De la botanique togolaise à l’Occitanie

Aboudou Salam Assebou, Volontaire International de Réciprocité togolais en mission de service civique au Lycée Agricole de Beaulieu Lavacant à Auch (Gers), partage l’expérience de son premier mois en France.

En tant que volontaire international de réciprocité (VIR), Aboudou, comme ses camarades togolais, a bénéficié de l’accompagnement de l’ANVT (Agence nationale du volontariat du Togo) et de France Volontaires à Lomé. Sa mission de service civique au lycée agricole d’Auch va durer pendant toute cette année scolaire et s’inscrit dans le cadre du partenariat noué entre le réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole français (DGER) et l’Association professionnelle des centres de formation agricole et rurale (APCFAR) du Togo.

Je suis arrivé en France le 15 octobre 2024, avec trois de mes compatriotes également en service civique dans l’enseignement agricole en Occitanie, au lycée agricole de Saint-Gaudens et à l’Institut Agro – site de Florac. Après un long vol d’une dizaine d’heures, la fatigue était bien présente. J’ai été accueilli à l’aéroport de Toulouse-Blagnac avant d’être conduit au lycée agricole de Beaulieu à Auch, à une heure de route de Toulouse. Le parking aérien de l’aéroport, les autoroutes, et les routes bien aménagées sont les premières choses qui m’ont marqué.

Le lendemain de mon arrivée, Monsieur Vincent Labart, le proviseur, m’a présenté au personnel du lycée et m’a fait découvrir les locaux des sites de Beaulieu et de Lavacant. L’accueil chaleureux du personnel a facilité mon intégration. Cependant, une des expériences nouvelles et marquantes pour moi a été de faire face au froid intense auquel je n’étais pas habitué. Dans les jours qui ont suivi, en collaboration avec Monsieur Labart, j’ai effectué mes démarches administratives.

Lors de la semaine suivante, j’ai eu l’occasion de travailler avec l’équipe de permanence. Monsieur Jean-Luc Rouet m’a fait visiter les trois sites de l’exploitation agricole du lycée : Beaulieu, La Castagnère, et La Hourre.

Dans le cadre de ma mission sur les Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales (PPAM), j’ai reçu une documentation approfondie sur les PPAM françaises, ce qui m’a permis d’élargir mes connaissances sur ces cultures. J’ai également collaboré avec le personnel de Créabio lors de certaines de leurs activités ainsi qu’avec les élèves lors des travaux pratiques.
J’ai eu la chance de participer à plusieurs sorties enrichissantes, notamment la visite d’une maison de retraite avec les élèves de seconde SAPAT, l’observation de fosses pédologiques sur le site de La Hourre, en collaboration avec le personnel de l’exploitation, Créabio, et les représentants de la chambre d’agriculture et l’accueil des demandeurs d’asile au site de Lavacant, avec les élèves de la filière SAPAT, pour une journée d’échanges organisée par France Terre d’Asile.
Egalement, des visites professionnelles ont été organisées, au sein des fermes le GAEC de La Bordeneuve à Samatan (volailles) et l’EARL du Cassagnaou à Peyrissas (bovins lait, porcs et transformation) et de l’usine de SOBIOTECH qui est une société spécialisée dans la production et le développement d’actifs 100% végétaux à partir de Coriandre, une PPAM pour les marchés de la cosmétique et nutraceutique.

Mon intégration s’est déroulée sans grande difficulté grâce à l’accueil chaleureux de mes collègues et des élèves. Logé à la cité scolaire avec des étudiants en BTS, dont beaucoup sont originaires d’Afrique, j’ai trouvé des camarades avec qui je partage des affinités culturelles. Je m’entends également bien avec Ritika, Volontaire indienne en Service Civique, avec qui j’échange régulièrement. Les repas à la cantine du lycée sont des moments privilégiés pour échanger avec les élèves et le personnel et pour partager des anecdotes sur mon pays, le Togo.

