« L’enseignement agricole fait fort » en 2021

L’enseignement agricole s’est illustré dans le Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe, tout catégorie confondue, le 21 mars 2021.
« L’enseignement agricole fait fort !  » C’est cette expression que le jury du Prix Hippocrène et la présidente de la Fondation ont utilisé lorsqu’il s’est agit d’évaluer les projets des lycées agricoles présentés dans le cadre du concours 2021.

La qualité du travail réalisé par les établissements de l’enseignement agricole, à travers la conduite de projets éducatifs centrés sur l’apprentissage de la citoyenneté  européenne qui conduisent les apprenants à réfléchir et à agir dans des domaines chers au Ministère en charge de l’Agriculture et de l’Alimentation tels que l’innovation ou l’agroécologie, a été unanimement soulignée.

La sélection entre les trois projets finalistes de l’enseignement agricole n’en a été que plus difficile, cela même sans parler de la richesse des 12 autres projets portés par les écoles, collèges et lycées de l’Education Nationale.

Grand Prix Hippocrène, sous le signe de l’innovation à la façon agricole

En cette fin de journée du 31 mars, cependant, c’est le Lycée d’Enseignement Agricole Privé Saint-Dominique de Valréas (Provence-Alpes-Côte-d’Azur) qui s’est vu décerner le Grand Prix de la Fondation Hippocrène  pour son projet « »6!YES » 6 Innovations Young European Search» qui porte sur 3 thématiques : La petite enfance, Le handicap et la protection de l’environnement.

Prix Hippocrène – catégorie Enseignement Agricole

Les deux autres établissements participants : le LEGTA François Rabelais, Civergols (Lozère-Occitanie) et l’Institut Lemonnier (Normandie) se classent quant à eux 1er et 2ème de la catégorie Enseignement Agricole.

Elèves de la section européenne des lycées Rabelais à St Chély d’Apcher et Pasteur à La Canourgue (Lozère), lauréats avec leur projet « BASAE »

Le Lycée de Lozère présentait sont travail intitulé « Devenir Ambassadeurs d’une Agriculture durable en Europe – The BASAE project (To Become Ambassadors of a Sustainable Agriculture in Europe) « , pour lequel le but principal est de sensibiliser les élèves à l’agro-écologie et de les motiver à l’apprentissage des langues, mais aussi de faire grandir leur sentiment d’appartenance à l’Europe. Ces établissements partenaires sont la Slovaquie et la Finlande.

Une plateforme numérique de communication intitulée E-Twinning sera un support d’échanges essentiel pour que les élèves et les enseignants de chaque pays puissent partager, coopérer/développer ensemble le projet. Le projet final sera la réalisation d’une mallette de jeux sur la thématique de l’agriculture durable, créée par les élèves avec l’aide des professionnels spécialisés dans la méthodologie des jeux.

Le second lauréat de cette catégorie, l’Institut Lemonnier s’est illustré par son projet dédié à La bataille de Normandie comme fait historique clé de la construction européenne, mené en collaboration avec des établissements partenaires Allemand et Polonais.

Un grand merci à la Fondation Hippocrène qui récompense pour la première fois cette année un  lycée agricole, dans la catégorie « Grand Prix », et félicitations aux équipes pédagogiques de l’enseignement agricole qui œuvrent aux côtés des jeunes afin de faire vivre des projets passionnants pour la promotion de l’Europe !

Bientôt, rendez-vous sur les réseaux sociaux !

La fondation Hippocrène organise le Prix spécial du Public au cours de l’année 2021. L’un des 6 lauréats sera alors promu par les votes via les réseaux sociaux. L’occasion de valoriser ces projets et mettre la citoyenneté européenne sur tous les posts. Surveillez les réseaux, la page des établissements lauréats de l’enseignement agricole sur FaceBook pour « liker » leurs présentation afin que leurs projets fassent des émules pour que tous puissent « vivre l’Europe » !

Pour en savoir plus sur le Prix Hippocrène, précédent article PortailCoop sur l’appel à participation au concours 2021




L’aventure du vivant en 2020 avec le Sénégal, cap sur 2021…

En 2020, les quotidiens ont été bousculés jusque dans les méthodes de travail avec la pandémie COVID-19. La coopération internationale n’a pas dérogé à cette réalité. Au Sénégal, le programme des activités pour l’enseignement agricole a dû être révisé avec de nombreux reports. Cependant, les efforts consentis par les équipes françaises et sénégalaises ont permis la réalisation d’ateliers en virtuel de co-construction de curricula avec le cluster-horticulture, des instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) ou encore l’école normale supérieure d’enseignement technique et professionnel.

