Une coopération ambitieuse pour la formation agricole avec le Cameroun

Le premier Comité de Suivi de la coopération Franco-Camerounaise dans le domaine de l’enseignement et de la formation agropastorale et rurale s’est tenu le 9 mars 2021. Il a été l’occasion de revenir sur la richesse de la coopération menée dans le cadre de la rénovation d’une partie du dispositif de formation professionnelle camerounaise ainsi que sur les nombreuses collaborations en matière de mobilité des jeunes, de création de modules de formation et d’appui à l’entreprenariat.

Le comité de suivi a été marqué par la présence de Son Excellence l’ambassadeur du Cameroun en France et Madame la première conseillère chargée des affaires économiques à l’ambassade du Cameroun à Paris. Ont été également présents, la conseillère aux affaires agricole basée à Abuja au Nigéria, des représentants de l’Inspection de l’Enseignement Agricole (IEA), l’Institut Agro – site de Montpellier, l’Agence Française de développement (AFD) et le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER).

Comité de suivi du 9 mars 2021 organisé en distanciel

Ce Comité, né d’un accord-cadre intergouvernemental signé en octobre 2018, est co-présidé par le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (SG MINADER) pour la partie Camerounaise, et par la Directrice Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER).

Les échanges ont été l’occasion de souligner la longue et riche coopération entre le Cameroun et la France autour des deux axes majeurs.

Le premier consiste au suivi d’un programme de rénovation du dispositif de formation professionnelle agropastorale et halieutique (PCP AFOP) au Cameroun et pour lequel le MAA, avec l’Institut Agro – école de Montpellier en tant qu’opérateur, est engagé depuis sa genèse en 2008.

Travail sur la plantation d’avocat entre apprenants camerounais et français au Centre international d’initiation au développement d’Akonolinga (formation en agriculture et pisciculture).

Le second axe regroupe tous les volets de coopérations qui engage le réseau Cameroun de l’enseignement technique agricole de la DGER et qui favorise des mobilités de jeunes apprenants entre nos deux pays, le développement de modules de formation, l’appui à l’entreprenariat, et enfin le renforcement de chaînes de valeurs ancrées dans leurs territoires.

Le réseau Cameroun de l’enseignement agricole comme lien

Zone Sud d’Ebolowa, rocher Ako AAkas, visite dans le cadre d’une réflexion d’aménagement d’écotourisme

Le réseau Cameroun de la DGER contribue également au programme PCP AFOP dans le cadre de la mise en place de plates-formes pédagogiques autours de la transformation de banane, d’ananas, de manioc et de cacao ou encore de l’agroéquipement et enfin de l’apiculture.

Au cours de ce comité, La Directrice Générale de l’Enseignement et de la Recherche a souligné l’inscription de la coopération Franco-Camerounaise dans le cadre de la stratégie Europe et International du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (MAA) au titre de laquelle a été réaffirmé le caractère structurant des partenariats privilégiés entretenus avec les pays africains.

Une coopération intégrée dans une stratégie globale au profit d’une dynamique renouvelée

Cette stratégie vise l’appui au développement des filières agricoles, l’accompagnement à la transition numérique des systèmes agro-alimentaires, l’agroécologie, la stimulation de la recherche et de l’innovation ou de la formation des enseignants et des étudiants. Ainsi, le sommet Afrique-France, prévu en juillet 2021 à Montpellier, sera une occasion de mettre en lumière les partenariats entre la France et le Cameroun.

Il a également été rappelé que la dynamique partenariale du MAA renouvelée avec les pays africains, a pour ambition de renforcer l’esprit de co-construction en vue d’aboutir à des impacts durables sur les villes et territoires en Afrique comme en France au bénéfice de la jeunesse. Il s’agit en particulier des 4 engagements pour l’Afrique* de l’enseignement agricole, dont la vocation est de concrétiser ce changement de méthode, en déclinaison du discours du Président de la République française à Ouagadougou en novembre 2017, et qui avait notamment annoncé l’éducation comme priorité absolue du partenariat entre la France et l’Afrique.

