Une délégation du Togo au SPACE

La France recevait mi-septembre une délégation du ministère togolais de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural (MAEDR). Cette délégation a débuté sa visite par trois jours en Bretagne dans le cadre du salon SPACE, autour d’un programme concerté notamment avec les équipes du ministère de l’agriculture et de l’alimentation française (BRECI), la Direction Régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt et des établissements d’enseignement agricole, puis s’est rendue en région parisienne.

La délégation togolaise était conduite par le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural, Antoine Gbegbeni. Elle était composée de directeurs centraux du ministère et de responsables de structures techniques chargées de la promotion des agropoles, de la structuration des filières, de la formation et du financement agricoles, de l’élevage et des intrants agricoles. Elle était appuyée par la Conseillère du Président de la République, Karine de La Guéronnière, accompagnée par Jérôme Frouté, conseiller économique pour la zone Togo-Bénin auprès de l’ambassade de France. La mission était bâtie autour de la feuille de route agricole du Togo et des priorités que le pays s’est fixé en termes de productions végétales et animales. Il s’agit pour ce pays d’Afrique subsaharienne, ancré dans plusieurs espaces économiques significatifs, d’intensifier les productions végétales et animales pour assurer sa souveraineté alimentaire, mais aussi de faciliter l’accès des agriculteurs aux financements et à la terre notamment par le biais d’une réforme foncière et de développer le secteur de la transformation des produits pour créer de la valeur et des emplois pour les jeunes, à travers par exemple la création d’agropoles.

Un autre enjeu d’importance est celui de la formation agricole et rurale, comme a pu l’appréhender la mission, menée au Togo en avril 2023, par le réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole, associant des représentants d’établissements agricoles français publics et privés. L’enseignement agricole au Togo est sous tutelle de trois ministères (dont le MAEDR), comporte l’Association Professionnelle des Centres de Formation Agricole et Rurale (APCFAR) regroupant 67 établissements, auquel s’ajoutent des Instituts de Formation en Alternance pour le Développement (IFAD) spécialisés en aquaculture et en élevage, sous tutelle de la Présidence via l’Agence Éducation Développement (AED).

Visites en Bretagne

Le séjour a commencé en Bretagne par la visite de deux établissements d’enseignement agricole, le Lycée agricole Les Vergers de Dol-de-Bretagne du réseau CNEAP et l’EPL de Saint-Aubin du Cormier.

Ces visites ont permis des échanges fructueux sur les missions de production–formation-expérimentation des lycées agricoles qui leur permettent de mener des projets au cœur et au service des territoires, permettant de faire un parallèle avec le réseau des IFAD, avec lesquels des établissements du CNEAP ont déjà entamé une coopération.

En présence d’Éric Plaze, chargé de coopération internationale à la DRAAF/SRFD Bretagne, il a aussi été question d’échanges d’étudiants français et togolais, de l’accueil de jeunes en mission de service civique et du possible renforcement des coopérations en termes d’ingénierie pédagogique et d’accompagnement pour l’ouverture des prochains IFAD.

La délégation a également souhaité visiter plusieurs sites bretons de transformation. Il y a été question de l’importance de la structuration des filières végétales, du dimensionnement des usines et des outils de transformation, permettant d’augmenter la compétitivité des productions de lait et de viande. Ont ainsi été rencontrés les groupes CCPA, AVRIL, MIXSCIENCE, ainsi que le laboratoire ARTEMIS à Janzé et Bruz en Ille-et-Vilaine.

Les membres de la délégation ont ensuite participé au SPACE, le plus grand salon international de l’élevage en Europe, où ils ont passé deux jours intenses à la rencontre d’entreprises françaises intéressées par un investissement au Togo et prêtes à accompagner les professionnels togolais dans le développement de leurs filières animales et végétales. Ils sont également passés sur les stands des différentes familles de l’enseignement agricole français et ont échangé avec des chefs d’établissements mais aussi avec des élèves en partance pour le Togo. En effet, des élèves de plusieurs établissements bretons, en particulier du CNEAP, réalisent chaque année des stages au sein de structures togolaises en agroforesterie, agroécologie, autour de la petite enfance,… parmi eux six élèves du Lycée ISSAT de Redon s’apprêtant à partir 15 jours à la découverte de la culture togolaise, en lien avec le projet du centre de ressources EKOFODA en formations agroécologiques.

