d’Europe et au Costa Rica. Elle se forme actuellement dans un établissement danois et multiplie les expériences au cours de nombreux stages au Danemark, en France et ailleurs avant de choisir une voie professionnelle, où elle souhaite s’installer en tant qu’éleveuse caprin avec une activité de transformation fromagère et productrice de pomme à cidre. Elle se donne encore une année pour affiner ses souhaits professionnels. Retrouvez l’interview en français d’Oriane

L’ensemble des interviews effectuées lors de cette mobilité est disponible dans un dossier en ligne. Les interviews sont en anglais à l’exception de celle d’Oriane.

Des mobilités individuelles, des séjours de classes au Danemark et un nouvel entretien avec Soren Hermansen sont prévu au printemps 2024.

Le lycée Agricole de Sées continue de montrer son engagement envers une éducation de qualité, les transitions durables et la coopération internationale, plaçant ses élèves au cœur des enjeux mondiaux. Ces initiatives enrichissantes contribuent à former une nouvelle génération de leaders conscients et engagés.

Contact : Aurélia Haioun, Animatrice du réseau Belgique, Luxembourg, Pays bas et Danemark de l’Enseignement Agricole, aurelia.haioun@educagri.fr




Buenos días, Jean-Baptiste !

Les conseillers aux affaires agricoles français sont les intermédiaires entre les États, les administrations et les entreprises. Ils assurent un relais d’influence et de diplomatie dans plus de 120 pays du globe. Depuis septembre 2022, Jean-Baptiste Fauré a débuté sa mission pour faciliter la coopération européenne et internationale y compris dans le domaine de la formation et de la recherche entre la France et la péninsule ibérique.

En quelques questions, nous allons connaître sa mission et ses perspectives dans le domaine diplomatique au service, entre autre, de l’enseignement agricole.
Quel est votre parcours professionnel ?

Je suis entré au ministère de l’agriculture en 2004 comme directeur de l’exploitation agricole du Lycée Professionnel Agricole de Lavaur, faisant partie aujourd’hui de l’EPLEA du Tarn. Une expérience très formatrice que j’avais souhaitée après mes études d’ingénieur agronome et formation IPEF pour renforcer mes connaissances techniques et découvrir l’enseignement, la coopération et la gestion d’une structure autonome. Puis, j’ai travaillé 15 ans au sein de la Direction Générale de la Performance Environnementale et Économiques des Entreprises (DGPE), la direction de l’administration centrale en charge des sujets économiques et internationaux. J’ai occupé des postes en lien avec le dispositif d’appui à l’export, la mise en œuvre et les contrôles de la PAC, les affaires internationales et européennes. J’ai aussi travaillé à la préparation de la présidence française du Conseil de l’UE lors de mon dernier poste.

Dans quel contexte avez-vous abordé la coopération européenne et internationale ? sur quel(s)pays ou quelle(s) zone(s) et sur quelle thématique ?

Dès mes études, les questions internationales agricoles m’ont passionné. La coopération internationale étant une des missions de l’enseignement agricole, elle était très présente dans le lycée agricole où j’ai débuté ma carrière, au profit des élèves qui revenaient bien souvent transformés de leurs séjours ou stages à l’étranger. Ces thématiques ont été très présentes aussi dans mon parcours en administration centrale, où l’international n’est jamais loin des dossiers : appui des entreprises à l’export, négociations européennes de la PAC ou négociation dans des instances internationales comme le G20… Je citerais l’exemple de l’initiative d’une conférence européenne sur la conception des mesures agro-environnementales dans le cadre de la PAC, que mon bureau de l’époque a organisée pour la première fois. Réussir à faire venir à Paris nos homologues et échanger avec eux sur nos questions concrètes et nos méthodes a constitué une grande satisfaction collective.

 Quelle opportunité vous a amené à intégrer votre poste et pourquoi avoir postulé pour une mission de Conseiller aux Affaires Agricoles ?

C’est bien d’abord cet attrait initial pour les questions internationales qui a nourri très tôt mon envie de devenir conseiller agricole en ambassade. Cet attrait s’est renforcé au fur et à mesure que j’ai côtoyé les agents en poste dans le réseau international du ministère. Avec en plus une dose d’attrait personnel pour l’Espagne, ce poste est devenu un véritable objectif qui a guidé mon parcours en administration centrale afin de correspondre au profil attendu le mieux possible.

En quelques mots, quels sont les objectifs que vous allez poursuivre pour le MASA en tant que CAA ?

L’objectif est simple sur le papier : il s’agit de faire vivre la coopération bilatérale agricole entre les deux pays et s’assurer que les relations sont au meilleur niveau ! Cela a des implications différentes suivant les dossiers : il faut parfois initier des contacts entre agents des ministères ou professionnels agricoles qui ne se connaissent pas du tout ; dans d’autres cas, il faut entretenir des relations déjà existantes et les faciliter. Dans tous les cas, l’observation et la connaissance des acteurs, des enjeux du moment et de la société du pays dans laquelle on est placé constituent la valeur ajoutée que le CAA peut apporter aux collègues en France. C’est en vivant dans un pays que l’on mesure toutes les différences culturelles ou techniques, à prendre en compte dans les échanges. Cette observation des sujets agricoles et l’analyse des politiques mises en place permet bien évidemment aussi de tenir une mission de veille permanente afin de répondre aux demandes des ministères français.

Pouvez-vous partager un axe de coopération qui caractérise votre mission ?

Un des dossiers emblématiques de ce poste est l’animation des groupes de contact des fruits et légumes ou du vin. Il s’agit de rencontres annuelles entre les représentants de certains secteurs de la production agricole, français, espagnols mais aussi italiens et portugais, mis en place il y a plusieurs années afin de favoriser la coopération et limiter les crises entre les filières françaises et espagnoles, concurrentes sur certains marchés. Cet outil a montré son intérêt sur de nombreuses productions et est plébiscité par d’autres secteurs. Les CAA impliqués y jouent un rôle de facilitation entre professionnels de différents pays qui me paraît important notamment quand resurgissent les périodes de tension et de concurrence. C’est un bon exemple de « diplomatie agricole » !

Pour finir sur une note culturelle – qu’elle référence vous tient à cœur (artistique, scientifique, philosophique, linguistique…etc.) et représente, pour vous, la péninsule ?

Pour rester à l’interface culture/agriculture et puisque la saint Sylvestre n’est pas si loin, je partage aux lecteurs une tradition méconnue en France mais néanmoins extrêmement suivie en Espagne. Depuis des décennies, tous les espagnols (je n’en connais aucun qui ne se plie pas à cette tradition) se postent lors du passage à la nouvelle année, sous l’horloge de leur mairie ou devant la télévision qui retransmet l’horloge de la Plaza del Sol de Madrid. Aux douze coups de minuit, chacun ingurgite les « 12 raisins de la chance » en cadence avec les coups de l’horloge, avant de se souhaiter la bonne année. L’origine de cette tradition viendrait du début du XXème siècle et avait pour but de faire consommer les surplus de raisins d’une vendange trop abondante : voilà un exemple intéressant de l’effet d’une politique agricole à l’origine de l’une des traditions les plus suivies aujourd’hui !

Au revoir Jean-Baptiste et merci !
Hasta Luego !

Contact : Jean-Baptiste FAURE, Conseiller aux Affaires Agricoles à l’Ambassade de France en Espagne – Madrid,  jean-baptiste.faure@dgtresor.gouv.fr