Le Green&Blue passe par Nairobi

L’Université de Nairobi (Kenya) et quatre écoles du réseau ParisTech – AgroParisTech, Chimie ParisTech – PSL, École des Ponts ParisTech, Mines Paris – PSL – et CentraleSupélec – Université Paris-Saclay, ont signé un Accord de Partenariat Tripartite le jeudi 11 mai 2023.

Objectif : lancer un programme de coopération de quatre ans dédié au développement du Complexe en Ingénierie et en Science (ESC) à Nairobi.




Atelier d’écriture Erasmus +, kezaco ?

Des ateliers d’écriture Erasmus + sont régulièrement proposés aux établissements de l’enseignement agricole français. Vous voyez passer l’information, mais vous ne vous sentez peut-être pas directement concernés… Alors, à quoi servent-ils ? Comment et pourquoi y participer ?

Voilà quelques éléments d’éclaircissement pour obtenir le sésame afin de déposer des dossiers de « mobilités des individus » !

Pourquoi plusieurs ateliers différents ?

Le programme Erasmus + étant organisé en cinq secteurs : Enseignement et Formation Professionnels / Enseignement scolaire / Enseignement supérieur / Enseignement des Adultes /Jeunesse et Sport, chaque secteur présente des caractéristiques particulières, s’adresse à un public différent et vise des activités parfois différentes.

C’est la raison pour laquelle les ateliers sont scindés en plusieurs sessions simultanées, animées par les experts de l’enseignement agricole pour l’appui aux établissement dans le domaine du Programme Erasmus+, les Chargées de mission Europe et Programme Erasmus+.

 Qu’y fait-on ?

Ces ateliers sont organisés en deux temps qui répondront au mieux aux attentes des futurs établissements candidats. Des informations et des rappels sont communiqués sur les activités, les conditions de candidature, la gestion des fonds Erasmus+ afin de connaître les modalités du programme dans le secteur ciblé.
Dans un second temps, un travail spécifique est mené grâce aux conseils des experts sur les formulaires de candidature, afin de les décrypter et bien comprendre les exigences attendues, suivi d’une relecture individuelle de votre propre candidature.

Ces ateliers d’écriture permettent de répondre à toutes les questions qui fusent quand un établissement se lance dans l’aventure Erasmus+ : questions sur la gestion de projets européens, sur les procédures – parfois jugées complexes quand on s’y confronte pour la première fois… Ces temps de formation pratique permettent de mettre toutes les chances de son côté pour aboutir à une candidature bien maitrisée.

Qui est concerné ?

Ces ateliers sont ouverts à tous les personnels, quelle que soit leur fonction, pour peu qu’ils soient impliqués dans la préparation d’une candidature

Erasmus+. Et pourquoi ne pas participer à un atelier à deux, ce  qui permet souvent de se compléter et d’avancer de façon plus aisée dans le projet de l’établissement.

Ainsi, en 2022, des binômes « proviseur adjoint / enseignant » ont travaillé ensemble pour obtenir l’accréditation et peuvent maintenant planifier des mobilités pour les élèves (mobilité de groupes d’élèves dans l’enseignement scolaire – pour des élèves de filières générales et technologiques – ou stage individuel dans l’enseignement et la formation professionnels), et  cours ou stages d’observation pour les personnels.

Comment s’y prendre ?

L’annonce de la tenue de ces ateliers est diffusée dans les établissements par l’intermédiaire des services régionaux de la formation et du développement (DRAAF-SRFD). L’inscription à proprement parler s’effectue par simple mail auprès du Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale.

A cette étape, si un doute existe sur le choix de l’atelier adapté à votre projet, les chargées de mission Europe et à l’appui au Programme Erasmus+ sont là pour vous aider !

Les prochaines dates ?

Des ateliers sont planifiés en vu des futures accréditations de deux secteurs « Enseignement et Formation Professionnels » et « Enseignement scolaire », le 29 juin 2023 (inscription avant le 21 juin 2023) et la deuxième session le 21 septembre 2023 (inscription avant le 13 septembre 2023) pour chacun de ces deux secteurs.

Les demandes d’accréditation, correspondantes à ces secteurs, pour des projets relevant de actions de « mobilités des individus » devront être déposées le 19 octobre 2023.

Préparez-vous dès maintenant pour être certain de déposer des candidatures de qualité, qui vous permettront d’obtenir les accréditations afin d’accéder aux financements jusqu’en 2027.

Notez la date, renseignez-vous et… venez participer à un atelier pour pouvoir partir en Europe !

