Ensemble, cultivons l’entreprenariat !

Les centres de formation agricole des pays de la zone Afrique Australe – Océan Indien, comme dans tous les pays d’Afrique Subsaharienne, se mobilisent pour que les jeunes et les adultes réussissent leur entreprenariat à la sortie de leur parcours de formation.

C’est pour cette raison que les 90 établissements, membres du réseau de coopération régionale REAP AAOI – Réseau des Établissements agricoles Professionnels d’Afrique Australe et les îles du sud ouest de L’Océan Indien – ont choisi de se retrouver lors de leur 5eme conférence internationale qui s’est tenue du 8 au 12 septembre 2024 à Ampefy Madagascar autour du thème : « L’enseignement agricole, l’articulation nécessaire entre la recherche appliquée, l’innovation, la formation et l’entreprenariat ».

 

Sur 4 jours, les membres du réseau REAP AAOI ont suivi des interventions sur des retours d’expériences qui leurs ont permis de partager leurs expertises et découvrir les outils et dispositifs favorisant la réussite de l’entreprenariat des jeunes mais aussi des adultes en formation agricole dans leurs centres.

Le président du réseau FAR Madagascar a rappelé les 3 étapes nécessaires pour réussir son projet entrepreneurial en agriculture : la pré-installation, l’incubation et l’accélérateur d’entreprise.

Les participants ont pu appréhender les différents dispositifs d’accompagnement des apprenants existants au sein du réseau REAP AAOI permettant la réussite des projets entrepreneurial à la sortie du parcours de formation.

L’EFTA de Toamasina a en particulier présenté son incubateur. Il a été possible pour ceux venus au Salon de L’Agriculture, qui se tenait sur Tananarive, de rencontrer les jeunes entrepreneurs issus de cet incubateur.

 

Les dispositifs pour aider les paysans et entrepreneurs installés à consolider leur projets, en intégrant les innovations, ont également été présentés comme les réseaux de transfert, les parcelles pilotes et les journées de vulgarisation organisées par les centres de formation agricole.

Les participants ont aussi pris part activement à plusieurs ateliers thématiques. Des visites de terrains ont permis de mesurer in situ les problématiques associés aux projets entrepreneuriales sur Madagascar et comprendre les facteurs de réussite ainsi que les freins.

La conférence a permis également d’accueillir 3 nouveaux membres : Terre d’agroécologie de Maurice (ex Académie du Vélo Vert), Ecole du Monde Campus de Besely à Madagascar et le lycée agricole St Gabriel de l’Ile Rodrigues.

La conférence a donné lieu, suite aux conclusions d’un world café, à l’établissement d’un programme de formation pluriannuel des directeurs de centres REAP AAOI  et de leurs formateurs techniques. Ce programme sera mise en œuvre par les établissements français de Mayotte et de la Réunion qui solliciterons les fonds européens des programmes INTERREG VI de La Région Réunion et du Département de Mayotte.

Cette conférence a été encore le lieu de nombreux échanges informelles qui permettent de tisser des liens entre les chefs d’établissements du REAP AAOI  mais aussi avec leurs partenaires.

Le Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (Ministère de l’ Agriculture de la Souveraineté Alimentaire et de la Forêt Français) était présent et représenté par le chargé de mission Afrique Subsaharienne et deux animatrices des réseaux :  le réseau CEFAGRI et le réseau géographique AAOI. Ces dernières ont permis d’envisager des synergies pour la mise en œuvre des programmes de coopération du réseau REAP AAOI, en associant si besoin les établissements agricoles des autres régions françaises.

Retrouver les moments clefs de cet évènement sur le site de FORMATERRA.

Article rédigé par Didier RAMAY Agronomie Coopération Internationale FORMA’TERRA SAINT PAUL REUNION, didier.ramay@educagri.fr

Contact : Agnès ESTAGER, Animatrice du réseau Afrique Australe /Océan Indien – AAOI, agnes.estager@educagri.fr

Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Océan Indien, un levier pour la formation

Les étudiants BTS Développement de l’Agriculture des Régions Chaudes du  lycée agricole FORMA’TERRA de St Paul de La Réunion se sont rendu aux pays des épines dans le sud Malgache, en novembre 2024, pour une formation sur le diagnostic agraire et au développement local.

Dans le cadre du programme d’action de coopération de FORMA’TERRA financé par la Région Réunion sur les fonds de l’Union Européenne du programme INTERREG VI, 7 étudiants en formation BTS DARC (Malya, Aymeric, Feno, Meganne, Emma, Gabrielle et Thevanessen) accompagnés de 2 de leurs enseignants en agronomie ( Aurélien Velle et Didier Ramay) ont réalisé du 18 au 29 novembre 2024 une étude du système agraire et du développement agricole de la plaine sédimentaire située entre les fleuves Mandrare en Région Anosy et Manambovo en Région Androy. Cette étude in situ s’inscrit dans le cursus de formation des futurs techniciens réunionnais (module M52 du BTS DARC) et leur permet d’appréhender d’autres formes d’agriculture des pays voisins.

