Expertise en (trans)formation laitière en Mongolie

L’expertise de l’enseignement agricole français a été sollicitée par l’Ambassade de France en Mongolie pour une mission auprès d’opérateurs mongols sur l’importance de la qualité du lait en transformation fromagère.

Mobilisée par le réseau CEFAGRI de la DGER pour effectuer cette mission en Mongolie, Stéphanie Deltheil, enseignante en productions animales au lycée agricole d’Auch, partage ici cette expérience.

Vers une production durable et une meilleure nutrition

Du 24 mai au 7 juin 2025, j’ai eu le privilège de participer à une mission d’expertise en Mongolie, en lien avec l’Ambassade de France en Mongolie et le Ministère de l’Agriculture Mongol.
Cette mission s’inscrit dans le cadre de la coopération agricole franco-mongole, dans la continuité d’un partenariat engagé depuis plus de deux décennies, qui s’est renforcé lors de la participation de la Mongolie en tant que pays invité d’honneur au Sommet de l’Élevage de Clermont-Ferrand en 2022. Elle s’inscrit également dans les priorités définies par la FAO pour la Mongolie (2023-2027), en faveur d’une production durable et d’une meilleure nutrition.
L’objectif principal était d’apporter une expertise technique sur l’importance de la qualité du lait en transformation fromagère, dans un contexte où la demande de produits laitiers ne cesse de croître en Mongolie, notamment dans les zones urbaines. Malgré un fort dynamisme entrepreneurial et un soutien public au développement de l’élevage intensif, les filières laitières mongoles rencontrent des difficultés à structurer l’aval de la production, en particulier sur les questions de collecte, de transformation et de formation professionnelle.
Les axes de travail ont porté sur l’évaluation de la qualité du lait dans les processus de transformation fromagère, l’analyse des systèmes de production laitière en Mongolie (nomade, semi-intensif et intensif), l’identification des besoins en formation tout au long de la filière, le renforcement des liens entre les opérateurs mongols et l’expertise française, et bien sûr l’exploration des perspectives de coopération dans l’enseignement agricole.
Réalisée sur une durée de deux semaines, la mission a permis une première approche du contexte local à travers des visites de terrain auprès d’éleveurs et de transformateurs, des échanges avec des acteurs publics, privés et institutionnels, l’analyse du contexte historique, culturel, pédoclimatique, économique et technique, et une restitution des constats, forces et points de vigilance.

De la qualité à la transformation

Ayant déjà participé à deux missions d’expertise en Algérie et au Bénin, j’ai répondu en septembre 2024 à l’appel à manifestation d’intérêt lancé par l’animatrice du réseau CEFAGRI, Vanessa Forsans, pour participer à cette mission en Mongolie.
Initialement très orientés sur la technologie laitière et la transformation fromagère, les termes de référence de cette mission ont fait l’objet de plusieurs échanges avec les chargés de mission du Bureau des relations européennes et de la coopération internationale, Rachid Benlafquih sur l’expertise à l’international et Anne-Laure Roy sur l’Asie et l’attaché de coopération agricole à l’ambassade de France en Mongolie, Augustin Ledez. Nous avons alors convenu qu’un travail plus transversal de l’amont à l’aval serait plus adapté au contexte, la qualité du lait produit étant aussi importante que le procédé de transformation en lui-même. Ainsi, après plusieurs réunions en visioconférence pour décider des orientations de la mission, nous l’avons intitulée « Mission d’expertise auprès d’opérateurs mongols sur l’importance de la qualité du lait en transformation fromagère » et avons choisi le mois de juin comme le plus favorable à sa réalisation, la collecte de lait étant interrompue d’octobre à mai pour des raisons climatiques rigoureuses sur la période hivernale.
Une fois ces orientations définies, Augustin Ledez a pu dresser une liste de partenaires à contacter et rencontrer, que nous avons validée ensemble, et élaborer le planning de la mission sur 6 jours. Une des premières étapes a été l’organisation au mois de mai 2025 d’une présentation de la mission en visioconférence auprès des différents opérateurs locaux impliqués avant le départ sur place, afin de détailler le planning prévu mais également la présentation de l’enseignement agricole français, la transformation laitière et les procédés de transformation fromagère. Cette première prise de contact à distance m’a permis de commencer la mission sur place dans des conditions optimales.