Trouver ensemble des solutions ambitieuses et durables

Il a en outre été relevé, à la lumière de la crise liée à la pandémie Covid-19, l’importance de partager entre la France et le Cameroun nos connaissances et de conjuguer nos efforts afin de trouver ensemble des solutions durables aux défis que représentent le changement climatique et ses conséquences comme notamment la perte de biodiversité, la santé des sols, la santé des animaux et en lien, bien entendu, avec la santé des hommes.

Ainsi, les priorités du MAA, et qui seront probablement au cœur des collaborations futures entre la France et le Cameroun, devraient porter sur ces besoins de transformation de nos systèmes alimentaires vers davantage de durabilité. Le sommet des nations unies sur les systèmes alimentaires de septembre 2021 sera l’occasion de proposer des solutions ambitieuses, comme la transition agroécologique et son enseignement que la France porte à travers le programme Enseigner à Produite Autrement (EPA 2).

Pour en savoir plus sur le Plan Enseigner à produire autrement, pour les transitions et l’agro-écologie, consulter la plaquette

Consolidation et pérennisation du programme PCP AFOP

L’objectif central de la tenue de ce comité résidait dans la mise en œuvre de la 3ème et dernière phase du programme PCP AFOP et dite de « consolidation et de pérennisation », dont l’enjeu essentiel est d’accompagner les partenaires camerounais à relever l’enjeu de la mise en place d’un dispositif de formation agricole et d’accompagnement à l’insertion professionnelle via l’institutionnalisation des fonctions et des compétences développées ces onze dernières années au sein de ce projet.

Dans ce cadre, la DGER a renouvelé son engagement auprès du Cameroun pour la mise en œuvre de cette 3ème phase en mobilisant son expertise et les établissements qui sont sous sa tutelle dont en particulier, l’Ecole Nationale Supérieure de Formation de l’Enseignement Agricole (ENSFEA) et l’Institut Agro.

Dans ce contexte, l’Institut Agro, en lien étroit avec la DGER, dans un esprit de co-construction avec la partie camerounaise, va assurer la coordination du consortium en charge de la mise en œuvre de cette troisième phase, sur une durée de 36 mois et avec un budget de 470 437 077 FCFA TTC (environ 717 000 € via un financement Contrat de Désendettement et de Développement – C2D).

Légende de la photo de tête d’article : Photo des partenaires de la coopération Franco-Camerounaise, réunis au Cameroun, dans le cadre du séminaire de démultiplication du projet Keka Wongan en février 2018 – Projet modèle transféré à d’autres projets de transformation (séminaire organisé par le Collège Régional d’Agriculture d’Ebolowa et l’EPL Nantes-Terre-Atlantique). 

Pour en savoir plus sur le programme C2D au Cameroun

*Pour information – Rappel des objectifs des 4 engagements pour l’Afrique de l’enseignement agricole :

  • –  Soutenir les réformes des dispositifs de formation agricole et rurale en Afrique,
  • –  Intensifier la mobilité réciproque des étudiants et enseignants,
  • –  Co-construire un réseau Afrique-France de formations croisées et de doubles diplômes pour l’avenir des filières agricoles, forestières et agroalimentaires,
  • –  Soutenir les jeunes agriculteurs/éleveurs/transformateurs entrepreneurs africains en les accompagnant dans la phase de préparation et construction de leur projet.

Contact :

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Participez vite au Prix Europe-Hippocrène 2021 !

Le Prix Europe-Hippocrène c’est quoi ?

Ce prix est l’occasion de valoriser l’engagement de chaque établissement d’enseignement agricole dans un projet européen et d’enrichir les réflexions des apprenants sur l’éducation à l’Europe.
Un montant de 5 000 euros destiné à la réalisation du projet sera remis à l’établissement lauréat 2021 par la Fondation Hippocrène.

Depuis 2010, le prix Hippocrène cherche à donner envie d’Europe, dès l’école. L’idée structurante est de considérer que la formation, la mobilité, les échanges et les projets communs sont les meilleurs moyens pour les jeunes de concrétiser leur appartenance à un ensemble commun et ainsi de prendre conscience de leur citoyenneté européenne.