Paysages de l’Androy : La forêt xérophile

Parcelles de pâturage et de cultures de la plaine sédimentaire

La plaine sédimentaire retenue pour cette étude est un vaste territoire longeant l’Océan Indien d’environ 5000 Km2 (le double de la Réunion). Elle se caractérise par des conditions pédo – climatiques difficiles pour l’agriculture : moins de 400 mm de pluviométrie par an, concentré  essentiellement entre décembre et mars, des vents violents et des sols principalement sableux peu fertiles (moins de 1% de matière organique).  Dans ces conditions difficiles, la forêt xérophile semble avoir trouvé sa place. Elle se caractérise par la présence de la famille botanique typique du sud malgache, les Didiéracées dont l’arbre pieuvre (Allaudia procera), le Fantsilotral en langue locale, marque les paysages de l’Androy.

Le Fantsilotral  marquer de la forêt xérophile

La Région Androy                                            

Ce séjour a permis aux 7 étudiants BTS DARC d’appréhender et réaliser la caractérisation de l’agriculture locale et de son développement. Ils ont bénéficié de l’appui des deux partenaires de FORMA’TERRA, l’association paysanne Cactus for Life et l’ONG malgache CTAS (Centre Technique Agroécologie d Sud) . Ceux-ci ont mis à disposition leurs réseaux d’acteurs locaux avec lesquels les étudiants ont pu réaliser de nombreuses visites de terrain, échanger avec les agriculteurs. Les étudiants ont aussi pu voir les projets mis en place par les acteurs pour relever les défis actuels auxquels sont confrontés les agriculteurs locaux.

Le réchauffement climatique accentue les effets des vents violents, la sècheresse et la hausse des températures qui impactent fortement la productivité des cultures.

La forte démographie réduit les surfaces agricoles par ménage et qui accentue la déforestation pour obtenir le bois nécessaire à la fabrication du charbon servant à la cuisine.

Village Antandroy

Culture industrielle de sisal de la région du Mandrare

Les cultures vivrières de la petite agriculture  en  bocage avec le Raketa

Il ressort de cette étude une convergence des acteurs pour la promotion d’une agriculture résiliente basée sur l’agroécologie et la reforestation permettant malgré un contexte pédoclimatique défavorable, l’amélioration de la productivité des productions végétales et animales, facteur indispensable pour garantir la sécurité alimentaire du territoire.

Les projets des acteurs locaux s’inscrivent dans les grands programmes d’appui au développement du Sud de Madagascar mis en place par l’Etat Malgache : le programme DEFIS (qui a pour objectif de placer l’agroécologie au cœur de son approche du développement et le programme Mionjo qui se propose de renforcer le développement durable par un accès plus facile à l’eau, renforcer la gouvernance locale et en particulier celle des femmes et apporter les financements nécessaires en cas de situation d’urgence. Cette stratégie nationale est reprise par le Plan de Développement Régionale de la Région Androy, qui au niveau de l’agriculture a inscrit son soutien à la promotion et diffusion des techniques agroécologiques dans les systèmes de productions agricoles et au niveau de l’environnement et à la reforestation pour remettre l’arbre dans le territoire et valoriser les espèces endémiques pour la création de brises vent. On peut citer le projet de la ceinture verte qui prévoit de planter, sur les dunes littorales du sud malgaches, 168 km de brise vent qui pourrait être composées d’Aloès, Didieracées et autres végétaux adaptés aux conditions semi arides du sud malgache.

Parmi les projets étudiés par les étudiants, on peut citer celui des blocs agroécologiques mis en œuvre par le CTAS dans le cadre du programme DEFIS avec l’appui du GRET. Ce projet a permis l’amélioration de la fertilité des sols par l’introduction du Pois d’Angole, plante de service qui apporte à la fois du bois, de la fertilité au sol (apport azote) et de la nourriture et qui par les gains de productivité obtenus a permis l’augmentation du revenu des agriculteurs.

