Exp’OSE est un projet d’Education à la Citoyenneté Mondiale et Solidaire, qui prend la forme d’un concours d’éloquence pour aborder les thèmes de l’Agenda 2030 pour le Développement Durable. Il permet aux jeunes issus d’établissements tels que les lycées professionnels agricoles et lycées technologiques, les MFR de Nouvelle-Aquitaine de s’exprimer sur des sujets de solidarité internationale.
Ces deux dernières années, le concours régional d’éloquence Exp’Ose a connu un podium 100% enseignement agricole.
En 2023, 4 lycéennes de première technologique du Campus des Sicaudières remportent la première place en mai 2023 au concours régional d’éloquence « Exp’Ose », organisé par le RADSI en lien avec les objectifs de développement durable (ODD) fixés par l’ONU.
Les jeunes Bressuiraises, accompagnées de deux enseignantes, se sont déplacées à Rome afin de participer au forum mondial de l’alimentation du 16 au 20 octobre 2023. Elles ont pu échanger sur les enjeux alimentaires mondiaux et les missions de la FAO pour assurer une production alimentaire mondiale suffisante et de qualité.
En 2024, la 1ere place revient à deux jeunes lycéennes de Pau-Montardon, Charlie et Gwenaëlle qui remportent un voyage à New York, au siège de l’ONU.
Thématique de conférence choisie « sustainable development» qui s’est révélée bien plus économique et complexe !
Interventions des ministres de pays africains, d’Amérique du Sud et du maire adjoint chargé de l’environnement de Londres.
Les grandes gagnantes du concours d’éloquence Exp’OSE ont passé une semaine inoubliable à New York ! Elles ont eu la chance de participer aux Journées d’Action du Sommet de l’Avenir du 18 au 25 septembre 2024. Réunissant des représentants des États Membres, de la société civile, du secteur privé, du monde universitaire, des autorités locales et régionales, de la jeunesse, et bien d’autres encore, les journées d’action étaient l’occasion d’un engagement et d’une inclusion à grande échelle.
Le 2ème et 3eme place du concours 2024 ont été attribuées au lycée de Bressuire, déjà lauréat en 2023. Les deux équipes ont remporté un voyage à Bruxelles au siège du parlement européen.
Qui prendra la première place en 2025 ?
RADSI – Le réseau associatif pour le développement et la solidarité internationale en Nouvelle-Aquitaine a annoncé, fin novembre 2024, le lancement de la 7ᵉ édition du concours d’éloquence Exp’OSE, un projet qui mobilise cette année 17 établissements scolaires dont 12 établissements d’enseignement agricole*.
323 jeunes des lycées agricoles, les lycées professionnels et les Maisons Familiales Rurales, accompagnés par des associations sur les territoires, se préparent à la sensibilisation aux Objectifs de Développement Durable et sont engagés à concourir selon les principaux objectifs mis en avant dans cette nouvelle édition 2025, à savoir l’éloquence et l’esprit critique.
* Les lycées de Pau Montardon, de Fazanis-Tonneins, du Restat, des Terres de Gascogne-Bazas, de Soule-Mauléon, le Campus les Sicaudières et 6 MFR, celles du Mont, de Castelnau Chalosse, de Pontonx, de Cravans, de Chauvigny et du Périgord vert.
Exp’OSE, un concours pour porter la voix des jeunes
Ce concours invite les élèves à s’exprimer sur des thématiques liées aux ODD et aux défis de demain, tout en développant leur capacité à analyser les interdépendances entre ces objectifs, et à affiner leur esprit critique. C’est une véritable opportunité pour les jeunes de devenir les porte-paroles de leurs convictions, tout en travaillant sur leur maîtrise de l’art oratoire.