Le renforcement de la professionnalisation des licences pro agroéquipement, AgroTIC et agriculture biologique et écologique s’est poursuivi dans le cadre du Campus franco-sénégalais. A aussi été lancé avec l’École Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (EISMV) le projet intitulé « Professionnalisation des Para Professionnels Vétérinaires ».

Visite de M. l’Ambassadeur de France, lors de l’AgroBootCamp en Casamance (Sud-Ouest du Sénégal)

De nouvelles initiatives soutenues par l’Ambassade de France sont aussi à noter avec la première édition du Prix ALIMENTERRE dans le cadre du festival éponyme, un AgroBootCamp organisé pour la première fois au Sénégal (semaine intensive de formation auprès d’une quarantaine d’agripreneurs agroécologiques de la sous-région), des renforcements de capacité pour plus de 900 femmes productrices et transformatrices dans la continuité de nourrir, instruire, entreprendre tout en sensibilisant aux gestes barrières pour préserver la santé ou encore le lancement des stages ruraux pour quinze jeunes sénégalais désireux d’améliorer leurs pratiques ou d’en découvrir de nouvelles durant deux mois auprès de leur famille d’accueil dans un autre département que le leur.

2021 devrait voir se réaliser la formation de formateurs et de directeurs pour les ISEP, les clusters (horticulture/aviculture) et l’Université du Sine Saloum El Hâdj Ibrahima Niass (USSEIN). Seront aussi co-élaborés entre français et sénégalais d’autres curricula et des offres à des appels à projets (cf. Partenariats avec l’enseignement supérieur africain » (PEA), Campus franco-sénégalais, etc.), en souhaitant qu’elles déboucheront sur leur mise en œuvre.

Viendront aussi une étude sur l’installation des jeunes agriculteurs, des films sur la formation et l’entreprenariat en agriculture, des évènements pour promouvoir les Alumni, un outil d’aide à la décision en politique publique de la formation agricole et rurale au Sénégal…

Une année enthousiasmante en perspective, qui contribuera à pérenniser les partenariats existants et à en créer de nouveaux…

 

Légende de la photo de tête de l’article : Renforcement de savoir-faire des femmes transformatrices à l’ISEP de Matam (Est du Sénégal) – atelier de production de jus de bissap 

Contacts :

Maryline Loquet, Ambassade de France au Sénégal, maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 

 




Tournée du film « Keka Wongan »

La coopération franco-camerounaise : une aventure qui continue et qui se voit !

Grâce au film « Keka Wongan, notre cacao made in Ebolowa-Cameroun », la collaboration entre l’EPL Nantes-Terre Atlantique et ses partenaires camerounais vît au grand jour. Elle a fait naître la production d’un chocolat local, une production camerounaise de A à Z…

Keka-Wongan signifie « notre cacao » dans la langue Bulu parlée à Ebolowa, la ville chef-lieu de la région sud Cameroun.

Une tournée du documentaire « Keka Wongan » (libre de droits), est organisée dans le cadre du Festival Alimenterre du 15 au 30 octobre 2020. Le projet a été accompagné et cofinancé par le MAA (DGER) grâce au Budget d’Action Internationale. Les projections pourraient être étendue hors festival.

Ce documentaire, retenu par le comité de sélection du CFSI, relate le travail de coopération de l’EPL Nantes-Terre Atlantique (membre du réseau Cameroun de la DGER depuis 2012) avec son partenaire camerounais.

Le film a été réalisé par Julie Lizambard de Com Son Image. Elle y restitue fidèlement l’histoire de ce projet dont l‘ambition semblait démesurée au départ et l’objectif non réaliste. Et pourtant, ils l’ont fait !

Bande annonce du documentaire : https://www.alimenterre.org/keka-wongan-notre-cacao-made-in-ebolowa-cameroun

 

Retour sur la naissance d’un chocolat camerounais

C’est au collège régional d’agriculture (CRA) d’Ebolowa que Florent Dionisy, Chargé de mission de développement durable à l’EPL de Nantes-Loire Atlantique, effectue une mission, appuyé par le réseau Cameroun sur l’opportunité de développer des relations de coopération entre un établissement français et le CRA.

Depuis 2014, c’est une belle aventure, faite de missions réciproques et dont le rythme s’est accéléré pour aboutir in fine à la création, à Ebolowa, d’un atelier technologique de transformation du cacao en un chocolat « made in Cameroun ».

