EuraHGri réconcilie les jeunes avec l’Europe

Le projet EuraHGri vise à renforcer l’enseignement et la compréhension des principes et des politiques du projet européen auprès des élèves de l’enseignement agricole français grâce aux enseignants d’histoire géographie EMC !

Dans un contexte où les jeunes peuvent se sentir éloignés de l’Europe, en particulier en milieu agricole et rural, où les actions de l’Union Européenne sont parfois mal connues et perçues, le projet EuraHGri – soutenu par Erasmus+ et coordonné par l’Ecole nationale supérieure de formation de l’enseignement agricole – répond à un besoin essentiel de rapprocher les jeunes ruraux de l’Europe et leur fournir les outils nécessaires pour saisir l’impact de l’UE dans leur vie quotidienne.

À travers la collaboration avec les enseignants, l’objectif est de créer et diffuser des ressources pédagogiques innovantes en histoire-géographie-Enseignement Moral et Civique* afin d’aider les professeurs à transmettre aux jeunes les opportunités concrètes offertes par l’Union européenne.

Le premier objectif de ce projet est de mieux répondre aux besoins des enseignants en évaluant et en comprenant les besoins pour proposer aux professeurs des ressources pédagogiques adaptées facilitant l’enseignement des institutions et des actions de l’Union Européenne dans les établissements de formation agricole.

Le but est d’encourager la citoyenneté européenne et sensibiliser les jeunes ruraux à l’impact des politiques européennes et leur montrer en quoi elles contribuent à leur bien-être et à celui de leurs territoires.

EuroaH-Gri ouvre de nouvelles perspectives, donne le pouvoir d’agir et développe la citoyenneté des jeunes dans le cadre du projet européen.

*L’Enseignement Moral et Civique, dit l’EMC, contribue à transmettre les valeurs et principes de la République et à les faire éprouver et partager. Cet enseignement prépare à l’exercice de la citoyenneté et sensibilise aux responsabilités individuelle et collective.

En savoir + : Pour toute question ou information complémentaire, adressez-vous à : eurahgri@ensfea.fr  




L’Agri-Culture à la Villa Médicis

750 lycéens français des régions de Pays de la Loire, Grand-Est et Provence-Alpes-Côte d’Azur étaient en résidence à la Villa Médicis à Rome en mai 2025, dont près d’une dizaine d’établissements de l’enseignement agricole !

Le dispositif  Résidence Pro renforce l’engagement scolaire à intégrer durablement le programme de la Villa Médicis à valoriser les filières professionnelles et agricoles.

Trois ans après sa création, le programme pédagogique de la Villa Médicis prend de l’ampleur avec l’engagement, pour le seconde fois, de 3 régions partenaires : Pays de la Loire, Grand-Est et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

L’édition 2025 a été l’occasion pour la région Grand-Est, engagée dans le programme pour 3 ans et la Villa Médicis de mettre en oeuvre un nouveau dispositif de labellisation. Trois établissements agricoles français seront labellisés permettant à leurs élèves de participer aux 3 prochaines éditions de la résidence pro (2026-2027-2028).

Du 5 au 23 mai 2025, les élèves de 9 établissements agricoles français ont été accueillis en résidence à la Villa Médicis pendant une semaine d’immersion à Rome. Leur séjour a été rythmée par des ateliers de travail, des rencontres, des conférences et des visites ponctuée par une restitution collective comme point d’orgue de la résidence pro le 22 mai 2025.

Accompagnés de leurs enseignants et des médiateurs de la Villa Médicis, les élèves ont présenté le résultat de leur travaux qu’ils ont mené en classe tout au long des 9 mois précédents, consistant à créer une œuvre originale inspirée du patrimoine culturel italien tout en mobilisant leurs compétences techniques.

Au carrefour entre art, artisanat et innovation, leurs projets ont pris des formes multiples, et chacune des régions a travaillé et présenté un thème différent.

La région Pays de la Loire avait pour thème  » parc et jardins : de la Loire au Tibre », la région Grand-Est a travaillé sur les « matières et gestes engagés »- repensons notre empreinte, des métiers d’art à l’innovation industrielle, et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la « création artistique et le développement durable ».