En résumé, ce premier mois m’a permis de découvrir le Gers et son agriculture, avec un accent particulier sur l’utilisation avancée de la technologie dans le secteur agricole français. Cette expérience est pour moi une véritable opportunité d’apprentissage et de partage culturel. Chaque jour j’apprends un peu plus sur les systèmes agricoles et sur la vie en France. Je suis vraiment reconnaissant de vivre cette expérience unique, qui est à la fois enrichissante sur le plan professionnel et humain.

Je tiens à remercier tout le personnel pour l’accueil chaleureux qu’il m’a réservé !!!

Vincent Labart, directeur de l’EPL d’Auch, qui a participé en 2023 à une mission au Togo organisée par le réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole, partage également ses impressions sur cet accueil qui ressemble bien à une réussite.

Dès son arrivée Aboudou a montré une grande curiosité, une envie de découvrir et de s’intégrer au sein de l’établissement.
Cette posture a été appréciée par tous, et les équipes pédagogiques l’ont associé à différentes sorties et activités. L’idée est de lui faire découvrir le département du Gers, sa culture et son agriculture. Dans le même temps, il a développé ses connaissances en matière de plantes à parfum aromatiques et médicinales (PPAM). Notre souhait est qu’il puisse partager une culture commune des PPAM avec les équipes de l’établissement mais aussi en externe. De ce fait, il a également été associé à des visites et des rencontres avec les acteurs de la transformation des PPAM. A ce stade, il a fait des propositions de mise en culture de différentes espèces sur notre exploitation. Il participera ensuite au choix de production et de transformation qui seront mis en place au sein de l’EPL d’Auch Beaulieu Lavacant.
Aboudou a également préparé un diaporama pour présenter le Togo aux élèves et apprentis. A partir de décembre il participera à des actions visant à développer l’esprit d’ouverture au monde des apprenants de notre établissement.

Et comme tous les volontaires internationaux en mission de service civique dans les lycées agricoles, publics et privés, il est invité à participer aux regroupements proposés par le réseau d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI) – RED de l’enseignement agricole, avec l’appui de l’Institut Agro-Florac. Le premier aura lieu du 28 au 31 janvier 2025 au lycée agricole de Brive, lors des Rencontres des réseaux Afrique(s), inscrites au Plan national de formation (PNF). Le second correspondra aux Rencontres du RED qui se tiendront du 20 au 23 mai 2025 au lycée agricole de Saint-Affrique.

Crédit photographique de la photo de tête : Banque d’images Pexels – ASPhotography

Contacts : Vanessa Forsans et William Gex, co-animateurs du réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale
vanessa.forsans@educagri.fr et william.gex@educagri.fr
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER
rachid.benlafquih@educagri.fr




L’agrobusiness nigérian au sommet de l’élevage

Près d’une centaine d’agroentrepreneurs Nigerians, hommes et femmes, étaient présents à Clermont-Ferrand, du 1er au 5 octobre 2024, pour découvrir le salon de l’élevage. Un rendez-vous annuel mondial pour la filière élevage !

En parallèle du sommet et dans le cadre des échanges et partenariats public-privé avec les entreprises nigérianes, le Bureau des relations européennes et internationale (Direction générale de l’enseignement agricole et de la recherche) via son réseau Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale (AOAC) de l’enseignement agricole en charge du Nigéria a organisé une journée de visites de découverte de l’enseignement technique agricole et de fermes laitières dans les montagnes auvergnates.

Parmi la centaine d’agroentrepreneurs et agroentrepreneuses nigérians qui avaient effectué le déplacement avec Valor Iduh, chargé d’affaires export à Business France à Lagos, un groupe d’intéressés avait répondu présent à l’appel.

Parmi eux se trouvait Olawale Rotimi, CEO de JR Farms, un élément clé de la coopération franco-nigériane. Ce jeune chef d’entreprise, avec qui il existe déjà un partenariat public/privé avec le ministère de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (DGER), s’est intéressé à notre système de formation ancré sur les acteurs du territoire et depuis organise, pour les agroentrepreneurs nigérians de son réseau, des formations dans nos Centre de formation pour apprentis (CFA) et Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) comme ce fut le cas à La Roche-sur-Yon en mars 2024.