Enfin, Madadozi Téziké, Secrétaire général du ministère, s’est entretenu avec Yves Auffret, Directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, et Anne Louyot, Conseillère diplomatique du Préfet de la Région Bretagne. Il a présenté les actions engagées dans le cadre de la feuille de route gouvernementale « Togo 2025 » et appelé à un renforcement de la coopération agricole entre la France et le Togo.

Rencontres institutionnelles à Paris

Après ce passage en Bretagne, la délégation s’est rendue à Rungis autour de diverses rencontres de professionnels du secteur de l’agro-alimentaire et le jeudi 14 septembre, le ministre togolais du MAEDR a tenu une conférence à laquelle ont assisté les représentants d’une quarantaine d’entreprises françaises prêtes à investir dans les secteurs clés. Il a rencontré à cette occasion la Secrétaire d’État chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou. La présence du secteur privé français était importante, signe d’un intérêt renforcé pour le Togo. De même, les représentants togolais ont montré leur volonté de faire de la France leur partenaire de référence dans la mise en œuvre de la feuille de route agricole et agroalimentaire du Togo. En clôture, le ministre Gbegbeni a invité les entreprises françaises aux prochaines « Rencontres Agro Togo-France » qui se tiendront à Lomé à la fin de l’année.

La venue de cette délégation ministérielle togolaise a été perçue de part et d’autre comme une réussite et le signe d’une relation agricole franco-togolaise renouvelée. Elle confirme aussi les diverses perspectives de coopération dans le secteur de l’enseignement agricole. Et si le ministère togolais a déploré les difficultés pour les jeunes du Togo d’obtenir un visa étudiant pour se former dans les centres français d’apprentissage agricole, il n’en demeure pas moins que l’accueil de jeunes volontaires togolais en mission de service civique est ouvert et facilité.

En effet, la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche, via le réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole a convenu avec France Volontaires à Lomé et l’Agence nationale du volontariat au Togo (ANVT) d’une procédure pour sélectionner des jeunes des établissements de l’APCFAR (dont des IFAD) en réponse à des propositions de missions de service civique émanant de lycées agricoles français.

Ainsi, deux jeunes togolais sont accueillis l’année scolaire 2023-2024 par l’EPL de Saint-Gaudens pour une mission de service civique intitulée « Interculturalité, transhumance et transitions agroécologiques », leur permettant donc à la fois un échange interculturel et un renforcement de leurs capacités professionnelles agricoles.

Contacts : Stéphanie Dumortier, chargée de coopération internationale au CNEAP, stephanie.dumortier@cneap.fr, Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr, Vanessa Forsans et Jean-Roland Arbus, animateurs du réseau Afrique de l’Ouest, vanessa.forsans@educagri.fr, jean-roland.arbus@educagri.fr




L’aventure DEFIAA se poursuit en Inde

Namasté et Bot Danyavad ! C’est ce que nous disent les jeunes français du programme DEFIAA de retour d’un séjour en Inde, effectué en août 2023, dans le cadre de leur cursus en BTS Agricole.

Après l’accueil de 18 étudiants indiens en France au printemps 2023, la mobilité rime avec réciprocité, avec le stage de 8 étudiants français en Inde pendant un mois. Ces jeunes en BTSA au sein de différents lycées agricoles français sont inscrits au programme DEFIAA pour réaliser leur mobilité de fin de 1ère année à l’international. Ce sont les professeurs, les Docteurs d’Université et les étudiants de G.B Pant University of Agriculture & Technology of Pantnagar en Uttarakhand, au Nord de l’Inde, qui ont accueillis chaleureusement les jeunes français !

