Le raisin, l’olive et le mandarin

Durant 3 jours, trois membres de la direction du Beijing Vocational College of Agriculture, le seul établissement d’enseignement agricole technique de la capitale chinoise, se sont rendus dans l’ouest de la France afin de rencontrer les équipes de lycées agricoles et d’entreprises locales.

L’accueil de la délégation chinoise, planifiée de longue date, avait de multiples objectifs. Elle devait permettre de faire le bilan des mobilités entrantes chinoises de mai 2025, rencontrer leur nouveau partenaire à Saintes, comprendre le lien entre les écoles françaises et les entreprises locales ainsi que d’ouvrir de nouvelles perspectives dans la coopération dans le domaine viti-oenologique.

Pour réussir à remplir leur mission, le programme proposé par l’animateur du réseau Chine de l’enseignement agricole allait forcément être dense et varié.

Dès la première journée, avec la réunion au Lycée d’enseignement agricole Les Sicaudières de Bressuire, le bilan et les pistes d’amélioration concernant la venue des étudiants chinois et de leur enseignante en mai 2025 a été mis sur la table.

La partie française a souligné à quel point la sélection des participants, par la partie chinoise, avait été abouti, car tous les participants ont su séduire les écoles françaises par leur curiosité professionnelle, connaissances et motivation sur le terrain et qualités de savoir-être.

Concernant les pistes d’amélioration, le point noir était la période, puisque mai étant un mois particulièrement compliqué en termes de jours fériés. Une réflexion sur une venue au mois de mars s’est alors posée, les autres créneaux, en raison des calendriers des uns et des autres, étant compliqués.

Suite à cet échange, les membres de la délégation chinoise ont pu visiter l’établissement du bocage bressuirais, découvrir la structuration d’un EPL avec ces 4 centres constitutifs et enfin découvrir le jardin créé par les étudiants chinois en mai 2025.

Durant l’après-midi, la visite de l’entreprise Obojardins a permis de découvrir que la finalité des formations en aménagements paysagers de chaque pays avait quelques différences notables. En effet, une bonne partie des diplômés français du paysage partent travailler dans des structures qui proposent leur service aux particuliers pour concevoir ou entretenir des jardins de maison individuelle.

En Chine, ce type de travail n’existe pas, car la plupart des Chinois vivent en appartement. Tant bien même s’ils avaient des maisons avec jardin, les missionnaires chinois ont fait remarquer non sans amusement, que ces espaces verts seraient utilisés pour faire pousser des légumes et non pour créer des lieux de réception ou de repos. Là encore, la différence culturelle est au centre des échanges, car en Chine, on ne reçoit pas ses amis ou sa famille chez soi, on privilégie en général le restaurant.

La grande présence d’olivier dans les offres proposées par l’entreprise les a aussi surpris. Ils ne connaissaient pas vraiment cet arbre qui est peu exploité en Chine. Ce fut l’occasion d’expliquer que cette essence était historiquement cultivée dans le sud de l’Europe, mais que le changement climatique progressant, il est désormais possible d’en planter plus au nord.

Le deuxième jour, après les Deux-Sèvres, cap sur le Maine et Loire et la Vienne.

Le matin, Agnès Lenne, directrice du lycée d’enseignement agricole de Montreuil-Bellay et ses équipes, ont accueilli la délégation et présenté leur établissement. Très actif sur la coopération internationale avec notamment un partenariat avec un établissement argentin, les échanges ont réussi à entrevoir des possibilités de partenariat. Pouvoir proposer aux étudiants français de découvrir le monde du viti-vini en banlieue pékinoise et inversement, laisser des étudiants chinois s’immerger dans les vendanges et le travail de la vinification en France est désormais une hypothèse qui devient possible.

Suite à la visite de l’établissement et de ses chais, une dégustation des produits de l’exploitation du lycée a été organisée pour le plus grand plaisir de tous.

