La coopération internationale se développe et se structure depuis un an et demi au sein de l’EPL de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) : stages d’apprenants et mobilités d’enseignants et personnels administratifs en Europe, accueils de partenaires européens, missions au Togo, au Botswana et en Afrique du Sud et, pour l’année scolaire 2023-2024, l’accueil de deux jeunes togolais pour une mission de service civique.
En tant que directeur de l’EPL de Saint-Gaudens, Vincent Labart a participé en avril 2023 à la mission au Togo proposée par le réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole à l’occasion du Forum-Afrique-Monde de Lomé.
Il témoigne de cette expérience au Togo et sur les suites mises en place pour la vie de son établissement :
« Au cours de cette mission, nous avons rencontré différents partenaires, dont le responsable de France Volontaires au Togo, des représentants de l’ANVT (Agence nationale du volontariat au Togo) et de l’APCFAR (Association professionnelle des centres de formation agricole et rurale), ainsi que des jeunes souhaitant venir en France dans le cadre d’un service civique. Ces belles rencontres ont rejoint la volonté de l’établissement d’accueillir un jeune volontaire.
Le réseau Afrique de l’Ouest a accompagné cette demande. Ce soutien a été essentiel dans la mesure où le recrutement d’un service civique était une première pour notre Campus et que nous n’en maîtrisions pas les procédures. Notre désir était d’apporter une ouverture au monde à nos élèves à travers des actions d’animations culturelles (temps périscolaires, club UNESCO) mais aussi à travers des échanges techniques relatifs aux pratiques agroécologiques très bien développées au Togo, notamment dans le domaine du maraîchage.
Selon la procédure élaborée conjointement par le réseau Afrique de l’Ouest et les partenaires togolais, ces derniers ont effectué une présélection de qualité qui nous a décidé, après des entretiens en visioconférence, à accueillir, non pas un, mais deux jeunes togolais : Éric Lalaguewé Tchangani et Parfait Kébalo Takouda.
Ils sont arrivés le 7 novembre 2023, refroidis par les 25 degrés d’écart entre Lomé et Toulouse. Leur bonne humeur, leurs qualités relationnelles, leur envie d‘échanger ont conquis les élèves et les équipes. Cathy Garcia, leur tutrice, directrice-adjointe de l’établissement, organise en lien avec eux leurs emplois du temps.
Ils ont commencé par découvrir le pays de Comminges (région naturelle et historique des Pyrénées françaises), l’enseignement agricole, nos pratiques pédagogiques et nos élèves. Les enseignants et formateurs les ont associés aux cours, travaux pratiques et visites. Ils ont par exemple participé aux manipulations ovines et bovines, assisté aux concours de jugements d’animaux mais aussi collaboré au diagnostic de territoire dans le cadre du projet Pro de la classe de terminale SAPAT.
Très curieux, ils s’intéressent autant aux connaissances professionnelles qu’aux techniques d’animation pédagogique. Ils expriment leur envie d’apprendre et de transmettre. Les interventions de Parfait et d’Éric dans le temps périscolaire et dans les cours illustrent cette volonté de transmission. Ils l’ont encore démontré en présentant en décembre l’agriculture togolaise aux représentants de la Mongolie, de l’Italie, de la Grèce et de la Roumanie qui se sont déplacés pour le Comité de pilotage de notre projet Erasmus + coopération de partenariats entre institutions – KA2 s’inscrivant dans le cadre du plan de sauvegarde international de la transhumance en collaboration avec 5 pays.
Leur lettre de mission, dont l’intitulé est « Interculturalité, transhumance et transitions agroécologiques », prévoit une participation aux travaux d’expérimentation de l’exploitation. Les projets de la ferme leur ont été présentés et ils ont choisi leur terrain d’action. Ce seront notamment le suivi du projet « laine » (comparaison de différents paillages) et le suivi des couverts végétaux pâturables. Ils sont donc véritablement parties prenantes de la vie de l’établissement, d’autant plus qu’ils ont souhaité participer à la remise en fonctionnement d’un atelier maraîchage sous serre pour les élèves et les apprentis.