Les visites des communautés agricoles villageoises : CTAS projet blocs agroécologiques

 

L’étude a révélé également de nombreuses initiatives en faveur de l’agroécologie et de la protection de la forêt xérophile comme les associations de cultures, la plantation sur buttes et l’introduction d’arbres fruitiers dans les haies brise vent chez les paysans dans les projets portés par ACF. On peut citer aussi le projet en faveur de l’agroforesterie à partir d’arbres de la forêt xérophile comme le Varo (Cordia marei) et du Bonara (Albizia) développé par l’association Tinone  et les projets pour limiter la déforestation par la fabrication de charbon écologique en substitut du charbon de bois portés par l’association MadAgave à partir des déchets de l’industrie sisalière et par l’ONG Fraternité Sans Frontière à partir de cendre et de manioc. AVSF travaille quant à lui sur des projets pour l’amélioration des techniques d’élevage et d’alimentation animale en incitant à la plantation de cultures fourragères comme le cactus inerme, le Moringa et le Penissetum, dans les communautés pour développer des activités génératrices de revenus en s’appuyant sur des groupes de femmes. Le GRET porte aussi des projets générateurs de revenus comme l‘appui à la production maraichère par des groupes de femmes en finançant des kits d’irrigation avec des pompes solaires permettant le captage d’eau des forages.

On peut aussi souligner les initiatives d’UNICEF sur le développement de la filière arachide pour la production locale d’aliments pour les enfants confrontés à la malnutrition. CFL association paysanne qui s’est construite sur la valorisation des sous-produits du Raketa (Opuntia stricta) et qui est aussi impliquée dans la reforestation ( Moringa) et l’agroécologie (canal compost) développe en réponse à la demande d’UNICEF la production d’arachide locale en association avec le cactus inerme utilisé également comme fourrage pour les zébus.

Enfin les étudiants ont pu visiter la société Taza, dirigée par un entrepreneur inventif qui fait la promotion de solutions adaptés aux conditions du territoire Androy et qui développe, par la transformation de fruits et légumes locaux, différents sous-produits comme la semoule de manioc, des huiles de ricins, des pâtes d’arachides …

Les visites de terrains chez les petits agriculteurs et à l’entreprise Taza

Les projets agricoles conduits par les femmes : AVSF petits élevage et GRET maraichage avec kit irrigation

Les projets agroécologique d’ACF

Projets de fabrication du charbon écologique de Fraternité Sans Frontière

Il est ressorti de cette étude à travers les visites et entretiens sur le système agraire, que les agriculteurs antandroy ont acquis au fils des années des compétences techniques leur permettant de maintenir une agriculture pluviale vivrière extensive adaptée à leurs sols et au climat. Ils ont particulièrement réussi à sélectionner des variétés de maïs, manioc et patates douces capable de se développer à partir d’une faible ressource en eau et à résister aux effets des vents. Ils savent aussi tirer profits des ressources végétales du territoire : Raketa, cactus inerme, résidus sisal, résidus cultures, etc. pour alimenter leurs ruminants.

On a pu noter que malgré le poids des traditions qui s’opposent parfois à des techniques agronomiques qui pourraient améliorer la fertilisé des sols et donc la productivité des cultures (comme l’interdiction d’utiliser le fumier de zébus dans les cultures vivrières de pleins champs, de ne pas planter d’arbres dans les champs pour ne pas réduire l’espaces des cultures, de ne pas consommer du pois d’Angole etc..), les acteurs réussissent progressivement par la démonstration, les paysans relais, la volonté des femmes, à faire évoluer les comportements et à faire adapter des innovations.

L’exemple des blocs agroécologique du CTAS en est une belle illustration mais aussi l’introduction de l’agroforesterie par les paysans qui travaillent avec des associations comme Tinone ou bien les activités génératrices de revenus conduites par des groupes de femmes.

Il est donc raisonnable de penser que le système agraire peut encore évoluer dans l’avenir avec davantage d’agroécologie et d’agroforesterie et le retour de l’arbre endémique dans les systèmes de cultures.

La volonté des acteurs institutionnels de reverdir le territoire, faciliter les accès à l’eau par des infrastructures et de coordonner les projets facilitant l’atteinte des objectifs du Plan du Développement Régional devrait permettre d’accélérer ces évolutions.

La visite d’un des 5 groupes sisaliers, SIFOR, montre également qu’ils peuvent participer à ces évolutions. Par exemple le groupe SIFOR autorise l’association de cultures dans ses plantations par les paysans voisins sur les 3 premières années de ses cultures, le groupe HAH développe aussi l’agrotourisme favorisant la restauration de la forêt xérophile et l’habitat des Lémuriens.

Rencontre et visite de la société de sisal SIFOR

Rencontre et visite des associations Tinone (reforestation)et Madagave (charbon écologique)

Réunion avec ACF et CTAS sur Ambovombe,  préfecture de l’Androy

La rencontre des acteurs institutionnels avec le Directeur des Infrastructures et du développement et le Directeur de l’agriculture et de l’élevage de la Région Androy  

Réunion avec UNICEF Ambovombe

En conclusion, l ’étude réalisée par les 7 étudiants BTS DARC a mis en évidence la nécessité d’une synergie des acteurs du développement pour relever les 2 défis par une agriculture plus résiliente afin de maintenir le fragile équilibre de la sécurité alimentaire du territoire. La coordination par la Région Androy peut contribuer à cette synergie et sortir de l’idée que l’Androy est un cimetière de projets, alors qu’on peut observer de nombreuses initiatives abouties et opérationnels.

