Echanges high-tech sur l’agriculture

Près de 80 enseignants, membres de direction et personnels d’entreprises ont assisté au webinaire franco-chinois, sur « l’agriculture moderne » organisé par le Jiangsu Vocational College of Agriculture and Forestry et le réseau Chine de l’enseignement agricole, le 28 avril 2023.

Les partenaires chinois avaient à cœur d’échanger avec les lycées d’enseignement agricole et des professionnels français sur le thème de la mécanisation agricole et les technologies de pointes de production.

Innovations technologiques

Maxime Blanc, basé en Chine, représentait l’entreprise française spécialisé en serres Richel. Il a mis en lumière les atouts des équipements horticoles français par rapport à la concurrence européenne. Son entreprise

fait partie des 5 plus grandes entreprises de serres au monde et elle est implantée dans 96 pays avec la spécificité d’avoir des équipes dans presque tous les pays du globe.

Mme Wang, enseignante chercheuse au JVCAF, nous a présenté les dernières innovations technologiques dans la culture des fraises. La Chine étant le premier marché mondial, un cycle de croissance courte est favorisé. Cela n’empêche pas les producteurs de tout faire pour garder un goût authentique. En plus de la facilitation par les machines intelligentes, des recherches sont effectuées sur les maladies des fraisiers. Les chercheurs évaluent par exemple les gênes créant les moisissures, et stockent les résultats dans l’une des plus grandes bibliothèques génétiques dédiées aux fraises au monde.

Damien Bourdin, de la société MAF RODA, a évoqué avec une extrême précision le fonctionnement des équipements que son entreprise produit. Ses machines sont principalement spécialisées dans le triage et le calibrage de fruits et légumes. MAF RODA est capable de produire des équipements permettant d’effectuer le traitement (lavage, brossage, fongicide), la calibration, le tri avec analyse électronique de la qualité interne, ainsi que l’emballage et la palettisation des produits. Les plus hautes technologies de scannage et repérage des défauts sont installées sur leurs machines afin de garantir aux producteurs et transformateurs un travail de qualité.

De la terre à l’espace

Mme Chen de l’institut agricole de Suzhou a présenté les évolutions des techniques de production hors-sol. La culture hors-sol est suivie de près en Chine notamment pour son importance dans les missions spatiales

futures. Le laboratoire de recherche de l’Institut a automatisé aussi bien les semis que le suivi de la croissance des cultures. Des salades peuvent ainsi être produites de la graine à l’emballage sans intervention humaine. On adapte notamment la lumière et la température et ventilation selon la variété. Les produits sont ensuite vendus dans le commerce.

Horloge biologique pour le riz

Mme Li du JVCAF s’est appuyé sur les travaux sur la gestion de l’horloge biologique du riz pour réguler la croissance de ses racines. Cette intervention très technique a permis aux participants français de découvrir des aspects très techniques sur une culture qui n’est pas encore vulgarisé en France.

Confort et précision

Eric Duclaud, directeur de l’exploitation de l’EPL Angers Le Fresne, a présenté les infrastructures du lycée, en particulier les nouvelles serres agricoles de l’établissement. Là encore l’automatisation et le contrôle intelligents permettent un confort de travail et une précision de suivi qui permet à nos jeunes de se former sur des équipements à la pointe de la technologie.

Enfin, M. Yang, responsable des ventes en Chine de l’équipementier agricole française Kuhn, a conclu le webinaire en mettant en avant les produits phares de la marque en Chine et les atouts que ceux-ci peuvent apporter aussi bien à l’agriculture chinoise qu’aux producteurs du pays.

Ces échanges ont permis à tous de découvrir des aspects de la technicité agricole français et chinois. Des contacts ont été pris entre les participants pour approfondir les sujets.

Contact : Max MONOT, Animateur du réseau Chine de l’enseignement agricole, max.monot@educagri.fr




Buenos días

Faisons un focus sur l’appui à l’enseignement agricole pour les actions menées du côté de l’Amérique du Sud et plus précisément la côté ouest… Nous rencontrons Lilia Alvarez, l’animatrice en charge du Réseau Chili.