Notre campus accueille pour la première fois des services civiques, qui plus est d’origine étrangère. Si nous savons organiser la vie au sein de l’établissement, nous n’avions pas obligatoirement les réflexes pour assurer la vie quotidienne de Parfait et Éric hors de l’établissement. Nous avons certainement manqué d’anticipation dans cette organisation, mais la mobilisation de l’ensemble de la communauté éducative a permis de pallier ce manque.
Notre volonté était d’ouvrir notre campus, nos élèves et apprentis au monde, de mieux comprendre l’Autre, ses différences, ses particularismes et ses richesses. Parfait et Éric le soulignent particulièrement : il est très enrichissant de découvrir une autre culture, un autre mode de vie, même s’il peut être difficile d’en saisir toutes les nuances.
Cet enrichissement est valable également pour les apprenants et les adultes du campus. Deux mois après leur arrivée, nous pensons que cette ambition peut être atteinte grâce à la combinaison d’une volonté d’accueil du Campus, de l’accompagnement du MASA/DGER, de France Volontaires et bien évidemment de la personnalité de Parfait et Éric. »
Article proposé par Vincent Labart, directeur de l’EPL de Saint-Gaudens (jusqu’en décembre 2023), vincent.labart@educagri.fr
Feno, Malya et Miran sont arrivés en août 2023 à La Réunion pour la rentrée scolaire, tous 3 sélectionnés pour suivre une formation de deux ans en BTSA GEMEAU et DARC à la Réunion au lycée agricole Emile Boyer de La Giroday de l’EPL FORMA’TERRA à Saint Paul.
L’arrivée de 3 jeunes malgaches en formation agricole sur l’île de la Réunion est associée à un projet initié en 2022. En effet, l’établissement d’enseignement agricole FORMATERRA de St Paul avait accueilli avec la collaboration de l’Ambassade de France à Madagascar et Campus France Madagascar, un premier groupe de 8 étudiants malgaches en agronomie pour un stage de 3 mois. Ce stage s’est décomposé en 3 périodes de 1 mois : une formation dans les classes BTSA du lycée et du Centre de Formation d’Apprentis, un stage pratique sur l’exploitation agricole de FORMATERRA et un stage dans une entreprise agricole partenaire.
Ce projet mobilité entrante a été un véritable succès tant humainement que professionnellement. Il et a permis aux 8 jeunes issus de plusieurs écoles de formation agronomique de Madagascar de réaliser une expérience qualifiante et d’acquérir des compétences en agroécologie en milieu tropical.
Suite au succès de cette collaboration, FORMATERRA a donné son accord pour renouveler l’expérience pour l’accueil d’un deuxième groupe de jeunes en 2023 sur le même format.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là . En effet lors du bilan, la majorité des 8 jeunes ont exprimé leur souhait de pouvoir intégrer les sections BTSA du lycée.
Face à cette demande , FORMATERRA a décidé d’offrir à 3 étudiants malgaches la possibilité de suivre une formation diplômante de deux ans dans les filières BTSA du lycée Emile Boyer de La Giroday. Un appel à candidature a été lancé début 2023.
Feno, Malya et Miran – tsoa Hajaina ont été les 3 étudiants sélectionnés par FORMATERRA pour s’inscrire en BTSA GEMEAU et DARC dès la rentrée d’août 2023.
Miran, inscrite BTSA GEMEAU
Avant l’arrivée à FORMATERRA, je suis Miran RAKOTOARIMANANA et j’ai un parcours d’ingénieur diplômée de l’école supérieur polytechnique D’Antananarivo.
Pourquoi le choix de compléter par une formation technique BTSA GEMEAU ?