 

L’après-midi fut consacré à la visite du Domaine Château-Gaillard à Messemé dans le Loudunais. Emmanuel Bienvenu, ingénieur agronome devenu vigneron depuis plus d’une décennie, a présenté aux membres de la délégation sa démarche très singulière de production de vins natures français.

Depuis la culture de vieux cépages d’antan, que le vigneron a repéré lui même dans la campagne environnante, à l’utilisation d’amphores en terre cuite pour la vinification à jusqu’à l’intégration des techniques de biodynamie :  toute la démarche du vigneron a fortement intéressé les collègues chinois. La dégustation de certains de ses vins, au goût si naturel, si proche du fruit, n’a fait que conforter cette curiosité. La question de savoir si le cépage Plantet Noir voyagera un jour en Chine, n’est pas d’actualité, car le but de cette visite était bien de prouver aux dirigeants chinois que l’utilisation de son environnement et des variétés propres à sa région permettaient de produire de très bons vins adaptés aux transitions.

Au troisième jour de la mission, les dirigeants chinois se sont dirigés vers la Charente-Maritime et Saintes.

Ils avaient à cœur de venir remercier en personne les équipes de l’établissement Agrocampus de Saintonges qui se sont grandement impliqués dans l’accueil de leurs élèves et collègues. Ils ont pu rencontrer la nouvelle équipe de direction et sceller leur partenariat grâce à un accord de coopération reliant leurs deux établissements. Là aussi, les échanges ont porté sur les actions déjà réalisées et sur les futurs actions. Saintes ayant la double casquette paysage et viti-viniculture, de nombreuses belles opportunités s’offrent à tous.

Les discussions se sont ensuite poursuivies dans la matinée par la visite du site de Saintes puis dans l’après-midi, par la visite du site du lycée professionnel agro-viticole Le Renaudin de Jonzac.

Cette mission en France qui a permis tous ces échanges et toutes ces rencontres, n’a fait que confirmer l’intérêt et la grande motivation pour l’établissement pékinois de travailler avec l’enseignement agricole français.

Lire aussi l’article précédent : Une connexion aménagée

A Lire la presse régionale – De Pékin au paysage local – Courrier de l’Ouest/Bressuires – septembre 2025

Contact : Max MONOT, animateur du réseau Chine de l’enseignement agricole, max.monot@educagri.fr




« Webin’Mada » : coopérer aujourd’hui et récolter demain !

« Webin’Africa spécial Mada » est un rendez-vous fort du réseau Afrique Australe et Océan Indien de la DGER. Plus qu’un simple webinaire, ce rendez-vous a réuni une mosaïque d’acteurs français et malgaches autour d’un objectif commun : donner envie, montrer les possibles !

Le but pour les participants du Webin’Africa, qui s’est tenu le mercredi 7 mai 2025, était d’inscrire la coopération internationale au cœur des stratégies des établissements de formation agricole français, tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour la jeunesse malgache et le développement d’une agriculture durable.

Une coopération au service de l’avenir agricole

Le chef du Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale (BRECI-DGER), Franck Feuillatre, a ouvert la rencontre en posant un cadre politique et stratégique clair :

La coopération internationale n’est pas une option, mais une mission essentielle de l’enseignement agricole. Elle s’appuie sur des bases juridiques solides et se décline dans les politiques publiques françaises et européennes.

Formation, recherche, innovation, transition agroécologique : autant de leviers pour bâtir des systèmes agricoles durables. Inscrite dans les priorités fixées lors du discours de Ouagadougou en 2017 et confirmées par le Nouveau Sommet Afrique-France en 2021, cette dynamique repose sur quatre engagements concrets.

4 engagements depuis 2027

  • accompagner les réformes des dispositifs de formation agricole,
  • renforcer les mobilités étudiantes et enseignantes dans les deux sens,
  • co-construire des formations croisées et des doubles diplômes,
  • soutenir les jeunes entrepreneurs africains.