6 jours de mission

Les 6 jours de mission ont été intenses et rythmés. La mission a débuté par des visites de terrain dans plusieurs provinces (Bayantsogt, Burhanta, Mandal Sum…) auprès d’éleveurs et d’unités de transformation, dans une zone située entre 200 et 250 km au nord-ouest de la capitale, Oulan-Bator.
Nous avons vu les deux grandes catégories d’élevages représentatifs des systèmes de production de lait de vache actuellement en place en Mongolie : semi-intensifs et intensifs, ainsi que plusieurs projets de grande taille en cours de développement. Concernant les unités de transformation, nous avons pu visiter ou rencontrer les dirigeants d’unités traditionnelles à rayonnement local, et d’unités industrielles de plus grande envergure, structurées autour de modèles économiques plus complexes. En voici un petit tour d’horizon :

Coopérative Suun Dalain Orgill

Global Civic Sharing, ONG sud coréenne impliquée dans le développement en Mongolie, notamment via le soutien à des coopératives telles que Jargalant Milk dont nous avons visité les locaux

L’insémination animale, facteur de progrès génétique dans les élevages laitiers mongols (ici un élevage familial semi intensif)

Les bâtiments modernes de la ferme Khosberse

L’éleveur M. Sukhbaatar

L’éleveur M. Boldbaatar

Distributrice de fourrages

Bar à lait fermier à la ferme Haromafuji

Responsable du cluster NAF

Montbéliardes importées de France

Installation de traite

Bâtiment récent, propre et fonctionnel

Stockage du résidu liquide de vodka, utilisé pour l’alimentation du troupeau

Réception du lait au point de collecte APU Dairy

Analyse du lait à l’arrivée au point de collecte

Enkhbileg G, directeur d’APU et Bayarmaa Battogtok, Manager d’EBRD, ONG engagée dans la recherche de la souveraineté alimentaire et laitière en Mongolie et notre interprète

Salles de fabrication et de stockage du fromage dans l’usine APU

Avec Gantulga Bulgan, président-directeur général, et Amarbayasgalan Batdorj, responsable des approvisionnements de l’usine SUU à Oulan Bator

Après ces visites, ont suivi des journées d’entretiens avec des acteurs publics, privés et institutionnels : transformateurs, coopératives, universités, ONG, FAO, banques, services vétérinaires… qui ont eu lieu à Oulan-Bator. Une journée de synthèse et d’analyse des pratiques, des infrastructures et des dispositifs de formation m’a ensuite permis de préparer pour le dernier jour le séminaire de restitution des constats, forces et points de vigilance, organisé à Oulan-Bator au sein des bureaux de la NAMAC (National Association of Mongolian Agricultural Cooperatives), acteur impliqué dans le projet.

Ouvrir la voie de la formation

A l’issue de ces 2 semaines en Mongolie, entre immersion personnelle lors de la première semaine et rencontres professionnelles lors de la mission, les éléments suivants ont été mis en évidence et présentés lors du séminaire de restitution : un diagnostic partagé entre forces (dynamisme de l’ensemble des acteurs rencontrés, volonté d’évolution, nombreux projets structurants) et faiblesses (technicité perfectible, hétérogénéité des pratiques, formation insuffisante, respect de la chaîne du froid aléatoire). Les premières conclusions démontrent un fort potentiel de coopération autour de la qualité du lait, de la transformation fromagère et de la formation et une volonté manifeste de structurer la filière, de valoriser les éleveurs et de renforcer les liens entre acteurs publics et privés.
Les perspectives suite à ce premier travail sont nombreuses, la mission devrait ouvrir la voie à une coopération structurée dans les domaines de la formation, de l’appui technique et de la valorisation des savoir-faire français en élevage et transformation. Les premières pistes portent sur le développement de partenariats avec l’enseignement agricole français pour former formateurs, techniciens et étudiants, mais aussi l’accueil d’étudiants mongols en BTSA Bioqualim par exemple ou encore la mise en place de programmes de formation initiale et continue sur les métiers du lait en Mongolie.

Mongolie : le rêve de tout passionné d’élevage

Professionnellement, il s’agissait de ma troisième mission d’expertise via le réseau CEFAGRI, mais pour la première fois j’étais seule en tant qu’experte, ce qui relevait donc d’un challenge assez important. Toutefois le travail sur place avec Augustin Ledez m’a permis de rapidement prendre mes marques, j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec lui, et nous avons constitué un binôme efficace. Les nombreux contacts que nous avons établis et les multiples rencontres m’ont permis de développer un réseau professionnel nouveau et riche, les expériences partagées ayant été extrêmement intéressantes.
Sur le plan personnel, j’ai découvert un pays que je rêvais de visiter depuis longtemps, la Mongolie étant une terre d’élevage et de grands espaces, elle fait rêver tous les passionnés d’élevage, et je n’ai pas été déçue. Les Mongols sont des gens accueillants, désireux de partager leur mode de vie, et curieux de découvrir et échanger sur les habitudes européennes, qu’elles soient personnelles ou professionnelles.
En amont de la mission, j’ai pu passer une semaine à titre personnel dans les steppes, chez des éleveurs nomades qui m’ont fait partager leur quotidien, leur culture, leurs traditions, leur mode d’alimentation basé principalement sur les produits carnés et laitiers issus de leurs animaux, les modes d’élevage et leurs recettes aussi. Ce temps d’imprégnation a été au final une période clé de la mission car il m’a permis de m’imprégner de la culture et de l’agriculture mongole, et de me sentir plus à l’aise durant les 6 jours de mission.
A l’issue de cette expérience hors du commun, je souhaite adresser un grand merci à toutes les personnes et institutions ayant contribué à la réussite de la mission, notamment la DGER via le BRECI et le réseau CEFAGRI pour leur soutien, FranceAgriMer pour les aspects logistiques, la NAMAC et le ministère de l’Agriculture de Mongolie pour leur collaboration, ainsi que les partenaires mongols pour leur accueil et leur implication. Des remerciements particuliers vont à l’équipe locale de coordination, à l’interprète pour son travail essentiel, à Augustin Ledez et Madame l’Ambassadrice de France en Mongolie pour leur appui précieux et leur hospitalité.