Formations pour associations et enseignants
Les 10 et 11 octobre 2024 se sont déroulés deux jours de formations dédiés aux associations et aux enseignants afin de les accompagner dans la préparation des jeunes au concours. 5 établissements de l’enseignement agricole ont bénéficié de cette appui pour préparer leurs futurs candidats. Ces sessions ont pour objectif de fournir des outils pédagogiques concrets sur trois axes essentiels : la Maîtrise de l’éloquence, avec des techniques pour guider les jeunes dans la prise de parole en public, animée par l’association Les DébaTTeurs, la Compréhension des interdépendances des ODD, pour mieux comprendre et transmettre la complexité et l’interconnexion des enjeux, animée par l’association Kurioz, et enfin le Renforcement de l’esprit critique, pour encourager une réflexion approfondie et une argumentation solide, animé par la Fédération Régionale des MJC.
Ces formations, proposées chaque année, sont un soutien essentiel pour préparer au mieux les élèves et les encadrants à participer à cette aventure pédagogique et citoyenne.
Concernant les lauréates 2024, la fin d’une belle aventure n’est certainement pas la fin de leur engagement. Riches de tout ce qu’elles ont appris à New York, Charlie et Gwenaëlle comptent bien continuer à faire entendre leur voix et à agir pour les Objectifs de Développement Durable.
CONTACT : RADSI Nouvelle-Aquitaine Projet Exp’OSE, Clara Mainson, expose@radsi.org
Un an de partenariat institutionnel teinté d’émeraude
Une mission institutionnelle marque une année de coopération et dresse un premier bilan sur la mise en place de l’accord signé entre le ministère français en charge de l’enseignement agricole avec le Teagasc irlandais, basé sur des objectifs d’échanges et de mobilités.
Il y a un an, un accord de partenariat entre les systèmes d’enseignement Irlandais Teagasc et Français était signé. L’objectif était de développer et structurer des échanges sur le long terme entre établissements et permettre des mobilités entrantes et sortantes de personnels, y compris les enseignants stagiaires de l’ENSFEA, ainsi que des apprenants. Après un an de fonctionnement, il était temps, conformément à l’accord signé en présence des deux ministres de l’Agriculture à l’époque, de faire un premier bilan ce jeudi 5 décembre 2024.
La DGER était représentée par Philippe Renard, chef du BRECI et Frédéric Mesure, animateur réseau Irlande. Héloise Pestel, Chargée des Affaires Agricoles et le Chargé de l’Education et de l’Enseignement Supérieur complétaient la délégation française. Côté Irlandais Louise Byrne, Deputy Chief Inspector at the Department of Agriculture, Food and the Marine, Anne Marie Butler, Head of Education Teagasc, Dr Stan Lalor, Teagasc Head of Knowledge Transfer, John Mulhern, Principal of College of Amenity Horticulture, Dublin, Frank Murphy, Teagasc Head of Curriculum Development and Standards Unit composaient la délégation irlandaise rejointe en visioconférence avec le Chargé des Affaires Agricoles de l’Ambassade d’Irlande à Paris.
Après une visite des installations du centre TEAGASC d’Ashtown, il était temps de dresser un premier bilan. Beaucoup de positif, cinq des sept établissements d’enseignement agricole irlandais ont accueilli des français en mobilité et des liens de jumelage inter établissements sont en cours. Suite à notre soutien, Teagasc dispose maintenant d’un financement Erasmus+ et grâce à notre partenaire irlandais. Nous avons un accès direct à l’association nationale irlandaise des entreprises d’aménagements paysagers, ce qui facilite le placement en stage de stagiaires BTS dans des compagnies privées.