Au niveau national, les animateurs de réseaux géographiques fédèrent les actions menées par les établissements de l’enseignement agricole. Ils conseillent et mettent en relation les acteurs travaillant sur un même pays ou une zone géographique ou bien sur une thématique (Education à la citoyenneté et à la solidarité internationale, appui et expertise, programmes européens Erasmus +) en appuyant les établissements et les acteurs dans leurs projets.

 Bonjour Lilia !

Buenos Días ! Je suis en charge du Réseau Chili depuis septembre 2022 et c’est d’ailleurs pour moi la première fois que j’ai la responsabilité d’une mission nationale d’animatrice.

Quel est votre parcours professionnel ?

Rattachée au CFPPA de Beaune, je suis en charge depuis 2013 de la coopération internationale, des partenariats et des programmes d’échange avec les différents pays et récemment du programme Erasmus+.

Dans quel contexte avez-vous abordé la coopération internationale ? sur quel(s) pays ou quelle(s) zone(s) ?

Depuis plus de vingt ans notre établissement est présent en tant qu’acteur de la coopération et nous a rendu visible auprès de l’enseignement agricole en général, de la filière viti-vinicole et des collectivités territoriales de notre région.

Nous avons deux programmes phares : un avec l’Afrique du Sud où nous travaillons de concert avec nos partenaires dans la Région du Cap Occidental depuis l’année 2001 [dans le cadre de la coopération décentralisée] et un autre avec le Chili, dans la Région du Maule ou nous travaillons étroitement avec nos différents partenaires depuis l’année 2009 autour des thématiques viti-vinicoles.

D’autres programmes d’échanges, de projets et d’actions ponctuelles sont en cours avec la Nouvelles Zélande, La Colombie, la Chine, l’Allemagne, la Hongrie et l’Espagne.

Quelle opportunité vous a amené à intégrer cette mission et pourquoi avoir postulé pour une mission d’animatrice ?

Un appel à candidature publié en mai 2022 m’a permis de me présenter pour l’animation du réseau Chili de l’enseignement agricole, piloté par la DGER.

Premier Forum Franco Chilien – 2014

A de nombreuses reprises, j’ai eu l’occasion de me rendre au Chili dans le cadre des partenariats existants avec mon établissement, pour accompagner des apprenants et des formateurs en mobilité. D’autres opportunités m’ont permises d’acquérir une parfaite connaissance du pays dans le cadre du Forum Franco Chilien de 2014 ou la mise en place et le suivi de projets ainsi que pour l’organisation et la participation à l’accueil de délégations institutionnelles.

Ces diverses expériences vécues et l’idée de collaborer avec d’autres établissements agricoles pour l’enrichissement du réseau Chili m’a motivé à postuler pour cette mission.

En quelques mots, quels sont les objectifs que vous allez poursuivre pour le réseau  ?

Les objectifs à poursuivre pour le réseau en tant qu’animatrice et accompagnée par les membres du Réseau Chili seront de consolider les coopérations existantes, contribuer à l’émergence de nouveaux partenariats et accompagner le réseau dans la conduite de partenariats. Ma mission sera d’assurer la veille sur les évolutions de l’appareil éducatif et leur potentiel impact sur les coopérations.

Pouvez-vous partager un axe de coopération qui caractérise votre nouvelle mission ?

Après cette période de crise sanitaire qui a perturbé le bon déroulement des partenariats, il me semble important de favoriser la reprise des échanges de jeunes, de consolider les partenariats et de motiver les établissements à rejoindre la dynamique de notre réseau.

Cette dynamique qui est le fruit des contributions de ses membres ainsi que des idées avec le soutien apporté par l’animateur évidement.

Dans le contexte particulier de 2021, comment abordez-vous l’organisation du réseau, la « reprise » des contacts avec les membres du réseau et les partenaires étrangers, quel outil vous servez-vous ou avez-mis en place ?

J’ai pris l’animation du réseau en septembre 2022, juste après l’organisation du deuxième forum franco-chilien qui a eu lieu à l’EPL du Bourbonnais dans l’Allier (03) du 30 mai au 1er juin 2022, auquel une dizaine d’établissements chiliens et une vingtaine d’établissements français ont participé.