Article proposé par Stéphanie Deltheil, enseignante en productions animales au lycée agricole d’Auch – stephanie.deltheil@educagri.fr

Contacts : Anne-Laure Roy, chargé de coopération Asie au BRECI/DGER/MASA – anne-laure.roy@agriculture.gouv.fr, Rachid Benlafquih, chargé de mission expertise à l’international au BRECI/DGER/MASA – rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr, Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI – vanessa.forsans@educagri.fr




Expertise au coeur de l’Économie bleue

Catherine Lejolivet, enseignante en aquaculture au lycée agricole de la Lozère, a partagé son expertise lors du Forum international de l’économie bleue organisé les 14 et 15 novembre 2024 à l’Institut français de Saint-Louis au Sénégal.

Le forum international de l’économie bleue vise à créer une synergie entre les acteurs du secteur et à encourager l’innovation ainsi que le partage de connaissances et de bonnes pratiques. Il a été organisé par l’Ambassade de France au Sénégal avec le soutien d’Ocean Hub Africa, de l’UIM-Université Internationale de la Mer, de la Sodeca-Casamançaise, du Centre National de Formation des Techniciens de la Pêche et de l’Aquaculture, de Concree, des GIE et des ONG d’appui à l’écosystème de l’économie bleue, venus des diverses régions du Sénégal.

L’Institut Français de Saint-Louis a été ainsi le lieu des 2 journées scientifiques, techniques et culturelles au sein de ses bâtiments et jardins ; la première à destination des acteurs des filières professionnelles de la pêche et de l’aquaculture et la deuxième à destination du grand public.

Audrey Himmer, chargée de mission innovation et économie numérique à l’Ambassade de France, en charge du développement du réseau Teranga Tech Incub’, et ses collaborateurs ont œuvré pour que ce forum puisse être une réussite tant du point de vue du contenu que des moyens techniques mobilisés.

En amont de ce forum, les organisateurs ont activé leurs réseaux pour contacter diverses personnes en France susceptibles d’animer des ateliers et tables rondes. Ainsi, à l’issue d’un échange avec Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI – Conseil expertise formation agricole à l’international de l’enseignement agricole, me sollicitant pour apporter une contribution à ce forum, j’ai accepté de participer à la co-animation d’un des ateliers : Aquaculture : comment améliorer la production locale d’alevins ?  en compagnie de Baye Modou Thiam, de la Société AQUAKOOM, basée à Thiès qui offre aux pisciculteurs un accès aux intrants aquacoles, aux équipements et au marché.

Cette mission s’est déroulée du mardi 12 au samedi 16 novembre 2024. Même si cette activité a été de courte durée sur le territoire sénégalais, cela a permis de découvrir quelques facettes de cette région du nord Sénégal, proche de la frontière mauritanienne. Le trajet depuis Dakar a été très riche d’images et d’informations fournies par Sébastien Subsol, Attaché de coopération formation et recherche agricoles à l’Ambassade de France au Sénégal et notre chauffeur très sympathique également agent de l’Ambassade.

fleurs d’Hibiscus

singe rouge Patas

le port des pêcheurs de St Louis

Le poisson chat et le Tilapia au coeur des réflexions

Au cours de visioconférences préparatoires, la thématique a été précisée avec l’organisatrice et le co-animateur. Ces échanges ont permis de co-construire un chronogramme de l’atelier et de réfléchir sur les moyens d’animation.
Il a été également fléché un certain nombre d’acteurs susceptibles d’accepter de participer à l’atelier. En parallèle, une revue bibliographique de la filière aquaculture au Sénégal a facilité l’identification d’éléments clés de l’évolution de la filière, des espèces concernées et des actions de certains acteurs impliqués.
Les travaux antérieurs sur le Silure et le Tilapia au sein des installations pédagogiques du Lycée d’enseignement agricole Louis Pasteur de La Canourgue (Lozère), la co-écriture du référentiel de licence pro Aquaculture avec un collectif de l’Université d’USSEIN (Université du Sine Saloum) et les différentes missions effectuées au Bénin en 2023-2024 au contact des professionnels et des enseignants d’aquaculture (expertise dans le cadre de la réforme de l’enseignement technique agricole béninois) m’ont permis de préparer cette thématique sur les 2 espèces principales d’eau douce produites au Sénégal : le poisson chat africain (Clarias gariepinus) et le Tilapia (Oreochromis niloticus).
La veille du Forum, l’Institut français a organisé la visite de 2 entreprises de production de Clarias (SIA et BMK) à proximité de St Louis, visites et échanges conduits en compagnie de messieurs Subsol et Thiam.