Toutefois, il reste encore du travail à accomplir : susciter l’envie de mobilité en France pour les étudiants Irlandais qui, à ce jour, sont plus tentés de faire leur stage en Nouvelle Zélande, trouver une façon de permettre à nos apprenants mineurs de pouvoir faire leur stage en Irlande, créer des liens entre classes de lycée et classes avec option agriculture dans les lycées irlandais…
Lors de nos échanges, plusieurs pistes ont été évoquées : faire la promotion de l’enseignement agricole français dans les établissements irlandais directement auprès des étudiants, notamment lors des visites de l’animateur réseau, essayer de renforcer des liens directs avec les agriculteurs, accueillir dès mars 2025 une délégation de personnels Teagasc, contribuer à mettre en place une délégation d’étudiants irlandais pour qu’ils viennent découvrir l’enseignement agricole français ainsi que des exploitations françaises. D’autres pistes de partenariat ont aussi été évoquées notamment travailler sur des mobilités hybrides dans le domaine horticole et aménagement paysager avec le College of Amenity Horticulture – Dublin.
Le mot de la fin est revenu à Louise Byrne du Ministère de l’Agriculture Irlandais nous invitant à ne pas négliger dans nos échanges la dimension d’ouverture culturelle. Prochaine réunion du comité de suivi binational en 2025 en France.
Et pour conclure cette journée, un temps d’échange sur l’agriculture a eu lien en soirée à l’Alliance Française de Dublin, la deuxième plus grande en taille en Europe derrière celle de Bruxelles. Ce temps d’échanges a permis un aperçu croisé de l’agriculture et des défis relevés par les agriculteurs dans nos deux pays ainsi qu’une rapide présentation de notre enseignement agricole et du partenariat franco-irlandais.
Crédit photographie Photo de tête : Banque d’images Pexels, Paysage d’Irlande, Thomas Balabaud
Contact : Fréderic Mesure, animateur Royaume Uni et Irlande de l’enseignement agricole, frederic.mesure@agriculture.gouv.fr
Immersion malgache pour une transmission
La nouvelle animatrice du réseau Afrique Australe et Océan Indien a vécu une « formation accélérée », en une dizaine de jours. Une immersion intense et grandeur nature ! avec l’opportunité de participer à la 5° Conférence Internationale du Réseau REAP AAOI, à des ateliers et à de nombreuses rencontres institutionnelles en particulier avec les ministères malgaches en charge de la formation agricole et rurale.
Dans le cadre de ma nouvelle responsabilité d’animatrice réseau Afrique Australe Océan Indien (AAOI) de l’enseignement agricole, une intégration très rapide au sein du réseau s’est déroulée du 6 au 18 septembre 2024 à Madagascar.
Cette toute première mission a permis de cerner et mesurer les enjeux et objectifs prioritaires de cette fonction et ce, tout au long de nos activités, visites et rencontres, accompagnée de Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ ECSI / Expertise à l’international au Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale – Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche et Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI de la DGER et co animateur du réseau géographique Afrique de l’ouest et Afrique Centrale (AOAC) de la DGER, mais aussi de Didier Ramay, co animateur du réseau géographique AAOI.
Suivre et appuyer des actions de coopération
Du lundi 9 au jeudi 12 septembre 2024, s’est tenue la 5° conférence Internationale du réseau REAP AAOI – Réseau de coopération régionale de l’Enseignement Agricole Professionnel avec pour thème « L’enseignement agricole, l’articulation nécessaire entre la recherche appliquée, l’innovation, la formation et l’entreprenariat ».
Plus d’une cinquantaine de représentants des établissements REAP AAOI se sont retrouvés au bord du lac Kavitaha à Ampefy dans la région Itasy à Madagascar, occasion de rencontrer les experts locaux et les acteurs de la coopération en matière de Formation Agricole et Rurale dans cette zone.
Toutes les familles de l’enseignement agricole étaient représentées et notamment les établissements publics agricoles français faisant l’objet d’un appui du réseau AAOI de la DGER.
Centrée sur l’entreprenariat agricole des jeunes et adultes en formation, la conférence a permis de recenser les différents outils et moyens mis en œuvre dans le réseau pour les aider et les accompagner vers une réussite de leur projet entrepreneurial. Une organisation rythmée et variée avec des présentations des établissements et organismes, des tables rondes, des ateliers et des visites de terrain, a permis de bien expliciter le continuum FRIDA – Formation Recherche Innovation Développement Appui, axe majeur de l’enseignement technique agricole et sa coopération européenne et internationale.