Autour du Patio

Les 41 élèves de première Bac – Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant (STAV) du Lycée agricole François Pétrarque d’Avignon ont présenté un thème lié au développement durable qu’ils ont nommé « autour du patio »; Réhabiliter les patios de leur lycée en les transformant en espaces communs de vie, mêlant l’héritage architectural de la Rome antique aux concepts modernes des Cités- Jardins. Ce projet s’est articulé autour de 3 axes : la production et aménagement des plantes aromatiques, médicinales et d’ornements, le vivre ensemble – faire cité – et la gestion de l’eau.

Les élèves ont conduit une étude approfondie des principes du design urbain de l’architecture, combinant tradition et innovation pour imaginer des espaces adaptés aux enjeux contemporains.

La divinité du recyclage

En Aout 2024, trois enseignants du lycée Agricole de Chaumont en région Grand-Est ont répondu à l’appel à projet « Résidence pro de la Villa de Médicis ». Cette résidence vise à valoriser l’excellence des filières française d’enseignement professionnel et agricole.

Ce projet a donc pris forme avec les élèves en Conduite et gestion de l’entreprise agricole CGEA du lycée Agricole de Chaumont.

Après huit mois de recherche et de travail en groupe les jeunes ont présenté leurs créations composées d’une statut et d’une pièce de théâtre en rapport avec la déesse de l’Agriculture, Cérès, en mai 2025 à Rome.

Cette statut a été conçue à partir de matériaux de récupération, glanés sur des exploitations agricoles. Le projet est une parfaite illustration de l’engagement des élèves en formation agricole envers une éducation durable et enrichissante pour les élèves de Bac Pro Agricole.

L’accueil à Rome pour une semaine en résidence marque l’aboutissement de leur travail autour de leu chef d’oeuvre.

De la Loire au Tibre

Groupe des élèves en aménagement paysager de la région Pays de la Loire participants à la Résidence Pro 2025

Dans le cadre de ses actions pour valoriser la filière professionnelle et offrir les meilleures chances de réussite aux jeunes dans tous les parcours de formation, la région Pays de la Loire a permis à 211 élèves issus de 12 lycées, dont 5 agricoles, des Pays de la Loire de participer à la Résidence Pro. Ce programme pédagogique de la Villa Médicis met à l’honneur les talents des élèves des lycées professionnels y compris agricoles dans leur diversité. Les jeunes ont travaillé toute l’année à exprimer leur savoir-faire et leur créativité, ils ont bénéficié d’un accompagnement collectif et ont présenté leur chef d’œuvre à l’occasion de la semaine en résidence à la Villa Médicis à Rome, aux côtés des deux autres régions françaises.

Début mai, des élèves issus de 5 classes en aménagement paysager, production horticole et technicien conseil-vente, de la seconde à la terminale, ont vécu une expérience unique à la Villa Médicis, au cœur de Rome.
Les élèves ont également participé à une émission radiophonique durant le séjour !
🎧 Emission sous forme de podcast à découvrir
Une expérience enrichissante mêlant patrimoine, paysage, art et expression !

Du mythe d’Arachné au fil de laine

Tout au long de l’élaboration du projet, les participants de l’établissement de Digne-Carmejane-PACA ont été accompagné par l’équipe de la Villa Médicis. Le projet a été articulé autour des pistes d’inspirations proposées par la Villa Médicis : le mythe d’Arachné.

 Le coquillage murex permet d’obtenir la couleur pourpre, une teinture violacé très prisée des notables dans l’Antiquité, que nous avons essayé de reproduire à partir d’une teinture des fils de laine avec du jus de fleur d’iris violet.

Au cours du séjour à Rome les élèves du lycée de Digne-Carmejane ont eu l’opportunité de visiter un certain nombre de lieux emblématiques de Rome et leur Guide Capucine a réussi a obtenir l’autorisation du Vatican pour leur permettre de visiter les ateliers de restauration textile qui ne sont pas ouverts au public.
Ce fût un grand moment d’émerveillement et de partage entre les élèves et la directrice des ateliers et les restauratrices.
Trois élèves se sont portés volontaires pour échanger avec Julie Andrieux, journaliste culinaire, pour présenter leur projet et la filière Aménagement Paysager dans le cadre d’un documentaire sur les agrumes de la Villa Médicis.
Les élèves ont vécu lors de ce séjour des expériences inoubliables, des découvertes culturelles et des rencontres très riches qu’ils ne manqueront pas de valoriser dans leur parcours scolaire et socio-professionnel.