*Namasté et Bot Danyavad une façon de dire bonjour/enchanté et merci en hindi

Début août Lola, Edouard, Brunissande, Nicolas, Maylis, Cynthia, Clémentine et Marie rejoignent le territoire indien après avoir surmonté l’indispensable et fastidieuse étape des visas !

Lola, comment s’est passée la préparation au départ pour l’Inde ?
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Lola, en BTSA Anabiotech au Lycée Agricole et Agroalimentaire d’Yvetot, témoigne sur son blog Moveagri.

« Après quelques difficultés rencontrées pour obtenir mon visa , j’ai eu la chance de partir à Bhārata varṣam [au pays de Bharata] le 28 juillet 2023 dans le cadre du programme DEFIAA. Nous sommes arrivés à l’aéroport de New Delhi et nous avons été accueillis chaleureusement par deux étudiants indiens : Khaba et Nimisha , que j’avais eu la chance de recevoir dans mon établissement au mois de mars. »

Lola, quel était votre ressenti avant le départ vers l’Incredible India ?

« Avant de venir en Inde, j’avais la tête pleine de craintes et de questions : comment je vais communiquer avec les gens d’ici ? comment sera l’environnement là-bas dans l’établissement ? ce que les professeurs attendent de nous ? comment va être la nourriture etc… ? Maintenant, j’ai des réponses à toutes mes questions et je ne regrette absolument pas d’être partie ! »

Vivez l’aventure en lisant le blog de Lola – 30 days in India

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G.B Pant University of Agriculture & Technology of Pantnagar en Uttarakhand, au Nord de l’Inde
Cynthia, quel était votre impression en arrivant en Inde ?

« Une fois arrivé on a fait la connaissance de Dr.Premlata et du responsable, le Dean Dr. S.K Kashyap. C’était très impressionnant, le fait d’être dans un autre pays on veut faire la meilleure impression possible, je me suis rendu compte par la suite que pour eux le plus important c’est qu’on profite au maximum de cette expérience : ce qui m’a beaucoup touché et rassuré, par rapport à tout et notamment mon niveau d’anglais. »

Je m’appelle Cynthia Delgado j’ai 19 ans, je suis étudiante en première années de BTSA production horticole au Lycée de Théza . Ce que j’aime dans l’agriculture, c’est découvrir les plantes des Pyrénées Orientales et d’ailleurs…  j’ai besoin de sortir de ma zone de confort et de découvrir ce qui m’entoure. Lire le Blog Moveagri de Cythia DEFIAA – Mobilité France/Inde

Clémentine, pouvez vous nous développer vos activités à l’université de Pantnagar ?
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« Nous sommes allés dans un premier établissement : College of Agriculture. On y a réalisé des productions alimentaires, telles que du lait de soja, du jus de citron et de litchi ainsi que du tofu.

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Nous y avons également fait de très belles rencontres dont nous nous souviendrons : les étudiants sont très amicaux. »

Découvrez les deux épisodes de sa Découverte de l’Inde (1) (épisode 2) par Clémentine du Lycée Agricole Les Sardières-Bourg en Bresse

Edouard, outre les activités à l’université, avez vous été à la rencontre du monde professionnel ?

« Nous avons eu la chance de pouvoir visiter deux usines, à savoir « Parle » et « Roquette », qui nous ont ouvert leurs portes. Cela nous a permis de comprendre davantage comment les normes indiennes influençaient la disposition des usines et des laboratoires sur les sites industriels de transformation alimentaire.
À la fin de cette semaine, nous avons cuisiné un repas avec des aliments typiques français et indiens. »

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Edouard, avez vous échangé des recettes et réalisé des dégustations en réciprocité françaises et indiennes ?