Cette diversité d’échanges d’expériences et d’idées dans le domaine de la formation agricole entre délégations de la zone AAOI et les représentants de la DGER, a ainsi démontré l’intérêt d’actions de coopération, de mobilisation d’expertise, de mobilités entrantes et sortantes d’apprenants et de personnels de l’enseignement agricole public, privé, technique et supérieur, entre la France et les pays partenaires du réseau AAOI, et ce en marge du réseau REAP AAOI.
Visite pépinière d’une « Mex », partenariat Agrisud
Commence alors à émerger une « cartographie » intégrant d’une part l’existant mais aussi les nouvelles volontés de coopération, ainsi que les besoins en expertise dans différents domaines du développement durable, l’agroécologie, la gestion de l’eau, la protection de l’environnement et la souveraineté alimentaire.
Les échanges en ingénierie de formation entre directeurs et formateurs ainsi que la gouvernance des dispositifs de Formation Agricole et Rurale (FAR) ont mis en lumière de nombreux besoins d’expertise que le réseau CEFAGRI sera à même de mobiliser.
Ces journées s’inscrivaient totalement dans les axes stratégiques de la DGER, qui cherche à impulser des partenariats afin de mettre en œuvre les orientations définies par le Président de la République lors de son discours de Ouagadougou en novembre 2018, avec un focus sur le 4° axe « accompagner les étudiants entrepreneurs africains ».
Comprendre et analyser les dispositifs de l’enseignement agricole
La mise en place lors du REAP AAOI de groupes de réflexion sur les axes de développement vers l’entreprenariat (lors des 3 stades Pré-installation – Incubation/installation – Accélération des entreprises/accompagnement post installation) a été un premier temps d’échange très enrichissant qui a aussi permis d’atteindre ce deuxième objectif, à savoir : comprendre et analyser les différents dispositifs de l’enseignement agricole sur la zone AAOI.
Mais c’est aussi, via les visites et l’accompagnement de Mme Hoby Rakotoarison, cheffe de Service de la Formation Agricole et Rurale au sein de MINAE (ministère de l’agriculture et de l’élevage malgache) que la cartographie des dispositifs de formation agricole à Madagascar a pu être contextualisée, ainsi que la présentation des orientations stratégiques.
Lors d’une rencontre, Mme Fanja Raharinomena, secrétaire générale du MINAE a présenté
la Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale à Madagascar (SNFAR) donne un cadre général et cohérent du développement du système de la formation agricole et rurale à Madagascar. L’objectif prioritaire est de contribuer à soutenir le processus de modernisation du secteur agricole, notamment en améliorant le dispositif institutionnel de la Formation Agricole et Rurale et en préparant de nouvelles générations d’Agriculteurs à affronter les défis du futur.
Madagascar bénéficie d’une grande diversité agricole grâce à sa position géographique, mais subit régulièrement des cyclones, aggravés par le changement climatique. Face à ces défis, l’agroécologie apparaît comme une solution durable pour renforcer la résilience des producteurs et assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
La population, majoritairement jeune et rurale, est confrontée au sous-emploi. Former les jeunes à l’agroécologie leur permettrait de devenir acteurs du changement.
C’est pourquoi la Stratégie Nationale de la Formation Agricole et Rurale 2023-2035 promeut l’agroécologie pour un développement agricole durable. Divers programmes de formation ont été mis en place, en collaboration avec des producteurs locaux permettant d’adapter les pratiques aux réalités locales.
Suite à ce premier point, Rachid Benlafquih a présenté la force et les intérêts d’un appui que peut apporter le Ministère de l’agriculture, de l’alimentation et de la souveraineté alimentaire via le réseau AAOI de la DGER.
