Prix Alimenterre – Initiatives jeunesse

Valorisez vos initiatives jeunesse dans le cadre de la 13ème édition du Prix ALIMENTERRE !

Mobilisez-vous en faveur d’une agriculture et d’une alimentation durables et solidaires

Dans un objectif de capitalisation des initiatives contribuant au droit à l’alimentation, le CFSI en partenariat avec la DGER souhaite récompenser et valoriser les initiatives novatrices et / ou mobilisatrices mises en œuvre par les jeunes dans le cadre de leur parcours scolaire ou non, en prolongement du festival ALIMENTERRE.

Les initiatives jeunesse les plus novatrices et originales sont récompensées dans le cadre du Prix ALIMENTERRE, organisé avec l’enseignement agricole. Ces actions visent à impulser des changements durables au niveau des jeunes participants.

Quels projets présenter ?
  • Réalisation de vidéo, organisation de conférences, accueil ou réalisation d’une exposition, animation dans un établissement, passage de la cantine en bio et équitable, réalisation d’ateliers, création de filières locales et équitables, échanges avec des acteurs internationaux, etc.
Obtenir des Open Badges !

Depuis 2020, le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire décerne des open badges à tous les participants de ce concours afin de valoriser leur acquis de compétence. Deux open badges sont disponibles : « Lauréat ALIMENTERRE » et « Citoyen ALIMENTERRE« .

Devenez Lauréat 2026 en mettant en place un projet novateur en faveur du développement de systèmes alimentaires plus durables et plus solidaires !

Qui peut participer au Prix ?
La participation est ouverte aux groupes de jeunes de 14 à 25 ans habitant en France.

Les candidatures doivent obligatoirement être déposées par une organisation légalement constituée et située en France, en particulier :

  • un Établissement d’enseignement secondaire
  • un établissement d’enseignement supérieur
  • une Association

Pour participer, téléchargez le règlement du Prix et la fiche initiative à remplir

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 30 avril 2026

Découvrez les lauréats 2025 de la 12ème édition

Besoin d’inspiration, découvrez les initiatives jeunesse

Contactez votre coordination territoriale pour être accompagné au mieux !

Contacts : Karine Belin et Julien Amouret, animateur du réseau ECSI de l’enseignement agricole, karine.belin@educagri.fr,  julien.amouret@educagri.fr




« Webin’Mada » : coopérer aujourd’hui et récolter demain !

« Webin’Africa spécial Mada » est un rendez-vous fort du réseau Afrique Australe et Océan Indien de la DGER. Plus qu’un simple webinaire, ce rendez-vous a réuni une mosaïque d’acteurs français et malgaches autour d’un objectif commun : donner envie, montrer les possibles !

Le but pour les participants du Webin’Africa, qui s’est tenu le mercredi 7 mai 2025, était d’inscrire la coopération internationale au cœur des stratégies des établissements de formation agricole français, tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour la jeunesse malgache et le développement d’une agriculture durable.

Une coopération au service de l’avenir agricole

Le chef du Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale (BRECI-DGER), Franck Feuillatre, a ouvert la rencontre en posant un cadre politique et stratégique clair :

La coopération internationale n’est pas une option, mais une mission essentielle de l’enseignement agricole. Elle s’appuie sur des bases juridiques solides et se décline dans les politiques publiques françaises et européennes.

Formation, recherche, innovation, transition agroécologique : autant de leviers pour bâtir des systèmes agricoles durables. Inscrite dans les priorités fixées lors du discours de Ouagadougou en 2017 et confirmées par le Nouveau Sommet Afrique-France en 2021, cette dynamique repose sur quatre engagements concrets.

4 engagements depuis 2027

  • accompagner les réformes des dispositifs de formation agricole,
  • renforcer les mobilités étudiantes et enseignantes dans les deux sens,
  • co-construire des formations croisées et des doubles diplômes,
  • soutenir les jeunes entrepreneurs africains.

 Ces orientations donnent à la coopération une dimension résolument opérationnelle, au service de la jeunesse et de l’innovation agricole.

 

Madagascar, un partenaire clé

Pour Rachid Benlafquih, chargé de mission zone Aftrique au BRECI, les « Webin’Africa » sont un outil de dynamisation des réseaux et d’ancrage de partenariats durables. Ils permettent de croiser les expériences, de créer des synergies et de poser les bases de partenariats durables.

Madagascar, pays jeune et agricole, s’impose comme un partenaire prioritaire avec une démographie marquée par la jeunesse (75 % de la population a moins de 30 ans), un poids considérable de l’agriculture (27 % du PIB, 64 % des emplois) et des défis structurels majeurs (accès au foncier, aux financements, aux intrants, aux infrastructures, adaptation  climatique, lutte contre la déforestation et la désertification).

