« Understand Biodiversity to Share it » : un Échange scolaire Erasmus+ avec le Portugal

Le projet « Understand Biodiversity to Share it » est né d’une volonté d’impliquer nos élèves issus du milieu rural dans un échange international. La thématique de la biodiversité est apparue comme une évidence car elle est au coeur de leurs études.

Le but de ce projet a été de faire travailler ensemble des élèves français et portugais sur des activités conjointes pour l’animation de la Journée de la Biodiversité, événement majeur qui a lieu au lycée Fonlabour d’Albi depuis 2014 et pour la mise en place d’une journée identique au Portugal.

Pour se faire, les élèves ont eu besoin de comprendre leurs territoires et la biodiversité qui les constitue afin de partager leurs savoirs avec leurs partenaires. D’où le titre du projet : « Comprendre la biodiversité pour la partager ».

Les activités ont été centrées sur l’élaboration et la mise en place des journées de la biodiversité dans les deux pays : création de jeux, de stands, de parcours des sens, d’animation pour sensibiliser les plus jeunes à l’importance de la biodiversité. D’autre part, des visites ont permis la découverte et l’approfondissement de connaissances scientifiques et techniques.

Ainsi grâce au travail de tous les élèves, le projet a évolué sereinement pendant les deux années. Lors de la première année, les élèves mixés ont réalisé des ateliers qui ont permis d’accueillir 300 élèves et collégiens sur un public total de 1800 personnes pour la Journée de la Biodiversité à Albi. Les accompagnateurs des classes accueillies ont été très satisfaits et ont apprécié la présence d’élèves-animateurs portugais sur les ateliers. Cette expérience positive a permis aux encadrants portugais de mieux appréhender la mise en place de cette même journée dans leur pays qui a eu lieu lors de la seconde année du projet. Ainsi, près de 100 enfants ont été accueillis au lycée Conde S. Bento pour la première édition de la journée de la biodiversité. Les élèves ont fait preuve d’autonomie et de créativité en proposant de façon collaborative des animations et activités en anglais. Des progrès dans la pratique de la langue étrangère ont été notés notamment pour les élèves les plus timides. Sur toute la durée du projet les élèves ont échangé à distance à l’oral comme à l’écrit en anglais et utilisé des outils numériques financés par Erasmus.

Ces échanges ont donné aux élèves l’envie de s’ouvrir à l’Europe et d’aller découvrir d’autres cultures par le biais de stages à l’étranger.

Les élèves ont été de réels acteurs pour promouvoir un modèle de coopération au nom de la biodiversité. Ils sont devenus des éco-citoyens actifs en contribuant à l’évolution d’une société responsable, solidaire et respectueuse.




Continuité Pédagogique en Irlande

A l’aide des contacts du réseau Royaume-Uni/Irlande de l’enseignement agricole voici un bref aperçu de la continuité pédagogique en Irlande dans les établissements de Teagasc.  Teagasc est l’organisme équivalent à l’INRAE et à notre enseignement agricole français. Pour rappel, il n’y a pas de lycées agricoles en Irlande, mais des établissements de formation qui s’adressent à des jeunes qui ont au minimum 17 ans en entrant en formation. Aussi, les contenus des cours peuvent varier d’un collège agricole à un autre (comme au Royaume-Uni), un établissement est libre d’organiser ses cours, de les réorganiser en fonction de ses contraintes locales, il faut juste que cela soit validé par la structure nationale de certification (même principe qu’au Royaume Uni).

A ce jour, fin mai 2020, l’Irlande a environ deux semaines de décalage par rapport à notre situation en France. Comme nous, il a fallu trouver des moyens de communication dans l’urgence, puis des outils pour assurer les cours. Un des établissements a fait le choix de faire travailler les élèves sur leur smartphone plutôt que sur PC, car dans le nord de l’Irlande, où est situé l’établissement, les connections sur le réseau internet sont de basses qualités. L’autre établissement contacté, dans le Sud de l’Irlande a un meilleur accès internet donc smartphone et PC sont de mise.

Sans grande surprise les outils numériques étaient similaire aux choix des établissements français : skype professionnel, Zoom, Google classroom, screencast  (un programme qui permet de faire des tutos) et Microsoft Teams. YouTube a été aussi mis à profit en mettant en place des chaînes Youtube sur lesquelles les étudiants sont invités à voir des vidéos en relation avec leurs cours. Les enseignants ont eu recours à la plateforme Moodle et Kahoot pour évaluer les étudiants. Pour rappel Kahoot permet, entre autres, à la fin d’un cours de faire un rapide point sur ce qui a été compris ou pas compris pendant la leçon.

WhatsApp est aussi utilisé par de nombreux enseignants mais certains ne souhaitent pas s’en servir car cela implique de communiquer le numéro du professeur aux étudiants. Moodle permet aussi de faire des tests sous forme de QCM. Les enseignants font une banque de 50 questions et une partie de ces questions est aléatoirement adressée aux étudiants ce qui limite les risques de fraude. Ce système marche plutôt bien mais il a fallu de nombreux échanges téléphoniques entre enseignants et étudiants pour arriver à ce que tout le monde suive en même temps.