Les installations aquacoles visitées, proches de St Louis

Déroulement de l’atelier aquaculture

« …L’aquaculture terrestre se développe pour faire face au problème de raréfaction des ressources halieutiques et aux problèmes d’accès à ces ressources dans les zones reculées. La production d’alevins est une étape cruciale de l’aquaculture, car la qualité des alevins affecte directement la croissance, la survie et la santé des poissons. L’importation des alevins fait peser un coût économique et environnemental sur l’aquaculture et freine son développement au Sénégal. Des producteurs locaux d’alevins se développent en bénéficiant parfois d’aides publiques ou de bailleurs mais leur production rencontre parfois des problèmes de qualité : maladies, retard de croissance des poissons…Deux poissons sont produits par l’aquaculture au Sénégal : le Tilapia et le Clarias. L’atelier vise à échanger sur cette problématique et à identifier des pistes d’action… » – Texte introductif d’Audrey Himmer.

L’atelier a regroupé 14 participants et 2 animateurs dans l’objectif d’échanger sur les problématiques de la qualité des alevins en aquaculture continentale. Cette problématique a été identifiée très en amont du forum par les organisateurs après analyse du secteur par les organismes concernés dans le développement de la filière pêche et aquaculture.

Les animateurs de l’atelier Baye Modou THIAM – Catherine LEJOLIVET et les participants

Les différents participants invités au Forum sont des producteurs et vendeurs d’alevins (VEMAR, BMG, BMK, SIA, Ferme de Dagana), des représentants des autorités sénégalaises (ANA – Agence nationale de l’Aquaculture, CRODT – Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye), des chercheurs issus de l’Université IUPA (Institut Universitaire de Pêche et d’Aquaculture – Université Cheikh Anta Diop de Dakar) et du CNFPTA de Dakar (Centre National de Formation des Techniciens de la Pêche et de l’Aquaculture).

L’atelier a débuté par une présentation du contexte du forum et un tour de table permettant à chacun de s’identifier au sein du groupe de travail. L’Agence Nationale de l’Aquaculture a présenté les différentes composantes de l’aquaculture sénégalaise et son plan stratégique à l’horizon 2030.

Chacune des entreprises aquacoles présentes a exposé ses méthodes de travail concernant l’obtention des juvéniles tout en précisant les performances obtenues pour chaque étape de leur itinéraire technique. Les groupes mixtes constitués d’entreprises, de bureaux d’étude et de formateurs ont ensuite échangé sur la qualification de la thématique « critères de qualité des juvéniles » et les causes potentielles ou vécues des problèmes de qualité. La restitution de chaque groupe a permis d’alimenter un document commun renseigné au fur et à mesure des exposés. La dernière partie de l’atelier a eu pour objet d’identifier collectivement des pistes d’action à court, moyen et long termes.

les différents participants en pleine discussion

5 pistes d’action

L’ensemble des participants a fait preuve d’un grand intérêt pour les différentes activités proposées. Les discussions ont été très riches tout au long de la journée et ont permis de caractériser les exploitations piscicoles, définir les critères de qualité des alevins, identifier et justifier les problèmes rencontrés en alevinage, enfin définir des pistes d’action.
Cinq pistes d’action ont fait consensus au sein de l’atelier ; l’échéance et  les moyens de mise en œuvre et l’identification du pilote de l’action ont été également précisés.

Les 2 premières pistes concernent la demande de clarification des rôles et missions des différents acteurs de la filière aquacole sénégalaise et la mise en œuvre concrète du Plan Stratégie Nationale de Développement Durable de l’Aquaculture au Sénégal 2025-2032. Les 3 autres pistes d’action sont du domaine zootechnique (création d’une plateforme de sélection de géniteurs, d’un plan de maîtrise de la biosécurité dans les élevages et enfin optimisation des approvisionnements en aliments de qualité).

Opportunités de l’Économie bleue

Le Forum a été l’occasion également de répondre à des problématiques majeures via 3 ateliers complémentaires tenu en simultanée avec celui de l’aquaculture. Les sujets ont été très variés et ont permis des échanges très riches sur les thèmes des nouvelles opportunités économiques pour les petits producteurs, la sécurité des pêcheurs en mer ou encore les solutions innovantes pour lutter contre les pollutions de l’eau. Deux tables rondes ont été également proposées sur l’exploitation et la conservation des écosystèmes, l’innovation et le numérique au service de l’Économie bleue.