 Ces orientations donnent à la coopération une dimension résolument opérationnelle, au service de la jeunesse et de l’innovation agricole.

 

Madagascar, un partenaire clé

Pour Rachid Benlafquih, chargé de mission zone Aftrique au BRECI, les « Webin’Africa » sont un outil de dynamisation des réseaux et d’ancrage de partenariats durables. Ils permettent de croiser les expériences, de créer des synergies et de poser les bases de partenariats durables.

Madagascar, pays jeune et agricole, s’impose comme un partenaire prioritaire avec une démographie marquée par la jeunesse (75 % de la population a moins de 30 ans), un poids considérable de l’agriculture (27 % du PIB, 64 % des emplois) et des défis structurels majeurs (accès au foncier, aux financements, aux intrants, aux infrastructures, adaptation  climatique, lutte contre la déforestation et la désertification).

Ses défis sont donc immenses mais les opportunités sont tout aussi grandes. Dans ce contexte, l’agroécologie est perçue comme un levier stratégique. Elle lie la production agricole à la préservation des ressources, en ancrant les systèmes alimentaires dans les territoires. La coopération internationale, intégrée et transversale, vise ainsi à relier formation, recherche et innovation pour renforcer les chaînes de valeur locales.

 

  

 

 

 


 Acteurs engagés et visions partagées

Le webinaire a donné la parole à plusieurs intervenants majeurs.

Martin Parent, conseiller aux affaires agricoles pour l’Afrique de l’Est et l’Océan Indien, a dressé un diagnostic sans appel : une agriculture familiale peu productive, une pauvreté endémique (80 % de la population), une malnutrition infantile chronique, un déficit d’infrastructures. Face à ces défis d’une agriculture familiale encore fragile, selon lui, la clé réside dans la formation agricole initiale et continue, seul levier pour structurer une agriculture plus résiliente et innovante. 

Mme Hoby Rakotoarison (MINAE) a présenté la Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale (SNFAR) 2023–2035, pilier de la modernisation agricole et de l’emploi des jeunes à Madagascar. Son objectif est d’améliorer la sécurité alimentaire, créer des emplois durables pour les jeunes, moderniser les exploitations familiales. Pour cela,  la coopération internationale avec une mobilité des formateurs, une digitalisation pédagogique et les créations de fermes-écoles figurent parmi les priorités. 

 Adrien Lepage(Agrisud) a illustré une approche originale, a détaillé l’expérience innovante des « maîtres exploitants ». Ces agriculteurs formés deviennent des relais auprès de leurs pairs, transmettant leurs savoirs sur le terrain, en complément des dispositifs classiques.

Flore Ferraro (AFDI) a mis en lumière le partenariat avec le réseau SOA, fédérant 34 organisations paysannes. Depuis 2016, plus de 100 leaders paysans ont été formés, dont 80 % de jeunes, avec une forte participation des femmes. Cette dynamique favorise la gouvernance locale, la résilience climatique et l’implication citoyenne.  

Toutes ces interventions convergent vers un constat partagé : la formation est le pilier central de la transformation agricole à Madagascar.

« Former aujourd’hui, c’est construire l’agriculture de demain ! »

Mobilités et échanges : des expériences concrètes

La coopération prend aussi corps dans la mobilité. Les expériences partagées l’ont prouvé, entre des jeunes malgaches engagés en service civique en France, des étudiants français accueillis à Madagascar dans des projets agricoles et culturels et des enseignants et chercheurs en mobilité croisée.

Formaterra, établissement agricole de La Réunion, le lycée de Coconi à Mayotte ou encore les lycées de Coutances (Normandie) et de Bressuires (Vendée) ont tous présenté leurs projets. Entre expérimentations agroécologiques, partenariats scientifiques et mobilités étudiantes, ces initiatives montrent l’impact profond de la coopération : enrichissement interculturel, ouverture des horizons professionnels, renforcement des liens humains ainsi que l’impact concret sur les trajectoires individuelles de ceux qui la vivent.