Mais quelque soit l’outil et le moyen de communication retenu cela est, comme dans le système français, très chronophage. Et les semaines passant, l’implication des étudiants devient moindre et les devoirs ne sont plus forcément rendus dans les temps. Dans le même temps, beaucoup sont partis travailler et par conséquent sont moins réactifs. Ce qui limite positivement l’impact du COVID sur les cours c’est que la majorité des cours ont lieu entre septembre et mars et qu’en avril les étudiants sont en stage dans les exploitations.

Les fermes pédagogiques des établissements agricoles continuent de fonctionner sans trop de problème. Elles sont gérées par des techniciens présents dan les structures. Comme il n’y a pas d’étudiants, les techniciens sont à 100% sur l’exploitation ce qui permet d’avoir pas mal de main d’œuvre et si un personnel venait à être infecté et devait quitter son poste, les établissements ont mis en place jusqu’à deux équipes de remplaçants. Financièrement, les exploitations n’ont pas encore été trop impactées car les prix du bœuf et du lait sont restés stables pour l’instant. Mais, les établissements irlandais s’attendent à devoir faire un réajustement des budgets prévisionnels en cours d’année.

Du côté nourriture et autre approvisionnement pas de véritable impact grâce à la récente application du Brexit. En effet, l’Irlande dépend beaucoup d’importations en provenance du Royaume-Uni, donc en prévision du Brexit les hangars, les chambres froides avaient été remplis par anticipation. Toute la production de lait irlandais est distribuée sur le marché irlandais et le mois de mai est traditionnellement le plus productif en lait en Irlande.

Contact : animateur du réseau Royaume-Uni/Irlande, frédéric.mesure@educagri.fr




Elia et Turkan, volontaires européennes actives et créatives

2 Volontaires européennes au Lycée agricole d’Albi

Bonjour, qui es-tu ? Que faisais-tu avant ton volontariat ?

Elia: Je suis espagnole et je viens d’Avila, une petite ville a côté de Madrid. J’ai 24 ans et avant le volontariat je finissais ma licence en Infocom et je travaillais dans l’événementiel.

Turkan: J’ai 23 ans et je viens d’Azerbaïdjan, où après avoir fini ma licence de Sciences Politiques, je travaillais pour l’Agence de Jeunesse.

Pourquoi avoir choisi de participer à ce projet européen ?

Elia: J’avais envie de retourner à l’étranger après mon Erasmus+, et j’ai toujours voulu partager ma culture en tant qu’assistante de langue depuis que j’en ai rencontré beaucoup au lycée et à l’Ecole de langues en Espagne. C’était une expérience très enrichissante, plus dynamique que l’apprentissage avec les profs.

Turkan: J’ai toujours voulu vivre en France et mieux découvrir la culture ici. J’avais déjà participé sur un projet du Corps Européenne de la Solidarité en Turquie, et comme je garde de très belles mémoires de ce projet, ça m’a motivé à me lancer à trouver un projet de longue durée en France en relation avec la jeunesse.

Comment allez-vous en ce temps de crise ?

Elia: On a beaucoup de chance car ici en France, on peut sortir pour faire du sport et en plus le campus est vide et on a la permission pour se promener à l’intérieur dans le parc. Mes amies et ma famille ne peuvent pas sortir, et quelques unes ont plein d’angoisse et c’est difficile de gérer.

Turkan: Je me sens heureuse d’être ici, mais le fait d’être loin de mes proches me cause un peu d’inquiétude. Chaque jour j’appelle ma famille pour m’assurer que tout va bien.

Vos missions de volontaire avant le confinement / et pendant cette crise.

Elia: Avant le confinement, je proposais des activités avec les élèves de espagnol; comme des débats, jeux pour découvrir la gastronomie, extraits des séries hispaniques… J’étais en charge d’un pause café deux jours par semaine pour aider collecter de l’argent pour le renouvellement du foyer des étudiants et un lundi sur deux, avec Turkan, on organisait un café de langues. Maintenant je cherche des activités sur la citoyenneté, ciblées pour des lycéens et jeunes, et je les traduis au français. Pour ça j’utilise le site européen Salto Youth et des pages d’édition comme Canva .

Turkan: Je donnais du soutien au profs d’anglais, et j’accompagnais les élèves du BTS qui visent aller à l’étranger. Je les aidais à trouver un stage dans son parcours à l’étranger et faire un suivi de son dossier. Nous sommes allées aussi avec notre tuteur aux conférences par rapport à l’Éducation agricole. Maintenant je continue avec le soutien en ligne et je travaille pour faire une guide d’accueil pour les futurs volontaires.

Une ou deux anecdotes à nous confier.

Elia: J’ai fêté mon anniversaire pendant le confinement. Mais il s’est bien passé car Turkan à cuisiné des plats typiques de son pays, et tous mes amies m’ont appelé pour chanter le Joyeux anniversaire. Nous avons aussi un chat adoptif maintenant. Il dort chez nous, nous lui donnons des croquettes et de sardines, il se laisse caresser… Son propriétaire travaille sur le Lycée et à cause du confinement, il ne peut pas rentrer pour le récupérer, donc nous prenons soin de lui.