Le Forum a été enrichi par une intervention de la Fondation Surf rider sur la qualité de l’eau et le lien des activités terrestres sur le milieu océanique, mais aussi par une séance de pitchs des projets locaux innovants, portés par une grande diversité d’entrepreneurs, des créations artistiques et culturelles (slam d’Alexandre Sepré, de chanteuses traditionnelles, une exposition sur les mobilités climatiques, des projections de films documentaires, un concert final mêlant artistes sénégalais et français.

Chanteuses traditionnelles

Rencontre marquante avec Lina KACYEM

Pour des actions concrètes

Le Forum international de Saint-Louis a permis de mettre en valeur des solutions concrètes dans le domaine de l’économie bleue, rassemblant experts et praticiens sur le terrain.
La co-animation de l’atelier « aquaculture » avec Baye Modou Thiam a été d’une grande richesse humaine et intellectuelle. Les acteurs de la filière aquacole ont fait preuve d’un intérêt et d’une participation particulièrement active tout au long de la journée. Il reste à espérer que ce travail aura une suite pour les professionnels puisque différents points de blocage mais aussi des leviers ont été identifiés lors des échanges. Ces producteurs sont convaincus des différentes pistes d’action identifiées collectivement et sont en demande désormais d’opérationnalité concrète.

Mes remerciements vont à tous ces participants pour leur bonne humeur et leur bienveillance, mais également à toute l’équipe de l’Institut Français conduite par la Directrice déléguée Isabelle Boiro-Gruet, à Audrey Himmer et Sébastien Subsol de l’Ambassade de France. Des encouragements pour Patrick Eimeriau de l’Université Internationale de la Mer, en charge de la synthèse de tous les ateliers et tables rondes du forum. Une pensée pour Lina Kacyem (Investor (Angel & VC), Advisor) qui a enchanté les repas par son énergie et son implication professionnelle notamment comme présidente du jury du concours des pitchs. Enfin, mes remerciements particuliers à Vanessa Forsans et Rachid Benlafquih pour m’avoir fait confiance et permis de participer à cet évènement.

Article proposé par Catherine Lejolivet, enseignante en aquaculture au lycée agricole de La Canourgue – catherine.lejolivet@educagri.fr
Crédit photos : C. Lejolivet

Pour en savoir plus : LindkedIn de Teranga-Tech-sn, Le Réseau d’incubateurs de l’Ambassade France au Sénégal et en Gambie, le programme détaillé des journées du Forum

Retrouver la présentation sur l’aquaculture sénégalaise et son plan stratégique à l’horizon 2030, Consulter les pistes d’actions définies lors de l’atelier.  Séquence de Chants traditionnels

Contact :
Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI – vanessa.forsans@educagri.fr
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER – rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 




Développer l’apprentissage agricole au Nigéria

François Piperaux, directeur de la Formation Professionnelle Continue et de l’Apprentissage du Lycée agricole de Toulouse Auzeville, a réalisé une mission au Nigéria en janvier 2025 avec pour objectif de partager l’expertise française en apprentissage agricole et d’élaborer un modèle adapté aux spécificités locales.

Dans le cadre du projet WATEA (Woman in Agricultural Technical Education and Apprenticeship), en partenariat avec l’ambassade de France au Nigéria, le Ministère français de l’Europe et des Affaires Étrangères et IITA (International Institute of Tropical Agriculture), l’expert missionné par le réseau CEFAGRI de la DGER a travaillé pendant cinq jours avec des représentants de 7 établissements agricoles nigérians. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à développer l’agriculture et l’économie du pays à travers l’apprentissage.

Cette mission s’est inscrite dans la continuité d’une visite préalable de William Gex, co-animateur du réseau Afrique de l’Ouest Afrique Centrale de l’enseignement agricole, et Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne et expertise à l’international au BRECI/DGER, qui ont ciblé la mise en place de formation par apprentissage comme un réel levier de développement économique et agricole pour le pays.

Accompagné par Sonia Darracq, conseillère aux affaires agricoles en poste à l’ambassade de France au Nigéria, ainsi que par l’équipe WATEA de l’IITA, François Piperaux a pu échanger non seulement avec des représentants de 7 établissements agricoles nigérians (ABCOAD, ANSPOLY, BUPOLY, ESPOLY, Kwara State Polytechnic, LAUTECH et OYSCATECH)), mais aussi avec certains entrepreneurs agricoles et des représentants de NBTE (National Board for Technical Education).

Il témoigne de cette première expérience en terre africaine.

Comment avez-vous préparé la mission et votre séjour ?

C’était un réel challenge pour moi. Ne connaissant pas grand-chose du pays et le Nigéria étant une zone déconseillée pour les ressortissants étrangers, les préparatifs ont été assez contraignants. D’abord, j’ai dû faire une demande de visa avec des allers / retours à Paris, faire la vaccination contre la fièvre jaune et me faire prescrire des médicaments contre le paludisme avec un certain nombre de préconisations pour le voyage. J’ai également participé à quelques visioconférences de préparation avec le BRECI et les collègues au Nigéria ainsi qu’avec une école nigériane pour commencer à établir du lien et prendre conscience du contexte local. Enfin, j’ai dû établir un programme de formation que j’ai diffusé aux collègues nigérians pour en valider les grandes lignes avant mon arrivée.