Un réseau en mouvement

Le réseau Afrique Australe Océan IndienAAOI du l’enseignement agricole (DGER) fédère les établissements techniques et supérieurs, en métropole comme en outre-mer. Agnès Estager, animatrice du réseau AAOI a rappelé que ce dernier vit à travers ses établissements, ses enseignants, ses élèves et leurs projets et que sa mission principale est de structurer, valoriser, capitaliser les coopérations, ainsi qu’accompagner les initiatives locales.

Les journées nationales de formation (PNF) « Comment réussir vos projets avec l’Afrique subsaharienne » en sont une illustration : elles aident concrètement les établissements à se lancer dans l’aventure.

La dynamique est lancée ! De nouveaux accueils de services civiques malgaches sont programmés dès 2025, des mobilités collectives prévues pour 2026, et en perspective, une mission exploratoire à Madagascar dans l’année 2026.

Et demain ?

 

Le « Webin’Africa spécial Mada » a mis en évidence une réalité simple.  Face aux défis climatiques et sociaux, aucun pays ne peut avancer seul. La coopération internationale dans l’enseignement agricole est un investissement stratégique, autant pour la France que pour Madagascar.

Les participants repartent avec une conviction commune : former aujourd’hui, c’est bâtir l’agriculture de demain !

 La coopération n’attend que des volontaires pour continuer à semer aujourd’hui les récoltes de demain.

Et cette aventure, loin d’être réservée à quelques « pionniers », s’adresse à tous les établissements, enseignants, apprenants, étudiants et partenaires désireux de contribuer.

Alors, et pourquoi pas vous ?!

Retrouvez le lien pour visionner le Webinaire 

Pour savoir plus : Drive texte intégral, listing participants, synthèse et perspectives

Contact : Agnès ESTAGER, animatrice du réseau géographique Afrique Australe Océan Indien de la DGER, agnes.estager@educagri.fr




Plaidoiries devant la Cour européenne

L’établissement agricole Beauregard de Villefranche de Rouergue a organisé un concours de plaidoiries, dans le cadre d’un projet de partenariat Erasmus+ qui l’a mené jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme, à Strasbourg où il a remporté le Prix européen de l’enseignement innovant 2025.

Le Prix européen de l’enseignement innovant 2025, dans la catégorie Enseignement secondaire, a été attribué lundi 15 septembre 2025 au lycée agricole Beauregard (Aveyron) par la Commission européenne. Une reconnaissance qui récompense un projet hors du commun, fruit d’un patient travail collectif.

Dans le cadre d’un projet impliquant des lycées de cinq pays européens, l’établissement a organisé des plaidoiries qui l’ont mené jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg.

Une cérémonie de remise des prix

Un évènement dédié aux lauréats du Prix européen de l’enseignement innovant sera organisé à Bruxelles par la Commission européenne les 8 et 9 décembre 2025. Pour les lauréats français, une cérémonie de remise des prix aura lieu le 2 décembre à Paris, à l’occasion de la conférence annuelle de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation. Les lauréats du Label européen des langues et du Label d’excellence des projets de mobilité accrédités seront également récompensés à cette occasion.

Une simulation qui mène à la Cour !

À l’origine de cette aventure se trouve une idée audacieuse : simuler des plaidoiries devant la Cour européenne des droits de l’homme. Le lycée Beauregard en a assuré la conception et la coordination, entraînant dans son sillage des établissements bulgares, italiens, portugais et roumains. Ensemble, élèves et enseignants se sont engagés dans un projet centré sur la lutte contre les discriminations.

Chaque semaine, au sein du « Club Erasmus + », des élèves de première et terminale professionnelle — spécialisés en Laboratoire – Contrôle Qualité ou en Service à la personne – Animation — ont découvert la Convention européenne des droits de l’homme, en apprenant à la lire non pas comme un texte lointain, mais comme un instrument concret de protection de leurs droits fondamentaux.