Depuis 2017, l’enseignement agricole, technique et supérieur, public et privé sous contrat, a la chance d’être intégré à ce prix.
Il s’agit de présenter un projet original élaboré par une classe avec son / ses professeur(s) dans le domaine de la citoyenneté européenne. L’objectif est d’encourager les échanges avec de jeunes Européens, la découverte d’une autre culture, à travers une production commune réalisée dans le cadre d’un partenariat : jumelages actifs, projets pédagogiques partagés, partenariats virtuels, échanges d’apprenants, mobilités entrantes/sortantes d’apprenants et d’enseignants…

Il vous reste quelques jours encore pour vous saisir de cette formidable opportunité en déposant votre candidature !
En raison de la situation actuelle, La Fondation Hippocrène a pris la décision de prolonger les candidatures au Prix Hippocrène jusqu’au dimanche 31 janvier à minuit.
Candidatez en envoyant vote projet à l’aide des modalités précisées dans la note de service (DGER/SDRICI/2020-806 du 23-12-2020) de la cinquième édition du Prix Europe de l’enseignement agricole français .

Ce prix s’organise avec le soutien de la Représentation permanente en France de la Commission européenne dans le cadre du concours de l’éducation à l’Europe lancé par la Fondation Hippocrène. La DGER incite les établissements d’enseignement agricole technique et supérieur à participer à ce prix promouvant les échanges européens, qui s’inscrit dans la mission de la coopération internationale.

Plus d’outils pour réussir son projet, n’hésitez pas à vous référer aux outils de mobilité virtuelle proposés par Erasmus + pour vous aider.

Dans la catégorie  » Enseignement agricole « , l’édition 2020 du Prix Hippocrène a été remportée le 24 mars 2020 par le Lycée Professionnel Privé Rural de l’Ain. Compte – tenu du contexte sanitaire, la remise des prix s’est tenue sous la forme d’un événement à distance, organisé le 14 janvier 2021 par la Fondation Hippocrène, et animé par Toute l’Europe.

A cette occasion, Michèle Guyot-Roze, Vice-Présidente de la Fondation Hippocrène, a officiellement décerné le Prix Hippocrène de l’Education à l’Europe aux élèves de 1ère baccalauréat professionnel  » Technicien en expérimentation animale  » du Lycée professionnel privé rural de l’Ain – site de Villars-les-Dombes (Région Auvergne Rhônes-Alpes) pour le projet « Culture of care – Animal welfare ».

Il a été rappelé l’objectif du projet : des élèves danois, Irlandais et français échangent des bonnes pratiques sur le bien-être animal en créant une base de données accessible en e-learning.
Monsieur Gourdon, Chef d’établissement, a été associé aux félicitations adressées aux élèves et à leur enseignant Cédric Grossi, qui résume ainsi cette aventure :

« Les points essentiels que l’on retient du projet sont l’enrichissement professionnel par l’échange de pratique, l’acceptation de la différence avec de nouvelles cultures. »

Lauréat du Prix de l’Europe-Hippocrène 2020 – Catégorie Lycée Général et technologique / Enseignement agricole : LPPR de l’Ain, site de Villars-les-Dombes, pour son projet « Culture of care – Animal welfare », région Auvergne-Rhône-Alpes

Et revivez le Webinaire du 14 janvier 2021, organisé pour la remise des prix 2020 avec l’introduction par la Ministre Jean-Michel Blanquer, avec des conseils pour candidater aux Prix 2021.

Contact : Chargé de coopération internationale en DRAAF/SRFD (pour les établissements de l’enseignement technique)

breci.dger@agriculture.gouv.fr (pour les établissements d’enseignements d’agronomie, vétérinaire et du paysage)




Aides et dispositifs de financement

Liens vers des aides et dispositifs de financements pour mener des projets de Coopération Internationale.

Aides à la mobilité proposées par le Ministère de l’agriculture et la souveraineté alimentaire (MASA) pour les apprenants de l’enseignement agricole

Depuis 2022, le MASA a mis en place des démarches en ligne grâce au dispositif numérique « Démarches simplifiées », intégrées à la plateforme interministérielle, 4 formulaires permettent de recenser, gérer et suivre les mobilités sortantes des apprenants et des agents de l’enseignement agricole technique, public et privé par les services du ministère de l’agriculture et l’alimentation en région (DRAAF-DAAF). A partir d’avril 2023, un cinquième formulaire est en ligne sur Démarches simplifiées, il est proposé aux établissements d’enseignement agricole afin de déclarer l’accueil de personnes de tout statut réalisant une mobilité entrante dans un établissement.