FORMA’TERRA est en mesure de prendre sa place dans cette dynamique territoriale en partageant son expertise en agronomie et en particulier en agroécologie à travers des formations répondant aux besoins des acteurs et contribuant à la synergie de leurs interventions.

A ce propos, en parallèle de cette étude, Aurélien Velle, enseignant en agronomie à FORMA’TERRA a dispensé sur 3 jours une formation sur les techniques d’agriculture durable et sur l’accompagnement aux changements de comportement à 16 techniciens de CFL, CTAS, AVSF et du GRET. Cette formation s’inscrit dans le programme de coopération régionale que FORMA’TERRA a établi, à la demande de ses 2 partenaires, pour le renforcement des compétences en agroécologie et en agronomie, des techniciens de terrain et paysans leaders impliqués dans les projets des acteurs locaux.

Les participants ont exprimé leur grande satisfaction pour cette première session.

Les participants à la première session de formation agronomique de FORMATERRA au CTAS d’Ambovombe

Ce programme de coopération proposé par FORMATERRA s’inscrit dans le cadre de la fiche action 31 du programme INTERREG VI OCEAN INDIEN « formation et partages d’expérience dans l’Océan indien ».

 Article rédigé par Didier RAMAY , Chargé coopération internationale au Lycée agricole Emile Boyer de La Giroday FORMATERRA SAINT PAUL REUNION

Contacts : Agnès ESTAGER, animatrice du réseau géographique Afrique Australe Océan Indien de la DGER, agnes.estager@educagri.fr, Didier RAMAY, animateur du réseau géographique Afrique Australe Océan Indien de la DGER, didier.ramay@educagri.fr

Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Immersion malgache pour une transmission

La nouvelle animatrice du réseau Afrique Australe et Océan Indien a vécu une « formation accélérée », en une dizaine de jours. Une immersion intense et grandeur nature ! avec l’opportunité de participer à la 5° Conférence Internationale du Réseau REAP AAOI, à des ateliers et à de nombreuses rencontres institutionnelles en particulier avec les ministères malgaches en charge de la formation agricole et rurale.

Dans le cadre de ma nouvelle responsabilité d’animatrice réseau Afrique Australe Océan Indien (AAOI) de l’enseignement agricole, une intégration très rapide au sein du réseau s’est déroulée du 6 au 18 septembre 2024 à Madagascar.

Cette toute première mission a permis de cerner et mesurer les enjeux et objectifs prioritaires de cette fonction et ce, tout au long de nos activités, visites et rencontres, accompagnée de Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ ECSI / Expertise à l’international au Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale – Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche  et Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI de la DGER et co animateur du réseau géographique Afrique de l’ouest et Afrique Centrale (AOAC) de la DGER, mais aussi de Didier Ramay, co animateur du réseau géographique AAOI.

Suivre et appuyer des actions de coopération

Du lundi 9 au jeudi 12 septembre 2024, s’est tenue la 5° conférence Internationale du réseau REAP AAOI – Réseau de coopération régionale de l’Enseignement Agricole Professionnel avec pour thème « L’enseignement agricole, l’articulation nécessaire entre la recherche appliquée, l’innovation, la formation et l’entreprenariat ».

Plus d’une cinquantaine de représentants des établissements REAP AAOI se sont retrouvés au bord du lac Kavitaha à Ampefy dans la région Itasy à Madagascar, occasion de rencontrer les experts locaux et les acteurs de la coopération en matière de Formation Agricole et Rurale dans cette zone.

Toutes les familles de l’enseignement agricole étaient représentées et notamment les établissements publics agricoles français faisant l’objet d’un appui du réseau AAOI de la DGER.

Centrée sur l’entreprenariat agricole des jeunes et adultes en formation, la conférence a permis de recenser les différents outils et moyens mis en œuvre dans le réseau pour les aider et les accompagner vers une réussite de leur projet entrepreneurial. Une organisation rythmée et variée avec des présentations des établissements et organismes, des tables rondes, des ateliers et des visites de terrain, a permis de bien expliciter le continuum FRIDA – Formation Recherche Innovation Développement Appui, axe majeur de l’enseignement technique agricole et sa coopération européenne et internationale.

Cette diversité d’échanges d’expériences et d’idées dans le domaine de la formation agricole entre délégations de la zone AAOI et les représentants de la DGER, a ainsi démontré l’intérêt d’actions de coopération, de mobilisation d’expertise, de mobilités entrantes et sortantes d’apprenants et de personnels de l’enseignement agricole public, privé, technique et supérieur, entre la France et les pays partenaires du réseau AAOI, et ce en marge du réseau REAP AAOI.

