Du 9 au 12 avril 2025, trois étudiants en BTS BIOQUALIM 1ère année de l’EPLEFPA-ENILV Georges Pompidou d’Aurillac ont brillamment représenté la France lors de la 24e édition d’EUROPEL, concours européen d’analyse sensorielle de produits laitiers, organisée à Alkmaar, aux Pays-Bas.
Sarah Boudet, Audrey Liadouze et Andrea Huynh ont su se démarquer parmi les 48 participants venus de cinq pays européens (Espagne, France, Pays-Bas, Pologne et Roumanie), en décrochant un total de 6 prix, dont une 2e place au classement général par équipe. Andrea s’est particulièrement illustré en remportant deux prix individuels pour l’évaluation sensorielle du beurre et du lait.
Modalités du concours
Analyse sensorielle du Gouda
Ce concours met à l’épreuve les compétences des futurs professionnels de l’agroalimentaire à travers des dégustations en un temps limité: 15 échantillons de fromages (Gouda nature, au cumin et chèvre), 5 laits entiers et 5 beurres. Les participants doivent juger chaque produit selon des critères précis – goût, odeur, texture, aspect – en se rapprochant le plus possible des évaluations d’un jury d’experts composé de professionnels du secteur fromager.
Cette réussite est le fruit d’un engagement fort : près de 20 heures de préparation, un travail d’équipe rigoureux et une formation de qualité assurée par Mme Anne Balme, enseignante de génie alimentaire. Depuis plus de vingt ans Mme Balme transmet à ses élèves une véritable expertise en analyse sensorielle qu’ils peuvent valoriser ensuite sur leur CV. Les grilles utilisées lors du concours sont travaillés en amont puisqu’elles sont formulées en anglais.
Une aventure humaine
À travers ce concours, les étudiants vivent une expérience unique mêlant échanges interculturels, excellence technique et ouverture internationale. Ils ont également eu l’opportunité de participer à des moments forts : visites du marché aux fromages d’Alkmaar, buffet européen, et rencontres avec leurs pairs des pays participants.
Une vitrine pour nos formations agroalimentaires
Nos produits à l’honneur
formations agroalimentaires, qui offrent de nombreuses poursuites d’études et des débouchés rapides dans un secteur porteur d’emplois. Félicitations à Sarah, Audrey et Andrea pour cette belle performance, et un grand bravo à Mme Balme qui les forme avec passion !
Alkmaar
Contact : Annie Vuarand, Professeur d’anglais à l’EPLEFPA Georges Pompidou d’ Aurillac et Animatrice du réseau Europe du Nord
Volontariat international : Aventure humaine, interculturelle et professionnelle
Originaires du Togo, Chadate Zangab et Florentin Doumey ont rejoint le lycée agricole de La Bretonnière en janvier 2025 pour une mission de volontariat international. Depuis plusieurs mois, ils vivent une immersion totale entre savoirs agricoles, pratiques durables et riches échanges humains.
Les mobilités dans le cadre des missions de volontariat international sont facilitée par l’Agence nationale du volontariat du Togo, France Volontaires, l’Association professionnelle des centres de formation agricole et rurale en partenariat avec le réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale de l’enseignement agricole français. Voici leur témoignage :
« Choisir la France s’est imposé naturellement. Non seulement pour sa diversité culturelle, mais aussi pour son modèle agricole, reconnu dans le monde entier. À travers ses lycées agricoles, la France incarne une approche unique qui lie enseignement technique, innovation et développement durable. Cette mission représente pour nous bien plus qu’un simple stage : c’est une passerelle entre nos aspirations personnelles et les besoins de nos communautés au Togo.
Chaque jour, nous mettons la main à la pâte. Dans les serres de La Bretonnière, nous cultivons légumes, aromatiques et plantes à fleurs. À l’élevage, nous participons aux soins des moutons et des volailles. Nous soutenons aussi les enseignants lors des séances pratiques et animons des ateliers culturels. Cette diversité d’activités nous a permis de gagner en responsabilité, en autonomie et en ouverture. Conduire un tracteur, gérer un atelier ou simplement aider un élève : chaque geste compte, chaque journée nous transforme.