Le formulaire DGER sur Démarches simplifiées :
  1. Mobilité individuelle apprenant UE et hors UE 2022 permet d’inscrire les mobilités des jeunes de l’enseignement agricole
  2. Aide à la mobilité individuelle apprenant 2022 sert de dossier en ligne pour formaliser une aide à la mobilité (aides concernant uniquement les apprenants de l’enseignement agricole).
Cartes mentales et liens utiles :

Ces cartes ont été à l’origine imaginées dans un atelier lors de la formation PNF Coopération Internationale à Sup Agro Florac.

Aides à la mobilité du Programme Erasmus+ :
Dispositifs de financement de projets jeunesse non formels

 




Qu’est ce que DEFIAA ?

Le projet DEFIAA ( Developping French Indian Exchanges in Agrofood and Agronomy) est un consortium d’institutions agricoles françaises désireuses d’accueillir des étudiants sélectionnés d’institutions indiennes.

Depuis 2012, date de la première mission de DEFIAA 1 en Inde, puis DEFIAA2 est organisée en octobre 2015. Cette mission est organisée par le réseau Inde de l’enseignement agricole français du ministère de l’agriculture et de l’alimentation, en collaboration avec le réseau français F2A (réseau de 47 établissements publics agricoles ayant une activité significative de formation en agroalimentaire) et l’ambassade de France à New Delhi. Participaient à cette mobilité en Inde des représentants de 6 établissements de l’enseignement agricole public, du réseau F2A et de l’école supérieure d’agronomie MontpellierSupAgro.

Les objectifs de la mission Defiaa 2 étaient de renforcer les partenaires existants, de développer une coopération solide et durable et de ettre en place des échanges entre les deux pays.

Comment mettre en place cette collaboration ?

Durant la mission, un MoU ( Memorandum of Understanding ou protocole d’entente) a été signé entre les coordinateurs du projet DEFIAA et G .B.Pant University. Pour en savoir plus sur la signature du MoU

Pour Qui ?

Le MoU est la naissance d’un programme d’accueil des étudiants de G.B. Pant University pour un stage de 2 mois en établissement français avec nos étudiants. En réciprocité, les étudiants français effectent un mois de stage en Inde. Le programme prévoit que seuls les frais de transport (billets d’avion et visas) sont à la charge des étudiants.

Comment se préparer à l’échange et à l’esprit DEFIAA ?

Visionnez les témoignages des étudiants français Lisa, Julien et Maxime : Comment accueillir les étudiants indiens ?

et Comment se comporter à Pantnagar ?

Lien utile vers Moveagri, le réseau des jeunes de l’enseignement agricole qui bougent à l’étranger, consulter la page Inde

Pourquoi la mission DEFIAA 3 ?

L’objectif est de conforter les actions mises en place depuis 2012 et de les généraliser afin de permettre à l’ensemble des formations de BTS de l’enseignement agricole français de participer au programme et aux mobilités.

En novembre 2017, une mobilité de plus grande ampleur s’est mis en place avec 14 institutions françaises dont l’Ecole Nationale Supérieur de la Formation des enseignants agricole de Toulouse (ENSFEA).

L’accueil d’une délégation de professeurs indiens de G.B.Pant, en janvier 2018, a dynamisé le programme au sein des différents collèges de l’université indienne. Dans chaque collège, un professeur indien joue un rôle moteur dans le programme DEFIAA.

Pourquoi conforter cet échange, Comment lui donner encore plus de rayonnement ?

Le réseau Inde de l’enseignement agricole travaille sur la préparation du futur projet MIC ERASMUS PLUS, en collaboration avec MontpellierSupagro. D’autre part, les membres du réseau Inde se réjouissent de la volonté affirmée des Indiens d’inclure le programme DEFIAA3 dans le programme NAHEP (National Agricultural Higher Education Project)  alors que de multiples sollicitations ont été formulées par d’autres universités prestigieuses de différents pays (Australie, USA…) !

Contact : Chantal Desprats et Christophe Groell, co-animateurs du réseau Inde : chantal.desprats@educagri.frchristophe.groell@educagri.fr