Visite pépinière d’une « Mex », partenariat Agrisud

Commence alors à émerger une « cartographie » intégrant d’une part l’existant mais aussi les nouvelles volontés de coopération, ainsi que les besoins en expertise dans différents domaines du développement durable, l’agroécologie, la gestion de l’eau, la protection de l’environnement et la souveraineté alimentaire.

Les échanges en ingénierie de formation entre directeurs et formateurs ainsi que la gouvernance des dispositifs de Formation Agricole et Rurale (FAR) ont mis en lumière de nombreux besoins d’expertise que le réseau CEFAGRI sera à même de mobiliser.

Ces journées s’inscrivaient totalement dans les axes stratégiques de la DGER, qui cherche à impulser des partenariats afin de mettre en œuvre les orientations définies par le Président de la République lors de son discours de Ouagadougou en novembre 2018, avec un focus sur le 4° axe « accompagner les étudiants entrepreneurs africains ».

Comprendre et analyser les dispositifs de l’enseignement agricole

La mise en place lors du REAP AAOI de groupes de réflexion sur les axes de développement vers l’entreprenariat (lors des 3 stades Pré-installation  –  Incubation/installation  –  Accélération des entreprises/accompagnement post installation) a été un premier temps d’échange très enrichissant qui a aussi permis d’atteindre ce deuxième objectif, à savoir : comprendre et analyser les différents dispositifs de l’enseignement agricole sur la zone AAOI.

Mais c’est aussi, via les visites et l’accompagnement de Mme Hoby Rakotoarison, cheffe de Service de la Formation Agricole et Rurale au sein de MINAE (ministère de l’agriculture et de l’élevage malgache) que la cartographie des dispositifs de formation agricole à Madagascar a pu être contextualisée, ainsi que la présentation des orientations stratégiques.

Lors d’une rencontre, Mme Fanja Raharinomena, secrétaire générale du MINAE a présenté

la Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale à Madagascar (SNFAR) donne un cadre général et cohérent du développement du système de la formation agricole et rurale à Madagascar. L’objectif prioritaire est de contribuer à soutenir le processus de modernisation du secteur agricole, notamment en améliorant le dispositif institutionnel de la Formation Agricole et Rurale et en préparant de nouvelles générations d’Agriculteurs à affronter les défis du futur.

Madagascar bénéficie d’une grande diversité agricole grâce à sa position géographique, mais subit régulièrement des cyclones, aggravés par le changement climatique. Face à ces défis, l’agroécologie apparaît comme une solution durable pour renforcer la résilience des producteurs et assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

La population, majoritairement jeune et rurale, est confrontée au sous-emploi. Former les jeunes à l’agroécologie leur permettrait de devenir acteurs du changement.

C’est pourquoi la Stratégie Nationale de la Formation Agricole et Rurale 2023-2035 promeut l’agroécologie pour un développement agricole durable. Divers programmes de formation ont été mis en place, en collaboration avec des producteurs locaux permettant d’adapter les pratiques aux réalités locales.

Suite à ce premier point, Rachid Benlafquih a présenté la force et les intérêts d’un appui que peut apporter le Ministère de l’agriculture, de l’alimentation et de la souveraineté alimentaire via le réseau AAOI de la DGER.

Vanessa Forsans a expliqué les objectifs du réseau CEFAGRI, porteur d’expertises sur le plan de ces problématiques agroécologiques en droite ligne avec la SNFAR.

Didier Ramay a dressé un état des lieux et a présenté quelques actions de coopération avec Madagascar, déjà mises en place depuis de longues années, des liens durables qui existent entre les établissements français comme ceux de Mayotte – Coconi (avec le CEFFEL et le CRFPA Ilofosana), ceux de La Réunion (avec CAPA Antsirabe, CRFPA Ilofosana, Ferme école de Tombotsoa, EFTA Amanja EFTA Ambatobe),  mais aussi avec quelques établissements de la métropole (Arras, Pau, Montmorot, Coutances, Bressuire) notamment via une coopération décentralisée (Région Nouvelle Aquitaine et Itasy).

Ces présentations ont montré combien il est pertinent et souhaitable, en synergie avec la dynamique les établissements du réseau REAP AAOI, de renforcer des partenariats au sein du réseau AAOI de l’enseignement agricole français. Toutefois il semble important de mieux encadrer les partenariats existants et à venir, impliquant notamment des mobilités d’expertise et des mobilités individuelles ou collectives d’apprenants. Il est proposé une rencontre prochaine avec le MEFTP (dont certains établissements agricoles sont sous la tutelle) pour proposer la préparation d’une lettre d’intention de coopération entre le MASAF, le MINAE, le MEFTP et FARMADA.