La Résidence Pro, un programme en 3 temps

Le travail de l’année s’est articulé en 3 phases échelonnées sur l’année scolaire. Le temps de préparation et de construction s’étend de  septembre 2024 à mai 2025. Guidés par leurs enseignants, ceux-ci ont travaillé en classe autour d’un projet collectif inspiré du patrimoine italien et ont mis en valeur le savoir-faire de leur filière.

Collecte de matériel et de documentation, réalisation de recherches, productions de textes, dessins et maquettes furent autant d’étapes préparatoires à leur résidence romaine.

Le 2 mai 2025, le temps du voyage et de l’expérimentation à la Villa Médicis.

Après 9 mois de recherche et de travail au sein de leurs établissements, les élèves ont été accueillis à Rome pour une semaine de résidence qui a marqué l’aboutissement de leurs projets. Au programme, des ateliers pratiques, conférences, visites de la ville, rencontres avec des artistes en résidence et un grande restitution collective s’est tenue le 22 mai 2025.

Création des jeunes du Lycée Pétrarque -PACA-

Les élèves ont été logés dans différents quartiers de Rome tandis que la Villa Médicis était leur point de ralliement journalier où se sont déroulées l’ensemble des activités.

Partager et Valoriser

Ils vont partager leur expérience en organisant une restitution dans leurs établissements selon leur choix, laissant libre cours à leur créativité, projection, dégustation, concert, atelier.

Référent du LEGTA François Pétrarque d’Avignon-PACA : Julie MEGE, julie.mege@educagri.fr, Karine AYASSE, Enseignante en Education socioculturelle au LEGTA-DIGNE-CARMEJANE – PACA, Chloé DUTERTRE, Chargée de communication Agri’Pôles Haute-Marne EPLEFPA-CHAUMONT / EPLEFPA FAYL-BILLOT – Grand-Est.

Reportage de Puissance Télévision sur la participation du Lycée de Chaumont à la Résidence Pro 2025

Pour vivre les résidences Pro, écoutez les podcasts, dans le cadre de Jeun’Est, en 4 parties, Résidence Pro Grand Est Villa Médicis #Ep1, Résidence Pro Grand Est Villa Médicis #Ep2, Résidence Pro Grand Est Villa Médicis #Ep3, Résidence Pro Grand Est Villa Médicis #Ep4

Crédit photographique : © Margherita Nuti – Villa Medicis

Illustration de tête d’article : Dessin datant du XIXème siècle, Vue de la Villa Medicis à Rome,

En savoir plus sur le programme Résidence Pro – Villa Medicis

Contact : Pascale Labrousse, animatrice du réseau Italie, pascale.labrousse@educagri.fr

 

 




Cap sur l’Espagne avec Discovery UE !

Un billet de train, quatre jeunes, une valise, pas si légère, un brin d’audace et une furieuse envie de découvrir l’Europe autrement : c’est le cocktail qui a propulsé Mélaine, Alyssa, Léa et Morgane dans l’aventure Discovery UE Inclusion !

Grâce à ce dispositif européen pensé pour favoriser l’inclusion, nos quatre exploratrices ont décroché leur pass pour une semaine de découverte en mode liberté, farniente… et autonomie. Car Discovery UE Inclusion, c’est un peu plus que Discovery UE : ici, les frais de séjour peuvent être entièrement pris en charge, à condition de bien s’organiser. Mission acceptée !

Avant le départ : réunions, choix et autonomie guidée

Tout a commencé en janvier 2025. Pas un séjour « clé en main », non. Un projet construit par les jeunes filles, du début à la fin, avec l’accompagnement bienveillant de deux encadrants qu’elles ont elles-mêmes choisis. Un choix stratégique : pour rassurer les familles (pas facile de les laisser partir seules, même à 18 ans), mais aussi parce que ce soutien peut être prévu dans le programme Inclusion, justement pour permettre un cadre rassurant sans ôter la liberté.

Destination, dates, hébergements, activités, budget : tout a été pensé en amont, en réunions régulières. Il a fallu comparer, calculer, ajuster, parfois renoncer ou modifier… Autant de choix qui ont permis de développer la débrouillardise, la coopération et l’organisation.