Je suis particulièrement sensible aux besoins de mon pays et en spécifiquement à la difficulté des familles malgaches à avoir accès à l’eau potable. Mon pays se compose de près de 70% d’agriculteurs et pourtant on a du mal à produire assez de nourriture pour toute la population. Le manque d’eau ou sa mauvaise gestion est souvent le frein à la productivité de l’agriculture à Madagascar, aussi on recourt encore beaucoup aux importations. Ces situations m’ont conduit à m’interroger et m’ont poussé à m’impliquer professionnellement pour trouver des solutions durables. Suivre une formation technique spécialisée dans le domaine de l’eau m’a semblé une opportunité d’acquérir de nouvelles compétences en rapport avec mon projet professionnel. Aussi j’ai candidaté pour intégrer la formation BTS GEMEAU à La Réunion.
Feno, inscrit en BTSA DARC
Feno HASINA RAFALINDRANTO, avant l’arrivée à FORMATERRA, était étudiant diplômé de l’école de formation des techniciens agricole d’Ambatobe à Antananrivo.
Pourquoi le choix de compléter par une formation technique BTS DARC ?
J’ai toujours été passionné par l’agriculture et l’élevage. Je considère que, pour mon pays, l’agriculture c’est l’avenir. Elle joue un rôle important sur le développement durable du pays. Dans le sud malgache, en particulier, les problèmes de la production agricole sont importants et nécessite davantage de techniciens. Je pense que le BTSA DARC va m’apporter les compétences nécessaires pour contribuer à résoudre ces problèmes. Je souhaite après cette formation technique suivre une licence professionnelle en agronomie. Ces 2 parcours vont me permettre de me qualifier en agroécologie, puis je pourrais travailler comme technicien agricole à Madagascar et ensuite m’installer en tant qu’agriculteur.
Malya, inscrite en BTSA DARC
Avant l’arrivée à FORMATERRA, Malya STEPHANIE RANDRIANARIVELO était étudiante en deuxième année de licence en science agronomique dans le domaine de la production végétale à l’Ecole Professionnelle Supérieure Agricole (EPSA de Bevalala) à Antananarivo.
Pourquoi le choix de compléter par une formation technique BTSA DARC ?
Je viens d’une famille d’agriculteur et j’ai toujours été attiré par la nature et l’Environnement, c’est pour cela que je me suis inscrite dans une école professionnelle en Agriculture à Antananarivo pour acquérir des expériences et compétences afin de les pratiquer et de les partager une fois chez moi. Mon but était d’approfondir mes connaissances dans le domaine de l’Agriculture durable surtout tout ce qui concerne la production végétale et la transformation agroalimentaire. Mon but est de devenir technicienne agricole. Mon objectif est d’obtenir le BTSA DARC est de pouvoir acquérir les compétences nécessaires à mon projet.
En plus des expériences professionnelles que ces étudiants vont acquérir en stage dans les entreprises de La Réunion, nos deux jeunes malgaches en BTSA DARC se sont inscrits dans une démarche de mobilité professionnelle de stages en agroécologie en Europe via le dispositif Erasmus+. Ils bénéficieront aussi au cours de leurs deux années en BTS, du programme de stage collectif du BTSA DARC de FORMATERRA, soit une étude de système agraire et de développement local à Madagascar ou aux Seychelles ainsi que l’animation d’une formation à l’agroécologie autour de la création d’un jardin potager dans une école de Rodrigues.
Crédit photographique – tête d’article : Bandeau illustrant les formations de l’EPL FORMATERRA
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise internationale au BRECI
Africulture : du Bénin à Aix-Valabre
Le lycée agricole d’Aix-Valabre accueille en 2023 un jeune béninois en service civique pour une mission d’animation en agroécologie, faisant suite à une mission collective au Bénin en 2021 et organise une semaine africulturelle en présence d’un artiste béninois en résidence et en tournée dans les lycées agricoles.