Participation au Concours d’Eloquence

Le concours d’éloquence, organisé à la Foire internationale de l’agriculture, en septembre 2024, avait pour but d’améliorer la visibilité des Centres et Établissements de Formation Agricole et Rurale (CEFAR) publics en tant qu’outil du MINAE pour la promotion de la FAR et également d’encourager les jeunes à entreprendre dans le secteur agricole.

Deux centres ont été choisis pour participer à la première édition de ce concours d’éloquence, le Centre d’appui et de formation professionnelle Agricole (CAFPA) Mahitsy et l’Ecole de Formation de Technicien Agricole (EFTA) Ambatobe. Les thématiques étaient axées sur des défis de demain et tournées vers une agriculture innovante et agro écologique.

Les membres du jurys étaient Mme Fanja RAHARINOMENA, Secrétaire Générale du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Rachid BENLAFQUIH, M. Hirotaka NAKAMURA, Conseiller principal du projet de promotion de l’Agriculture Orientée vers le Marché (SHEP), et Mme Hoby Andrianjatovo RAKOTOARISON, Chef du Service de la Formation Agricole et Rurale du MINAE.

Place de la Formation Agricole et Rurale dans la diffusion des innovations

L’innovation a pour effet d’améliorer les méthodes existantes et de générer de nouvelles manières de produire et de consommer les aliments et autres produits agricoles. Elle est très importante dans la mise en place de systèmes alimentaires durables. La formation agricole et rurale se doit de préparer aujourd’hui des actifs de demain. La conférence, modérée par Mme Hoby Andrianjatovo RAKOTOARISON, visait à explorer l’articulation de la formation agricole et rurale avec l’innovation agricole, en essayant de répondre à la question « Comment organiser la formation agricole pour qu’elle devienne effectivement un moteur pour la promotion et la diffusion de l’innovation ? ».

Différents acteurs de la formation agricole et rurale et de l’innovation étaient invités à participer à cette conférence : des représentants du CIRAD, de FORMAPROD et de FARMADA, ainsi que de Rachid Benlafquih (BRECI / DGER) pour une présentation du modèle de l’enseignement agricole français.

Chacun a réaffirmé combien le transfert de l’innovation est fondamental pour le développement d’un pays (innovation technique, pédagogique, organisationnelle et juridique).

La présence de la DGER pour le MASAF dans ce débat a permis de mettre en avant combien cette thématique est omniprésente dans l’enseignement agricole français. En effet, c’est l’une des 5 missions, avec ce continuum « Formation Recherche Innovation Développement et Appui » qui met en lien les acteurs académiques, techniques et scientifiques.

Un long chemin est encore à faire pour mettre en avant la place de la FAR dans la diffusion de ces innovations mais les différentes interventions et partage durant la conférence ont montré qu’en renforçant la collaboration entre les différents acteurs, privés et publics des améliorations pourraient être réalisées.

Visite de EFTA d’Ambatobe – Antananarivo

Accueillis par le directeur RANAIVOSON Ndremanalina SERGY, nous avons visités l’ensemble des structures et rencontrés également les apprenants.

Cet établissement accueille des promotions de 24 élèves, niveau post bac, pour deux années de formation, alors que, chaque année, l’établissement reçoit 300 dossiers de candidature.

Visite du Parc National Analamazaotra Mantadia accompagnés du guide naturaliste Désiré Marta

Des partenariats sont déjà actifs avec les établissements français de la Réunion. Il est alors envisagé d’élargir cette coopération avec les établissements de la métropole, avec l’accueil d’étudiants en service civique dès 2025.

Entretenir les contacts et mettre en place de nouveaux partenariats

« Madagascar National Parks » est une Association Malagasy de droit privé, reconnue d’utilité publique opérante sous tutelle du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Sa mission est de conserver et gérer de manière durable le réseau national des parcs et réserves représentatif de la diversité biologique et du patrimoine propre à Madagascar.

Ce parc est constitué de deux aires protégées : Mantadia et Analamazaotra, il est le lieu de vie de Babakoto – indri ou lémuriens.

Une forêt tropicale humide de moyenne altitude (930 à 1050 m) est aménagée en réseau de sentiers sur plus de 810 et offre une vraie perspective d’action pour la protection et la gestion de la biodiversité.

C’est à ce titre qu’elle peut être un lieu d’accueil de stagiaires de formation Bac pro GMNF et BTSA GPN

FIA : Foire Internationale de l’Agriculture

FIA du 12 au 15 septembre 2024 au Parc des Expositions Forello Tanjombato à Tananarive

La FIA, c’est l’événement économique majeur de Madagascar et de la zone indianocéanique en matière de process alimentaires. C’est une plateforme stratégique où se rencontrent et s’échangent les innovations et les bonnes pratiques agricoles. Elle vise à stimuler la croissance économique et à transformer le monde rural en encourageant la participation active des jeunes.