Bref, une autonomie bien accompagnée, dans l’esprit même d’Erasmus+.

Des rails et des ailes : Barcelone

7 heures de train plus tard… Oui, Barcelone est un peu loin de la Picardie natale de nos voyageuses, les voilà en terre catalane, à la conquête de leur premier vrai voyage auto-organisé. L’aventure débute dans une auberge de jeunesse, conviviale mais sonore — premiers compromis de l’aventure.

Place aux découvertes pendant deux jours : l’Aquarium, la Sagrada Familia, le marché de la Boqueria, les quartiers animés de la ville… avec une mention spéciale pour les croissants espagnols. Il paraît qu’ils valent ceux de la boulangerie locale ! Puis cap sur Sitges, une petite perle balnéaire, plus calme, plus douce, parfaite pour la seconde partie du séjour.

Mention spéciale pour la visite de la caserne des pompiers à Barcelone, un incontournable pour Mélaine, pompier volontaire, et une belle occasion d’échanger avec les collègues catalans.

 

Sitges, coup de cœur instantané

Sous le soleil de Sitges, les journées sont rythmées entre découvertes et farniente : flâneries dans les ruelles colorées, smoothies, boutiques, souvenirs, et même une soirée pizzas & empanadas au coucher du soleil. Eh oui, pour elles, ce sont des vacances pleines de découvertes certes, mais des vacances.

Entre mer, budget et liberté : le voyage comme école de la vie

Autonomie oblige : les jeunes ont choisi leurs activités en veillant à respecter leur budget global. Excursion en bateau et saut dans l’eau à 15 °C, brrr !, téléphérique à Barcelone, bus touristique, pique-niques ou repas faits maison… tout a été pensé pour équilibrer dépenses et plaisir.

C’est aussi ça, Discovery UE Inclusion : apprendre à se faire plaisir sans se ruiner, gérer l’argent, faire des choix collectifs et oser — oser s’exprimer, proposer, refuser, organiser.

Retour d’expériences… et de coups de soleil

Sitges a mis tout le monde d’accord : « Plus tranquille que Barcelone, plus à notre image », confient les jeunes.

Chacune repart avec un bagage invisible mais précieux : débrouillardise, confiance, autonomie, capacité à improviser… et une belle conscience de soi.

Les points durs ? La fatigue, la vie de groupe parfois tendue, les différences… Mais tout cela fait aussi partie de l’apprentissage : celui de la vie. Et cela ne les a pas découragées de découvrir et partager.

Au contraire : c’est quand qu’on repart ? 😉

Le temps… au cœur de l’aventure

« On a pris le temps de rêver ce séjour.
De le construire, réunion après réunion, depuis janvier.
Le temps de prendre le train. De marcher.
De manger. D’oser. De se baigner.
De rire. De ralentir. D’exister autrement. »

Voilà ce qu’elles retiennent. Ce que leur séjour leur a appris : que l’Europe n’est pas qu’un programme, une carte ou un drapeau. C’est un terrain d’expérimentation et de liberté, pour peu qu’on ose s’y aventurer.

Discovery UE, et après ?

Ce séjour n’était pas une parenthèse : c’était un tremplin. La preuve qu’à 18 ans, on peut organiser un séjour, se confronter à l’inconnu, voyager en groupe, gérer un budget et revenir transformée.

Bravo à Mélaine, Alyssa, Léa et Morgane pour cette aventure, et à très vite pour de nouveaux départs !

Pour en savoir : Voyager en train gratuitement dans toute l’Europe grâce à DiscoverEU !

https://www.erasmusplus-jeunesse.fr

Contact pour en savoir plus sur les projets Discovery UE inclusion et les autres actions Erasmus jeunesse et sport : Aurélia Haioun. Chargée de Mission Erasmus + Jeunesse et Sport : aurelia.haioun@educagri.fr

 

 




Se former, c’est réussir ses projets

3 jours intenses de formation et d’interculturalité pour 80 personnes au Campus du Végétal de Brive lors du regroupement annuel des réseaux Afrique et des volontaires internationaux, organisé dans le cadre de la formation du Plan National de Formation.