A lire l’article Programme « Agri-Tech & Food Business Training » – Nigeria

Dans ce pays qui compte 36 États fédérés, le soutien politique est indispensable. Ainsi, autour de Faseru Olutoba, commissaire à l’agriculture de l’Etat d’Osun (en costume bleu ciel sur la photo) et de Gbolabo Olaniwan SA-Agric to the Lagos State Governor (veste blanche) se tenait d’autres responsables de sociétés : Adebowale Adeyeye CEO-El Matador Creativo, Dayo Obasanjo  MD-Obasanjo Farms, Qs kamal B. Muhd CEO-Nifal Nigeria Limited, Nafiu Abubakar Babaji CEO- Basil Intergrated Farms.

Chaleureusement accueillis par Mme Vidal, secrétaire générale, , du lycée agricole de Rochefort-Montagne (63) au cœur des volcans auvergnats, c’est dans la fraîcheur de la stabulation de la ferme laitière que certains businessmans ont « roulé des yeux » en apprenant la quantité de lait – 6500 litres annuels – produits par bête et ont aussitôt dégainé leur téléphone pour en déduire le rendement journalier.

Le directeur d’exploitation Damien Valleix, qui a travaillé au Burundi et récemment en Côte-d’Ivoire, a rappelé que la qualité des semences ne faisait pas tout et qu’une bête, aussi belle et productive soit-elle pouvait mourir en quelques jours sur un nouveau territoire. Il a précisé qu’il fallait avant tout envisager l’animal dans son environnement global : saisons et climat, relief, rythmes, nourriture, parasites et maladies…

La traite s’effectue à la main et les 35 mères sont encore au près.

A midi, le chef du lycée leur a concocté du riz spécialement pour eux, qu’ils ont emporté en doggy bag.

Son excellence, le gouverneur de l’État d’Osun en terres auvergnates

L’après-midi, le gouverneur de l’Etat d’Osun Adeleke Ademola et sa délégation nous ont rejoint pour la visite de la ferme laitière de 65 mères avec robot de traite à Flessanges sur la commune d’Avèze dans le Puy-de-Dôme. Le groupe comportait Kazeem Olalekan Hamodu – photographe, ⁠Omishore Bamikole Olubenga – Conseiller spécial, Adewunmi Babajide Kofoworla – Chef de la majorité, Olawale Rasheed – Porte-parole, Famuyiwa Adelkunle Waheed, Assistant spécial principal et Abijda Temitope Ajibola – Responsable du Protocole.

Le robot de traite a été au centre de toutes les attentions avec pléthore de questions autour de son utilisation, son nettoyage, sa longévité et bien sûr… son prix.

De retour au sommet de l’élevage pour quelques prises de contacts supplémentaires, son honneur le commissaire à l’agriculture et la sécurité alimentaire, Hon. (Otunba) Tola Faseru a exprimé le souhait de renforcer la formation autour du bétail dans son État. Désireux d’une lettre officielle précisant nos capacités à les accompagner dans cette tâche, nous travaillons, en concertation avec la Conseillère aux Affaires Agricoles, basée à Abuja et le chargé de coopération Afrique subsaharienne au ministère de la l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (DGER), sur un accord de principe et les suites à donner à ces échanges.

Cela ouvre des perspectives de renforcement des partenariats franco-nigérians publics-privés et entre établissements d’enseignement agricole avec l’appui du réseau AOAC de la DGER comme sur la possibilité de mobiliser l’expertise de l’enseignement technique agricole via le réseau CEFAGRI.

 

Contacts : William Gex animateur du réseau AOAC william.gex@educagri.fr, Vanessa Forsans, animatrice du réseau AOAC vanessa.forsans@educagri.fr et animatrice du CEFAGRI, réseau d’expertise de l’enseignement agricole, Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise internationale au BRECI, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr



Entre Loire et sable Kaédien : défis agricoles

Du 7 au 13 octobre 2024, une mission à Kaédi a renforcé le lien entre la région Centre-Val de Loire et le Gorgol, en Mauritanie, autour de la formation agricole, en alliant échange de savoir-faire, défis agricoles locaux et innovations pédagogiques.

Un partenariat passionnant se tisse entre les deux régions française et mauritanienne, et ce, depuis presque 20 ans. Cette aventure humaine et professionnelle démontre que la coopération internationale devient un levier de développement durable et d’ouverture pour les partenaires des deux régions.

