Tournée du film « Keka Wongan »

La coopération franco-camerounaise : une aventure qui continue et qui se voit !

Grâce au film « Keka Wongan, notre cacao made in Ebolowa-Cameroun », la collaboration entre l’EPL Nantes-Terre Atlantique et ses partenaires camerounais vît au grand jour. Elle a fait naître la production d’un chocolat local, une production camerounaise de A à Z…

Keka-Wongan signifie « notre cacao » dans la langue Bulu parlée à Ebolowa, la ville chef-lieu de la région sud Cameroun.

Une tournée du documentaire « Keka Wongan » (libre de droits), est organisée dans le cadre du Festival Alimenterre du 15 au 30 octobre 2020. Le projet a été accompagné et cofinancé par le MAA (DGER) grâce au Budget d’Action Internationale. Les projections pourraient être étendue hors festival.

Ce documentaire, retenu par le comité de sélection du CFSI, relate le travail de coopération de l’EPL Nantes-Terre Atlantique (membre du réseau Cameroun de la DGER depuis 2012) avec son partenaire camerounais.

Le film a été réalisé par Julie Lizambard de Com Son Image. Elle y restitue fidèlement l’histoire de ce projet dont l‘ambition semblait démesurée au départ et l’objectif non réaliste. Et pourtant, ils l’ont fait !

Bande annonce du documentaire : https://www.alimenterre.org/keka-wongan-notre-cacao-made-in-ebolowa-cameroun

 

Retour sur la naissance d’un chocolat camerounais

C’est au collège régional d’agriculture (CRA) d’Ebolowa que Florent Dionisy, Chargé de mission de développement durable à l’EPL de Nantes-Loire Atlantique, effectue une mission, appuyé par le réseau Cameroun sur l’opportunité de développer des relations de coopération entre un établissement français et le CRA.

Depuis 2014, c’est une belle aventure, faite de missions réciproques et dont le rythme s’est accéléré pour aboutir in fine à la création, à Ebolowa, d’un atelier technologique de transformation du cacao en un chocolat « made in Cameroun ».

Le directeur du CRA d’Ebolowa, Antoine Mbida et Florent Dionisy n’ont jamais baissé les bras. Il a fallu trouver des moyens à la hauteur de l’enjeu. Côté français, le conseil régional des Pays de la Loire et la DGER (via le Budget d’Action Internationale et les financements du réseau Cameroun) ont soutenu ce projet. Les initiateurs ont également du s’appuyer sur des responsables politiques et administratifs engagés au Cameroun comme en France.

L’acceptation et le soutien des réformateurs de l’enseignement agricole camerounais a été nécessaire pour construire un module de formation spécifique et garantir la reproductibilité du modèle.

Sur les plans technique et économique, la première étape consistait à maîtriser la phase complexe de l’approvisionnement en fèves de    cacao, en incluant des exigences de qualité et le respect de l’environnement. Ces conditions ont permis aux petits cacaoculteurs de la coopérative de Bytilie d’augmenter, en moyenne, leur prix de vente de 30%.

La deuxième étape, très sensible, fut la transformation, avec l’obligation de fabriquer localement les machines pour garantir par la suite leur entretien.

Enfin, « il n’y a plus qu’à vendre » ! Mais en appliquant les règles du commerce équitable. Pari réussi !

Alors, que reste-t-’il à faire ? Continuer à renforcer cette expérience, à en faire un modèle transmissible à d’autres lieux, d’autres activités, voire d’autres pays. La SODECAO, au Cameroun, ne cache pas son intérêt pour ce type de démarche diffusable dans plusieurs zones agricoles.

Pour les co-créateurs franco-camerounais, la démarche pédagogique, qui a sous-tendu le dispositif, est un modèle facilement applicable à d’autres projets. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils mettent l’accent sur l’accueil de stagiaires à travers le centre de coopération « 3CF », Cameroun-France. Ce centre a été constitué à Yaoundé et dispose d’un réseau de maîtres de stage reconnus et identifiés. Ces informations sont partagées au sein du réseau Cameroun de l’enseignement agricole (DGER).

Dernièrement, le centre de coopération « 3CF » vient de construire un nouvel atelier de transformation de produits agricoles en zone urbaine. C’est ainsi penser à demain, à ceux qui vont poursuivre le chemin, à ceux qui continueront l’aventure…qui coopéreront, tout simplement.