Depuis plusieurs années le Campus Nature Provence et plus particulièrement le Centre de Ressources proposent différentes activités d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI) à la communauté éducative, en participant par exemple au Festival Alimenterre avec ses rencontres-débats et ses projections de films très prisées. Elles se prolongent désormais avec des séances de la Seconde au BTSA co-animées avec des jeunes béninois en Volontariat international de réciprocité. Des activités pédagogiques de recherches d’information avec comme fil conducteur « S’informer pour s’engager » ont permis d’élaborer des panneaux d’expositions sur et avec les partenaires Oiseaux et Horizon, CCFD, Arc Bénin (association de soutien à des micro-projets de femmes) pour développer la connaissance mutuelle et interculturelle. Timothé Tode, en tant que Volontaire international, a conçu une exposition sur l’agriculture béninoise qui donne lieu à des échanges en classe sur la situation agro-environnementale et l’économie agricole du Bénin, la découverte et l’étude en distanciel des pratiques agroécologiques de la Ferme-école SAIN.
De la classe de Seconde générale et technologique avec le module EATDD et une séquence « Du local à l’international », en passant par les classes de STAV, BTSA GPN (Gestion et protection de la nature) et APV (Agronomie productions végétales) mais aussi les adultes de l’option maraîchage du BPREA (Brevet professionnel responsable d’entreprise agricole), plusieurs groupes ont travaillé avec curiosité et enthousiasme sur les enjeux du changement climatique, les milieux écologiques et vivriers du Bénin.
Du 20 au 24 mars 2023, des jeunes et personnels ont pu aussi assister au Festival Valabre Grand Mix, semaine des cultures du monde et du mieux vivre ensemble, qui a accueilli exceptionnellement cette année Adébayo Hounsou. Cet artiste béninois s’est associé au collectif artistique pluridisciplinaire inclusif NewArt’Aix avec lequel il a contribué à la création d’un spectacle cabaret slam poétique associant des marionnettes et même un clown dans l’espace de la restauration, créant la surprise et l’enthousiasme des convives. Il a passé quelques jours au LEGTA d’Aix-Valabre mais aussi au LEGTA de Digne-Carmejane lors de sa tournée de lycées agricoles, qui a commencé par un premier spectacle à l’EPL de Vire à l’occasion des rencontres des réseaux Afrique, et s’est poursuivie par un « Breizh Bénin Tour » passant par les EPL de Pontivy, de Saint-Aubin-du-Cormier et le lycée CNEAP de Saint-Ilan, avant de terminer au LEGTA Le Chesnoy. Cette tournée a fait suite à sa résidence artistique à l’EPL du Bourbonnais dans le cadre du projet porté par le réseau Afrique de l’Ouest/BRECI « Slam Nature : forêts sacrées d’Afrique et d’Auvergne – Sensibiliser à l’agroécologie par l’interculturalité ».
Les deux établissements Aix-Valabre et Digne-Carmajane se sont aussi associés au cours d’une soirée pour organiser un
repas partagé, confectionné ensemble dans la cuisine pédagogique à Aix-Valabre et mettant en avant des produits typiques du Bénin et de Madagascar par des étudiants et des élèves de l’ASCLAV (association des élèves) pour clôturer ces rencontres riches en échanges.
La présentation du Bénin, de sa culture, sa structure sociale traditionnelle et l’art du conte a aussi eu lieu avec les apprenants de la Seconde professionnelle SAPAT (Services aux personnes et aux territoires). Ils ont pu poser des questions de manière très libre et enthousiaste à Adébayo Hounsou. Cela a permis aux apprenants dans différents contextes d’avoir un autre regard sur le Bénin et a suscité leur envie d’aller découvrir l’Afrique de l’Ouest.
Un des objectifs de l’ECSI version Africulture – Valabre est de communiquer autrement auprès des élèves, des étudiants et des adultes à travers des médiations interculturelles et artistiques qui associent Vie scolaire, CPE, personnels de la restauration, enseignants et formateurs pour continuer à faire vivre les collaborations avec les différents partenaires franco-béninois.
Et l’aventure Africulture continue au lycée agricole d’Aix-Valabre en accueillant cette année scolaire 2023-2024 non pas un, mais deux jeunes en service civique, l’un du Bénin également issu de l’Université Nationale d’Agriculture, l’autre du Sénégal de l’USSEIN, université avec laquelle l’établissement a aussi noué un partenariat !
