Etudiants et Services Civiques africains font leur rentrée dans l’enseignement agricole

Etudiants sénégalais accueillis au lycée agricole La Vinadie de Figeac en BTS ACSE

Deux jeunes licenciés de l’Université Nationale d’Agriculture du Bénin sont arrivés le 30 septembre au LEGTA Le Chesnoy (45) pour y effectuer une mission de service civique de huit mois intitulée « Machinisme agricole et éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale ». Un autre étudiant Béninois va passer cette année scolaire au LPA de Château-Gontier (53) pour une mission sur la problématique biodiversité-prédation, dans le cadre d’une mission de service civique. Cet accueil est facilité par l’Office Béninois du Service Volontaire des Jeunes qui assure, en étroite collaboration avec France Volontaires sur place, une préparation au départ et un suivi au retour.

Comme le Bénin, le Burkina Faso dispose également d’une antenne de France Volontaires sur son sol, qui va permettre notamment à deux jeunes de mener une mission de service civique au LEGTA d’Auzeville (31). Il leur incombera de co-animer les clubs Jeux du monde, UNESCO, Jardins « incroyables comestibles » ainsi que de participer aux travaux de l’exploitation agricole du lycée, des unités de transformation et du magasin de vente.

De même, cinq étudiants Ivoiriens en fin de cursus de BTS seront accueillis le 2 novembre prochain dans les établissements français partenaires de l’Institut National de Formation Professionnelle Agricole (INFPA) de Côte d’Ivoire. Ainsi, ils mèneront des missions liées à leurs domaines d’études : « problématique de l’alimentation piscicole avec incorporation d’insectes et participation à la transformation agro-alimentaire » au LPA de Château-Gontier ; « Gestion et analyse fonctionnelle d’un circuit-court » et « Tissage des liens entre l’exploitation agricole et ses utilisateurs » au LPA de Vire (14) ; « Intégration de l’agroécologie dans les pratiques pédagogiques et agricoles » au LEGTA de La Roche-sur-Yon (85) ; « Lutte contre les préjugés culturels et échange de pratiques observables entre la forêt de Bourgogne et la forêt ivoirienne » au LPA de Velet (71). Cette expérience dans des établissements de l’enseignement agricole français leur permettra de valider leur diplôme de BTS en Côte d’Ivoire.

Enfin, plusieurs étudiants africains sont accueillis en France pour suivre un cursus de BTSA :

  • 1 étudiant béninois en BTS GF (Gestion Forestière) au LEGTA Les Barres (EPL du Loiret),
  • 2 étudiants sénégalais en BTS ACSE (Analyse et Conduite de la stratégie des entreprises agricoles) au LEGTA de Figeac,
  • 1 étudiante sénégalaise en BTS TC (Technique de Commercialisation) au LEGTA de Limoges,
  • 3 étudiants Sénégalais en BTSA APV (Agronomie et Production végétale) au LEGTA de Châteauroux.

 

Contribuant à la mise en œuvre des quatre engagements pour l’Afrique pris par la DGER, ces mobilités entrantes s’inscrivent dans le cadre de partenariats facilités et suivis par le réseau Afrique de l’Ouest de la DGER.

Si votre établissement accueille cette année des étudiants en provenance du Sénégal, du Bénin, mais aussi du Burkina Faso ou de Côte d’Ivoire, nous vous remercions de nous le faire savoir et de bien vouloir partager vos expériences avec nous.

Vanessa Forsans et Jean-Roland Arbus – Animateurs réseaux Afrique de l’Ouest

Arrivée des services civiques Béninois – lycée agricole le Chesnoy



Comment participer au festival Alimenterre 2019 dans un établissement ?

L’édition 2019

En prenant conscience de l’interdépendance et la similitude des enjeux agricoles et alimentaires dans le monde, les citoyens peuvent agir pour une alimentation durable et solidaire et contribuer au droit à l’alimentation ici et ailleurs. En 2019, le CFSI propose une sélection de 8 films documentaires et invite 3 ouest-africains engagés en faveur du consommer local qui seront en tournée dans toute la France.  Le festival ALIMENTERRE ouvrira de nouveaux débats en 2019 : Quelle place pour les femmes dans l’agriculture ici et là-bas ? La mobilisation citoyenne, levier pour faire avancer le droit à l’alimentation ? Que se cache-t-il derrière les produits de consommation comme le quinoa et le chocolat ? La pêche artisanale peut-elle nourrir la planète ? Un élevage durable et respectueux des éleveurs et des animaux est-il vraiment possible ? La restauration collective, levier pour faire avancer le consommer local ? Quelles politiques agricoles et commerciales pour permettre aux agriculteurs de France et d’ailleurs de vivre dignement ?  Découvrez la sélection. L’organisation du festival est ouverte à tous. Impliquez vous!

Organiser un évènement dans le cadre du Festival ALIMENTERRE

Vous êtes enseignant, bénévole dans une association de solidarité internationale, acteur de la transition alimentaire ? Vous souhaitez sensibiliser et mobiliser les citoyens, en particulier les (futurs) professionnels agricoles en faveur d’alimentation durable et solidaire et du droit à l’alimentation ? Organisez des évènements dans le cadre du Festival ALIMENTERRE du 15 octobre au 30 novembre autour d’une sélection de 8 films documentaires aux droits négociés.

Consultez l’appel à participation au Festival ALIMENTERRE 2019 (appel spécifique Afrique de l’Ouest ici)

Créez ou actualisez votre espace organisateur.

Contactez le coordinateur ALIMENTERRE sur votre territoire pour être accompagné dans l’organisation de vos initiatives (conseils pédagogiques, mise à disposition des outils, mise en réseau avec des acteurs du territoire) et obtenir le manuel organisateur (supports de diffusion des films, supports de communication)

Obtenez d’autres ressources en ligne : supports de communication à personnaliser et outils pédagogiques organisées par thématique.