Sous l’impulsion passionnée de leur professeur de lettres et d’histoire, Daniel Martin, les lycéens se sont emparés de véritables affaires jugées par la Cour européenne. Répartis par groupes de cinq, ils ont rejoué ces cas autour de six thématiques : orientation sexuelle, handicap, liberté d’expression, religion, sort des gens du voyage et des migrants. Chaque élève choisissait son camp — avocat du requérant ou représentant de l’État défendeur — et son rôle, principal ou associé.

« J’ai été impressionné par la manière dont ces lycéens de bac pro, pour certains avec des difficultés scolaires ou familiales, se sont épanouis au fil des semaines. Des personnalités se sont révélées au moment de délivrer la plaidoirie et cette transformation, dit Daniel Martin, a donné toute sa beauté au projet. »

L’art de convaincre et la naissance de citoyens

Au-delà de la victoire, l’expérience a permis aux élèves de s’initier à l’art oratoire, de développer leur capacité d’argumentation et de repérer les mécanismes communs à toutes les formes de discrimination. Surtout, elle leur a fait toucher du doigt leur citoyenneté européenne, fondée sur des valeurs de tolérance et de solidarité.

Que représente ce prix ?

« Ce Prix européen de l’enseignement innovant me rend avant tout heureux pour les élèves car le projet a été imaginé pour eux, et ce sont eux qui lui ont donné tout son panache par leurs parcours de progression. Je me réjouis également pour l’enseignement agricole et le ministère de l’Agriculture, dont la cinquième mission est la coopération internationale. Enfin, dans notre établissement, le programme Erasmus+ offre depuis longtemps quantité d’opportunités à de nombreux élèves, qui ont pu effectuer des mobilités, réaliser des stages à l’étranger, alors qu’ils n’en avaient souvent pas les moyens. Les projets européens leur ont fait découvrir l’esprit Erasmus+. Le programme Erasmus+ m’accompagne au quotidien dans mes pratiques pédagogiques. »

Daniel Martin, professeur de lettres et d’histoire, lycée agricole Beauregard

Avec cette victoire, le lycée Beauregard a reçu une lettre de félicitations de la présidente et d’une juge de la Cour.

Un héritage qui se partage

Le projet a laissé des traces durables : un livret final compilant les plaidoiries orales et écrites en français, ainsi qu’une mallette pédagogique sur les droits humains, conçue pour être utilisée par d’autres enseignants.

L’attribution du Prix européen de l’enseignement innovant vient consacrer cette démarche. Elle prouve, s’il en était besoin, que lorsque l’on offre aux élèves la possibilité de se dépasser, ils sont capables de prouesses.

En savoir plus sur le projet de partenariat Erasmus+ (2021-2024) Simulations de plaidoiries devant la Cour européenne des droits de l’Homme, qui réunit 5 pays partenaires : Bulgarie, France, Italie, Portugal, Roumanie.

Lire aussi site Agence Erasmus+ : Un lycée agricole se sensibilise à la lutte contre les discriminations en rejouant d’authentiques plaidoiries

A consulter Mallette pédagogique complète sur les droits humains transférable à d’autres enseignants (et disponible au format Genially)

Prix européen de l’enseignement innovant
Créé en 2021 par la Commission européenne dans l’objectif de valoriser des méthodes novatrices d’enseignement et d’apprentissage, le Prix européen de l’enseignement innovant récompense des projets mis en œuvre dans le cadre du programme Erasmus+. Réservé jusqu’en 2024 à l’enseignement scolaire, ce prix honorifique est désormais ouvert à d’autres secteurs et se répartit en diverses catégories : Secteur scolaire – Enseignement maternel ; Secteur scolaire – Enseignement primaire et enseignement secondaire ; Secteur Enseignement et formation professionnels ; Secteur Éducation des adultes. Par ailleurs, le Label européen des langues est désormais associé au Prix européen de l’enseignement innovant, dont il devient la cinquième catégorie (lauréats dévoilés le 26 septembre, à l’occasion de la Journée européenne des langues).