Enfin, le LEGTA d’Aix-Valabre accueillera du 24 au 26 janvier 2024 le regroupement des volontaires internationaux animé par le RED avec l’appui de l’Institut Agro de Montpellier-Florac et les personnels venus de toutes régions pour participer aux rencontres/formation des réseaux Afrique.
Article proposé par Marie-Laure Para, enseignante documentaliste, référente coopération internationale au Campus Nature Provence (LEGTA d’Aix-Valabre) marie-laure.para@educagri.fr
Contact : Rachid BENLAFQUIH, chargé de coopération Afrique subsaharienne / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr
Bloggeurs Moveagri sans frontières
Faites un bout de chemin avec les jeunes de l’enseignement agricole qui sont devenus de vrais aventuriers du vivant autour du monde…
Vous êtes prêt ? Alors, venez découvrir les parcours de Lilou, Coline, Charles, Maël, Marius et Angélique, Mathieu, Louis ou encore Jessica et Cerise sans oublier Ahmed venu du Maroc ainsi que les jeunes indiens, accueillis dans des établissements d’enseignement agricole en France.
Tous ces bloggeurs et bien d’autres partagent leurs expériences, leurs ressentis et leur inoubliable projet de partir ailleurs pour apprendre, découvrir ou encore acquérir des savoirs et des compétences… mais avant tout, se connaître soi-même grâce à une mobilité européenne ou internationale.
Les « Globe-trotteurs » ont créé un blog sur la Plateforme Moveagri, tel est le principe du site ouvert pour les jeunes de l’enseignement agricole qui bougent à l’étranger. Il est dédié aux apprenants et aux personnels de l’enseignement agricole pour aider à se préparer pour réaliser une mobilité à l’étranger et à valoriser leur projet au retour. C’est l’occasion de narrer les différentes étapes d’un séjour, expliciter les missions réalisées pendant son stage et partager les découvertes d’un pays de destination ainsi que ses rencontres.
Au rythme du végétal
Lilou et Laura, en Bac technologique, production agricole au lycée de la Roque (Aveyron) ont réalisé un stage d’un mois en Sicile (Italie) en juillet 2023 et témoignent en cinq épisodes de leurs missions dans une ferme biologique qui produit différents fruits et légumes.
Nous avons commencé par nettoyer la serre où sont rangés les plants d’avocats et où sont cultivées des carottes dans du sable. Nous avons réalisé un système d’irrigation à la maison pour les plants de l’extérieur, de la serre « Lalou » et pour les carottes. C’était super intéressant de pouvoir réaliser ce travail qui pourra servir dans le temps. Nous avons réalisé la partie d’une commande. Alors la récolte s’impose : des tomates, des haricots rouges et verts, quelques aubergines, des poivrons verts, des betteraves et des œufs . Nous avons même fait la livraison à Augusta…
Nous sommes invitées à diner seulement nous deux chez un couple d’amis de Roberto et Delphine … Nous vous avouerons que nous étions légèrement stressées … car nous ne parlions pas encore la langue. Au final, nous avons stressé pour rien … on posait plein de questions en mélangeant : l’italien, l’espagnol, l’anglais et le français. C’était très amusant ! Nous sommes revenues toutes contentes ! – partagent Lilou et Laura.
Coline et Florian du même lycée en Aménagement paysager, eux se retrouvent en Irlande en stage Erasmus+. Le mieux est de découvrir en image le Blog de Coline.
Analyses biologiques sur l’île verte
Charles, étudiant en première année de BTSA analyses et biotechnologies, nous fait découvrir en quoi consiste les analyses qu’il a réalisé lors de son stage dans le Laboratoire Southern Scientific Services, l’un des plus importants d’Irlande dans son domaine, situé près de Killarney, une petite ville du sud-ouest irlandais.
Toutes ses recherches et analyses tournent autour de l’environnement, il [le laboratoire] fournit des analyses de sol, des solutions de traitement de l’eau, des évaluations de suivi écologique, des contrôles alimentaires ainsi que l’analyse de l’eau destinée à la consommation humaine ou animale ou même des tests pharmaceutiques ou médicaux – précise Charles.