Ces deux journées ont permis la rencontre de nombreux acteurs avec des perspectives de coopérations dont des accueils de stagiaires entrants et sortants, par exemple avec l’entreprise Renala (huiles essentielles), Mme Mamy Hubert  formatrice, coach et mentor en agripreneuriat depuis plus de 10 ans, spécialisée dans la transformation artisanale de fruits et épices, ou encore le Centre incubateur de Sandrine Siamazava à l’EFTA Analamalotra.

Par la qualité et la diversité des stands de la foire, mettant en avant des initiatives très intéressantes, on a pu constater les atouts et le dynamisme dans l’installation et l’innovation du secteur agricole.

Des échanges avec Jocelyn Mérot, Conseiller Résident au Jumelage SPS, et Martin Parent, Conseiller aux Affaires Agricoles zone Afrique de l’Est et Océan Indien, ont été à l’initiative d’une perspective de coopération entre les établissements du réseau AAOI pour la mise en œuvre d’un projet portant sur la gestion des pertes post-récoltes.

A ce titre, nous avons rencontré le CFFAMMA – Centre de Fabrication de Formation et d’Application du Machinisme et de la Mécanisation Agricole présent au salon pour évaluer si cet établissement aurait sa place dans de ce projet de coopération.

Rencontre avec France Volontaires Madagascar

La rencontre avec la directrice de l’espace de volontariat de Tananarive, Niry Ramarijaona, avait pour but de renforcer les liens au sujet des services civiques. L’intérêt réciproque d’un partage de cartographie est ressorti aux prises avec cette même difficulté qu’elle rencontre pour avoir un recensement exhaustif des mobilités. Capitaliser sur l’existant est un premier axe de coopération, mais il faut aussi travailler sur une approche plus institutionnalisée avec un mode opératoire prédéfini pour mutuellement identifier les candidats, travailler sur leur sélection puis leur accompagnement au cours de leurs séjours en France jusqu’à leur retour.

Jumelage européen en zone Océan Indien

Le Jumelage SPS « Appui au renforcement du dispositif de surveillance et de contrôle de la qualité et conformité sanitaire et phytosanitaire des produits agricoles et agroalimentaires à Madagascar » est le premier jumelage européen dans la zone Océan Indien. Il est piloté par la France en consortium avec l’Italie et s’inscrit dans une politique volontariste décidée au début des années 2010 par les cinq États membres de la COI de faire de Madagascar le grenier de la région et soutenu notamment par l’Union européenne et la FAO.

L’objectif général est de contribuer à accroître la production et améliorer la qualité sanitaire et phytosanitaire des produits agricoles de Madagascar.

Ce programme doit prendre fin en février 2025, mais il est envisagé une continuité de programmes de coopération notamment via le réseau CEFAGRI. En effet, il ressort clairement des besoins d’adaptation de la formation dans les établissements malgaches sur le plan des bonnes pratiques sanitaires, des normes et des règlementations et certifications comme HACCP, ou encore sur les techniques d’analyses de laboratoire.

Suite aux échanges avec Jocelyn Mérot, CRJ du jumelage SPS, Jean Louis Barjol, chef de projet du jumelage SPS, et Martin Parent, Conseiller aux affaires agricoles, l’équipe du jumelage SPS et le BRECI proposent d’accueillir une délégation du MINAE en France, pour un voyage d’étude et d’exploration du système FAR sur ces sujets sanitaires.

Audience ministérielle

Audience avec Madame la Ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Mme Rasoloarisoa Marcelline et son équipe, en présence de la responsable de la FAR au MINAE, de la directrice de l’espace de volontariat à Madagascar, de Jocelyn Mérot ( CRJ jumelage SPS)

Il est à noter que certains centres de formation agricole et rurale sont sous tutelle du ministère METFP.

Dans un premier temps, chacun a pu exposer ses visions et enjeux réciproques sur le plan de la coopération internationale, ainsi que proposer des plans stratégiques d’actions dont les besoins en expertise de l’enseignement agricole. Afin de mieux structurer nos relations, avec un travail de concert multipartite, il est envisagé de travailler à la signature d’une lettre d’intention de coopération entre le MASAF, le MINAE, le MEFTP et probablement FARMADA, lettre qui précisera les axes d’orientation et les priorités de notre coopération.

Cette première mission à Madagascar aura permis d’atteindre globalement les objectifs attendus dont le passage de relais de l’animation du réseau AAOI, réalisé depuis plus de 20 ans par Didier Ramay et la présentation du fonctionnement du réseau CEFAGRI afin d’en comprendre la place et le rôle transversal de l’expertise au sein d’un réseau, ainsi que le partage de l’expérience de Vanessa Forsans sur ses deux réseaux.