Photo de tête de l’article : Plaidoiries lors de la session qui s’est déroulée en Roumanie

Texte proposé par Corinne BRIGITTE, Directrice de l’EPL de Villefranche de Rouergue (articles publiés sur les sites de La dépêche du midi et Le Villefranchois)

Contact : Johanne SZPRENKEL, chargée de mission Egalité Diversité Violences et Discrimination en Occitanie, johanne.szprenkel@agriculture.gouv.fr

Marie-Pierre ZORILLA, animatrice du réseau Egalité, diversité et lutte contre les violences et discriminations de l’enseignement agricole, LEGTA d’AUCH Beaulieu-Lavacant,site de Beaulieu AUCH, marie-pierre.zorilla@educagri.fr  

Stéphanie MANGIN, Chargée de mission Europe, Bureau des relations européennes et de la coopération internationale, DGER, stephanie.mangin@agriculture.gouv.fr




Section internationale à l’honneur au TIEA

Le Trophée international de l’enseignement agricole (TIEA) poursuit son internationalisation avec l’ouverture, encore en 2025, d’une section internationale, grâce à la participation de trois équipes étrangères : l’Argentine, le Chili et l’Italie.

Les trois pays ont participé en partenariat avec un établissement français. Le Lycée agricole de Pau Montardon, a accueilli son partenaire argentin Escuela Agrotechnica n3122 General Guemes de Salta, le lycée professionnel Saint-Clair de Derval son partenaire chilien El Liceo el huerton, los angeles, et le Campus agro-viticole de la Charente, l’Institut agricole régional du Val d’Aoste (lauréat en 2024) pour la deuxième année consécutive.

Les 3 équipes de la section étrangère lors de la remise des prix TIEA 2025
Les 3 équipes de la section étrangère lors de la remise des prix TIEA 2025

Trois établissements étrangers au minimum sont nécessaires pour constituer l’ouverture de la 5e section « Établissements étrangers ». Dans le cas contraire comme les années précédentes, les établissements étrangers concourent dans les mêmes sections que les établissements français. Les épreuves sont les mêmes pour les équipes étrangères que pour les participants français. L’équipe étrangère participe au concours avec la vache de son partenaire.

Le TIEA s’est déroulé dans le pavillon 1 du salon international de l’agriculture de Paris du mercredi 29 février au dimanche 02 mars 2025. Les vaches des établissements participants ont été accueillies dans la soirée du mardi 28 février.

L’équipe chilienne lors de la Cérémonie accueillie par Olivier Alleman, commissaire général du salon de l’agriculture
L’équipe chilienne lors de la Cérémonie accueillie par Olivier Alleman, commissaire général du salon de l’agriculture

Cette année, les équipes internationales et leur partenaire ont été accueillis et présentées pendant la cérémonie de remise des prix du CJAJ (concours de pointage bovin) et CJPV (concours d’œnologie) européens.

4 épreuves du TIEA

Le TIEA comprend quatre épreuves. La thématique de l’année 2025 était «L’élevage bovin, une richesse pour les territoires ! ».

L’épreuve n° 1 de communication est composée de 2 sous-épreuves ; la réalisation d’une vidéo et la rédaction du pitch. Les élèves ont suivi le thème de l’année « L’élevage bovin, une richesse pour les territoires ! ». Puis, les candidats devaient décorer et animer la stalle de la vache en déclinant le même thème.

Equipe chilienne auprès de la vache prêtée par le partenaire français (LEAP Derval)
Equipe chilienne auprès de la vache prêtée par le partenaire français (LEAP Derval)

L’épreuve n° 2 consiste en la manipulation d’un bovin en toute sécurité, attraper la vache au lasso.