Les stages à l’étranger sont aussi l’occasion de découvrir le pays à l’arrivée avant de rejoindre son lieu de stage et pendant le week-end. C’est dans cette optique que les deux étudiants partent à l’assaut de l’île verte et s’offre un tour de la région de Cork à Banna Strand…puis sonne le temps du retour.
On arrive en pleine nuit à Killarney fatigués mais très satisfait notre expédition avec plein de souvenirs en tête – avoue Charles. Voyagez en lisant le blog de Charles.
Des Caraïbes à la Colombie
Mael part de la Guyane pour la Barbade, le tout, dans le cadre du projet REACT Interreg qui vise à renforcer le capital humain des territoires pour «Enseigner à produire autrement » en favorisant la formation et la professionnalisation des élèves, étudiants et des enseignants-chercheurs en agro-sciences via des mobilités entre établissements d’enseignement, entreprises, ONG et organismes de recherche à l’échelle de la région Caraïbe. Mael est en BTSA Gestion et Protection de la Nature au Lycée agricole de Matiti et s’engage dans ce programme qui le mène à réaliser un séjour à la Barbade débutant par un court à l’Université de Bridgetown sur l’Agroécologie et suivre des visites techniques sur l’irrigation.
5 mois plus tard, Mael poursuit son projet de connaissance et de transmission par un stage individuel dans une association d’écotourisme et de tourisme communautaire en Colombie.
Pourquoi la Colombie ?
Passionné des écosystèmes tropicaux, j’ai quitté le nord de la France pour la Guyane française à la rentrée 2022. Cela a été pour moi une expérience incroyable de découvrir la forêt tropicale humide.
Pour effectuer mon stage, je cherche donc un pays autour de l’Amazonie, avec pour objectifs de découvrir une nouvelle culture, d’enrichir mes connaissances naturalistes et apprendre des manières pour les transmettre. Mais aussi d’améliorer mon espagnol – confie Maël.
Suivez les découvertes culturelles, linguistiques et écologiques de Maël entre nature et culture, la mangrove colombienne livre ses secrets. Il avait pour mission d’organiser des ateliers de sensibilisation sur l’écosystème et sur les questions de la pollution des déchets, dispensés auprès de jeunes enfants qui pourront à leur tour devenir les protecteurs de la mangrove.
Le chemin qui mène Marius à son stage vers l’EcoPark est narré dans son blog. Il décrit son périple pour s’imprégner des diversités du pays et des quelques jours de découvertes touristiques avant de reprendre la route vers son lieu de stage.
Le stage nous a permis de découvrir la gestion d’un parc accueillant des animaux issus du braconnage. Nous avons pu travaillé sur la prise en charge de ses animaux , mais aussi sur la mise en place d’espace de permaculture. Une expérience camerounaise inoubliable que je conseille à tout les stagiaires aventuriers !!! – partage Marius.
Retrouvez dans son Blog Moveagri l’ensemble du périple de Marius, en stage de Bac technologique – Aménagement paysager.
Pendant leur cursus, les jeunes de l’enseignement agricole peuvent s’engager dans des projets transversaux. Marius avec deux de ses camarades du lycée Nantes-Terre Atlantique ont construit un projet Ecoresponsable tout au long de leur cursus de 3 ans et ont réalisé de A à Z un court métrage sur l’étude de la faune invisible à deux pas du lycée. La découverte de la faune sauvage qui les entoure les ont même amené jusqu’en Irlande. Plongez dans leur film, Invisible, dans l’ombre des hommes.
Une tournée forestière en Gaspésie
Angélique, Mathieu et Louis, apprentis en BTSA, Gestion Forestière au Lycée de Crogny dans l’Aube sont partis vivre leur rêve au Canada.