En parallèle, n’hésitez à vous familiariser avec toutes ces notions en consultant les fiches, les replay de webinaire qui présentent le programme Erasmus+

Qu’est-ce qu’une accréditation Erasmus+,  et une présentation plus complète sur l’accréditation par secteur

Quand vous serez prêt, consultez les informations préalables au dépôt et les formulaires de candidature

Contact : Anne-Sophie Goyon : Chargée de Mission Europe « Erasmus + / Enseignement scolaire », anne-sophie.goyon@educagri.fr

Pour avoir une vision globale des atouts du programme Erasmus+, consultez le bilan 2014-2020 qui retrace la place d’Erasmus+ dans l’enseignement agricole par des chiffres, des statistiques, des exemples de projets d’établissements selon les secteurs. Sachant qu’entre 2014 et 2020, 674 établissements de l’enseignement agricole ont ainsi participé au programme Erasmus+, pour un financement de 97 M€ soit 8,4 % du budget Erasmus+ national. Le budget alloué au secteur de l’enseignement et de la formation professionnels représente 66,8% du budget attribué aux établissements d’enseignement agricole.

Lire/Ecoutez aussi … Comment l’Europe est perçu par les jeunes dans l’enseignement agricole

L’Europe et moi




La formation ALIMENTERRE répond aux QSV

ALIMENTERRE c’est un festival mais c’est aussi l’outil pédagogique phare de la formation assurée par l’Institut Agro, le CFSI et le RED pour enseigner les transitions agricoles et alimentaires.

Du 29 au 31 mars 2023 à St Malo, dans le cadre du plan national de formation Le festival ALIMENTERRE : un outil pour enseigner les transitions a réuni une trentaine d’enseignants et de partenaires associatifs qui ont pu entre autre échanger sur le concept de Souveraineté Alimentaire et les manières d’aborder les Questions Socialement Vives en lien avec des enjeux agricoles et alimentaires.

Conférence de Gilles Maréchal sur la souveraineté alimentaire

Souveraineté , sécurité alimentaire, autonomie alimentaire, quelles différences ?

Gilles Maréchal, chercheur, militant et consultant à terralim et René Louail, paysan qui a vécu de l’intérieur les premières négociations commerciales internationales des années 90  pour la confédération paysanne et via campesina, nous ont rappelé l’histoire du concept de souveraineté alimentaire, sa définition et son actualité dans un monde marqué par la pandémie et la guerre en Ukraine.

« La souveraineté alimentaire est une nécessité pour viser la paix dans le monde – Ce concept est une création du monde paysan sud américain, européen et africain au départ dans les années 90 – C’est le droit des peuples à décider du type d’agriculture et d’alimentation dont ils ont besoin… » Gilles Maréchal – extrait de la  présentation de la conférence.

Comment aborder les algues vertes, le bien être animal, les pesticides, les méga bassines ou encore les régimes alimentaires végétariens en classe ?

Groupe de travail sur les fiches pédagogiques des films ALIMENTERRE 2023

Tous ces sujets font partie de ce que l’on appelle les Questions Socialement Vives (QSV). Elles doivent être abordées en classe aujourd’hui (plan EPA 2) et les chercheurs en didactiques s’intéressent à la question. Marie Cadou est enseignante au lycée agricole de Guigamp et participe à une groupe de recherche sur la question au niveau national pour l’enseignement agricole. Elle a présenté au cours de la formation les fruits de ces expérimentations et observations actuelles lors de la formation.

Le festival ALIMENTERRE représente un très bon support et vecteur pour proposer des échanges et débats sur ces questions très sensibles dans certains territoires. Il est donc important d’être bien « armé » en tant qu’enseignant pour aborder ces sujets en classes, surtout quand le contexte local est tendu. Parmi les conseils et recommandations partagés, nous pouvons retenir qu’il est important de réfléchir à sa posture d’animateur, de créer les conditions d’un réel débat où tous les points de vue peuvent s’exprimer sans risque de jugement ou encore de faire réaliser des cartographies de controverses aux étudiants pour mieux comprendre la complexité des problèmes et les différents points de vue.

Pour aller plus loin, consulter les supports de présentation et les ressources de la formation

Mais ce n’est pas tout…

La suite de la formation a permis aux participants de découvrir la sélection de films de l’édition 2023 du festival ALIMENTERRE, mais pour le grand public, il faudra patienter jusqu’en mai… Les participants ont ainsi travaillé à l’édition de fiches pédagogiques sur chaque film, rencontré un réalisateur de documentaire de la sélection, testé l’outil « la fresque de l’alimentation »,  et ont découvert le prix Alimenterre, l’ ONG CREDI béninoise, des initiatives bretonnes (DRAAF Bretagne/EPA2, Association Xylm, PAT de Fougères) de transitions ou encore réfléchi au concept de souveraineté alimentaire dans nos pratiques pédagogiques.

