6 jeunes étudiants péruviens, en stage découverte dans 3 établissements de l’enseignement technique et agricole français, illustrent le jumelages des lycées français avec leur homologue péruviens.
Dans le cadre du dispositif Fonds de solidarité pour projets internationaux innovants (FSPI) porté par l’ambassade de France au Pérou en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire et Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF), sur la thématique des enjeux de l’alimentation durable et de la souveraineté alimentaire, 3 jumelages d’écoles franco-péruviens sont en train de se concrétiser en Nouvelle-Aquitaine.
Les 3 Lycées de l’enseignement agricole : les Sicaudières- Bressuire, Coulounieix-Chamiers de Périgueux et le lycée privée Jean Errecart de St Palais ont accueillis du 19 septembre au 11 octobre 2023 des binômes de jeunes péruviens issus des écoles rurales du MINEDU, Ministère de l’Education Péruvien.
Les 6 jeunes péruviens, accompagnés de leur enseignant, ont vécu leur première expérience de mobilité en territoire français. Ils sont issus de deux régions distinctes, Junin et Piura. Au Pérou, ils suivent une formation agricole axée sur les productions animales et végétales. L’immersion dans les établissements agricoles français leur permet de mieux appréhender le monde agricole et de découvrir les formations de l’enseignement agricole technique et supérieur français dans les domaines de la production animale, végétale et de la transformation. La pratique sur les exploitations des établissements, les visites techniques en lien avec l’alimentation durable et la souveraineté alimentaire ainsi que les visites touristiques territoriales et la participation à des cours sont une ouverture pour acquérir de nouvelles compétences enrichissantes. Ils partageront assurément à leur retour leurs expériences avec toute leur communauté.
Ces échanges ont positivement impacté la communauté éducative des établissements français et ont déclenché de futures mobilités de jeunes vers le Pérou.
Contact : Magali Loupias, animatrice du réseau Amérique Latine – magali.loupias@educagri.fr
Des jeunes colombiens en immersion
20 jeunes étudiants colombiens en stage découverte dans 11 établissements de l’enseignement technique et agricole français
Dans le cadre de partenariats franco-colombiens, signés depuis 2016 entre les lycées agricoles du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire et des centres éducatifs du Service National de l’Apprentissage en Colombie, 20 jeunes étudiants de familles défavorisées et issus d’établissements du SENA de diverses régions colombiennes, sont accueillis un mois du 13 septembre au 13 octobre 2023. dans plusieurs lycées français de différentes régions (Centre, Bourgogne-Franche-Comté, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France, Nouvelle-Aquitaine).
Les LEGTA* des 6 régions et un viticulteur béarnais ont manifesté leur intérêt et leur engouement pour cet accueil qui a lieu pour la troisième fois.
* LEGTA de Fontlabour à Albi, Subdray à Bourges, Auzeville à Toulouse, Capou à Montauban, Nevers Cosne Challuy, le Valentin à Valence, Montmorot, Le Buat à Maule, MFR de Dax Oeyreluy , Théza à Perpignan
C’est pour tous les jeunes colombiens la première expérience de mobilité en territoire français. Ils sont en immersion dans les établissements agricoles pour mieux appréhender le monde agricole et découvrir les formations de l’enseignement agricole technique et supérieur français.
Ils réalisent également des exercices pratiques au sein des exploitations pédagogiques des établissements touchant à tous les domaines de la production animale et végétale, en passant par la transformation des produits agricoles jusqu’à la commercialisation. Ils participent à des visites techniques et touristiques dans le territoire, assistent à des cours, participent aux activités socio-culturelles du lycée et partagent la vie culturelle des jeunes étudiants français.
Des échanges qui vont impacter la communauté éducative des établissements français et qui vont déclencher dans le cadre de la réciprocité de futures mobilités de jeunes français en BTSA de différentes filières comme ACSE, Production horticole, paysagisme…
Contact : Magali Loupias, animatrice du réseau Amérique Latine – magali.loupias@educagri.fr
INRAE renforce ses collaborations au Japon
En marge du Forum mondial pour la science et la technologie, une délégation d’INRAE s’est rendue au Japon du 28 septembre au 4 octobre 2023, à l’occasion du STS Forum qui réunissait les leaders mondiaux de la recherche.
Philippe Mauguin, président-directeur général d’INRAE et Jean-François Soussana, vice-président en charge de la politique internationale de l’institut, étaient invités au forum où ils ont participé à plusieurs sessions. Un déplacement qui a permis de développer les partenariats de l’institut avec ses partenaires au Japon.
20e rencontre annuelle mondiale de la science et de la technologie dans la société
La 20e rencontre annuelle du Forum pour la science et la technologie dans la société (STS Forum) réunissait le monde de la science à Kyoto du 1er au 3 octobre 2023. Fondé en 2004, le STS Forum réunit chaque année des scientifiques et leaders mondiaux pour discuter des enjeux scientifiques et technologiques auxquels le monde est confronté.