Il s’agit pour nous de découvrir les essences, les méthodes de gestion et d’exploitation de la forêt québecoise, de participer à des cours dans un établissement appelé Cégep de Gaspésie, de découvrir le fonctionnement des scieries…. Mais aussi la culture de cette province francophone chargée d’un passé fort. Nous aurons l’occasion de rencontrer des peuples autochtones (Tribu Micmacs), de découvrir la fabrication du sirop d’érable… disent Angélique, Mathieu et Louis.
Découvrez en 13 épisodes sur Moveagri de cette tournée forestière au Canada qui intervient dans le cadre de leurs études.
La formation à tout moment de la vie
Contrairement à la destination évoquée initialement par Jessica dans sa première publication, ce n’est pas en Espagne qu’on la retrouve mais en Croatie.
Après 20 ans de restauration dont 5 années à mon compte, j’ai décidé de reprendre mes études pour être technico-commerciale dans les vins, bières et spiritueux… Durant cette reconversion, je dois faire une stage découverte à l’étranger… – confie Jessica.
Jessica, 38 ans, en reconversion professionnelle, est inscrite en alternance en BTSA Technico Commercial dans les vins et les spiritueux, dans le sud de la France, dans une région que l’on nomme le » Frontonnais ». A travers son blog, Jessica partage une expérience professionnelle de 15 jours dans un domaine familial viticole et oléicole au sud de la Croatie, sur la péninsule de Peljesac. Elle s’est formée à l’organisation de visite et de vente des vins de la propriété qu’elle a appris à connaître et à présenter en apprivoisant la pratique de la langue anglaise pour communiquer au mieux avec un public européen ou américain venu découvrir le domaine.
C’est une expérience de vie, qui n’a pas été parfaite …, mais j’ai quand même pu observer leur façon de faire, visiter d’autres caves, déguster des vins que je ne connaissais pas, vivre en immersion total avec une famille, découvrir un pays, une culture. Cela m’a beaucoup appris personnellement. Je reviens de ce voyage grandis – avoue Jessica. Suivez l’évolution du stage professionnel de la formation continue de Jessica.
Apprendre en immersion, c’est valable aussi pour les enseignants
Cerise Chevallier est enseignante documentaliste au Lycée de la Canourgue et a intégré un projet de mobilité linguistique dans le cadre du Teacher’s Mobility du programme Erasmus+, déposé par la Consortium EFP Occitanie. Le groupe a obtenu 3 bourses de mobilité dédiées aux enseignants et personnels.
La viabilité de ce projet dépendait d’un partenariat avec une école de langues labellisée Erasmus+, proposant un programme avec un minimum de 32h de cours/semaine à Dublin. Le groupe d’Occitanie réalise les tests linguistiques et sont répartis selon leur niveau pour suivre les cours pendant leur séjour. Elles sont entourées de stagiaires d’origine cosmopolite : italienne, espagnole, japonaise, sud-coréenne ou encore taïwanaise et bolivienne, mexicaine, brésilienne, chilienne, chinoise, turque, portugaise et enfin française !
La formation linguistique en immersion est un retour aux fondamentaux : cours de grammaire, de prononciations et de conversation. Les progrès sont là et les acquis sont attestés pour chacun et chacune par une certification de leur niveau en fin de séjour.
My english is really better and this experience had really improved my english. So I’m satisfied – témoigne Cerise.
Ahmed écrit sur son téléphone, pendant son retour à bord du bus qui le ramène au Maroc, pour nous témoigner de son expérience inoubliable vécue lors de son stage en France dans le cadre du programme « Stage-250 ».
Je m’appelle Ahmed El Malali et je viens de la belle ville Er-Rich (الريش), située au sud du Maroc. Aujourd’hui, je vais te raconter mon expérience incroyable lors de mon premier voyage en France. En tant qu’étudiant en gestion des entreprises agricoles à l’Institut des Techniciens Spécialisés Larache, j’ai eu l’opportunité de m’entraîner dans ce pays fascinant […]
L’objectif de mon expérience était de comprendre les méthodes modernes de soins et de gestion utilisées par les agriculteurs français dans l’élevage du bétail […]
J’ai pu acquérir de nouvelles compétences précieuses pour ma carrière future […] Cela m’a montré que malgré nos différences culturelles, nous partageons tous un intérêt commun pour l’agriculture et le développement durable – Ahmed
Le « Stage-250 » fait la fierté des deux Ministères de l’agriculture marocain et français, car depuis plus de 30 ans, il a d’abord permis à des jeunes élèves ingénieurs agronomes puis à des techniciens spécialisés en agriculture du Maroc de venir faire un stage de découverte dans une structure de production ou de transformation : ferme familiale ou industrielle ou ferme/halle technologique, rattachée à un établissement d’enseignement agricole.