« Nous avons appris à cuisiner certains plats traditionnels d’Inde, tels que le « Roti », la « Paratha », les « Idli », les « momos » et bien d’autres plats. Par la suite, nous avons effectué sur chacun de ces aliments une analyse sensorielle. »

DEFIAA 2023 Blog d’Edouard

Maylis, outre les visites sur l’université ou dans les entreprises, avez-vous effectué des visites de manière informelle ?

« Pour notre jour de repos c’est Nainital (Naini signifie montagne en Hindi et tal signifie lac en Hindi) où nous nous sommes rendus : un levé très tôt, pour voir de magnifiques paysages, malgré la pluie, nous avons pu bien profiter. Nous avons navigué sur l’eau, acheté quelques cadeaux souvenirs et mangé un super repas à base de riz et de poulet, c’était super bon ! On s’est bien amusés, et c’est Premlata et Khaba qui nous ont accompagné pour cette journée. »

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J’ai 18 ans et je suis suis actuellement étudiante en analyse biotechnologique au lycée la Roque. Je suis curieuse et aime découvrir de nouvelle culture, c’est ce qui m’a poussé à faire ce stage en Inde. Maylis – L’inde, un pays à découvrir 

Brunissande, pouvez vous nous commenter cette magnifique photo témoin de partages et d’intégration  ?

« Chaque jour nous nous sommes rendus au Collège d’Agriculture où nous avons, procédé à des échanges culinaires, réalisé des danses traditionnelles et des pratiques musicales, … Certaines étudiantes nous ont proposé de nous faire du henné, ce que nous avons accepté avec grand plaisir !

Pour le dernier jour des étudiantes nous ont apporté des tenues traditionnelles (appelé Kurti).

Nous avons été invitées pour l’apéritif dans la maison du Dr Kashyap, ce qui nous a permis de découvrir l’intérieur des maisons indiennes (ainsi que l’extérieur), avec son fonctionnement et ses occupants. »

Que se passe-t-il Brunissande, en Inde le 15 août ?

« Pour l’Independance Day, nous avons été invité à la Delhi Public School. Nous avons assisté sur place à une parade militaire, la levée du drapeau Indien, des discours, des représentations de danses, d’acrobaties, de yoga…. »

Nous avons trouvé cet article sur le site de l’université de Pantnagar, avec une photo sur laquelle vous étiez à l’honneur, pouvez vous nous commenter, Nicolas ?

Nicolas précise : « Nous avons participé a un concours et nous étions en binôme avec un indien. Le but était de fabriquer un plats avec du millet. L’indienne qui était avec moi a eu l’idée de faire des donuts. Cette compétition est le jour de la fête nationale du millet. » La remise du prix a été valorisé par un article rédigé en sanskrit et publié sur le site de l’Université indienne.

Retrouvez l’article traduit en anglais (et en français) Donut revisited in Franco-Indian colors, publié dans la rubrique International Content.

Et vous avez remporté le 3° prix !!!! Bravo de vos investissements à tous !
Brunissande, avez vous ramené des petits souvenirs d’Inde ?

« Une journée était dédiée à nos achats personnels, nous nous sommes rendus au marché permanent et au marché temporaire afin d’acheter ce que l’on souhaitait, tel que des vêtements, des bijoux, des encens, des épices, des souvenirs pour nous même ou nos familles et nos amies. »

Brunissande, avez-vous rédigé un rapport sur votre expérience auprès du partenaire indien ?

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« Toute la journée nous avons travaillé sur le rapport à propos de notre mois passé en Inde à la GB Pant University of Agriculture & Technologie, à propos de ce que l’on a appris, découvert, apprécié ou non, …

Durant la journée nous avons pu échanger avec des professeures à propos de la perception des images et de leurs morales, tester la réalité virtuelle et avons participé à un concours photo à propos de notre voyage en Inde. »

Travel Discovery Blog – A month in India, le blog de Brunissande en Bac-Gestion de la nature et de la faune sauvage au Lycée de Sées

Et bien, merci de ces précisions, peut être avez vous eu un programme de visite surprise ? pouvez vous nous en dire plus notamment à propos d’une anecdote?