L’enseignement agricole français, conformément aux missions définies par la loi, remplit cinq missions essentielles : la formation initiale et continue, l’insertion professionnelle des jeunes, le développement des territoires, la participation à la recherche et à l’innovation, et enfin, la coopération internationale. C’est dans le cadre de cette dernière mission que l’enseignement agricole en général et celui de la région Centre-Val de Loire en particulier s’ouvre au monde, encourageant l’échange de savoirs et le partage d’expertises avec d’autres pays.

Citoyens ouverts sur le monde

La mission de coopération internationale s’inscrit naturellement dans la volonté de former des citoyens ouverts sur le monde, capables de s’adapter aux enjeux globaux, tout en développant une conscience interculturelle. L’ouverture au monde, indispensable dans la formation des jeunes de l’enseignement agricole, enrichit non seulement leurs compétences techniques mais aussi leur vision des défis mondiaux, notamment dans le secteur agricole.
Les coopérations engagées par l’enseignement agricole de la région Centre-Val de Loire permettent ainsi d’élargir les horizons, en favorisant la mobilité des apprenants et des enseignants, tout en renforçant les compétences des partenaires à l’international.

Partenariat de l’enseignement agricole

Depuis 2005, la Région Centre-Val de Loire s’engage activement dans une coopération fructueuse avec la Région du Gorgol, en Mauritanie, particulièrement à travers des échanges entre les EPLEFPA, le Campus la Mouillère, le réseau des MFR d’Indre-et-Loire et la représentation du Conseil régional Centre-Val de Loire à Kaédi, l’École Nationale de Formation et de Vulgarisation Agricole (ENFVA) et la MFR de Kaédi.
La mission d’octobre 2024 en terre mauritanienne (Kaédi-Gorgol) a permis de renforcer cette collaboration. Portée par des objectifs communs, cette mission visait à consolider un partenariat durable dans le domaine de la formation agricole, à travers l’identification des besoins en formation et l’enrichissement des compétences professionnelles des enseignants.

Renforcement des liens entre écoles

Le partenariat ainsi acté lors de la mission entre le Campus la Mouillère et l’ENFVA repose sur la volonté partagée de promouvoir l’ouverture culturelle et technique, tant pour les apprenants que pour les enseignants. Les échanges entre ces deux institutions ne se limitent pas seulement à la transmission de savoirs : ils visent aussi par la formation professionnelle à participer aux défis agricoles spécifiques de la région du Gorgol. Dans cette région rurale, la population dépend principalement de l’agriculture, dont l’horticulture et l’élevage, mais doit aussi faire face à des obstacles tels que la gestion de l’eau (inondation ou sécheresse), le manque d’infrastructures ou d’équipement agricole et la dégradation des terres (érosion…etc).
L’accord de partenariat entre les deux écoles ambitionne de soutenir la mobilité internationale, de favoriser l’échange d’expertise, et de réfléchir à l’adaptation des formations aux réalités locales. Lors de la mission, les experts français ont rencontré le ministre de l’agriculture qui soutient pleinement le partenariat, les autorités locales de Kaédi, les agriculteurs, ainsi que plusieurs acteurs techniques du territoire, afin de mieux comprendre les besoins et les attentes des communautés rurales. Parmi les thèmes abordés figuraient l’amélioration des systèmes de production, le renforcement des compétences en agroécologie et le développement des filières agricoles comme celles de la viande, du lait et des céréales.