Vanessa Forsans a expliqué les objectifs du réseau CEFAGRI, porteur d’expertises sur le plan de ces problématiques agroécologiques en droite ligne avec la SNFAR.
Didier Ramay a dressé un état des lieux et a présenté quelques actions de coopération avec Madagascar, déjà mises en place depuis de longues années, des liens durables qui existent entre les établissements français comme ceux de Mayotte – Coconi (avec le CEFFEL et le CRFPA Ilofosana), ceux de La Réunion (avec CAPA Antsirabe, CRFPA Ilofosana, Ferme école de Tombotsoa, EFTA Amanja EFTA Ambatobe), mais aussi avec quelques établissements de la métropole (Arras, Pau, Montmorot, Coutances, Bressuire) notamment via une coopération décentralisée (Région Nouvelle Aquitaine et Itasy).
Ces présentations ont montré combien il est pertinent et souhaitable, en synergie avec la dynamique les établissements du réseau REAP AAOI, de renforcer des partenariats au sein du réseau AAOI de l’enseignement agricole français. Toutefois il semble important de mieux encadrer les partenariats existants et à venir, impliquant notamment des mobilités d’expertise et des mobilités individuelles ou collectives d’apprenants. Il est proposé une rencontre prochaine avec le MEFTP (dont certains établissements agricoles sont sous la tutelle) pour proposer la préparation d’une lettre d’intention de coopération entre le MASAF, le MINAE, le MEFTP et FARMADA.
Participation au Concours d’Eloquence
Le concours d’éloquence, organisé à la Foire internationale de l’agriculture, en septembre 2024, avait pour but d’améliorer la visibilité des Centres et Établissements de Formation Agricole et Rurale (CEFAR) publics en tant qu’outil du MINAE pour la promotion de la FAR et également d’encourager les jeunes à entreprendre dans le secteur agricole.
Deux centres ont été choisis pour participer à la première édition de ce concours d’éloquence, le Centre d’appui et de formation professionnelle Agricole (CAFPA) Mahitsy et l’Ecole de Formation de Technicien Agricole (EFTA) Ambatobe. Les thématiques étaient axées sur des défis de demain et tournées vers une agriculture innovante et agro écologique.
Les membres du jurys étaient Mme Fanja RAHARINOMENA, Secrétaire Générale du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Rachid BENLAFQUIH, M. Hirotaka NAKAMURA, Conseiller principal du projet de promotion de l’Agriculture Orientée vers le Marché (SHEP), et Mme Hoby Andrianjatovo RAKOTOARISON, Chef du Service de la Formation Agricole et Rurale du MINAE.
Place de la Formation Agricole et Rurale dans la diffusion des innovations
L’innovation a pour effet d’améliorer les méthodes existantes et de générer de nouvelles manières de produire et de consommer les aliments et autres produits agricoles. Elle est très importante dans la mise en place de systèmes alimentaires durables. La formation agricole et rurale se doit de préparer aujourd’hui des actifs de demain. La conférence, modérée par Mme Hoby Andrianjatovo RAKOTOARISON, visait à explorer l’articulation de la formation agricole et rurale avec l’innovation agricole, en essayant de répondre à la question « Comment organiser la formation agricole pour qu’elle devienne effectivement un moteur pour la promotion et la diffusion de l’innovation ? ».
Différents acteurs de la formation agricole et rurale et de l’innovation étaient invités à participer à cette conférence : des représentants du CIRAD, de FORMAPROD et de FARMADA, ainsi que de Rachid Benlafquih (BRECI / DGER) pour une présentation du modèle de l’enseignement agricole français.
Chacun a réaffirmé combien le transfert de l’innovation est fondamental pour le développement d’un pays (innovation technique, pédagogique, organisationnelle et juridique).