Philippe Mauguin et Jean-François Soussana participaient à cet évènement. Ils ont livré leur regard sur un certain nombre d’enjeux globaux pour la transition des systèmes agroalimentaires face aux enjeux du changement climatique et de la sécurité alimentaire et hydrique.
Jean-François Soussana est intervenu dans une session consacrée au changementclimatique : « Il est urgent de développer la résilience agricole au changement climatique et à la pénurie d’eau qui en découle. Les réponses intégrées nécessitent des changements à grande échelle dans les systèmes alimentaires et la restauration des sols et des écosystèmes dégradés. »
Philippe Mauguin participait également à la 12e réunion des leaders mondiaux des instituts de recherche, le Global Summit of Research Institute Leaders. Il y a évoqué les risques et opportunités de l’intelligence artificielle générative en agriculture, lors d’un échange coprésidé par le RIKEN, l’un des principaux instituts de recherche au Japon pour les sciences fondamentales et appliquées, et le Conseil national de la recherche du Canada, sur les défis posés par ces nouvelles technologies disruptives aux acteurs de la recherche.
« Face aux défis de la sécurité alimentaire, du changement climatique et de la biodiversité, la recherche mondiale doit combiner les leviers de l’agronomie, de la santé des plantes, de la génétique et du numérique pour réussir la transition agroécologique. L’intelligence artificielle générative peut permettre d’intégrer des connaissances très variées et des données massives dans des modèles prédictifs. Mais il faut s’assurer de la qualité des données, de la transparence et de l’ouverture des algorithmes, pour aller vers un « Science GPT » ouvert et piloté par la communauté scientifique internationale.»
Philippe Mauguin au Global Summit of Research Institute Leaders
Le partenariat entre INRAE et le NARO se tourne vers la robotique et le phénotype des plantes pour répondre aux enjeux de la sécurité alimentaire mondiale
La National Agriculture and Food Research Organization (NARO) est l’équivalent d’INRAE au Japon. En marge du Forum, une rencontre bilatérale entre les présidents des 2 instituts de recherche a permis d’acter la perspective de futurs instruments de coopération.
Le premier porte sur la construction d’un futur laboratoire international associé (LIA) sur la robotique, et le deuxième prépare la mise en place d’un réseau international de recherche (2RI) RhizoNet, sur les ressources phytogénétiques et les technologies avancées de phénotypage pour contribuer à la sécurité alimentaire et à la neutralité carbone.
Le 2RI RhizoNet
Rhizonetprévoitd’impliquerplusieurs disciplines portées par les départementsAgroécosystèmes et Biologie et améliorationdesplantes (BAP) d’INRAE, le NAROainsiquedespartenairesacadémiqueseuropéensaux Pays-Bas et en Allemagne. Il s’agitd’une collaboration scientifique de haut niveauentredesinstituts de rechercheayantréalisédesavancéessignificatives pour le phénotypage du système racinairedesplantes et la sélectionvégétale.
Il part d’unpostulat de départ : les futures stratégiesagricoles, pour s’adapter et luttercontre le changementclimatique, doiventimpérativementtenircomptedescaractéristiquesmorphologiques et physiologiquesdessystèmesracinaires, leurplasticité et l’architecturegénétiquedes processus qui les régissent. Ellespermettraientd’améliorer la captation desressources dans des conditions extrêmes et de stocker davantage de carbone dans le sol tout en assurant la sécuritéalimentairemondiale.
Le joint-linkage call existantentreINRAE et le NARO a largementcontribué à l’émergence de ce réseau par la pérennisationdes collaborations de recherche grâce à desfinancements sur projet. L’objectif final de ce réseau sera de préparer le lancementfuturd’un programme de recherchecommun sur l’agriculture bas carbone qui travaillera sur l’utilisationdesracinesdesplantes et l’améliorationdes cultures pour s’adapter au changementclimatique grâce au phénotypage à haut débitdesplantes.
Philippe Mauguin, PDG d’INRAE et Dr. KYUMA Kazuo, President du NARO
Les collaborations entre INRAE et le NARO se développent de longue date, les 2 instituts ayant formalisé depuis 2020 un programme de mobilité scientifique croisée (Joint Linkage Call). Les 2 instituts coordonnent ensemble le 2RI Pisi-Net signé en 2023 sur la protection des insectes ravageurs par l’utilisation de techniques biologique. Ce 2RI associe 4 laboratoires INRAE et 2 laboratoires du CNRS du côté français, et 5 laboratoires japonais, du NARO et de l’université de Toyama, de l’université préfectorale de Kyoto et de l’université de Saga. Il a facilité plusieurs projets de recherche communs, sur la lutte contre les pathogènes végétaux à transmission vectorielle et sur la lutte contre les insectes nuisibles à l’agriculture grâce aux symbiotes.