 

Pour organiser une projection, s’inscrire sur le site et télécharger le film (48 min-gratuit) :

https://www.alimenterre.org/organiser-un-evenement-dans-le-cadre-du-festival-alimenterre

Pour l’instant, 20 séances sont programmées avec présence de l’équipe (le chef de projet, la réalisatrice, 2 étudiants éco-délégués) et une trentaine de projection sont réservées par les associations référentes du CFSI en région.

Consulter et télécharger la fiche complète de présentation du Film

 

Pour organiser une projection-débat en établissement agricole, vous pouvez contacter :

florent.dionizy@educagri.fr Chargé de mission développement durable à l’EPL de  Nantes-Loire Atlantique

regis.dupuy@educagri.fr , animateur du réseau Cameroun de l’enseignement agricole

 Pour en savoir plus sur le centre de coopération: https://3cfcameroun.simdif.com/

 Pour en savoir plus sur Alimenterre :

Le festival Alimenterre, né en 2007, est une création du Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI). Ce festival est soutenu et co-organisé avec la DGER. Chaque année, à partir d’une présélection sur une base d’une centaine de films, 7 à 8 films documentaires sont retenus par un comité de sélection coordonné par le CFSI. Ce comité de sélection est composé de plusieurs organisations territoriales et nationales, parmi celles-ci, le réseau Education à la citoyenneté et la solidarité internationale (RED) de la DGER.

Ceci n’est pas un hasard mais bien une convergence logique, à la fois des priorités du CFSI – le droit à l’alimentation pour tous les citoyens du monde, des systèmes alimentaires durables et solidaires, l’Agroécologie, la démocratie alimentaire – et de celles de l’enseignement agricole résumées dans le « produire autrement ». Cette convergence apparaît alors encore plus évidente dans la mission de coopération internationale mise en œuvre par la DGER.

https://www.alimenterre.org/le-festival-alimenterre-0

Contact :

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 




Agri-Hackathon, révélateur de compétences africaines

SOS SAHEL relance le concours de l’Agri-Hackathon en vue des Africa Days 2021. Après une pause due à la crise sanitaire Covid-19, les candidats, résidents en Afrique, peuvent à nouveau concourir jusqu’au 31 décembre 2020 !

Ce concours n’est pas ouvert aux jeunes français mais l’information peut être relayée auprès des partenaires africains. Pour une plus grande lisibilité internationale, n’hésitez pas à amplifier sa promotion afin que ce concours rencontre une forte participation.

SOS SAHEL invite des jeunes équipes d’ingénieurs /développeurs africains à participer au concours de l’Agri-Hackathon 2021 pour concevoir des solutions innovantes de diffusion des connaissances et pour moderniser l’agriculture au Sahel, selon les trois thèmes suivants : partage des connaissances agricoles , gestion des territoires et renforcement des filières.

Toutes les informations se trouvent ici : https://africadays.org/agri-hackathon/

Pour faciliter le partage sur les réseaux sociaux, télécharger le dossier : https://bit.ly/2TaDh6l

N’hésitez pas à mentionner, dans vos messages, @SOSSAHEL sur Facebook et @SOS_SAHEL_ sur Twitter.

Avec le soutien de l’AFD, chaque année SOS SAHEL organise des Africa Days, rencontres offrant une plate-forme à la diversité de ses partenaires, en vue de faire entendre la voix des acteurs locaux et promouvoir des solutions durables pour la sécurité alimentaire, dans un contexte où les systèmes agricoles sont confrontés à des défis croissants. Les Africa Days résument la mission de l’ONG SOS SAHEL.

Pour en savoir plus sur les AfricaDays, consultez les derniers actes des ateliers et du forum des AfricaDays 2020 qui se sont déroulés du 2 au 5 juin dernier, sur le thème : SAHEL, Comment activer l’économie résiliente face aux crises ?




Ranto, jeune malgache en service civique à Pau

Ranto, jeune étudiant de 22 ans, après avoir décroché une Licence en Gestion de l’environnement à l’université de Soavinandriana à Madagascar, est arrivé à Pau au tout début de l’hiver 2019 dans le sud de la France, au pied des Pyrénées toutes blanches…

Il a passé 6 mois au lycée sur un poste d’animateur du foyer socio-éducatif avec les élèves, les étudiants et les apprentis.