La présence de la DGER pour le MASAF dans ce débat a permis de mettre en avant combien cette thématique est omniprésente dans l’enseignement agricole français. En effet, c’est l’une des 5 missions, avec ce continuum « Formation Recherche Innovation Développement et Appui » qui met en lien les acteurs académiques, techniques et scientifiques.
Un long chemin est encore à faire pour mettre en avant la place de la FAR dans la diffusion de ces innovations mais les différentes interventions et partage durant la conférence ont montré qu’en renforçant la collaboration entre les différents acteurs, privés et publics des améliorations pourraient être réalisées.
Visite de EFTA d’Ambatobe – Antananarivo
Accueillis par le directeur RANAIVOSON Ndremanalina SERGY, nous avons visités l’ensemble des structures et rencontrés également les apprenants.
Cet établissement accueille des promotions de 24 élèves, niveau post bac, pour deux années de formation, alors que, chaque année, l’établissement reçoit 300 dossiers de candidature.
Visite du Parc National Analamazaotra Mantadia accompagnés du guide naturaliste Désiré Marta
Des partenariats sont déjà actifs avec les établissements français de la Réunion. Il est alors envisagé d’élargir cette coopération avec les établissements de la métropole, avec l’accueil d’étudiants en service civique dès 2025.
Entretenir les contacts et mettre en place de nouveaux partenariats
« Madagascar National Parks » est une Association Malagasy de droit privé, reconnue d’utilité publique opérante sous tutelle du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Sa mission est de conserver et gérer de manière durable le réseau national des parcs et réserves représentatif de la diversité biologique et du patrimoine propre à Madagascar.
Ce parc est constitué de deux aires protégées : Mantadia et Analamazaotra, il est le lieu de vie de Babakoto – indri ou lémuriens.
Une forêt tropicale humide de moyenne altitude (930 à 1050 m) est aménagée en réseau de sentiers sur plus de 810 et offre une vraie perspective d’action pour la protection et la gestion de la biodiversité.
C’est à ce titre qu’elle peut être un lieu d’accueil de stagiaires de formation Bac pro GMNF et BTSA GPN
FIA : Foire Internationale de l’Agriculture
FIA du 12 au 15 septembre 2024 au Parc des Expositions Forello Tanjombato à Tananarive
La FIA, c’est l’événement économique majeur de Madagascar et de la zone indianocéanique en matière de process alimentaires. C’est une plateforme stratégique où se rencontrent et s’échangent les innovations et les bonnes pratiques agricoles. Elle vise à stimuler la croissance économique et à transformer le monde rural en encourageant la participation active des jeunes.
Ces deux journées ont permis la rencontre de nombreux acteurs avec des perspectives de coopérations dont des accueils de stagiaires entrants et sortants, par exemple avec l’entreprise Renala (huiles essentielles), Mme Mamy Hubert formatrice, coach et mentor en agripreneuriat depuis plus de 10 ans, spécialisée dans la transformation artisanale de fruits et épices, ou encore le Centre incubateur de Sandrine Siamazava à l’EFTA Analamalotra.
Par la qualité et la diversité des stands de la foire, mettant en avant des initiatives très intéressantes, on a pu constater les atouts et le dynamisme dans l’installation et l’innovation du secteur agricole.
Des échanges avec Jocelyn Mérot, Conseiller Résident au Jumelage SPS, et Martin Parent, Conseiller aux Affaires Agricoles zone Afrique de l’Est et Océan Indien, ont été à l’initiative d’une perspective de coopération entre les établissements du réseau AAOI pour la mise en œuvre d’un projet portant sur la gestion des pertes post-récoltes.
A ce titre, nous avons rencontré le CFFAMMA – Centre de Fabrication de Formation et d’Application du Machinisme et de la Mécanisation Agricole présent au salon pour évaluer si cet établissement aurait sa place dans de ce projet de coopération.