Ses défis sont donc immenses mais les opportunités sont tout aussi grandes. Dans ce contexte, l’agroécologie est perçue comme un levier stratégique. Elle lie la production agricole à la préservation des ressources, en ancrant les systèmes alimentaires dans les territoires. La coopération internationale, intégrée et transversale, vise ainsi à relier formation, recherche et innovation pour renforcer les chaînes de valeur locales.

 

  

 

 

 


 Acteurs engagés et visions partagées

Le webinaire a donné la parole à plusieurs intervenants majeurs.

Martin Parent, conseiller aux affaires agricoles pour l’Afrique de l’Est et l’Océan Indien, a dressé un diagnostic sans appel : une agriculture familiale peu productive, une pauvreté endémique (80 % de la population), une malnutrition infantile chronique, un déficit d’infrastructures. Face à ces défis d’une agriculture familiale encore fragile, selon lui, la clé réside dans la formation agricole initiale et continue, seul levier pour structurer une agriculture plus résiliente et innovante. 

Mme Hoby Rakotoarison (MINAE) a présenté la Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale (SNFAR) 2023–2035, pilier de la modernisation agricole et de l’emploi des jeunes à Madagascar. Son objectif est d’améliorer la sécurité alimentaire, créer des emplois durables pour les jeunes, moderniser les exploitations familiales. Pour cela,  la coopération internationale avec une mobilité des formateurs, une digitalisation pédagogique et les créations de fermes-écoles figurent parmi les priorités. 

 Adrien Lepage(Agrisud) a illustré une approche originale, a détaillé l’expérience innovante des « maîtres exploitants ». Ces agriculteurs formés deviennent des relais auprès de leurs pairs, transmettant leurs savoirs sur le terrain, en complément des dispositifs classiques.

Flore Ferraro (AFDI) a mis en lumière le partenariat avec le réseau SOA, fédérant 34 organisations paysannes. Depuis 2016, plus de 100 leaders paysans ont été formés, dont 80 % de jeunes, avec une forte participation des femmes. Cette dynamique favorise la gouvernance locale, la résilience climatique et l’implication citoyenne.  

Toutes ces interventions convergent vers un constat partagé : la formation est le pilier central de la transformation agricole à Madagascar.

« Former aujourd’hui, c’est construire l’agriculture de demain ! »

Mobilités et échanges : des expériences concrètes

La coopération prend aussi corps dans la mobilité. Les expériences partagées l’ont prouvé, entre des jeunes malgaches engagés en service civique en France, des étudiants français accueillis à Madagascar dans des projets agricoles et culturels et des enseignants et chercheurs en mobilité croisée.

Formaterra, établissement agricole de La Réunion, le lycée de Coconi à Mayotte ou encore les lycées de Coutances (Normandie) et de Bressuires (Vendée) ont tous présenté leurs projets. Entre expérimentations agroécologiques, partenariats scientifiques et mobilités étudiantes, ces initiatives montrent l’impact profond de la coopération : enrichissement interculturel, ouverture des horizons professionnels, renforcement des liens humains ainsi que l’impact concret sur les trajectoires individuelles de ceux qui la vivent.

Un réseau en mouvement

Le réseau Afrique Australe Océan IndienAAOI du l’enseignement agricole (DGER) fédère les établissements techniques et supérieurs, en métropole comme en outre-mer. Agnès Estager, animatrice du réseau AAOI a rappelé que ce dernier vit à travers ses établissements, ses enseignants, ses élèves et leurs projets et que sa mission principale est de structurer, valoriser, capitaliser les coopérations, ainsi qu’accompagner les initiatives locales.

Les journées nationales de formation (PNF) « Comment réussir vos projets avec l’Afrique subsaharienne » en sont une illustration : elles aident concrètement les établissements à se lancer dans l’aventure.

La dynamique est lancée ! De nouveaux accueils de services civiques malgaches sont programmés dès 2025, des mobilités collectives prévues pour 2026, et en perspective, une mission exploratoire à Madagascar dans l’année 2026.

Et demain ?

 

Le « Webin’Africa spécial Mada » a mis en évidence une réalité simple.  Face aux défis climatiques et sociaux, aucun pays ne peut avancer seul. La coopération internationale dans l’enseignement agricole est un investissement stratégique, autant pour la France que pour Madagascar.

Les participants repartent avec une conviction commune : former aujourd’hui, c’est bâtir l’agriculture de demain !

 La coopération n’attend que des volontaires pour continuer à semer aujourd’hui les récoltes de demain.