« Nous sommes partis à l’aurore en direction de la ville d’Agra, à 6 heures de route de l’université.
Nous avons mangé sur la route et sommes arrivés en début de soirée à l’hôtel où nous allions passer la nuit. Le lendemain nous sommes partis de l’hôtel à 5 heures du matin pour nous rendre au Taj Mahal avant qu’il n’y ait trop d’affluence, nous en sommes partis aux alentours de 10 heures. Sur le chemin du retour j’ai eu l’immense privilège de me lier d’amitié avec un singe (il était plus intéressé par la bouteille de jus que j’avais en ma possession qu’autre choses mais bon…), fort heureusement tout c’est bien passé et il est repartit d’où il venait une fois le jus de mangue obtenu ! »

Nicolas, quel est votre ressenti sur la visite du Taj Mahal à Agra ?

« Je n’ai pas été déçu de ma visite du Taj Mahal, loin de là. Le Taj Mahal fait partie de ces sites uniques ! Vous pouvez voir ce monument image 9879CFF2F9194872A64E38030F1B6016.jpeg (29.3kB)d’une autre facette, malgré les nombreuses photos que vous avez vu sur internet. Non, la réalité est bien meilleure avec les différentes couleurs au lever du soleil. De plus, ce monument possède son histoire, couvert de marbre blanc, construit par l’empereur moghol musulman Shâh Jahân en mémoire de sa chère épouse.

Bref, je ne vous en dis pas plus, pourquoi ne pas aller le voir ! « 

Nicolas, vous donnez à comprendre votre grande émotion de vos rencontres en Inde, dites nous en plus si vous voulez bien !

« les indiens me manqueront tous les jours ! Mais peu importe la distance, nous resterons toujours des amis.

Pour conclure sur cette aventure à la fois humaine et culturelle, j’ai pu prendre conscience que des petits problèmes n’étaient rien face à leur problème. Le plus important est de prendre soin de sa santé. Les étudiants indiens sont très déférents envers les professeurs et très soucieux de respecter la hiérarchie sociétale. »

Impressions de Nicolas – L’inde n’est pas si loin

Bot Dhanyavad et Phir Milenge ! [Merci et à bientôt]  à ces jeunes pour leurs témoignages sur moveagri.

Au delà de ce groupe partis au cours de l’été 2023, retrouvez toutes les publications sur Moveagri (photos et blogs taguées Inde)

Contacts : Animateurs du réseau Inde – Christophe Groell, christophe.groell@agriculture.gouv.fr, Chantal Desprats, chantal.desprats@agriculture.gouv.fr




Fiers de nos volontaires internationaux

25 volontaires internationaux ont été invités à participer aux 25ème rencontres du Réseau éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale de l’enseignement agricole du 30 mai au 2 juin 2023 au lycée agricole de La Roche sur Yon.