Dynamique réciproque pour la formation des jeunes

Depuis 2010, un autre partenariat tout aussi important s’est développé entre la Maison Familiale Rurale (MFR) de Kaédi et le réseau des MFR du département d’Indre-et-Loire. Ce réseau, fondé sur des valeurs de solidarité et d’accompagnement pédagogique, s’est donné pour mission de former les jeunes mauritaniens, garçons et filles, aux métiers de l’agriculture.
Cette collaboration s’est concrétisée à travers des projets de formation en alternance, qui permettent aux jeunes de bénéficier d’une expérience pratique sur le terrain, tout en suivant des cours adaptés à leurs besoins spécifiques. Les formations couvrent un large éventail de métiers agricoles, du maraîchage à l’élevage.
Le partenariat avec la MFR de Kaédi a permis de former des jeunes, en mettant un accent particulier sur l’insertion des femmes dans les filières agricoles. En effet, l’autonomisation des femmes par l’agriculture représente un enjeu majeur dans le développement rural du Gorgol. Ce programme a renforcé leurs compétences techniques et leur capacité à gérer leurs propres surfaces agricoles, contribuant ainsi à l’amélioration des conditions de vie des familles rurales et à une meilleure sécurité alimentaire locale.
Ce partenariat se poursuit activement avec des projets visant à structurer une Union nationale des MFR en Mauritanie, renforçant ainsi l’impact de ces formations sur l’ensemble du territoire mauritanien.

Échanges au service de la résilience agricole

Cette mission a également été l’occasion de discuter avec les équipes pédagogiques de l’ENFVA autour de nouveaux projets dont l’ambition est de participer à la modernisation des pratiques agricoles dans le Gorgol, en s’appuyant sur des solutions pédagogiques innovantes. Par exemple, le besoin d’intégrer des solutions numériques et de renforcer les capacités des enseignants locaux a été identifié comme un axe clé pour accompagner la transformation du secteur agricole. L’idée de création d’un espace de test pour les apprenants, au sein de l’ENFVA, permettrait peut-être d’expérimenter de nouvelles techniques et d’évaluer le modèle économique des futurs maraichers, éleveurs ou producteurs.
Les visites de terrain ont contribué à mieux mesurer les contraintes des exploitations locales, telles que la gestion de l’eau, la mécanisation limitée et les défis liés à la diversification des cultures. Grâce aux échanges réciproques entre l’ENFVA, la MFR de Kaédi et le Campus la Mouillère et le réseau des MFR d’Indre et Loire, les producteurs pourraient bénéficier d’une expertise dans l’optimisation des ressources et la gestion durable des terres.
Cette coopération a ainsi pour objectif de contribuer au développement des compétences professionnelles des jeunes et des enseignants des différentes parties, mais aussi à soutenir les dynamiques en cours en milieu agricole et rurale.

Un engagement durable pour l’avenir

L’histoire de ce partenariat entre la Région Centre-Val de Loire et la Région Gorgol témoigne d’une ambition commune : offrir aux jeunes ruraux de meilleures opportunités grâce à une formation agricole adaptée et innovante. La signature de l’accord de partenariat, qui s’inscrit dans une démarche à long terme, confirme la volonté des deux Régions de travailler main dans la main pour répondre aux défis agricoles et environnementaux qui touchent particulièrement la région de Kaédi.

Ce partenariat ne s’arrête pas aux échanges académiques et techniques. En février 2025, une délégation d’enseignants du Campus la Mouillère se rendra de nouveau dans le Gorgol pour poursuivre les échanges. De plus, en juin 2025, une délégation mauritanienne participera à un colloque international organisé par le Campus à Orléans, où seront abordées des questions cruciales telles que le changement climatique, la gestion des ressources et l’amélioration des pratiques agricoles.

Ensemble, les deux Régions continuent d’écrire une belle histoire de coopération, où l’agriculture et l’enseignement se rejoignent pour construire un avenir agricole plus résilient et durable.

Contact : Gilles Tatin, SRFD-DRIF Centre-Val de Loire, gilles.tatin@agriculture.gouv.fr

Composition de la mission du 7 au 13 octobre 2024

M. Jean Philippe AUDRAIN, Directeur, Campus La Mouillère, 66 Avenue de la Mouillère, 45100 Orléans
M. Pierre Alexandre SWISTEK, Directeur adjoint, Campus La Mouillère, 66 Avenue de la Mouillère, 45100 Orléans
Mme Mélanie CAVALHEIRO, Responsable Innovation et Formation, Campus La Mouillère, 66 Avenue de la Mouillère, 45100 Orléans
M. Gilles TATIN, Délégué régional Ingénierie de formation, DRAAF Centre-Val de Loire, Cité Coligny, 131 rue du faubourg Bannier, 45000 Orléans




L’interactivité pour former les citoyens de demain

Les défis mondiaux d’aujourd’hui se jouent aussi dans les salles de classe. Grâce à un partenariat entre l’AFD et le MASAF, les enseignants disposent désormais d’outils interactifs pour sensibiliser les élèves à la solidarité internationale et aux enjeux climatiques. Quiz, simulations, podcasts : tout est en place pour éveiller l’esprit citoyen et former les acteurs de demain.