Au fil des mois, nous avons vécu des moments forts. Nous avons visité la Bibliothèque nationale de France, participé au Salon International de l’Agriculture, pris part à des forums, à des journées portes ouvertes, construit des maisons à insectes avec les élèves, et partagé un plat typique de chez nous, l’ayimolou, pendant la semaine des langues. Voir nos camarades découvrir notre culture et apprécier notre cuisine a été un moment de fierté simple mais profond.
Notre intégration a été fluide, portée par la chaleur humaine de ceux qui nous ont accueillis. Enseignants, élèves, personnel technique : chacun a contribué à faire de cette expérience une aventure humaine exceptionnelle. Des sourires, des échanges sincères, des gestes d’entraide : c’est aussi cela, le volontariat.
Au contact du terrain, nous avons découvert une agriculture rigoureuse, innovante et pédagogique. Face à de nouveaux repères climatiques, sociaux ou culinaires – comme le fromage à chaque repas ! – nous avons appris à nous adapter, à relativiser, à grandir.
Aujourd’hui, nous repartons enrichis, pleins d’idées, de projets, et surtout porteurs d’un regard nouveau sur notre rôle dans le développement agricole au Togo. Cette expérience a renforcé notre engagement pour une agriculture plus durable, inclusive et tournée vers l’avenir.
Le volontariat international ne se résume pas à une mission. C’est une école de la vie, de l’écoute et du respect. En tant que jeunes africains, nous portons désormais cette conviction : nous sommes capables d’agir, de bâtir des ponts et de contribuer à un monde plus solidaire. »
Contacts : Vanessa Forsans et William Gex, co-animateurs du réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale de l’enseignement agricole (BRECI/DGER) vanessa.forsans@educagri.fr et william.gex@educagri.fr, Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER/MASA rachid.benlafquih@educagri.fr
L’eau : enjeu de 30 ans de coopération
Dans le cadre du programme Erasmus+ et d’une coopération de longue date, trois enseignants-chercheurs de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement, basé à Ouagadougou au Burkina Faso, ont été accueillis à l’ENGEES.
Du 16 au 19 juin 2025, le séjour des partenaires Burkinabés a été l’occasion de renforcer les échanges pédagogiques et scientifiques entre les deux établissements, partenaires historiques depuis plus de trente ans.
Moussa Diagne FAYE, Lawani Adjadi MOUNIROU et Harinaivo Anderson ANDRIANISA, tous trois enseignants-chercheurs* de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE), ont été accompagnés pour suivre un programme riche tout au long de leur séjour par Adrien WANKO et Sylvain PAYRAUDEAU, enseignants-chercheurs à l’ENGEES, ainsi que par Caroline SCHMITT-PIQUEREL, responsable des relations internationales. Leur programme a mêlé immersion dans la vie académique de l’école, visites techniques et temps d’échange sur les projets de recherche et de formation communs.
Les trois collègues du 2iE ont notamment participé à plusieurs travaux dirigés, visité les laboratoires et sites d’étude de l’ENGEES, et animé une conférence à destination des élèves ingénieurs sur la conception des réseaux d’eau potable au Burkina Faso.
Un partenariat de longue date et toujours actif
Les liens entre l’ENGEES et le 2iE remontent à 1994 et se sont progressivement renforcés au fil des années. Lawani Adjadi MOUNIROU se souvient être venu à l’ENGEES en 2003 en tant qu’étudiant. A cette époque chaque élève du département Génie de l’eau rejoignait Strasbourg pour un séjour de formation de 2 semaines.
En 2014, la collaboration s’est étendue : du côté de la recherche, avec notamment des thèses codirigées autour du traitement des boues de vidange, ainsi que du côté des mobilités étudiantes devenues régulières.
Un cadre Erasmus+ pour structurer les échanges
Grâce au programme Erasmus+, l’ENGEES a pu accueillir officiellement ces enseignants dans le cadre d’une mission d’enseignement et d’échange de bonnes pratiques. L’un des objectifs était aussi de consolider un projet de formation de techniciens de l’eau initié il y a plusieurs années en partenariat.
Caroline SCHMITT-PIQUEREL souligne : « Erasmus+ permet de financer sur trois ans des projets structurants hors Europe. Ce partenariat avec le 2iE est particulièrement cohérent car nos formations sont très alignées sur les thématiques de l’eau et de l’environnement. Les mobilités étudiantes en sont facilitées et nous avons déjà accueilli 17 étudiantes et étudiants du département Génie de l’eau du 2IE pour un semestre minimum ».