Atelier scientifique organisé à l’Ambassade de France au Japon le 28 septembre 2023
Ce déplacement aura été l’occasion pour la délégation d’INRAE de rencontrer les partenaires scientifiques de l’institut au Japon grâce à un atelier scientifique organisé à l’Ambassade de France au Japon, qui réunissait des participants du NARO, de l’université de Tokyo et de l’université de Tsukuba. Parmi les coopérations mises en lumière à cette occasion, INRAE collabore avec l’université de Tsukuba au sein du LIA FREQUENCE signé en 2019 sur la biologie du fruit face au changement climatique et associant l’université de Bordeaux. Il offre aux étudiants la possibilité d’obtenir un master international en co-dipôme. Des scientifiques INRAE sont impliqués dans l’enseignement du programme.
Le laboratoire international associé (LIA) FRuit QUality under Changing Environment – FreQUenCE s’intéresse à la régulation et les mécanismes impliqués dans le contrôle du rendement des fruits, de la morphogenèse des fruits et de la composition des fruits. En savoir sur LIA Frequence
Des perspectives de collaboration élargies avec l’écosystème de la recherche au Japon
Visite du laboratoire d’entomologie du RIKEN avec le chercheur Issei Ohshima
Des rencontres ont également eu lieu avec des institutions prestigieuses au Japon comme le RIKEN et l’université de Kyoto. Elles préfigurent de prochains accords-cadres et proposent l’intensification des coopérations sur des domaines de recherche communs.
Ariane Lelah, Rédactrice de l’article : INRAE renforce ses collaborations au Japon en marge du Forum mondial pour la science et la technologie
Crédits photographiques : INRAE – Photo de tête d’article : Global Summit of Research Institute Leaders
Contact : Florent CHAZARENC – Directeur de Recherche Unité REVERSAAL, Chargé de Mission international pour la région Chine, Japon, Corée du Sud – florent.chazarenc@inrae.fr
Pierre MARIE – Directeur adjoint des relations internationales / Chef par intérim du service mobilité internationale et interculturalité – pierre.marie@inrae.fr
Du nouveau sur BO-Agri
2 textes officiels, publiés récemment sur BO Agri, concernent la mise en oeuvre de la mobilité en Europe et à l’international dans l’enseignement agricole.
Deux textes importants, l’un décrit l’évolution de l’outil de déclaration des mobilités sortantes, uniquement pour les établissements de l’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et du paysage, relevant du ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. Le second décrit les conditions de reconnaissance de la mobilité scolaire européenne et internationale pour les candidats préparant le baccalauréat technologique, série sciences et technologies de l’agronomie et du vivant (STAV).
HERMES, une base uniquement pour le SUP long
HERMÈS est l’outil de recensement en ligne des actions de coopération européenne et internationale mis en place en 2011. Il a permis le suivi systématique des mobilités sortantes des apprenants et des agents de l’enseignement agricole public et privé.
La nouvelle instruction, parue le 26 septembre 2023, décrit l’évolution d’HERMES vers un outil uniquement consacré à la déclaration des mobilités sortantes des étudiants (apprentis compris) et des agents des établissements d’enseignement supérieur agricole agronomique, vétérinaire et paysager public et privé.
Depuis 2023, en ce qui concerne l’enseignement technique, HERMES a été remplacé par la plateforme Démarches Simplifiées.
La note de service, publié le 15 septembre 2023, décrit les conditions dans lesquelles doivent être appliquées, pour leur organisation, les dispositions de l’arrêté du 19 mai 2023 relatif aux conditions de reconnaissance de la mobilité scolaire européenne et internationale pour les candidats préparant le baccalauréat technologique, série sciences et technologies de l’agronomie et du vivant (STAV).
Pour les élèves de première technologique de la série STAV, le texte précise les modalités de reconnaissance des périodes de mobilité scolaire européenne et internationale qui peuvent se réaliser dans deux types de situations, soit dans un établissement scolaire dans un pays étranger, qui est encadrée par un contrat d’étude, ou par une convention de stage, dans le cas d’une période encadrée dans une entreprise ou un organisme professionnel d’un pays étranger.
Cette note précise également les modalités d’attribution de la mention «mobilité européenne et internationale» qui figurera sur le diplôme du baccalauréat technologique STAV. L’attribution de cette mention repose sur une période de mobilité d’une durée minimale de quatre semaines et sur une évaluation orale adossée à la production par l’élève d’un rapport écrit. Les dispositions précisées dans cette note de service sont applicables à compter de la rentrée scolaire 2023.
BO-Agri est le site commun de publication des documents publiés au Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et des circulaires, notes et instructions du Ministère en charge de l’agriculture.