Le 29 mars 2024, l’AFD et le MASAF ont signé un accord de partenariat « Pour la sensibilisation et la formation des élèves de l’enseignement agricole français à l’Éducation à la Citoyenneté et la Solidarité  Internationale ». Dans cet accord il s’agit notamment à ce que le MASAF et l’AFD procèdent ensemble à la  production et la diffusion de ressources pédagogiques pour les enseignants, les formateurs et l’ensemble de la communauté éducative en particulier sur des sujets partagés tels que le changement climatique, la préservation de la biodiversité, ou encore la consommation éthique.

C’est désormais chose faite ! Voici donc en partage dans cet article plusieurs outils pédagogiques dynamiques et interactifs disponibles afin de booster vos actions et projets en matière d’ECSI !

Les épidémies, les conflits, la pollution, le dérèglement climatique ne s’arrêtent pas aux frontières. C’est encore plus vrai aujourd’hui, dans ce monde interconnecté où tout ce qui se passe à l’autre bout de la planète a un impact sur nos vies ici. C’est donc dans l’intérêt de chacun que le monde soit plus harmonieux, que les inégalités reculent et que la nature soit préservée.

C’est pour cela que L’Agence française de développement finance et accompagne des projets dans les pays en développement et émergents. Ces projets, qui portent sur l’ensemble des Objectifs de développement durable de l’ONU, contribuent à améliorer les conditions de vie des habitants dans les pays concernés.

En France, l’AFD a aussi pour mission de sensibiliser les jeunes aux grands enjeux mondiaux et à la solidarité internationale. Pour ce faire, l’AFD développe des outils et contenus pédagogiques  pour permettre aux jeunes de mieux connaître et comprendre les grands enjeux mondiaux et susciter chez eux l’envie d’agir et de s’engager pour un monde plus juste et durable.

Ces outils pédagogiques sont accessibles librement à la communauté éducative de l’enseignement agricole sur le site de la AFD : Nos outils pédagogiques pour découvrir les ODD | AFD – Agence Française de Développement.

Un quizz pour s’informer sur les grands enjeux du monde

170 questions/réponses (10 par ODD) pour découvrir ou approfondir ses connaissances sur les ODD. Ce quiz, adapté aussi bien aux élèves et aux adultes, est un excellent moyen de se familiariser avec les ODD.

Nouveau format diaporama : Un diaporama inédit de 85 questions/réponses (5 par ODD) spécialement conçu pour animer des sessions en grand groupe. Il est accompagné de fiches conseils pour faciliter l’animation et encourager l’échange au sein du groupe.

Le quiz ODD pour tester ses connaissances sur les Objectifs de développement durable | AFD – Agence Française de Développement

Des fictions sonores pour découvrir les ODD et imaginer un monde plus juste et durable

Le programme Réinventer le monde mêle Education au Développement Durable (EDD), Éducation aux Médias et à l’Information (EMI) et Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI).

En participant à Réinventer le monde vous pourrez avec vos élèves :

Explorer les objectifs de développement durable grâce à des parcours pédagogiques ludiques et innovants.

Réaliser un podcast permettant aux élèves de diffuser un message pour construire un monde plus juste et plus durable ;

Bénéficier de ressources et d’un accompagnement pour vous guider dans toutes les étapes de réalisation du projet.

Participer à un concours national qui récompense et valorise chaque année les meilleures productions.

Les nouveautés de l’édition 2024-2025

Participez au Prix spécial Océan ! A l’occasion de la prochaine Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC) organisée en juin 2025 à Nice, un Prix spécial Océan sera organisé dans le cadre du concours Réinventer le monde. Objectifs : encourager les élèves à approfondir ces enjeux et valoriser les podcasts qui aborderont cette thématique.