Après l’accueil par le directeur de l’EPLEFPA de Brive, Jacques Ferrand, Rachid Benlafquih, chargé de coopération avec l’Afrique subsaharienne et d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI) au Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale a ouvert ces rencontres, qui ont eu lieu du 28 au 31 janvier 2025, appuyées par l’Institut Agro de Florac et co-animées par les réseaux Afrique et le RED, le réseau de l’ECSI de l’enseignement agricole.

A l’aide du proverbe Syrien « Une seule main n’applaudit », il a souligné le caractère collectif de ces journées et de la mission de coopération internationale. Il a rappelé le cadre général du MASA, précisé la stratégie de la DGER en matière de coopération internationale et rappelé comment cette formation permet d’accompagner et soutenir les établissements de l’enseignement technique agricole dans le montage de projets de coopération. S’en est suivi une présentation des défis et leviers du développement du continent africain notamment ceux du changement climatique et de la croissance démographique. Faisant référence aux propos de Souleymane Bachir Diagne, philosophe sénégalais et professeur à l’Université de Columbia, dans « Voyage en humanismes, un dialogue avec Achille Mbembe », il a été rappelé que « la vraie énergie au monde, qui est celle des humains, se trouvera concentrée sur le continent africain d’une manière importante » et « la jeunesse africaine représente un atout considérable à condition qu’elle soit bien formée » faisant de l’éducation un levier central et déterminant.

Ensuite les animateurs et animatrices des réseaux Afrique (Vanessa Forsans et William Gex pour le nouveau grand réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale – AOAC, et nouvellement Agnès Estager pour le réseau Afrique australe Océan Indien – AAOI) ont présenté leurs réseaux respectifs en précisant leurs rôle et objectifs en tant qu’animateurs et animatrices pour la DGER, ainsi que les temps forts de l’année écoulée, les différentes actions de coopération réalisées, l’importance de la communication, valorisation et capitalisation de ces actions, ainsi que les perspectives pour 2025.

Des invités de qualité

Tony Ben Lahoucine, président de la CIRRMA (Conférence Inter-Régionale des RRMA). Ces Réseaux Régionaux Multi-Acteurs sont les véritables relais des acteurs et actrices de la coopération internationale dans chaque région. Il a notamment évoqué l’importance des Objectifs de développement durable (ODD) dans les projets de coopération avec l’Afrique subsaharienne, ainsi que des appels à projets intéressants pour les établissements agricoles tels que RECITAL ou le dispositif des Tandems solidaires.

Emmanuel Fourmann, économiste rattaché au Programme de recherche sur les inégalités à l’AFD, était invité pour évoquer le panorama des enjeux agricoles en Afrique, les rôles et modes d’interventions de l’AFD.

Si Emmanuel Fourmann n’est pas avare d’anecdotes interculturelles vécues dans moult situations diverses et variées au cours de sa carrière internationale, il a précisé l’importance de comprendre les enjeux et intérêts des protagonistes de chaque situation. Il a rappelé qu’il faut considérer un projet dans son ensemble, rester optimiste et se contenter parfois d’une simple petite avancée.

« Il est difficile de satisfaire tout le monde. Parfois même, certains projets ne peuvent être menés à leur terme mais permettent de comprendre une situation et/ou d’avancer dans un domaine parallèle ».

Confronter nos visions différentes du monde est un indispensable challenge quotidien.

Les services civiques en réciprocité Zoule Cakpo (Bénin) et Cherifa Folega (Togo) ont participé ensuite à une table ronde autour des thèmes : l’Afrique des transitions – quels leviers pour le développement de l’agriculture ? La jeunesse africaine, une opportunité du changement ? Place de la formation et transfert de l’innovation. Emmanuel Fourmann a répondu aux questions pertinentes de jeunes services civiques africains et africaines, logiquement inquiets et inquiètes pour leur avenir quand le dérèglement climatique multiplie les enjeux et complexifie les situations.

