Le confinement en Afrique Australe/Océan Indien – C’est comment dans les lycées partenaires ?

Le REAP AAOI (Réseau des établissement agricoles professionnels Afrique Australe – Océan Indien) est une initiative qui s’inscrit dans la mission des animateurs du réseau géographique AAOI de l’enseignement agricole français.  Le REAP AAOI est un réseau de coopération régionale pour la formation professionnelle agricole dans l’Océan Indien et l’Afrique Australe. Il a été créé en 2012, avec le soutien du Bureau des relations européennes et de la coopération internationale (MAA-DGER).

Il permet en effet de développer dans un contexte favorable de sécurité et de solidarité des projets de mobilités entrantes et sortantes des apprenants et personnels mais aussi des échanges d’expertises entre les 11 établissements d’enseignement agricole publics et privés français d’Outre-Mer membres du réseau (3 sur Mayotte et 8 à La Réunion) et les autres membres sur la zone Afrique Australe et Océan Indien.

Aussi, dans cette période particulière de crise sanitaire mondiale qui nous touche tous, le REAP AAOI, s’inspirant de ce qui a été lancé par les réseaux d’enseignement agricole français, a proposé à chaque structure de poster son quotidien par des mini vidéos ou reportages photos, afin de rester liés et solidaires, sur un simple partage d’expériences et d’initiatives.

Comme tous nos établissements de formation du REAP AAOI vivent aujourd’hui, quel que soit son pays, sa région, et sous quelles contraintes de confinement dû à l’épidémie de coronavirus ? / Comment chacun s’adapte à cette nouvelle situation ? / Comment nos directeurs gèrent ils leurs établissements ? / Comment les responsables de nos ateliers de production arrivent-ils à s’occuper de leurs cultures et de leurs animaux ? / Comment nos enseignants font-ils pour poursuivre leur cours ? / Comment nos personnels administratifs, d’entretien, de cuisine ou des ateliers de productions assurent-ils leur travail au quotidien?

Un partage de vécu mais aussi peut-être de pratiques et de besoins, qui permet encore à chacun de mieux se connaître et de poser des bases de travail commun.

Visionnez la 1ère vidéo reçue de l’institut agricole et horticole des Seychelles (SIAH) (lien http://reseaureapaaoi.blogspot.com/2020/04/le-confinement-dans-les-etablissements.html ).

Retrouvez d’autres témoignages et vidéos des autres lycées du réseau sur le blog http://reseaureapaaoi.blogspot.com/

En savoir plus –

Le REAP AAOI regroupe aujourd’hui 87 établissements d’enseignement professionnel agricole dont 17 indépendants et 70 appartenant à 6 réseaux, tous répartis sur 7 pays (Afrique du Sud, Comores, France (Réunion et Mayotte), Madagascar, Maurice et Rodrigues, Mozambique, Seychelles). Son but est de favoriser, dans un esprit de solidarité et d’ouverture, le partage d’expertises et de pratiques dans le domaine de la formation agricole pour améliorer la qualité des enseignements dispensés par les établissements membres, avec toujours en ligne de mire le respect de l’environnement et des ressources naturelles, et permettre, dans des conditions optimales au sein du réseau, la mobilité individuelle et collective des jeunes en formation et de tous les types de personnels des établissements.

Ainsi de nombreux échanges et rencontres ont eu lieu dans différents pays et établissements et sous différentes formes depuis sa création, mais ils sont souvent soumis à des financements européens qui impliquent obligatoirement les établissements français.

Contacts REAP AAOI :

didier.ramay@educagri.fr (EPL St Paul –La Réunion) + 262 262 45 92 92

cecile.morelli@educagri.fr (EPN Coconi—Mayotte) – +262 (0)6 39 19 16 93

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Témoignage Moveagri d’une jeune indienne accueillie en stage

Kamali est étudiante spécialisée en Agroalimentaire dans une université partenaire de l’enseignement agricole en Inde. Elle témoigne sous la forme d’un Blog sur le site Moveagri sur sa riche expérience : ses découvertes, l’accueil des personnels de l’établissement, le réseau Inde de l’enseignement agricole, les autres projets et sa fin de mission en pleine crise du Covid-19.

Un grand bravo aux animateurs du réseau Inde et aux établissements engagés dans l’accueil des jeunes étudiants indiens pour leur professionnalisme et leur sens de l’accueil.