Pour Sylvain PAYRAUDEAU, cette relation repose sur une vision commune :
« L’intérêt de notre collaboration, c’est ce double regard Sud-Nord, qui apporte aux étudiants une richesse d’analyse et de compréhension des enjeux [communs]. »
Regards croisés sur les pratiques pédagogiques
Durant leur séjour, les enseignants-chercheurs du 2iE ont observé de près les méthodes pédagogiques mises en œuvre à l’ENGEES, notamment l’approche par projet et la place accordée à l’autonomie des étudiants. A 2iE, les cours magistraux et l’enseignement en face à face restent très ancrés dans les habitudes éducatives, du primaire jusqu’à l’université. Cela rend difficile la transition vers des formats plus actifs, comme l’auto-apprentissage ou les projets collectifs. C’est dans ce sens que l’approche par compétence et par projet est entrain d’être mis en œuvre au sein de l’établissement.
À l’ENGEES, ce changement de méthode est aussi le fruit d’une expérience collective, comme l’explique Sylvain PAYRAUDEAU :
« On s’est rendu compte qu’après les cours en amphithéâtre d’hydrologie, il fallait souvent tout réexpliquer en début de TD. C’était contre-productif. Nous avons modifié notre manière d’enseigner certaines unités d’enseignements en allant directement sur le terrain ».
Une collaboration porteuse d’enjeux scientifiques
Pour les équipes des deux institutions, ce séjour représente une étape clé dans la consolidation des liens entre l’ENGEES et le 2iE.
Au-delà de la formation, cette collaboration représente un fort intérêt sur le plan de la recherche. Adrien WANKO, souligne l’intérêt des collaborations.
« Le contexte sahélien, avec ses contraintes extrêmes, offre un terrain d’étude précieux. Cela permet de tester des hypothèses, de confronter des approches, et d’éprouver nos méthodes sur des réalités très concrètes ».
Lawani Adjadi MOUNIROU, conclut cette visite : « Ces échanges sont source d’inspiration. Cela nous permet de voir comment enseigner différemment, d’explorer des synergies en recherche, et de construire ensemble des projets au service des enjeux de l’eau, de l’environnement, des aménagements et de l’énergie. »
Le séjour de ces trois enseignants-chercheurs marque une nouvelle étape dans une coopération, certes de très longue date, mais toujours bien vivante, en constante évolution, et résolument tournée vers les défis partagés de l’eau et de l’environnement.
*Jeanne Nébié, en charge de la qualité au 2IE a également effectué un séjour de quelques jours à l’ENGEES peu avant, dans le cadre de ce partenariat du programme Erasmus+. Elle a accompagné Aude Distel, chargée de la qualité à l’ENGEES durant l’audit interne.
Contact : Caroline SCHMITT-PIQUEREL, Responsable du Service Relations Internationales – École Nationale du Génie de l’Eau et de l’Environnement de Strasbourg, caroline.schmitt@engees.unistra.fr
Les Normands, une histoire européenne
« Les Normands, une histoire européenne », c’est le projet de montrer comment une culture, celle des Normands, s’est diffusée à travers l’Europe partant des anciens scandinaves en passant par la création du duché de Normandie pour aboutir au royaume Normand de Sicile.
L’objectif est de raconter une histoire commune, qui se concrétise par un dossier Erasmus+. Le projet d’élèves Normands s’étend de 2023 à 2025 et est intégré à un projet de partenariat de coopération scolaire Erasmus+ (KA2) de 250 000 euros du Lycée-l’Institut Lemonnier à Caen, d’un lycée danois et d’un sicilien sur la thématique historique des Normands.
Il visait à amener les élèves à s’engager en tant que citoyen européen car dans chaque pays et à l’occasion de chaque mobilité, Danemark – France – Sicile, les élèves ont partagé, confronté et transmis, à leurs homologues européens, leur histoire et leur culture et mis en relief nos valeurs communes et les traces qu’il en reste aujourd’hui.