Cette rencontre a stimulé le réseau permettant aux établissements présents de confirmer leur souhait de relancer les partenariats existants, d’en envisager et d’en signer de nouveaux. D’ailleurs, deux délégations d’établissements chiliens se sont rendues en France à la rentrée 2022 pour envisager de nouveau partenariats.

Actuellement, je reprends contact avec les établissements agricoles français et chiliens afin d’effectuer une mise à jour des membres du réseau et de pouvoir établir une cartographie des établissements partenaires français et chiliens.

Dans cet ordre d’idées, une mission collective des établissements agricoles français au Chili en 2023 est envisagée dont les objectifs seraient, entre autres, de renforcer les liens entre établissements et intégrer de nouveaux partenariats en lien avec de nouvelles filières professionnelles.

Pour finir sur une note culturelle, quelle référence vous tient à cœur (artistique, scientifique, philosophique, linguistique…etc.) et représente, pour vous, le Chili ?

Je ne parlerai pas d’une mais de plusieurs références au Chili comme par exemple Pablo Neruda, une grande voix de la poésie chilienne prix Nobel de littérature engagé pour la liberté et la fraternité en harmonie avec la nature. Violeta Parra a remis à l’honneur la musique traditionnelle chilienne, sa chanson la plus connue étant « Gracias a la Vida ».

Et Michelle Bachelet est la première femme élue présidente au suffrage universel direct en Amérique du Sud. Dans un autre domaine, Condorito est un personnage de bande dessinée typiquement « chilien », hybride entre un condor, symbole des Andes et l’homme du peuple. Il a été créé en réaction à la forte influence des bandes dessinées Disney.

Chi, chi, chi, le, le, le, Viva Chile !

Contact: Lilia ALVAREZ, Animatrice Réseau Chili de l’enseignement agricole, lilia.alvarez@educagri.fr




L’agroéquipement au service de l’agroécologie

Deux enseignants-chercheurs béninois et sénégalais partagent des pratiques agroécologiques possibles en agroéquipement à l’ENSFEA et lors de leur tournée en lycées agricoles du 14 au 25 novembre 2022.

Cet accueil s’inscrit dans la droite ligne de la mission d’appui réalisée au mois d’août dernier au Sénégal dans le cadre du projet USSEIN « licence Agroéquipement », soutenu par le Campus Franco Sénégalais, l’Institut Agro et l’ENSFEA ainsi que du projet recherche « Afrique-Occitanie » porté par l’ENSFEA.

Cette mission qui avait pour ambition l’identification de pratiques agroécologiques dans le domaine de la mécanisation agricole et les conditions de leur transposition en contexte sénégalais et béninois a permis la visite d’établissements agricoles spécialisés en agroéquipements et des constructeurs de machines agricoles. C’est ainsi que les établissements de Ondes, La Faye de Saint Yriex la Perche, La Germinière du Mans, de Toulouse-Auzeville et de l’ENSFEA ont pu initier ces enseignants à la conduite-réglage de machines, la conception-fabrication mécano-soudée assistée par ordinateur (CFAO), aux Agro-TIC (formation GPS), aux énergies renouvelables (biomasse) et aux outils utilisés en FAB-LAB (imprimantes 3D, découpeuse laser) ainsi qu’aux possibilités offertes par les fermes d’applications pédagogiques.

À Saint-Yrieix-la-Perche avec la directrice de l’EPL  et le responsable des ateliers.

À Ondes en TP réglage de machine avec les professeurs stagiaires.

À Ondes, avec le directeur d’EPL.

À Saint-Yrieix, en TP soudure avec les élèves et l’enseignant d’agroéquipement.

À Saint-Yrieix, en TP CA-DAO avec les étudiants et l’enseignant d’agroéquipement.

Au Mans, en visite de l’usine Claas.

La visite de constructeurs tels que Majar à Carcassonne, La fabriculture à Verdier, l’usine de tracteurs Claas au Mans ainsi que l’usine de méthanisation près de Limoges ont permis également de mieux saisir les problématiques liées aux agroéquipements dans une perspective de Transition Agro-Écologique (TAE).

À Ondes, avec l’enseignant d’agroéquipement.

À Toulouse, en visite historique de la ville avec Philippe Sahuc, enseignant-chercheur de l’ENSFEA.