Rencontre avec France Volontaires Madagascar
La rencontre avec la directrice de l’espace de volontariat de Tananarive, Niry Ramarijaona, avait pour but de renforcer les liens au sujet des services civiques. L’intérêt réciproque d’un partage de cartographie est ressorti aux prises avec cette même difficulté qu’elle rencontre pour avoir un recensement exhaustif des mobilités. Capitaliser sur l’existant est un premier axe de coopération, mais il faut aussi travailler sur une approche plus institutionnalisée avec un mode opératoire prédéfini pour mutuellement identifier les candidats, travailler sur leur sélection puis leur accompagnement au cours de leurs séjours en France jusqu’à leur retour.
Jumelage européen en zone Océan Indien
Le Jumelage SPS « Appui au renforcement du dispositif de surveillance et de contrôle de la qualité et conformité sanitaire et phytosanitaire des produits agricoles et agroalimentaires à Madagascar » est le premier jumelage européen dans la zone Océan Indien. Il est piloté par la France en consortium avec l’Italie et s’inscrit dans une politique volontariste décidée au début des années 2010 par les cinq États membres de la COI de faire de Madagascar le grenier de la région et soutenu notamment par l’Union européenne et la FAO.
L’objectif général est de contribuer à accroître la production et améliorer la qualité sanitaire et phytosanitaire des produits agricoles de Madagascar.
Ce programme doit prendre fin en février 2025, mais il est envisagé une continuité de programmes de coopération notamment via le réseau CEFAGRI. En effet, il ressort clairement des besoins d’adaptation de la formation dans les établissements malgaches sur le plan des bonnes pratiques sanitaires, des normes et des règlementations et certifications comme HACCP, ou encore sur les techniques d’analyses de laboratoire.
Suite aux échanges avec Jocelyn Mérot, CRJ du jumelage SPS, Jean Louis Barjol, chef de projet du jumelage SPS, et Martin Parent, Conseiller aux affaires agricoles, l’équipe du jumelage SPS et le BRECI proposent d’accueillir une délégation du MINAE en France, pour un voyage d’étude et d’exploration du système FAR sur ces sujets sanitaires.
Audience ministérielle
Audience avec Madame la Ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Mme Rasoloarisoa Marcelline et son équipe, en présence de la responsable de la FAR au MINAE, de la directrice de l’espace de volontariat à Madagascar, de Jocelyn Mérot ( CRJ jumelage SPS)
Il est à noter que certains centres de formation agricole et rurale sont sous tutelle du ministère METFP.
Dans un premier temps, chacun a pu exposer ses visions et enjeux réciproques sur le plan de la coopération internationale, ainsi que proposer des plans stratégiques d’actions dont les besoins en expertise de l’enseignement agricole. Afin de mieux structurer nos relations, avec un travail de concert multipartite, il est envisagé de travailler à la signature d’une lettre d’intention de coopération entre le MASAF, le MINAE, le MEFTP et probablement FARMADA, lettre qui précisera les axes d’orientation et les priorités de notre coopération.
Cette première mission à Madagascar aura permis d’atteindre globalement les objectifs attendus dont le passage de relais de l’animation du réseau AAOI, réalisé depuis plus de 20 ans par Didier Ramay et la présentation du fonctionnement du réseau CEFAGRI afin d’en comprendre la place et le rôle transversal de l’expertise au sein d’un réseau, ainsi que le partage de l’expérience de Vanessa Forsans sur ses deux réseaux.
Aussi, l’ensemble de cette mission va permettre de valoriser et capitaliser les initiatives de coopération avec cette zone. Il s’agit de continuer à accompagner ces partenariats existants mais également d’encourager et soutenir de nouveaux partenariats, élargis au territoire métropolitain.
Il a été signifié beaucoup d’enjeux et surtout beaucoup de dynamisme qui laisse entrevoir le démarrage de collaborations fructueuses et actions de coopération tant sur le plan de la gouvernance des établissements que sur les mobilités individuelles dans une optique de réciprocité que sur le plan de mobilités collectives.