Les objectifs du deuxième rassemblement des jeunes en volontariat, co organisé par l’institut Agro de Florac dans le cadre du Dispositif National d’Appui (DNA) étaient de réaliser un bilan de leur expérience de plusieurs mois de mission en établissement et d’identifier les compétences développées au cours des différentes activités menées.
30 volontaires internationaux en 2023
Une trentaine de jeunes volontaires ont été accueillis au cours de l’année 2022-2023 dans les lycées agricoles, ils venaient de 4 continents, essentiellement d’Europe et d’Afrique mais aussi d’Asie et d’Amérique latine avec les statuts de Corps européen de solidarité, de volontaire franco-allemand ou bien encore de service civique de réciprocité.
Des remerciements particuliers ont été exprimés à Anna et Catarina, volontaires d’Espagne et du Portugal au lycée agricole d’Albi, pour avoir animé les différentes séquences qui ont permis aux jeunes de partager leurs expériences, d’identifier les principaux apprentissages acquis durant leur volontariat, de mettre à jour leur CV et d’obtenir enfin leur Open Badge « Volontaire international » de l’enseignement agricole.
Acquisitions de compétences transversales
Parmi les compétences développées en volontariat et mises en avant par les volontaires, revenaient le plus souvent des compétences transversales comme l’autonomie, la capacité d’adaptation, la curiosité mais aussi des compétences professionnelles dans l’agriculture, l’agroalimentaire ou l’animation. Le renseignement des grilles d’identification des compétences du Carnet de Mobilité du Red a révélé des capacités réelles en communication, des compétences linguistiques en français notamment ou encore des compétences numériques.
Rachid Benlafquih de la DGER et Stéphanie Dumortier du Cneap sont intervenus lors de ces rencontres pour présenter les missions de l’enseignement agricole et rappeler l’importance de la mission de coopération européenne et internationale dans le cadre de l’accueil de jeunes au sein de l’enseignement agricole ainsi que sur les différentes opportunités professionnelles et d’études après un volontariat. Un atelier spécifique d’échange avec le CPE de l’établissement sur les différences culturelles et les relations filles – garçons a été également proposé à la demande des volontaires.
Des outils pour mieux accueillir
Retrouvez plus d’informations sur le regroupement, la provenance et les activités des volontaires internationaux en lycée agricole : le réseau des volontaires en lycée agricole animé par le Red (calendrier des regroupements, Open Badge…), le Guide de l’accueil des volontaires internationaux en lycée agricole (Red, France Volontaires, Cneap) et la Cartographie de l’origine des volontaires. 
Un vrai + pour construire des projets
N’hésitez pas à contacter les animateurs du RED pour faire participer vos volontaires ou vous former pour accueillir des volontaires. L’accueil de ces jeunes dans les établissements d’enseignement agricole est un véritable levier pour nourrir les projets pédagogiques et de coopération européenne et internationale en plus de créer des liens et rencontres uniques pour les jeunes et les personnels de l’établissement.
Photo de tête d’article : Ana et Catarina, CES au lycée agricole Fonlabour d’Albi
Contacts :
Danuta Rzewuski, animatrice du Réseau d’Education à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale de l’enseignement agricole (RED), danuta.rzewuski@educagri.fr
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise internationale au BRECI



Le défi des étudiants indiens en France

Programme DEFIAA rime avec partage d’expériences franco-indiennes, stage en réciprocité, échanges entre pairs et capacités transversales : voici ce que vivent les jeunes indiens en mobilité en France ! Et ce que vivront ensuite les Français en Inde…

Le réseau Inde de l’enseignement agricole accueille, sur le territoire français depuis le 4 mars 2023 et pour un peu plus d’un mois, 18 étudiants indiens de l’GBPUAT University de Pantnagar. Cette université agricole du gouvernement est l’une des plus renommées en Inde, située dans l’Etat de l’Uttarakhand en Inde du Nord, aux pieds de l’Himalaya.  Le partenariat franco-indien a été scellé par un accord cadre en 2015.

Depuis, chaque année, les animateurs du réseau Inde organisent l’accueil des étudiants indiens et leur stage dans une douzaine de lycées d’enseignement agricole en France. Après une semaine d’intégration au lycée de Théza à Perpignan, ils partent dans les établissements partenaires du programme DEFIAA – Developping French Indian Exchanges in Agroffod and Agronomy – et vivent l’aventure française.

Arrivée à Théza

Intégration à Théza

Au cours d’une semaine, c’est le temps de l’intégration pour les Indiens et d’une préparation au départ pour les Français. Quelques consignes sont transmises sur  les préparatifs tels que l’obtention du visa étudiant pour les partants en Inde et c’est l’occasion de partager quelques anecdotes !

Happy Holi ! C’est le 8 mars 2023 que la fête des couleurs aux multiples vertus a été célébrée à Théza. Chaque équinoxe de printemps, Holi, la fête des couleurs en Inde, entraîne le pays dans un tourbillon collectif et multicolore. Il s’agit de pardonner à ses ennemis et de manifester son amour à ses proches et amis. Les indiens croient également en l’action purifiante des couleurs au contact avec les pores de la peau.