Deux années de travail sont retranscrites dans un documentaire de 50mn avec comme partenaire un vidéaste professionnel, Redha Djafer, de « Greenway Audiovisuel ». Ce film documentaire est le fruit de cette collaboration européenne. Les élèves ont participé à l’écriture et au tournage de celui-ci ainsi qu’au travail de recherches historiques et à la réalisation des interviews des différents partenaires scientifiques.
Chaque pays a travaillé sur une partie bien précise. Au Danemark, le monde scandinave a été abordé du 8ème au 11ème siècle. En France, les élèves se sont attelés aux raids Vikings jusqu’à la création du duché de Normandie et son apogée avec Guillaume le Conquérant. Enfin, en Sicile, le royaume Normand de Sicile clôture ce pan de l’histoire européenne, en mettant l’accent sur le syncrétisme.
Au niveau pédagogique, les élèves ont été accompagnés de leurs enseignants, dans chaque pays. Au niveau historique, un travail de repérage a permis de cibler les sites pertinents en lien avec leur thématique. En visitant ces sites en amont, les élèves ont réalisé un travail d’approche historique.
Chaque groupe de jeunes des trois pays ont rencontré des partenaires scientifiques, historiens, guides conférenciers afin de pouvoir présenter les sites ciblés à leurs homologues européens et réaliser des interviews.
Au niveau artistique, le repérage des sites a été primordial dans la création des storyboards, permettant la mise en forme des scènes d’animations présentes dans le documentaire.
Un Totem à 3 faces (1 face par pays) a été construit en bois, symbole de la culture normande. Celui-ci a été remis aux élèves des 3 lycées en fin de projet.
Les logos, présents dans le générique du documentaire, ont également été un travail de conception, illustrant chacune des mobilités.
Prix Hippocrène, une aventure européenne
Chaque année depuis 2017, les établissements de l’enseignement agricole ont la possibilité de mettre en lumière leurs actions destinées à faire vivre l’Europe plus fort au titre d’une candidature au Prix Hippocrène.
Le grand jury du concours Hippocrène récompense les établissements d’enseignement et de formation qui intègrent l’apprentissage de la citoyenneté européenne dans leur pédagogie. Le prix se décline en plusieurs catégories en fonction de la tranche d’âge des élèves concernés : celle des écoles primaires, celle des collèges, lycées généraux et technologiques, celle des lycées professionnels et spécifiquement celle des lycées agricoles.
Les lauréats de chaque catégorie se voient attribuer un prix d’une valeur de 5000 euros, alors que l’établissement qui présente le meilleur projet d’éducation à l’Europe, toutes catégories confondues, emporte une dotation de 10 000 euros. Tous les prix sont destinés à financer la mobilité des élèves, afin de continuer à alimenter une dynamique de rencontres européennes.
Le Prix Hippocrène, décerné en 2024 pour la catégorie « Enseignement agricole », a récompensé le LEGTA de Nevers-Cosne, qui a fait partager son partenariat avec la Slovénie, baptisé « Du champ à l’assiette, une aventure franco-slovène ». Un beau projet qui place l’alimentation et la gastronomie au cœur des échanges entre jeunes français et slovènes.
Et c’est l’Institut Lemonnier de Caen, qui a recueilli tous les suffrages du jury au titre du « prix spécial », pour son projet intitulé « les normands, une histoire européenne » qui retrace la diffusion de la culture normande à la faveur des conquêtes et migrations et son impact dans la construction de l’Europe telle que nous la connaissons.
La remise officielle des prix s’est déroulé au Parlement Européen de Strasbourg le 14 mars 2024, où les élèves et professeurs ont bénéficié pour l’occasion d’une visite de ce haut lieu de la vie démocratique européenne.
A la suite de ce prix et dans la continuité de leur projet Erasmus+, l’établissement et leurs partenaires ont finalisé leur projet de documentaire historique, comme élément phare des deux ans d’échanges avec leurs partenaires Danois et Siciliens.
Visionnez le documentaire « Les Normands, une histoire européenne »
En savoir plus sur le Prix Hippocrène, information sur la future édition 2026, vérifiez les pages du site de la Fondation Hippocrène dès octobre 2025 et BO-Agri pour la sortie de la prochaine note de service, fin octobre 2025
Contact : Thierry BOGACKI, Enseignant à l’Institut Lemonnier à Caen, Correspondant ECSI de Normandie du CNEAP, thierry.bogacki@cneap.fr