Un temps nécessaire consacré aux financements

Si comme souvent le cœur l’emporte sur l’argent en coopération internationale, les finances n’en restent pas moins un pôle clef de l’avancée des projets. Après un rapide world café permettant aux participants à la formation de partager leurs expériences en matière de financements de projets, quelques outils et appels à projets leur ont été présentés par les animateurs des réseaux Afrique, tels que les dossiers FONJEP, des appels à projets de PSEAU, de La Guilde, les diverses opportunités offertes par Erasmus+, dont le très intéressant Capacity Building in the field of Youth in Sub-Saharan Africa. Gülseren Verroust Altun du CFSI (Comité Français pour la Solidarité Internationale) a complété ce panorama des financements possibles par la présentation de l’appel à projet PAFAO (Promotion de l’agriculture familiale en Afrique de l’Ouest) ainsi que du Prix Alimenterre.

Les volontaires internationales et internationaux

Concomitamment à la formation de plus d’une vingtaine d’enseignants et enseignantes de toute la France, se déroulait le rassemblement de plus de 45 (un nouveau record !) services civiques animé par Julien Amouret et Danuta Rzewuski du RED, Réseau Education à la citoyenneté et à la solidarité internationale de la DGER.

Regards croisés, échanges, discussions, débats d’idées, solidarité : si la majorité des jeunes venaient d’Afrique subsaharienne (Togo, Bénin, Sénégal, Côté d’Ivoire, Burkina Faso, Madagascar) tous les continents étaient représentés (Maroc, Pérou, Brésil, Liban, Inde, Canada, Allemagne). Accueillies dans des lycées agricoles français dans le cadre d’une mission de service civique, elles et ils sont une réelle porte d’entrée pour l’ouverture à l’international de nos établissements comme de nos jeunes. Ces mobilités entrantes constituent donc une modalité importante de coopération avec le monde entier en lien avec les espaces de France Volontaires implantés dans les pays partenaires.

Moment de convivialité interculturels

Entre les brises glaces, les cafés et les pauses gourmandes, les moments informels ont permis à chacun et chacune de se rencontrer. La convivialité, toile de fond de ces chaleureuses rencontres, s’est à nouveau révélée lors des deux soirées internationales.

Une soirée où chaque jeune a proposé une séquence musique et danse de son pays rythmée par DJ Moïse.

 

 

 

Une autre ambiancée par « Los Murateños·as », la banda du Campus du végétal qui joue un nouveau titre tous les jeudis matin au lycée à 10h02. Le groupe a fait chanter les participants et les participantes qui, l’espace d’une soirée, se sont senties « Toutes et tous citoyennes et citoyens de la même planète ».

Ressources

Les photos, informations, diaporamas diffusés pendant ces 3 jours sont à retrouver sur le wiki https://fermewikisagro.fr/Afrique2025/. Toutes les ressources, diaporamas et rapports de missions sont à retrouver également sur l’Espace Resana des Réseaux Afrique.

Pour en savoir plus sur Emmanuel Fourmann, économiste rattaché au Programme de recherche sur les inégalités à l’AFD.

Un engament indéfectible

Un immense big up à l’équipe pédagogique locale pour son engagement et une dédicace spéciale à Antoine Mina, enseignant d’EPS, et Lola De Angelis, CPE, qui se sont donnés sans compter pour la réussite de ces 3 jours : le duo a même offert aux jeunes de continuer le partage dans un « week-end de la réciprocité », que l’idée perdure…

Rachid Benlafquih a cloturé ses rencontres en remerciant les chevilles ouvrières logisticiennes de ce rendez-vous annuel : Christian Resche, Léa Woock et Cathy Azema de l’Institut Agro de Florac. Le rendez-vous suivant était à Florac-Trois-Rivières du 20 au 23 mai 2025 pour les rencontres du RED et le deuxième rassemblement des volontaires internationaux en service civique puis l’année 2026 sera celui des réseaux Afrique.

Pour en savoir plus : RED, Réseau Education à la citoyenneté et à la solidarité internationale de la DGER, Prix Alimenterre,

Contacts :

Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne et ECSI au Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

– les animateurs et animatrices des réseaux Afrique : William Gex (AOAC) william.gex@educagri.fr, Vanessa Forsans (AOAC), vanessa.forsans@educagri.fr, Agnès Estager (AAOI), agnès.estager@educagri.fr

 Julien Amouret, animateur du réseau de l’ECSI, le RED, julien.amouret@educagri.fr

– le dispositif national d’appui (Institut Agro de Florac) : Christian Resche, christian.resche@supagro.fr, Léa Woock, lea.woock@supagro.fr, Cathy Azema, cathy.azema@supagro.fr