Un grand merci à l’Institut Agro de Florac pour l’organisation de la formation, aux équipes du CFSI, aux intervenants et aux participants désormais « bien formés » pour lancer le festival 2023 dans leur établissement et leurs régions.

Pour en savoir plus sur la formation et l’outil pédagogique pour enseigner les transitions agricoles et alimentaires : « Le festival ALIMENTERRE, un outil pour enseigner les transitions »

Contacts :

Danuta Rzewuski, Vincent Rousval, animateurs du RED-ECSI de l’enseignement agricole, danuta.rzewuski@educagri.fr et vincent.rousval@educagri.fr et Christian Resche, Institut Agro de Florac-Montpellier, christian.resche@supagro.fr

Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise internationale au BRECI

 




Vers un système alimentaire durable à Maurice

Le Lycée FORMA’TERRA de Saint Paul de la Réunion a été invité à participer au symposium lors des premières Assises de l’Agriculture de l’île Maurice, organisées par le Ministère de l’Agro-industrie et Economic Development Board Mauritius (EDB) entre les 16 et 20 mars 2023.

A l’initiative de la Région de la Réunion, l’établissement public de formation agricole réunionnais « FORMA’TERRA » a réfléchi aux côtés des autres invités du Symposium, les 16 et 17 mars 2023, sur trois thématiques : Favoriser la sécurité alimentaire durable et résiliente à Maurice, Diversifier le secteur agricole et adopter des technologies pour améliorer la productivité de l’agriculture et enfin Prendre en compte l’impact du changement climatique sur agriculture à Maurice pour mieux s’adapter : impact et adaptation en lien avec le thème de ses premières assises « « Pathways to a Sustainable Food System for a Healthier Tomorrow* »

*en français : Voies vers un système alimentaire durable pour un avenir plus sain et aider à la rédaction d’une feuille de route pour une agriculture durable à Maurice.

Conférences et ateliers de travail sur les 3 thématiques du symposium

 Jérôme Masson, chargé de mission coopération régionale de FORMA’TERRA a pu partager l’expertise de l’enseignement agricole français dans les domaines de l’agroécologie et l’agriculture durable, il a été aussi chargé de co-animer avec Bruno Dubarry, le Président de l’Académie du Vélo Vert (association pour la promotion de l’agriculture biologique mauricienne ), les conférences et ateliers autour de la thématique des impacts et des adaptations nécessaires de l’agriculture des îles insulaires face au changement climatique.

Bruno Dubarry (Vélo Vert) et Jérôme Masson (FORMA’TERRA), les 2 animateurs du séminaire

Deux autres acteurs de La Réunion ont également partagé leur expertise durant le symposium : Le CIRAD sur ses travaux pluridisciplinaires sur la bioéconomie circulaire comme levier d’autonomie et La Chambre d’Agriculture de La Réunion, représentée par son vice- Président, Bruno Robert qui a présenté l’agriculture réunionnaise et l’organisation stratégique des filières sous la vision d’Agripéi2030.

Les représentants de La Réunion :  à gauche, Jérôme Masson (FORMA’TERRA) , Bruno Robert (Chambre Agriculture Réunion) et à droite Grégory Martin (Antenne Région Réunion à Maurice) autour de Mickael Apaya (Business Mauritius).

Pour une transition agroécologique réussie à Maurice, l’ensemble des participants des Assises de l’Agriculture ont pu restituer une feuille de route à EDB Mauritius pour l’organisation d’un nouveau modèle de production diversifié, autonome, résilient, souverain. Ce document sera remis au Ministère de l’Agriculture sous l’égide du Ministère de l’Agro-industrie de Maurice.

Pour en savoir plus –

EPL Etablissement Public Local FORMA’TERRA Saint Paul Réunion

Qu’est-ce que Agripei 2030

Contacts : Article rédigé par Jérôme Masson, chargé de mission coopération internationale EPLEFPA FORMA’TERRA Saint Paul Réunion et Didier Ramay, animateur réseau géographique AAOI de l’enseignement agricole ; Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise internationale au BRECI

Photo de tête d’article : Isseyen Sannassy Pillay (Vélo Vert), Jérôme Masson (FORMA’TERRA), Bruno Dubarry (Vélo Vert), Mickael Apaya (Business Mauritius), , Bruno Robert (Chambre Agriculture Réunion), Emmanuel Jouen (CIRAD), Ewen Ian Beekharry (Vélo Vert)