Aussi, l’ensemble de cette mission va permettre de valoriser et capitaliser les initiatives de coopération avec cette zone. Il s’agit de continuer à accompagner ces partenariats existants mais également d’encourager et soutenir de nouveaux partenariats, élargis au territoire métropolitain.

Il a été signifié beaucoup d’enjeux et surtout beaucoup de dynamisme qui laisse entrevoir le démarrage de collaborations fructueuses et actions de coopération tant sur le plan de la gouvernance des établissements que sur les mobilités individuelles dans une optique de réciprocité que sur le plan de mobilités collectives.

Cette mission a permis d’assurer un bon dialogue, articulé entre le réseau AAOI de l’enseignement agricole, les établissements de formation agricole de cette zone et les autorités académiques, point d’ancrage prépondérant à de futures coopérations.

Contacts : Agnès ESTAGER, animatrice du réseau géographique Afrique Australe Océan Indien de la DGER, agnes.estager@educagri.fr

Didier RAMAY, animateur du réseau géographique Afrique Australe Océan Indien de la DGER, didier.ramay@educagri.fr, Vanessa FORSANS, animatrice du réseau CEFAGRI de la DGER, vanessa.forsans@educagri.fr, Rachid BENLAFQUIH, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 

 




Création de jardins d’antan à l’Ile Maurice

33 élèves de seconde générale et technologique du Lycée agricole Émile Boyer de la Giroday de Saint-Paul de La Réunion se sont rendus à l’île Maurice, en juin 2024, pour mettre en place des jardins d’antan dans deux collèges privés mauriciens.

C’est dans le cadre de leur formation Écologie, Agronomie, Territoire et Développement Durable (EATDD) que les élèves de seconde du lycée agricole de Saint-Paul ont été sollicité pour participer à un projet de coopération éducative visant à créer des jardins au sein de deux collèges privés du Service Diocésain de l’Éducation Catholique (SeDEC) : le Collège du Bon et Perpétuel Secours de Fatima de Goodlands en collaboration avec le collège Père Laval et le Collège de La Confiance situé à Beau Bassin – Rose Hill.
Ce projet avait pour finalité de mettre en place sur chacun des deux sites un jardin constitué d’arbres fruitiers, de productions maraîchères et de Plantes À Parfum, Aromatiques et Médicinales (PAPAM). Les jeunes ont passé trois journées dans chaque établissement afin de mener à bien les différentes étapes du projet : préparation du sol (désherbage, labour, épierrage…), plantation (positionnement des nouveaux plants, paillage, arrosage…) et autres opérations techniques comme la pose de supports de palissage ou la mise en place de goutte à goutte.

Des échanges riches et prometteurs

Le travail a été géré avec une grande efficacité. Les élèves réunionnais et mauriciens se sont beaucoup investis ainsi que leurs enseignants, les assistants et les professionnels. Le projet a aussi donné lieu à de nombreux échanges techniques et professionnels entre tous les participants. Échanges qui devraient se poursuivre entre les trois établissements afin de suivre et d’approfondir les techniques utilisées lors de la mise en place de ces deux jardins.

Le Service Diocésain de l’Éducation Catholique Mauricien a émis le souhait de poursuivre le travail de coopération avec le lycée agricole de Saint Paul notamment autour d’une intégration de l’agriculture durable dans leur enseignement. Une extension du partenariat vers l’île Rodrigues pourrait aussi être envisagée.

Cette action de coopération régionale s’inscrit dans le cadre du programme de coopération éducative transfrontalière des établissements du Réseau des Établissements Agricoles Professionnels de l’Afrique Australe et de l’Océan Indien (REAP AAOI) cofinancé par l’Union Européenne et la Région Réunion au titre du fonds Interreg VI.

Kosa i lé INTERREG ?

Le programme INTERREG est le principal outil de la coopération régionale dans l’océan Indien. La Région Réunion en est l’Autorité de gestion depuis 2000. Ce programme permet à La Réunion de tisser des liens avec ses partenaires de la zone dans une logique de co-développement pour répondre aux enjeux globaux de l’environnement et du climat, de la santé, du développement de la recherche, de l’économie, de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes, ainsi que de la valorisation de nos patrimoines culturels. Pour la période 2021-2027, le programme INTERREG VI est doté d’une enveloppe de 62.2 M € de FEDER. Il porte sur 4 priorités stratégiques, la Recherche collaborative & coopération économique (28,9 M €), la Résilience & développement durable (14,3 M €) et l’Inclusion, culture, développement économique & social (16,9 M €), enfin l’Amélioration de la gouvernance de la coopération (2,1 M €).

Contact : Marc Labernardière, Chargé de coopération Europe et international en DAAF-SFD de La Réunion, marc.labernardiere@agriculture.gouv.fr