Le directeur du CRA d’Ebolowa, Antoine Mbida et Florent Dionisy n’ont jamais baissé les bras. Il a fallu trouver des moyens à la hauteur de l’enjeu. Côté français, le conseil régional des Pays de la Loire et la DGER (via le Budget d’Action Internationale et les financements du réseau Cameroun) ont soutenu ce projet. Les initiateurs ont également du s’appuyer sur des responsables politiques et administratifs engagés au Cameroun comme en France.

L’acceptation et le soutien des réformateurs de l’enseignement agricole camerounais a été nécessaire pour construire un module de formation spécifique et garantir la reproductibilité du modèle.

Sur les plans technique et économique, la première étape consistait à maîtriser la phase complexe de l’approvisionnement en fèves de    cacao, en incluant des exigences de qualité et le respect de l’environnement. Ces conditions ont permis aux petits cacaoculteurs de la coopérative de Bytilie d’augmenter, en moyenne, leur prix de vente de 30%.

La deuxième étape, très sensible, fut la transformation, avec l’obligation de fabriquer localement les machines pour garantir par la suite leur entretien.

Enfin, « il n’y a plus qu’à vendre » ! Mais en appliquant les règles du commerce équitable. Pari réussi !

Alors, que reste-t-’il à faire ? Continuer à renforcer cette expérience, à en faire un modèle transmissible à d’autres lieux, d’autres activités, voire d’autres pays. La SODECAO, au Cameroun, ne cache pas son intérêt pour ce type de démarche diffusable dans plusieurs zones agricoles.

Pour les co-créateurs franco-camerounais, la démarche pédagogique, qui a sous-tendu le dispositif, est un modèle facilement applicable à d’autres projets. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils mettent l’accent sur l’accueil de stagiaires à travers le centre de coopération « 3CF », Cameroun-France. Ce centre a été constitué à Yaoundé et dispose d’un réseau de maîtres de stage reconnus et identifiés. Ces informations sont partagées au sein du réseau Cameroun de l’enseignement agricole (DGER).

Dernièrement, le centre de coopération « 3CF » vient de construire un nouvel atelier de transformation de produits agricoles en zone urbaine. C’est ainsi penser à demain, à ceux qui vont poursuivre le chemin, à ceux qui continueront l’aventure…qui coopéreront, tout simplement.

 

Pour organiser une projection, s’inscrire sur le site et télécharger le film (48 min-gratuit) :

https://www.alimenterre.org/organiser-un-evenement-dans-le-cadre-du-festival-alimenterre

Pour l’instant, 20 séances sont programmées avec présence de l’équipe (le chef de projet, la réalisatrice, 2 étudiants éco-délégués) et une trentaine de projection sont réservées par les associations référentes du CFSI en région.

Consulter et télécharger la fiche complète de présentation du Film

 

Pour organiser une projection-débat en établissement agricole, vous pouvez contacter :

florent.dionizy@educagri.fr Chargé de mission développement durable à l’EPL de  Nantes-Loire Atlantique

regis.dupuy@educagri.fr , animateur du réseau Cameroun de l’enseignement agricole

 Pour en savoir plus sur le centre de coopération: https://3cfcameroun.simdif.com/

 Pour en savoir plus sur Alimenterre :

Le festival Alimenterre, né en 2007, est une création du Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI). Ce festival est soutenu et co-organisé avec la DGER. Chaque année, à partir d’une présélection sur une base d’une centaine de films, 7 à 8 films documentaires sont retenus par un comité de sélection coordonné par le CFSI. Ce comité de sélection est composé de plusieurs organisations territoriales et nationales, parmi celles-ci, le réseau Education à la citoyenneté et la solidarité internationale (RED) de la DGER.

Ceci n’est pas un hasard mais bien une convergence logique, à la fois des priorités du CFSI – le droit à l’alimentation pour tous les citoyens du monde, des systèmes alimentaires durables et solidaires, l’Agroécologie, la démocratie alimentaire – et de celles de l’enseignement agricole résumées dans le « produire autrement ». Cette convergence apparaît alors encore plus évidente dans la mission de coopération internationale mise en œuvre par la DGER.

https://www.alimenterre.org/le-festival-alimenterre-0

Contact :

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 




Nouveau mensuel Actu’DGER – Retrouvez l’international

Le mensuel de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche

Actu’DGER est la nouvelle publication mensuelle de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche composée d’actualités (enseignement secondaire et supérieur, recherche, régions & établissements) et d’un dossier qui abordera chaque mois un thème particulier. Dès ce numéro de lancement, des actions internationales sont mises en avant. Retrouvez deux articles, focus international, publiés dans le n° 0 de juin 2020 (page 5 et 8).