Extrait traduit en français

« Périgueux, le pays du foie gras, du rugby et de l’amitié

Moi et Samridhi Mehta avions été placés au lycée agricole du Périgord. Je ne peux pas continuer à écrire sans noter le niveau de confort physique et mental offert par les professeurs de l’école. Dès notre arrivée, nous avons participé à des activités telles que la conservation des zones humides du lac Saint-Estèphe, l’étude de la flore, de la faune et de la qualité de l’eau de la rivière Manoir, la visite de diverses fermes de truffes, de canards, de fromages, de jambons, de bœufs, de produits laitiers et de vergers. La plupart des fermes se sont concentrées sur la notion de terre à table qui est productive.

Lors de notre visite au laboratoire de transformation alimentaire de l’école, j’ai été impressionné par le fait que chaque institut en France est en grande partie autosuffisant, tant sur le plan financier qu’au niveau énergétique. Malheureusement, ce n’est pas courant en Inde.

Pour moi, la visite la plus passionnante a été celle de la filière viticole à Bergerac. Nous avons compris la production, la transformation, le conditionnement, la commercialisation et les défis qui s’y rattachent. La dégustation de différents types de vins et, surtout, du très célèbre Monbazillac a été passionnante.

C’est quelque chose d’appréciable que la direction fasse passer sa ferme de l’agriculture chimique à l’agriculture biologique. À ce propos, la plupart des citoyens français sont préoccupés par l’environnement et se mettent au vert.

En ce qui concerne les étudiants français, ils avaient tous le désir de devenir soit agriculteurs soit entrepreneurs et, en tant que jeune, je suppose que c’est quelque chose qui permettrait de relancer l’économie du pays. Au début, ils étaient tous timides pour s’ouvrir mais avec le temps, nous avions développé une amitié et partagé des moments de détente pendant les heures du soir. »

La suite est à découvrir sur  : https://moveagri.ning.com/profiles/blogs/amazing-55-days-at-land-of-beauty-france




Comment réussir nos coopérations avec l’Afrique ?

Une cinquantaine de personnes (issues de diverses structures : 20 établissements agricoles du public et du privés, enseignement supérieur, recherche, Agence ERASMUS +, ONG, DRAAF, étudiants et services civiques africains) ont ainsi été chaleureusement accueillies au LEGTA de Montardon (Pau) du 27 au 29 janvier autour de ces temps forts :

Voici quelques regards portés par des invités à ces journées :

janvier 2020, j’ai retenu des différentes séquences auxquelles j’ai assisté l’impression générale que les acteurs des trois réseaux présents, sous l’impulsion de la DGER, étaient fortement engagés dans les projets qu’ils avaient mis en œuvre, et surtout qu’ils avaient très soigneusement préparé ceux-ci, dans un souci de partenariat bien compris et de co-construction bien pensée. Dans mon intervention, je me suis efforcé de rattacher le local au global, sans masquer les difficultés qui pouvaient apparaître avec le temps, notamment lorsque l’on fait l’effort de se projeter dans les trente années à venir. J’espère avoir été entendu aussi bien que j’ai tenté d’écouter attentivement les messages des uns et des autres. »

Christian BOUQUET,  professeur émérite de géopolitique à Bordeaux III.

Julien PICHON,  chargé de coopération internationale à la DRAAF Pays de la Loire.

Les journées annuelles « Jeunes Mobilité » au Chesnoy (45)

Du 7 au 9 février 2020, une centaine d’apprenants de l’enseignement agricole ont participé aux Journées annuelles Jeunes Mobilité (JJM), à l’EPL du Loiret – le Chesnoy où les questionnements des uns et les expériences de mobilité des autres dans les 5 continents ont alimenté les ateliers tout au long du week-end.
Organisées et animées par un groupe de référents, constitué du RED (réseau éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale), de JAME (association de jeunes animateurs et formateurs mobilisés depuis 2009) et de l’institut Agro – site de Florac, ces réunions ont permis d’aborder la mobilité des jeunes sous différents angles de réflexions : interculturalité, remise en cause des préjugés, réflexion sur les comportements et les croyances, etc… tant de visions du monde auxquelles les apprenants seront confrontés au cours de leur expérience à l’étranger.

Cette session 2020 révèle la présence significative de jeunes en service civique à l’International, présents dans les établissements de l’enseignement agricole (originaires du Burkina, Mali, Ghana, Brésil, Pérou, Inde, Népal, Philippines et Vietnam).
En amont, la formation « concevoir et animer des sessions de préparation aux départs », inscrite au Plan National de Formation, a permis à des enseignants d’appréhender les techniques et outils de préparation à la mobilité, afin de les démultiplier au sein des établissements.
Un bilan de ces journées nationales est prévu en juin 2020.

Plus d’infos sur le réseau jeune, le programme et d’autres photos sur : https://reseauxjeunes.educagri.fr 

 

Extrait de la Lettre Hebdo-DGER du 10/02/2020 n° 6