À Rouillon (Le Mans), en visite de l’atelier avec l’enseignant d’agroéquipement responsable des ateliers.

Au regard des forts besoins en formation exprimés par ces enseignants-chercheurs, une réflexion s’est engagée à l’occasion d’une réunion de bilan de la mission avec le réseau Afrique de l’Ouest et le BRECI (DGER) sur les synergies de ce projet avec les autres actions de coopération actuellement menées à l’échelle des établissements agricoles avec le Bénin et le Sénégal. Parmi les perspectives : la signature de chartes de partenariats pour formaliser la coopération initiée entre les membres de la délégation et les établissements d’accueil.

Article proposé par Guillaume GILLET, enseignant-chercheur en agroéquipement à l’ENSFEA – guillaume.gillet@ensfea.fr

Contacts :

Vanessa FORSANS (vanessa.forsans@educagri.fr) et Jean-Roland ARBUS (jean-roland.arbus@educagri.fr), animateurs du réseau Afrique de l’Ouest

Rachid BENLAFQUIH, chargé de mission coopération Afrique / ECSI / expertise internationale au BRECI/DGER – rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




2023 en mode « Europe et international »

Nous partageons avec vous cette phrase de l’écrivaine américaine Margaret Lee Runbeck : Le bonheur n’est pas une destination, mais une manière de voyager.

Equipe du Bureau des relations européennes et de la coopération internationale

En 2023, dans le monde

2023, l’année du Lapin débutera le 22 janvier lors du Nouvel an chinois.

2023 est l’année internationale du mil, instauré par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations Unies (FAO). Le mil est un terme générique désignant un groupe de poacées très cultivées en Afrique subsaharienne et en Asie, le millet.

La Suède assurera la présidence du Conseil de l’Union européenne à partir du 1er janvier 2023 jusqu’au 30 juin 2023. L’Espagne prendra sa suite le 1er juillet 2023.

L’Inde est récemment devenue cinquième puissance économique mondiale, devant le Royaume-Uni. En 2023, l’Inde deviendra surtout aussi le pays le plus peuplé du monde, devant la Chine.

En 2023, côté enseignement agricole

Les 12 et 13 janvier 2023, deux Ateliers d’écriture Erasmus+ sont organisés par les Chargés de mission Europe et Programme Européen de l’enseignement agricole.

Les mardi 28 février et 1er mars 2023, près de 100 jeunes européens concourront aux différentes épreuves de jugement bovins et des vins au Salon international agricole de Paris.

Le 11 mai 2023 – La remise des prix « Europe » dit prix Hippocrène se déroulera au Parlement européen de Strasbourg pendant la session parlementaire du mois de mai. Si vous souhaitez candidater, il n’est pas trop tard, déposez vos projets jusqu’au 17 janvier 2023.

Crédits photographiques de la carte de voeux (de gauche à droite et de haut en bas) : Témoignages des jeunes de l’enseignement agricole en mobilité / Photographies issues de leur blog Moveagri, https://moveagri.educagri.fr.

  • Le roi de la forêt, Suisse – Sophie Bosc, en BTSA Technico-commercial (MFR de Brens) spécialisé dans les animaux d’élevages et de compagnies, en stage ERASMUS+
  • Laboratoire de reproduction des méduses, Aquarium de Séville-Espagne – Marine Boudes, étudiante en BTSA Aquaculture (EPL La Canourgue) en stage ERASMUS+ en Espagne
  • Période des foins, Canada – Pauline Cassin, étudiante en BTSA ACSE (IREO Les Herbiers), en stage au Québec dans une exploitation laitière
  • Mission au Bénin, partenariat Ecole – Marie-Laure Para, référente Coopération internationale (LEGTA d’Aix Valabre), sensibilise les étudiants de BTSA à la mobilité dans le Module M11 APPP Accompagnement du Projet Professionnel et Personnel.
  • Cosecha en los viñedos del païs vasco – Tania Mendoza, en stage de vendanges au Pays Basque, France, dans le cadre d’un Volontariat international.
  • Travail en silo, Canada – Julien Salvan, étudiant (EPL Albi), en BTSA ACSE.

Contacts : Acteurs de la coopération européenne et internationale