L’épreuve n° 3 mène les candidats étrangers à présenter l’animal, leur établissement et leur ouverture à l’international

Manipulation de la vache par le candidat Italien
Manipulation de la vache par le candidat Italien
Le candidat Argentin parvient à attraper la vache du partenaire de Pau au lasso
Le candidat Argentin parvient à attraper la vache du partenaire de Pau au lasso
Épreuve de manipulation de l’équipe chilienne avec la vache du LEAP Saint-Clair de Derval
Épreuve de manipulation de l’équipe chilienne avec la vache du LEAP Saint-Clair de Derval
Un candidat chilien présente la vache du LEAP Saint-Claire de Derval
Un candidat Italien lors de l’épreuve de présentation.
Un candidat Italien lors de l’épreuve de présentation.

L’épreuve n° 4 prend en compte le comportement des élèves sur le salon.

L’établissement ayant obtenu le plus grand nombre de points à l’issue des quatre épreuves est déclaré vainqueur du TIEA dans sa section. En cas d’ex æquo, c’est l’épreuve de présentation, puis de manipulation si nécessaire qui permettent de départager les établissements.

Palmares 2025

Pour la 2ème année consécutive, l’Institut Agricole Régional d’Aoste en Italie remporte le 1er prix du TIEA dans la section « établissements étrangers » devant les Argentins de l’Escuela Agrotechnica n3122 General Guemes de Salta, suivi par les Chiliens du Liceo El Huerton de Los Angeles qui termine 3ème.

C’est l’Agricampus La Roque de Rodez qui remporte cette année le prix « Grand vainqueur » toutes catégories confondues.

 Le LEGTA de Paul Montardon se distingue également lors du TIEA 2025 en remportant le Prix spécial « Erasmus + » qui récompensent l’établissement français ayant obtenu la meilleure note sur le volet ouverture et coopération internationale. Une dotation spéciale de 3 000 euros est accordée par l’agence Erasmus+ à l’établissement lauréat de ce prix.

La Directrice de l’Agence Erasmus + en personne, Nelly Fesseau, a remis le Prix Erasmus+ à l’équipe de Pau Montardon.

Consulter le palmarès complet

Se préparer au TIEA en vidéo…

Des vidéos relatent la préparation et la participation du LEGTA de Crézancy, visibles sur la platformeAgrifix :

Épisode 1 : Enjeux et sélection de l’équipe participante (durée : 7min 3s) 

Épisode 2 : Préparatifs et dispositifs mis en place dans l’établissement (durée : 8min 5s) 

Épisode 3 : L’arrivée à Paris (durée : 11min4s) 

Épisode 4 : La grande finale

Enfin, une dernière vidéo permet de suivre l’équipe de Tulles-Naves lors du TIEA 2024 (durée : 3min13)

« Revivez l’édition 2024 du Trophée International de l’Enseignement Agricole ! Nous avons suivi l’équipe du lycée Edgard Pisani de Tulle-Naves tout au long de leur participation. Paulyne, Léa, Lilly, Pierre, Enzo, et Lou nous racontent leurs épreuves, leurs ambitions et leurs émotions au fil de cette épopée. Découvrez leurs aventures et plongez dans les coulisses du TIEA, cet événement vibrant du Concours Général Agricole qui met en avant la relève de l’agriculture française et européenne.

Bravo à toutes les équipes et à tous les participants pour leur engagement et leur passion !»

Les candidats de la prochaine compétition du Trophée international de l’enseignement agricole (TIEA) ont rendez-vous le mercredi 25 février 2026, pour vivre la finale le 1er mars 2026.

Photo de tête d’article : Remise du premier prix de la section internationale à l’équipe l’Institut agricole régional du Val d’Aoste avec leurs partenaires français du Campus agro-viticole de la Charente.

Contact pour la section internationale : Paul Ménard et Vincent Vanberkel, coordonnateurs des concours des jeunes internationaux pour l’enseignement agricole, paul.menard@educagri.fr et vincent.vanberkeleducagri.fr