Cette mission a permis d’assurer un bon dialogue, articulé entre le réseau AAOI de l’enseignement agricole, les établissements de formation agricole de cette zone et les autorités académiques, point d’ancrage prépondérant à de futures coopérations.
Contacts : Agnès ESTAGER, animatrice du réseau géographique Afrique Australe Océan Indien de la DGER, agnes.estager@educagri.fr
33 élèves de seconde générale et technologique du Lycée agricole Émile Boyer de la Giroday de Saint-Paul de La Réunion se sont rendus à l’île Maurice, en juin 2024, pour mettre en place des jardins d’antan dans deux collèges privés mauriciens.
C’est dans le cadre de leur formation Écologie, Agronomie, Territoire et Développement Durable (EATDD) que les élèves de seconde du lycée agricole de Saint-Paul ont été sollicité pour participer à un projet de coopération éducative visant à créer des jardins au sein de deux collèges privés du Service Diocésain de l’Éducation Catholique (SeDEC) : le Collège du Bon et Perpétuel Secours de Fatima de Goodlands en collaboration avec le collège Père Laval et le Collège de La Confiance situé à Beau Bassin – Rose Hill. Ce projet avait pour finalité de mettre en place sur chacun des deux sites un jardin constitué d’arbres fruitiers, de productions maraîchères et de Plantes À Parfum, Aromatiques et Médicinales (PAPAM). Les jeunes ont passé trois journées dans chaque établissement afin de mener à bien les différentes étapes du projet : préparation du sol (désherbage, labour, épierrage…), plantation (positionnement des nouveaux plants, paillage, arrosage…) et autres opérations techniques comme la pose de supports de palissage ou la mise en place de goutte à goutte.
Des échanges riches et prometteurs
Le travail a été géré avec une grande efficacité. Les élèves réunionnais et mauriciens se sont beaucoup investis ainsi que leurs enseignants, les assistants et les professionnels. Le projet a aussi donné lieu à de nombreux échanges techniques et professionnels entre tous les participants. Échanges qui devraient se poursuivre entre les trois établissements afin de suivre et d’approfondir les techniques utilisées lors de la mise en place de ces deux jardins.
Le Service Diocésain de l’Éducation Catholique Mauricien a émis le souhait de poursuivre le travail de coopération avec le lycée agricole de Saint Paul notamment autour d’une intégration de l’agriculture durable dans leur enseignement. Une extension du partenariat vers l’île Rodrigues pourrait aussi être envisagée.
Cette action de coopération régionale s’inscrit dans le cadre du programme de coopération éducative transfrontalière des établissements du Réseau des Établissements Agricoles Professionnels de l’Afrique Australe et de l’Océan Indien (REAP AAOI) cofinancé par l’Union Européenne et la Région Réunion au titre du fonds Interreg VI.
Kosa i lé INTERREG ?
Le programme INTERREG est le principal outil de la coopération régionale dans l’océan Indien. La Région Réunion en est l’Autorité de gestion depuis 2000. Ce programme permet à La Réunion de tisser des liens avec ses partenaires de la zone dans une logique de co-développement pour répondre aux enjeux globaux de l’environnement et du climat, de la santé, du développement de la recherche, de l’économie, de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes, ainsi que de la valorisation de nos patrimoines culturels. Pour la période 2021-2027, le programme INTERREG VI est doté d’une enveloppe de 62.2 M € de FEDER. Il porte sur 4 priorités stratégiques, la Recherche collaborative & coopération économique (28,9 M €), la Résilience & développement durable (14,3 M €) et l’Inclusion, culture, développement économique & social (16,9 M €), enfin l’Amélioration de la gouvernance de la coopération (2,1 M €).
Contact : Marc Labernardière, Chargé de coopération Europe et international en DAAF-SFD de La Réunion, marc.labernardiere@agriculture.gouv.fr