Après, comme tout bon touriste qui part pour la première fois en Afrique sub-saharienne, j’ai pris de l’anti-moustique et une moustiquaire de voyage et je me suis lancé pour cette belle mission.

Comment s’est déroulée la mission ?

La mission a été une très belle expérience de vie, du début à la fin. J’ai été très bien pris en charge par les collègues d’IITA et par Sonia Darracq qui travaille à l’ambassade de France et j’ai été accueilli dans un lieu paradisiaque qu’est le campus d’IITA à Ibadan.
Pour ce qui est de la formation à proprement parler, c’était un réel challenge de mener une formation entièrement en anglais avec des personnes dont je connaissais très peu la culture.

Finalement, entrer par les enjeux autour de la formation et de l’éducation sont des thèmes transversaux qui permettent de voir qu’en définitive nos préoccupations ne sont pas tellement éloignées selon les pays, seuls le contexte économique du pays et le mode de vie sont des éléments à prendre particulièrement en compte. La formation a été riche en échanges, en partages et la dynamique de groupe a été particulièrement intéressante. La bonne humeur a aussi été la clé d’une formation dans laquelle tout le monde s’est retrouvé.
Dans les grandes lignes, comme toute formation qui se respecte, nous avons abordé les attentes des participants, puis nous avons abordé les notions de financement, de pédagogie, de certifications et de lien avec les entreprises. Nous avons alterné les modes d’animation entre méthode descendante, travaux de groupes, brainstorming collectif et beaucoup d’utilisation de nouvelles technologies, ce qui a beaucoup plu aux participants.

Pour la petite anecdote, nous avons fait des ateliers interactifs avec des QR codes, le premier jour, je n’avais qu’une personne qui a réussi à se connecter du premier coup en scannant le QR code, le dernier jour, tout le monde y arrivait. C’est assez marrant de voir le décalage entre les modalités pédagogiques que nous avons désormais en France et la réalité d’autres pays comme le Nigéria.

Quel est le bilan que vous faites de cette semaine ?

C’est un très bon bilan. Les participants ont témoigné avoir beaucoup appris pendant la semaine et semblaient prêts à répliquer le modèle de l’apprentissage à leur échelle locale. NBTE qui porte les programmes dans l’enseignement agricole était très impliqué et prêt à adapter les parcours de formation en y intégrant l’approche capacitaire qui nous est chère dans l’enseignement agricole.
C’est aussi un bilan humain très enrichissant, j’ai fait des rencontres de gens incroyables avec qui je pense je vais nouer des relations sur du long terme. En effet, un établissement nigérian est particulièrement prêt à collaborer avec mon établissement de Toulouse autour de thématiques que nous avons en commun.
Humainement encore, les Nigérians m’ont fait un accueil très chaleureux, il y en a même un d’entre eux qui m’a attendu toute une journée avant mon départ à l’aéroport pour m’offrir 3 modèles de Dashikis de couleurs différentes (les Dashikis sont des tenues traditionnelles que les gens portent par exemple le vendredi).
Enfin, le complexe d’IITA à Ibadan est magnifique et l’émulation autour de l’agriculture est très enrichissante. Nous avons visité le campus le mercredi, et nous avons pu tour à tour voir toutes les strates de la recherche, que ce soit dans la transformation du cassava (manioc), la recherche en pisciculture, les méthodes de conservation des graines, le matériel agricole dont ils disposent. Nous nous sommes régalés.

A lire aussi l’article : Watea Nigeria – un tour d’horizon

En savoir plus sur les 7 établissements agricoles nigérians : ABCOAD, ANSPOLY, BUPOLY, ESPOLY, Kwara State Polytechnic, LAUTECH et OYSCATECH

Contact : William Gex, animateur du réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale de l’enseignement agricole avec Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI, vanessa.forsans@educagri.fr et william.gex@educagri.fr
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER,  rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Partage d’expérience en Arménie

Apporter un regard extérieur sur le fonctionnement et établir un diagnostic sur le management global du collège régional professionnel Patrick Devedjian, situé dans la région du Tavoush en Arménie, tel a été l’objectif général de l’expertise d’une directrice-adjointe et d’une conseillère principale d’éducation lors de leur première mission qui s’est déroulée du 9 au 16 novembre 2024.