Soirée de Gala

Les étudiants indiens sont invités à vivre au sein des communautés éducatives dans les établissements d’enseignement agricole du réseau DEFIAA. Chaque structure d’accueil est en charge d’établir un programme d’accueil évolutif, en fonction des contraintes mais également des attentes des jeunes.

L’interculturel se mêle à la formation

Les étudiants indiens peuvent intervenir en cours d’anglais comme assistants du professeur de la discipline linguistique et présenter leur pays, leur université, leurs études et échanger avec leurs pairs ou encore participer à des activités avec l’enseignant de socio-culturel.

Interventions de Krati et Pranshi

Meenal et Kajal

Les étudiants indiens participent également aux travaux pratiques au sein des halles technologiques et dans les laboratoires des lycées, afin d’acquérir des compétences pratiques et techniques.

Krati et Pranshi à la fabrication de crêpes à l’atelier technologique

Au laboratoire de microbiologie et Chimie

Aller plus loin…

Aussi, il peut leur être confié un sujet d’étude qui aura une réelle valeur ajoutée à leur formation, en particulier en PhD (Doctorat). C’est le cas de Charu, étudiante en PhD food technology, qui collabore sur un projet en partenariat avec l’EPL d’Aurillac et L’ENIL.

Charu, qui en Inde, s’intéresse spécifiquement aux questions de la valorisation de sous produits alimentaires (résidus issus de l’alcool de riz), est amenée à faire d’autres découvertes de chaînes alimentaires dans le Cantal. La jeune indienne se rendra à l’INRAE et à l’IUT pour échanger avec les professeurs et chercheurs sur le sujet de son étude.

Partager des petits moments de vie

Les découvertes culturelles et ludiques complètent leur expérience de la vie dans les régions françaises, Charu s’initie au loto !

Le « Chaï », ou thé indien partagé à la cantine avec tous les jeunes, est aussi l’occasion de s’initier à l’approche organoleptique ainsi qu’à la dégustation de mets indiens.

Les étudiants indiens souhaitent améliorer leurs compétences linguistiques, c’est le cas de Bhumika en stage à Périgueux qui a pu suivre des cours de français langue étrangère. Dès son arrivée en France, elle nous a fait part de son ambition : « revenir bilingue français-indien » ! Et elle est étonnante !

La fin de stage de Achala et Mansi est valorisée par une remise de diplôme officielle par l’équipe de direction du lycée.

Achala et Mansi à Chartres

La réussite du programme tient à l’implication de tous, notamment des familles des apprenants : l’accueil au sein de familles françaises permet un autre échange de valeurs et de partage.

Le bonheur d’être ensemble, tout simplement !   

 

En août prochain, une vingtaine d’étudiants français partiront, à leur tour, vivre l’expérience indienne auprès des partenaires et amis de GBPUAT University à Pantnagar.

Un grand merci à tous les collègues investis dans le programme DEFIAA et qui ont merveilleusement répondu aux attentes de nos amis indiens !

Christophe et Chantal

Pour évaluer l’impact de l’accueil des jeunes indiens en France, une revue de Presse :

Podcast : Interview de deux jeunes indiennes, Krati et Pranshi – étudiantes en agroalimentaire à l’université GBPuat University de Pantnagar en Inde du Nord, séjournant au lycée de Auch

Théza : Des étudiants indiens accueillis au lycée agricole, l’Indépendant

 A Auch, deux étudiantes indiennes ont posé leurs valises au lycée Beaulieu-Lavacant – La dépêche, journal régional Auch

Des projets ambitieux de coopération internationale a long terme a la Roque – La dépêche, journal régional Rodez

 

Contacts : Chantal Desprats et Christophe Groell, animateurs du réseau Inde, chantal.desprats@educagri.fr, christophe.groell@educagri.fr