Mais la crise Covid est passée par là et Ranto est toujours parmi nous, dans l’attente de son rapatriement à Madagascar en octobre prochain. Il nous livre quelques réflexions sur son parcours en tant que service civique.

 

Ton expérience de service civique est-elle à la hauteur des attentes que tu avais en arrivant ?

« C’est beaucoup plus que ce que j’imaginais ! Au début, je considérais ça comme un voyage, une découverte, et c’est devenu bien plus ! J’ai évolué, je me suis ouvert aux autres et j’ai pris davantage confiance en moi. En deux mots, j’ai grandi !

Et j’ai également fait beaucoup de progrès en français, même si je le parlais couramment avant d’arriver. »

Comment as-tu vécu la période d’adaptation ?

« C’était un défi qu’il fallait relever. Les deux premières semaines de préparation à Montalivet avec l’association Cool’eurs du monde étaient très bien. Heureusement qu’on a eu ce temps-là. Mais après ça a été compliqué ! Il y avait tellement d’informations à assimiler… Le calcul pour le change de l’euro, les trajets en bus, Internet… Il m’a fallu deux mois pour me sentir à l’aise. Au lycée, j’ai été très bien accueilli, surtout par les profs. Cet accompagnement a tout changé pour moi. Et puis je me suis fait des amis au lycée, aussi bien des élèves de seconde que des étudiants en BTS. »

Quel était ton travail au lycée ?

« Je devais m’occuper de l’animation au foyer et dans le lycée en général. Avant le confinement j’ai pu mettre en place des tournois, des jeux. J’ai présenté la situation sociale, politique et agricole de mon pays dans les classes, en lien avec l’EATDD, et ça c’était vraiment stimulant et dynamique. Malheureusement, je n’ai pas pu organiser une animation avec les migrants pour faire un débat et monter une chorale et mettre en place une semaine « Madagascar »…

C’est une idée qui a germé ici à Montardon et que je suis en train de mettre en œuvre pour mon retour à Mada. »

Quels conseils donnerais-tu au prochain service civique ?

« Tout d’abord de ne pas vouloir trop en faire dès le début ! La barre est haute à chaque fois mais il faut se laisser le temps de l’adaptation. Par exemple, se donner le temps de s’adapter à la

llement de choses à intégrer d’un coup comme par exemple s’entraîner à prendre le bus jusqu’au lycée. Ce serait bien que le lycée prépare un livret d’accueil à lire chez soi avant d’arriver.

Ensuite, il ne faut pas attendre que les jeunes lycéens viennent vers nous, il faut oser aller vers eux et surmonter sa timidité. Surtout, le plus important est de se faire des amis ! »

Armelle ROSMANN, enseignante d’ESC témoigne :

« Nous avons eu la chance cette année d’accueillir Ranto, qui a été présent principalement sur les temps extra-scolaires nous assistant sur les temps d’animation. Il a ainsi accompagné les élèves sur un certain nombre de projets, notamment en Théâtre et en Musique. Il a aussi initié des tournois sportifs. Il s’est adapté très rapidement à notre fonctionnement et a participé activement à la vie de l’association des élèves et étudiants. Ranto a su créer des liens de confiance avec nos jeunes qui ont vu en lui une personne-relais disponible et attentive. Il est aussi intervenu dans les classes afin de faire découvrir son pays, sa culture et rendre compte à travers son regard de nos modes de vie. Il a abordé des points plus précis (développement, agriculture…) à la demande de certains enseignants.

Ces échanges ont été des moments très forts, de découverte, de questionnement pour nos élèves. Madagascar est un pays très éloigné géographiquement mais aussi culturellement, il l’est peut être un peu moins aujourd’hui. Ranto a créé des envies de voyages chez certains, attisé la curiosité et l’envie de savoir, de comprendre chez d’autres.

Ces rencontres sont des temps qui me semblent essentiels afin d’amener nos élèves vers une meilleure comp

réhension et acceptation de notre société et de notre monde. »

Lors des journées réseaux Afrique en janvier 2020




Nouveau mensuel Actu’DGER – Retrouvez l’international

Le mensuel de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche

Actu’DGER est la nouvelle publication mensuelle de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche composée d’actualités (enseignement secondaire et supérieur, recherche, régions & établissements) et d’un dossier qui abordera chaque mois un thème particulier. Dès ce numéro de lancement, des actions internationales sont mises en avant. Retrouvez deux articles, focus international, publiés dans le n° 0 de juin 2020 (page 5 et 8).