Turkan: Achille est trop mignon! Au début il avait peur de nous, mais après lui donner de sardines, il nous a fait confiance. Il me va manquer beaucoup, je lui adore, sauf le jour qu’il nous a amené une souris et puis il l’a mangé.

3 mots sur ton volontariat

Elia: Imprévus, apprentissage, souplesse.
J’ai trouvé plein de défis pendant le volontariat, et il faut s’adapter à chaque situation et trouver des solutions créatives. Par exemple, quand j’ai tenté de faire moi même une coloration au henné, je ne trouvais pas des bonnet de bain, donc finalement j’ai réutilisé le sachet en plastique de la fruit comme bonnet de bain.

Turkan: C’est difficile choisir trois mots uniquement.
L’aventure car je me ressent étonnée et parfois épuisée par le choc culturel. La compréhension par ce qué j’ai acquis de nouveaux points de vue et j’ai repensé mes valeurs et idées. J’ai vécu plein d’expériences, par exemple ici j’ai fait du vélo par le première fois dans ma vie, j’avais tellement peur! Mais finalement j’ai réussi.

La solidarité pour moi c’est…

Elia: Rendre service à la société pour qu’elle soit mieux et aider les autres avec tes compétences. Il s’agit d’une prise conscience sociale des valeurs, intérêts et problématiques collectives, avec une certaine réciprocité entre les hommes.

Turkan: C’est une partie de la vie, une qualité et une valeur sociale indispensable. C’est partager des intérêts et objectifs, et travailler ensemble pour sa poursuite.

Un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer…

Elia: Il faut trouver un projet qui nous encourage à se lancer. Bien choisir le projet, c’est-à-dire, choisir un projet dans lequel on peut se sentir utile, sentir que notre contribution est précieuse, qui nous encourage même s’on à peur de se tromper.

Turkan: Se lancer et profiter chaque moment. En Azerbaïdjan, les opportunités de volontariat et plus à l’international sont très appréciés, parce qu’il s’agit des opportunités pour apprendre une nouvelle langue, découvrir une culture, faire des connaissances intéressants, acquérir des compétences… Sortir de son cocon fait peur mais il ramène toujours des bonnes expériences.

Interview réalisée par l’agence nationale du service civique – programme Jeunesse Erasmus +.

Article original : https://www.erasmusplus-jeunesse.fr/blog/746/17/Corps-europeen-de-solidarite-Elia-et-Turkan-volontaires-actives-et-creatives-au-lycee-agricole-d-Albi.html


Pour accueillir des jeunes volontaires dans votre établissement : Plus d’infos




L’Association européenne des professeurs d’horticulture fait peau neuve

Dans le but de rapprocher la formation des jardiniers/horticulteurs/paysagistes/fleuristes/arboristes dans la Communauté européenne, l’association EU- Horticulture-Teacher asbl, basée au Luxembourg, a été officiellement fondée en 2017. Ce faisant, l’Association des enseignants en horticulture a pu s’appuyer sur le travail préparatoire remarquable de Johannes Peperhove, qui a été président de l’Association européenne des enseignants en horticulture de 2005 à 2015.

Chaque année, dans la semaine qui suit Pâques, une école d’horticulture d’un pays membre organise ce que l’on appelle le « Séminaire des enseignants », au cours duquel se tient également l’Assemblée générale de l’Association. Au cours de cette formation de 4 jours, les collègues enseignants du pays hôte offrent un aperçu des entreprises horticoles intéressantes dans leur région et présentent la formation horticole du pays hôte ainsi que les événements culturels dans la région.

En plus de la formation professionnelle, l’échange entre collègues, l’approfondissement d’anciennes connaissances et l’établissement de nouvelles connaissances sont au premier plan. Ces contacts personnels sont surtout utilisés pour aider les étudiants et les stagiaires en horticulture dans leur recherche de stages ou d’emplois dans d’autres pays européens. En outre, un certain nombre d’écoles d’horticulture sont liées à des projets Erasmus+, qui offrent également un large éventail de formations complémentaires aux stagiaires en horticulture.

En raison de la situation actuelle, le séminaire de formation des enseignants de cette année a malheureusement dû être annulé.

C’est pourquoi la présentation de la nouvelle page d’accueil de l’association se fera de cette manière: www.hortiteach.eu

L’association est également l’organisateur des concours professionnels européens pour les jeunes jardiniers. En raison de la pandémie de Corona, le 10ème concours professionnel européen a été reporté d’un an et aura lieu en août 2021 à l’école d’horticulture de Celje en Slovénie.

L’EU- Horticulture-Teacher asbl, encore affectueusement appelée AG der europäischen Gartenbaulehrer ou European Gardening Teachers AG par beaucoup, est ouverte à toutes les écoles et à tous les enseignants intéressés par l’horticulture, y compris la production horticole, le jardinage paysager, la floriculture, les arboriculteurs, les fleuristes : contact@hortiteach.eu

Valérie Lalande

Animatrice du réseau Benelux-Danemark BRECI/DGER