Enseignement supérieur – Partenariats avec l’enseignement supérieur africain

Composante de la stratégie «Bienvenue en France» lancée en 2018, l’appel à projets PEA publié le 30 avril 2020 complète la politique d’accueil des étudiants africains en France en s’inscrivant dans une double logique de renforcement des capacités des établissements africains et de rayonnement international des établissements français.
Il a pour objectif de soutenir : la co-construction de formations et/ou la montée en gamme des formations existantes en lien avec les besoins socio-économiques des 18 pays partenaires (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Comores, Djibouti, Éthiopie, Gambie, Guinée, Liberia, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, RDC, Sénégal, Tchad et Togo), l’appui à la modernisation institutionnelle et la gouvernance des établissements, la mise en place de systèmes d’évaluation, d’accréditation et d’assurance qualité.
Coordonnés par un établissement d’enseignement supérieur d’un pays africain et un ou plusieurs établissements français, les projets devront concerner les formations de niveau Licence au minimum et relever d’un secteur d’activités prioritaire pour le développement durable du pays.
L’appel à projets est opéré par l’Agence nationale de la recherche, en partenariat avec Campus France. Une conférence (en ligne) sera organisée courant juin afin de présenter le programme et de répondre aux questions des établissements français et africains intéressés.
La date limite de dépôt des pré-projets est fixée au 21 septembre 2020.
Les projets lauréats seront soutenus pendant 4 ans pour un montant entre 1,5 et 3,5 millions d’euros.
Les établissements de l’enseignement supérieur agronomique qui se porteront candidats à cet AAP sont invités à en informer la DGER breci@agriculture.gouv.fr

Rubrique Internationale – Remise des prix Moveagri

Jeudi 30 avril, l’Institut Agro – site de Florac, la DGER et son réseau en charge de l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (le RED), ont organisé la 5éme cérémonie de remise des prix du concours MoveAgri, réseau social de l’enseignement agricole où les apprenants partagent leurs expériences de mobilités à l’étranger sous forme de blogs, de photos, de vidéos…
Confinement oblige, la remise de prix a eu lieu par écrans interposés !
Après un mot d’ouverture de Valérie Baduel, Directrice générale adjointe de la DGER, les lauréats ont témoigné des expériences qui leur ont valu les prix suivants :
– Prix PHOTO : Estelle Galibert, élève en BTSA Ineopole à Brens (81) pour son stage en Suisse,
– Prix BLOGAGRI LYCÉENS : Iris Andissac, élève en Terminale STAV au lycée agricole Henri Bassaler, à Brive Voutezac pour son stage au Chili,
– Prix BLOGAGRI ETUDIANTS : Marie Krdzalin, élève en BTSA ANABIOTECH au lycée agricole de La Roque à Rodez (12) pour son stage en Australie,
– Prix VIDEO des gestes professionnels en action : Clélie BRAS, élève en BTSA spécialité Technico-commercial à Ineopole à Brens (81) pour son stage en Angleterre,
– Prix spécial du jury – Catégorie BLOG jeune étranger : Paula Lorente, volontaire européenne espagnole au lycée agricole Fonlabour d’Albi.
Les blogs d’un groupe de sept étudiants du lycée de Montargis ayant fait leur voyage d’étude solidaire au Sénégal, et de deux étudiants béninois en service civique dans le même lycée, ont également été présentés et salués pour leur
qualité.
Parmi les innovations de cette année, la DGER a remis à l’ensemble des lauréats MoveAgri un Open Badge « MoveAgri Ambassadeur » qui reconnaît les compétences acquises lors de mobilités à l’étranger. Les contributeurs du site MoveAgri pourront recevoir également un Open Badge « MoveAgri Reporter ». Corinne Lefay-Souloy, Conseillère technique au Cabinet de la Direction de l’Agence Erasmus+, a clos la cérémonie en tant que grand témoin puis l’Institut Agro – Florac et la DGER ont annoncé officiellement le lancement de la 6éme édition du Prix MoveAgri pour l’année scolaire 2020 / 2021.

A lire la version complète du n° 0 – juin 2020, en ligne sur Chlorofil : https://chlorofil.fr/actudger