Enseignement supérieur – Partenariats avec l’enseignement supérieur africain

Composante de la stratégie «Bienvenue en France» lancée en 2018, l’appel à projets PEA publié le 30 avril 2020 complète la politique d’accueil des étudiants africains en France en s’inscrivant dans une double logique de renforcement des capacités des établissements africains et de rayonnement international des établissements français.
Il a pour objectif de soutenir : la co-construction de formations et/ou la montée en gamme des formations existantes en lien avec les besoins socio-économiques des 18 pays partenaires (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Comores, Djibouti, Éthiopie, Gambie, Guinée, Liberia, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, RDC, Sénégal, Tchad et Togo), l’appui à la modernisation institutionnelle et la gouvernance des établissements, la mise en place de systèmes d’évaluation, d’accréditation et d’assurance qualité.
Coordonnés par un établissement d’enseignement supérieur d’un pays africain et un ou plusieurs établissements français, les projets devront concerner les formations de niveau Licence au minimum et relever d’un secteur d’activités prioritaire pour le développement durable du pays.
L’appel à projets est opéré par l’Agence nationale de la recherche, en partenariat avec Campus France. Une conférence (en ligne) sera organisée courant juin afin de présenter le programme et de répondre aux questions des établissements français et africains intéressés.
La date limite de dépôt des pré-projets est fixée au 21 septembre 2020.
Les projets lauréats seront soutenus pendant 4 ans pour un montant entre 1,5 et 3,5 millions d’euros.
Les établissements de l’enseignement supérieur agronomique qui se porteront candidats à cet AAP sont invités à en informer la DGER breci@agriculture.gouv.fr

Rubrique Internationale – Remise des prix Moveagri

Jeudi 30 avril, l’Institut Agro – site de Florac, la DGER et son réseau en charge de l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (le RED), ont organisé la 5éme cérémonie de remise des prix du concours MoveAgri, réseau social de l’enseignement agricole où les apprenants partagent leurs expériences de mobilités à l’étranger sous forme de blogs, de photos, de vidéos…
Confinement oblige, la remise de prix a eu lieu par écrans interposés !
Après un mot d’ouverture de Valérie Baduel, Directrice générale adjointe de la DGER, les lauréats ont témoigné des expériences qui leur ont valu les prix suivants :
– Prix PHOTO : Estelle Galibert, élève en BTSA Ineopole à Brens (81) pour son stage en Suisse,
– Prix BLOGAGRI LYCÉENS : Iris Andissac, élève en Terminale STAV au lycée agricole Henri Bassaler, à Brive Voutezac pour son stage au Chili,
– Prix BLOGAGRI ETUDIANTS : Marie Krdzalin, élève en BTSA ANABIOTECH au lycée agricole de La Roque à Rodez (12) pour son stage en Australie,
– Prix VIDEO des gestes professionnels en action : Clélie BRAS, élève en BTSA spécialité Technico-commercial à Ineopole à Brens (81) pour son stage en Angleterre,
– Prix spécial du jury – Catégorie BLOG jeune étranger : Paula Lorente, volontaire européenne espagnole au lycée agricole Fonlabour d’Albi.
Les blogs d’un groupe de sept étudiants du lycée de Montargis ayant fait leur voyage d’étude solidaire au Sénégal, et de deux étudiants béninois en service civique dans le même lycée, ont également été présentés et salués pour leur
qualité.
Parmi les innovations de cette année, la DGER a remis à l’ensemble des lauréats MoveAgri un Open Badge « MoveAgri Ambassadeur » qui reconnaît les compétences acquises lors de mobilités à l’étranger. Les contributeurs du site MoveAgri pourront recevoir également un Open Badge « MoveAgri Reporter ». Corinne Lefay-Souloy, Conseillère technique au Cabinet de la Direction de l’Agence Erasmus+, a clos la cérémonie en tant que grand témoin puis l’Institut Agro – Florac et la DGER ont annoncé officiellement le lancement de la 6éme édition du Prix MoveAgri pour l’année scolaire 2020 / 2021.

A lire la version complète du n° 0 – juin 2020, en ligne sur Chlorofil : https://chlorofil.fr/actudger