Découvrez le nouveau parcours pédagogique “13 000 litres – et quelques gouttes”. À travers l’écoute des cinq épisodes de ce podcast, les élèves approfondiront des enjeux relatifs aux Objectifs de développement durable (ODD) et exploreront les notions essentielles de la construction d’une fiction grâce à l’analyse des différentes étapes du schéma narratif. Cette approche ludique et multidisciplinaire vise à développer chez les élèves des connaissances et des compétences utiles à la création de leur podcast.

Ecoutez « L’étiquette qui gratte » réalisé par les élèves du Lycée agricole Lucie Aubrac (71)

Résumé : Une étiquette qui gratte, ça dérange, et des lycéens vont découvrir grâce à elle, les impacts environnementaux et sociétaux de la production et consommation de vêtements. Ils décident alors de mettre en place des actions de sensibilisation sur leur établissement pour éviter la surconsommation.

Inscription toute l’année sur www.reinventer-le-monde.fr/ – Dépôt des podcasts avant le 12 mai 2025 à minuit.

A vos micros !!!

Des simulations de COP pour mobiliser la communauté éducative pour le climat et la biodiversité

Dans la perspective de la COP30 en 2025 au Brésil, les établissements de l’enseignement agricole sont invités à se mobiliser autour de la thématique du climat à travers des simulations de COP.

Ce projet s’appuie sur un kit pédagogiques conçu avec l’aide d’enseignants et de spécialistes du climat et des relations internationales. Il est organisé en 6 séances qui permettent d’expliquer la réalité et les origines du changement climatique, de découvrir le monde de la négociation, de se préparer et de réaliser une simulation de négociation, tout en incitant à des actions concrètes pour le climat. Chaque séance peut s’adapter aux contextes et aux élèves et s’accompagne d’éclairages scientifiques et pédagogiques à destination des enseignants ainsi que de liens vers des ressources supplémentaires.

Le kit est complété de fiches acteurs qui aideront les élèves à se mettre dans la peau d’un négociateur pour le climat du Brésil, de la France ou encore du Vanuatu et d’incarner des représentant d’ONG, d’entreprise et d’institution, voire des journalistes.

Liens vers les pages de téléchargement du kit pédagogique et des fiches acteurs.

Le kit existe aussi sur la thématique de la biodiversité : Kit de simulation de négociation en faveur de la biodiversité | AFD – Agence Française de Développement

Pour mener leur projet de simulation de négociation, les enseignants intéressés peuvent s’inscrire via le formulaire de participation afin de bénéficier d’un accompagnement proposé par l’AFD. Des webinaires seront notamment organisés autour de plusieurs sujets : la présentation du projet pédagogique, la prise en main du kit, la compréhension des changements climatiques, les COP, l’organisation logistique de la simulation de COP dans un établissement.

Tilt est un média destiné aux jeunes Français.es de 15 à 25 ans pour leur permettre de s’informer, se former et se mobiliser sur les grands enjeux mondiaux.

Par la diversité des thématiques et des approches, Tilt facilite la compréhension de nombreux sujets ayant un ancrage dans les programmes de l’enseignement agricole :  biodiversité, agrosystèmes, flux de production mondialisés, etc… Toutes les questions vives de société sont abordées sur Tilt à travers une démarche originale, pensée pour une utilisation par le jeune public. Tilt permet également d’apporter un regard international et d’aborder les thématiques dans leur dimension globale.

L’ensemble des contenus (vidéos, infographies, articles, bandes dessinées, etc) sont libres d’utilisation.

Tilt : Changer le monde commence ici

Exemple de contenu diffusé sur TILT : Agriculture : quand les paysans ont faim | Tilt, Comment l’agroécologie peut-elle sauver les sols ? | Claire Sellier | Tilt

A lire aussi l’article : ECSI : l’AFD et le MASA s’engagent

Crédit photographique de la photo de tête : Salle de podcast : crédit Harry Cunningan Autralia

Contacts : Danuta RZEWUSKI et Julien AMOURET, animateurs du réseau ECSI de l’enseignement agricole, danuta.rzewuski@educagri.fr, julien.amouret@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr