France-Japon : un distanciel qui rapproche
Les coopérations entre lycées agricoles français et japonais s’organisent depuis 2 ans « sur fond de Covid » mais redoublent d’initiatives et d’échanges de pratiques à distance en rêvant de confronter leurs techniques en présentiel.
Le deuxième séminaire en ligne des lycées agricoles français et japonais s’est tenu le 4 février 2022, en matinée pour la France et en fin d’après-midi au Japon. En effet, les deux pays présentent un décalage horaire de 8 heures. 8 lycées français et 10 lycées japonais ont pu se présenter et faire part de leurs projets en relation avec leur partenaire. Les établissements ont également témoigné de leurs difficultés de mener à bien leurs partenariats qui sont, pour la plupart, nés pendant la crise Covid.
A chacun sa région partenaire
4 établissements ont eu une présentation un peu plus détaillée : le lycée Saint Vincent à Saint Flour dans le Cantal et le lycée Briacé à proximité de Nantes pour la France. Leurs partenaires japonais respectifs sont intervenus : le lycée de Shinonome situé à Tamba Sasayama, partenaire de Saint Flour et le lycée Kashiwagi situé à Aomori, partenaire de Briacé.
Le projet qui rassemble le lycée de Briacé et celui de Kashiwagi concerne la production fruitière, et en particulier le raisin et les poires. Des échanges de pratiques
sur les techniques de cultures et des mobilités d’élèves sont à la réflexion.
Le partenariat du lycée Saint Vincent de Saint Flour et de celui de Tamba Sasayama s’est fortement organisé autour de la valorisation des produits agricoles locaux. Si Tamba Sasayama a présenté la culture du riz et la mise en valeur des résidus de la production du saké grâce à la pâtisserie, Saint Vincent à Saint Four a créé des recettes qui fusionnent tradition japonaise et tradition auvergnate.
Création inter-culinaire
La dernière création étant le Cantalyaki, mélange entre le takoyaki plat typique du Kansaï et le fromage emblématique du Cantal.
D’autres établissements sont très actifs. Il est impossible d’être exhaustif mais à titre d’exemples le lycée de Pau est en partenariat avec le lycée de Ono pour concevoir un manga concernant l’agriculture biologique.
Le lycée Les Vergers de Dol de Bretagne, partenaire de celui de Shizunaï à Hokkaïdo, prépare des stages dans des exploitations japonaises pour ses élèves de BTS.
Le lycée Les Buissonnets à Angers a un projet de transformation alimentaire avec une espèce invasive de la Loire : le poisson-chat. Ce poisson est l’objet d’un élevage au lycée Yuki à Hiroshima. Grâce aux échanges entre les deux établissements, une nouvelle façon de valoriser cette espèce invasive pourrait être étudiée.
Le séminaire s’est terminé par un mot de remerciement de Monsieur Philippe Renard, chef du bureau des relations européennes et de la coopération internationale. Monsieur Renard a salué la forte implication des élèves et des professeurs.
Un troisième séminaire des lycées franco-japonais est en réflexion pour l’année prochaine. Il reste à souhaiter que le contexte sanitaire sera favorable à des échanges en présentiel entre les établissements grâce à des mobilités réciproques d’élèves Japonais et Français.
Contact : Franck Copin, animateur du réseau Japon, franck.copin@cneap.fr