Le reste de l’année, vous pouvez organiser des évènements avec l’appui du réseau ALIMENTERRE. Le CFSI ne distribuant pas les films en dehors du Festival, contactez la boîte de distribution signalée sur la fiche des films que vous souhaitez projeter. 




Relance des partenariats Ivoiriens au SIA2019

La Lettre d’information N°2 du Réseau Afrique de l’Ouest est consacrée à l’accueil des partenaires Ivoiriens en France, avec des échanges marqués lors du Salon international de l’agriculture à Paris, en février dernier.

Le Réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole a accueilli une délégation de chefs d’établissements agricoles de Côte
d’Ivoire à l’occasion du SIA2019, à Paris ainsi qu’à la DGER et ensuite dans les établissements
partenaires.
Cette coopération s’inscrit dans la continuité du discours prononcé par le Président
de la République devant la jeunesse africaine à Ouagadougou le 28 novembre 2017,
dans lequel ont été énoncées les priorités des relations entre la France et le continent
africain, en mettant en avant les défis climat, démographie, emploi, éducation,
enseignement supérieur, numérique.
En effet, la DGER, en réponse à la présidence de la République, en concertation
avec le MEAE, l’AFD et Campus France, a élaboré en avril 2018, une déclinaison
agricole opérationnelle de ce discours en proposant dans une note « 4 engagements
de l’enseignement agricole pour l’Afrique » :
– soutien des réformes des dispositifs de formation agricole et rurale,
– intensification des mobilités réciproques étudiants et enseignants,
– co-construction d’un réseau de formations croisées et doubles diplômes,
– soutien à l’incubation d’entreprises de jeunes Africains.

Lire la suite : lettre 2 réseau AO v2




La mission de coopération internationale

La mission de coopération internationale constitue l’une des cinq missions de l’enseignement agricole français. Inscrite dans le code rural par la loi d’orientation agricole du 9 juillet 1999, son importance a été réaffirmée par la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt du 13 octobre 2014. Elle s’appuie en particulier sur le développement de la mobilité de la communauté éducative, dans toutes ses composantes dans un souci de réciprocité (Art. L. 811-1 du CRPM). Par ailleurs, cette mission répond aux différents axes de la stratégie Europe et international 2018-2022 du MASA.

En soutenant activement les mobilités internationales des étudiants et enseignants de ses établissements, ainsi que les échanges et projets de coopération en matière de formation et de recherche, l’enseignement agricole participe pleinement au renforcement de la recherche, l’innovation, formation et la mobilité.

La mobilité européenne, fortement encouragée par le programme ERASMUS+, représente 85 % de la mobilité sortante de l’enseignement agricole, contribuant ainsi fortement à la construction d’une Union Européenne forte et ouverte sur le monde.

Au travers des programmes de renforcement des capacités, rendu possible par l’expertise de son personnel, mais aussi des accords cadre et accords de parcours bi-diplômants, l’enseignement agricole contribue à la promotion à l’international de l’expertise et du savoir-faire français par la recherche et la formation et aussi au développement des dispositifs de formation agronomique dans les pays partenaires.

L’ensemble de ces actions permettent d’accroître les compétences, l’employabilité, la mobilité choisie des futurs professionnels et de renforcer les dispositifs de formation et de recherche à l’international, contribuant à accompagner la transition vers des systèmes porteurs de solutions durables.

La plus grande ouverture géographique est de mise pour l’enseignement agricole, qui échange et coopère sous des formes diverses avec près d’une centaine de pays : en priorité avec les pays de l’Union Européenne élargie et avec les pays du Sud. En particulier, le ministère français en charge de l’agriculture s’est engagé à accompagner de nouvelles réformes de la formation agricole et rurale en Afrique, à intensifier la mobilité réciproque des étudiants et des enseignants, à co-construire un réseau Afrique-France de formations croisées et de doubles diplômes pour l’avenir des filières agricoles, d’élevage, forestières et agroalimentaires et à accompagner les étudiants entrepreneurs africains, donnant ainsi une nouvelle impulsion aux partenariats existants pour mettre en oeuvre les orientations définies par le Président de la République lors de son discours de Ouagadougou en novembre 2018.

Depuis de nombreuses années, l’enseignement agricole a en effet construit des liens durables avec ses partenaires. Ses actions font appel aux compétences de tous, établissements, administrations, entreprises, associations, organisations professionnelles et collectivités territoriales, aussi bien en France que dans les pays partenaires.

Elles donnent priorité à la réciprocité, pour un développement durable en France et dans les pays partenaires ; les échanges et les mobilités sont ainsi encouragés pour tout apprenant et tout personnel membres de la communauté éducative agricole. Au delà de l’enrichissement linguistique, cela permet un enrichissement personnel, une ouverture sur l’autre et sa culture qui permet de comprendre les mécanismes d’interdépendance et d’exclusion en France et dans le monde, de développer un esprit critique par l’apprentissage des réalités internationales et la compréhension des enjeux environnementaux et sociaux, et de favoriser l’engagement citoyen. En cela, l’éducation au développement durable croise pleinement l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale. Au sein de l’enseignement agricole technique, cette dynamique est d’ailleurs animée par un réseau d’éducation au développement durable, à la citoyenneté et à la solidarité internationale.

La coopération internationale est en effet structurée sous forme de réseaux Europe et international (thématique ainsi que par zone ou par pays), afin d’aider les établissements à la construction de partenariats.

Document synthétique à télécharger : Quelle place a la coopération européenne et internationale dans l’enseignement agricole ?