À l’issue des entretiens avec les différents candidats ayant répondu à l’appel à manifestation d’intérêt diffusé par le réseau CEFAGRI-Conseil Expertise Formation Agricole à l’International, sollicité par le Fonds arménien de France, ce sont Elisabeth Magré, directrice-adjointe de l’établissement agricole « Terres de Gascogne » à Bazas, et Clémence Bretagne, CPE au lycée horticole Le Sullio à Saint-Jean-Brévelay (Campus Sciences et Nature du Morbihan) qui ont été retenues pour mener à bien cette mission d’expertise. Elles ont été accompagnées par Max Delpérié, chargé de mission du Fonds arménien de France, et en partie par Évelyne Bohuon, animatrice du réseau Arménie Kazakhstan de l’enseignement agricole français, selon un programme établi en concertation avec les membres de la direction du collège arménien, Nara Ichkhanian et Margarit Poghosyan. Les réunions régulières et les échanges, auxquels ont aussi participé le chargé d’expertise à l’international du Bureau des relations européennes et de la coopération internationale, Rachid Benlafquih, et l’animatrice du réseau CEFAGRI, Vanessa Forsans, avant, pendant et après la semaine en Arménie ont permis de noter les points de vigilance, l’évolution du contexte et des jeux d’acteurs.

Élisabeth Magré du Lycée Terres de Gascogne à Bazas nous livre ses impressions et observations.

Clémence Bretagne et moi-même avons été retenues par les réseaux CEFAGRI et Arménie de l’enseignement agricole pour assurer une mission d’expertise en relation avec le Fonds Arménien de France qui soutient financièrement la formation et les projets de développement du Collège Patrick Devedjian. Max Delpérié, ancien directeur d’établissement d’enseignement agricole et chargé de mission pour le Fonds Arménien de France, nous a aussi servi de guide culturel et professionnel.

En début de séjour, il nous a fait découvrir la région d’Erevan, le Mémorial et le musée du génocide arménien, le monastère de Khor Virap avec son incroyable vue sur le mont Ararat.
Le trajet d’Erevan à Idjevan nous a permis de nous imprégner des paysages et de la végétation, passant d’un relief vallonné et sec à un paysage de montagne et boisé.
Le collège est situé dans le Tavoush, à Idjevan ; c’est un établissement à taille humaine avec un peu plus de 300 élèves et une trentaine d’enseignants, comme des établissements français dans lesquels j’ai pu assurer des fonctions d’enseignante et de directrice adjointe. Il ne propose que des formations professionnelles : restauration, tourisme, réparation auto, énergie renouvelable et depuis peu agriculture et mécanique agricole. Les effectifs des classes de ces deux dernières sections ont tendance à augmenter grâce, entre autres, à la présence d’un internat et d’une cantine, infrastructures inexistantes dans les autres collèges arméniens et mises en place très récemment.

La mission concerne l’expertise du fonctionnement pédagogique de la filière agricole et de la vie scolaire qui n’est pas structurée et qui peut faire défaut. L’absentéisme est important, les retards sont réguliers, mettant en cause un manque de transport collectif, des inégalités sociales et un manque de cadre évident.
Les enseignants n’ont pas tous eu des formations pédagogiques et peinent à rentrer dans une pédagogie innovante mettant les élèves au cœur de l’action. Ils sont conscients que leur pédagogie, encore trop descendante, est une raison du manque de motivation de certains élèves. Malgré des envies de faire mieux, ils ne se sentent pas assez outillés pour progresser dans ce domaine. Les référentiels ne proposent pas non plus une fenêtre d’ouverture vers une pédagogie de terrain, plus active pour les élèves.
La ferme école de Lusadzor est une réelle opportunité pour tous ces jeunes qui ont comme projet le développement de leur ferme familiale et l’introduction de technologies « françaises ». De nombreuses ressources sont présentes et offrent autant d’occasions pour faire de la pratique : élevage de vaches laitières et transformation fromagère (alimentation, entretien, traite, transformation, vente), élevage de brebis Blanche du Massif central et vente directe d’agneaux (soins aux animaux, vente), culture de plants sous serres, vergers, agroéquipement,… Plusieurs salariés sont présents pour accueillir les classes et leurs enseignants ; des parcelles ont été aussi mises à leur disposition pour faire des essais ; dès cette rentrée, les élèves vont par binôme faire un mini-stage sur cette ferme pendant deux jours.
Notre première évaluation montre que les conditions d’un travail collectif de terrain sont réunies mais qu’un travail de coordination devient nécessaire entre le collège et la ferme pour optimiser la fonction pédagogique de cette dernière et pour satisfaire les besoins de pratique des élèves.
Les enseignants en zootechnie et en agronomie doivent encore mieux s’approprier cet outil aux multiples ressources et proposer des activités de terrain montrant les champs des possibles en termes de techniques agricoles et de diversité des systèmes agricoles.
Margarit Poghosyan, directrice adjointe, est en train de réfléchir à une organisation qui alterne matières générales et matières techniques pour intégrer plus de pratiques dans l’enseignement.
Cette première semaine a été riche en rencontres, en découvertes et en échanges professionnels ; tous nos entretiens et visites nous ont permis de faire un constat mitigé et une première analyse de la situation.
La prochaine mission sera consacrée à la mise en place collective de piste d’améliorations.