Defiaa, une vague de couleurs sur la France
Chaque année et ce depuis 2015, le réseau Inde de l’enseignement agricole accueille, sur le territoire français et pour un peu plus d’un mois, une vingtaine d’étudiants indiens de l’GBPUAT University de Pantnagar. Cette université agricole du gouvernement est l’une des plus renommées en Inde, située dans l’Etat de l’Uttarakhand en Inde du Nord, aux pieds de l’Himalaya.
Les animateurs du réseau Inde organisent l’accueil des étudiants indiens et leur stage dans une douzaine de lycées d’enseignement agricole en France. Après une semaine d’intégration au lycée de Théza à Perpignan, ils partent dans les établissements partenaires du programme DEFIAA – Developping French Indian Exchanges in Agroffod and Agronomy – et vivent l’aventure française.
Annu, une jeune étudiante indienne accueillie en mars 2023, dans le cadre du Programme DEFIAA témoigne comme une quinzaine de ces camarades sur Moveagri afin de partager les moments incroyables qu’ils ont vécus et partagés avec les français qui les ont accueillis.
Un voyage dont j’ai toujours rêvé a commencé à l’aéroport de Mumbai, puis à Istanbul et enfin en France. Nous sommes arrivés au Lycée Agricole de Théza, à Perpignan et les coordinateurs du programme DEFIAA nous ont accueillis avec beaucoup d’amour et d’enthousiasme. Dans l’institut, j’ai participé à l’apprentissage de la franchise (Petit petit) [sans doute « du français »], goûté à la délicieuse cuisine, au vin et à la pratique de leur culture. Le lendemain, nous sommes allés à Collioure et à Saint Cyprien. C’est une ville pleine d’art culinaire, de vin, de nourriture, de gens charmants, de beaux marchés représentant la culture française et la mer qui offre une gamme complète de plaisirs. La France, ce n’est pas seulement le vin, le pain et le fromage, ce sont aussi les gens et leur comportement chaleureux et accueillant qui font de la France un endroit idéal pour voyager – raconte Annu.
Avant de venir en France pour ce programme de formation, j’avais la tête pleine de si et de mais : comment communiquer avec les gens ici, quel sera l’environnement dans l’établissement, ce que les professeurs attendent de nous, comment je me débrouillerai avec la nourriture et d’autres choses, comment je me mêlerai aux gens ici, etc… déclare Goel Krati.
Pour comprendre le ressentis d’une telle aventure, rien de mieux que de lire tous les blogs qu’ils ont créés lors de leur séjour et découvrir les photos qu’ils nous livrent. Leur homologues français vivent cet été 2023 la même expérience en Inde, dans le cadre du même programme d’étude et de stage.
Découvrez toutes les autres expériences des bloggeurs, trouvez des informations et échangez avec des Globe-Trotteurs, voici la mission du site Moveagri !
Les 10 focus présentés peuvent amener à en lire des dizaines d’autres sur le site Moveagri. Tous les jeunes de l’enseignement agricole en mobilité sont invités à s’inscrire sur Moveagri dès les premières démarches pour préparer un séjour en Europe ou à l’international, de créer un blog ou une série de pages, télécharger des photos pour créer un album, mettre un lien vidéo… selon son choix d’expression et de sa sensibilité. Ainsi, les apprenants font partie de la communauté de bloggeur Moveagri et participent, de fait, au concours Moveagri qui récompense chaque année le meilleur blog, le meilleur album photos ou la meilleure vidéo « gestes professionnels ».