Et Clémence Bretagne du Campus Sciences et Nature du Morbihan résume ainsi cette expérience.

La mission qui nous a été confiée au Collège Patrick Devedjian en Arménie a commencé sous le signe de la découverte, du dialogue et de la réflexion. Ce projet s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue et durable du Collège.
Dès notre arrivée, nous avons entrepris une série de visites culturelles pour mieux comprendre le territoire dans lequel s’inscrit l’établissement. Ces visites nous ont offert un aperçu de la richesse culturelle et des spécificités géographiques qui influencent directement le quotidien des élèves et des équipes éducatives. Ces observations nous ont permis de cerner les réalités locales et les défis propres à cette région arménienne.
Une partie essentielle de cette première phase de mission a été consacrée aux entretiens avec les différents personnels du collège et de ses partenaires. Nous avons eu l’opportunité d’échanger avec la direction, pour comprendre la vision stratégique et les enjeux administratifs, avec les enseignants, afin de recueillir leurs besoins et leurs suggestions sur le fonctionnement pédagogique, avec les élèves, qui nous ont partagé leur expérience et leurs attentes pour leur environnement scolaire, ainsi qu’avec les adjoints et surveillants, pour aborder les questions et problématiques liées à la vie scolaire, et enfin avec l’équipe de la ferme-école de Lousadzor, un partenaire-clé dont le rôle est essentiel dans le développement de la filière agricole du Collège, pour aborder et cibler les bases d’un partenariat durable et qualitatif.
Ces échanges nous ont permis d’identifier plusieurs problématiques et dysfonctionnements, notamment au niveau de la coordination entre le collège et la ferme-école, ainsi que dans certains aspects de l’organisation de la vie scolaire. Ces constats ont servi de base pour orienter notre réflexion vers des solutions concrètes et adaptées. Riches en enseignements, ils ont mis en lumière les contraintes, les attentes et les aspirations de chacune des parties prenantes.
Parmi les axes prioritaires identifiés, il est apparu important de fluidifier le partenariat entre la ferme-école de Lousadzor et le collège, pour développer les synergies éducatives et des projets communs, mais aussi d’optimiser le fonctionnement de la vie scolaire, en élaborant un plan d’action permettant une gestion plus harmonieuse et durable des activités au sein de l’établissement.
Ce travail est réalisé en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs impliqués, afin d’assurer une appropriation collective des propositions et leur mise en œuvre effective.
Cette première phase a jeté les bases d’une expertise qui, nous l’espérons, portera ses fruits lors de notre prochaine intervention. En février prochain, forts des constats établis et des échanges réalisés, nous pourrons formuler des recommandations concrètes et accompagner le Collège Patrick Devedjian dans la mise en place d’un cadre de travail plus fluide, fonctionnel et durable.
C’est une aventure humaine et professionnelle passionnante qui s’annonce, avec pour ambition d’apporter une contribution significative au développement de cet établissement.

Margharit Poghosyan et Max Delpérié apportent leur point de vue, côté Arménie.

« Le programme de la mission a évolué en fonction des contraintes et de l’émergence de nouveaux rendez-vous et des aléas de la vie d’un établissement arménien, en particulier dans la précision des horaires et les disponibilités des uns et des autres. Nous tenons à remercier Laura Gévorgyan, professeure de français, et Meri Gasparian, responsable de l’association AEFA (Amitié et échanges franco-arméniens), avec les étudiantes de l’université d’Idjevan pour avoir assuré les missions d’interprètes.
La mission d’expertise s’est déroulée de façon très favorable, agréable et dans une ambiance conviviale et constructive. Les activités extérieures (visites de ferme, du patrimoine historique, religieux et culturel…) ont permis de placer cette expertise dans une approche sensible de l’environnement et de l’état d’esprit des Arméniens dans un contexte toujours complexe.
Les relations entre nous étaient empreintes de sympathie, de sourire, de convivialité et de partages instructifs dans un travail collaboratif évident dès le début du séjour.
Les précisions des observations et des analyses permettront de construire le programme de la deuxième mission prévue du 1er au 8 février 2025.

Suite à cette première mission d’expertise en Arménie, une journée de restitution et d’échanges a été programmée début janvier 2025 à Paris (Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche), en lien avec la chargée de coopération Europe au BRECI, Stéphanie Mangin, le Fonds arménien de France représenté par son directeur, Souren Kévorkian, et Michel Pazounian, administrateur chargé du développement agricole, ainsi qu’avec Florence Provendier, coordinatrice des coopérations franco-arméniennes au Ministère de l’Europe et des affaires étrangères.

Contacts :

Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI de l’enseignement agricole, vanessa.forsans@educagri.fr
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr
Évelyne Bohuon, animatrice du réseau Arménie / Kazakhstan de l’enseignement agricole, evelyne.bohuon@educagri.fr
Stéphanie Mangin, chargée de coopération Europe au BRECI/DGER, stephanie.mangin@agriculture.gouv.fr