Et cette aventure, loin d’être réservée à quelques « pionniers », s’adresse à tous les établissements, enseignants, apprenants, étudiants et partenaires désireux de contribuer.

Alors, et pourquoi pas vous ?!

Retrouvez le lien pour visionner le Webinaire 

Pour savoir plus : Drive texte intégral, listing participants, synthèse et perspectives

Contact : Agnès ESTAGER, animatrice du réseau géographique Afrique Australe Océan Indien de la DGER, agnes.estager@educagri.fr




Agropastoralisme en Arménie : entre défis et tradition

Une délégation de l’enseignement agricole français a visité en novembre 2024 l’établissement de Sissian en Arménie afin de travailler au renforcement des pratiques agricoles durables et d’explorer le thème de l’agropastoralisme, une pratique traditionnelle qui combine agriculture et élevage, tout en mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les agriculteurs arméniens.

Les membres de la délégation française ont eu l’opportunité de rencontrer des agriculteurs locaux qui pratiquent le pastoralisme. Les échanges ont permis de comprendre les spécificités de l’agropastoralisme en Arménie, une méthode qui s’avère essentielle dans les régions montagneuses où l’élevage de bétail est souvent la principale source de revenus.

Une rencontre enrichissante

Les agriculteurs ont partagé leur expérience, avec deux intervenantes françaises Sylvie Hausard et Fabienne Gilot.

L’une enseignante en aménagement du territoire au lycée agricole de Rochefort sur Montagne qui aborde les aspects pastoraux dans ces cours et étude de cas avec les élèves en BTSA Gestion et Protection de la Nature, et l’autre cheffe de projets internationaux au sein du Campus Pyrénées-Comminges à Saint-Gaudens, spécialisée dans les actions et projets ayant trait au pastoralisme et à la pratique de la transhumance notamment par la coordination du projet Erasmus + ECOTRANSH, réunissant six pays partenaires (France, Grèce, Italie, Maroc, Mongolie, Roumanie).

Cependant, ils ont également souligné les difficultés croissantes auxquelles ils sont confrontés, notamment à la gestion des pâturages, au manque d’infrastructures et aux impacts du changement climatique.

Des défis à surmonter

L’un des points saillants de cette rencontre a été le constat que près de 40 % des terres agricoles en Arménie ne sont pas utilisées pour le pâturage. Plusieurs facteurs contribuent à cette situation. En premier lieu, l’absence d’infrastructures adéquates, telles que les routes et les installations de stockage, le manque d’accès aux ressources notamment à l’eau.

Les variations climatiques affectent la disponibilité des pâturages et la productivité des cultures, rendant l’agropastoralisme encore plus précaire.

Vers une coopération durable

Pour faire face à ces défis, il est essentiel de renforcer la coopération entre les agriculteurs arméniens et les organisations internationales. Quelques pistes ont été pointées pour poursuivre cette collaboration, notamment en organisant des sessions de formation sur les pratiques agropastorales durables, incluant des techniques de gestion des pâturages et de diversification des cultures, en partenariat avec l’ Université de Sissian et en développant des solutions adaptées aux réalités locales.

L’utilisation de technologies modernes peut être une solution pour améliorer la gestion des ressources et optimiser la production, tout en respectant l’environnement.

La visite à l’établissement de Sissian a mis en lumière l’importance de l’agropastoralisme pour l’économie arménienne, tout en révélant les défis significatifs auxquels les agriculteurs doivent faire face. En favorisant une coopération renforcée et en mettant en œuvre des solutions innovantes, il est possible d’améliorer la situation des agriculteurs arméniens et de valoriser pleinement le potentiel de leurs terres.

En savoir plus sur le projet Erasmus+ Eco-Transh

Contact : Evelyne Bohuon, animatrice Arménie de l’enseignement agricole, evelyne.bohuon@educagri.fr




Coup de jeune sur le G7!

Des jeunes de l’enseignement agricole ont pris place au G7 et ont été choisis pour représenter la France et participer à la construction de l’agriculture de demain.

3 étudiants et leur professeur d’anglais du lycée Nature de La Roche sur Yon (Vendée) étaient invités au G7 de l’Agriculture à Syracuse en Sicile en raison de leur engagement dans la coopération avec l’Afrique en particulier avec la Côte d’Ivoire et le Nigeria.

Dans le cadre de la priorité de la Présidence du G7 spécifiquement dédiée aux « jeunes générations en tant qu’agents de changement », l’Italie a souhaité organiser un G7 AGRI – YOUNG HACKATHON à travers des tables rondes et des groupes de travail spéciaux où les élèves en dernière année des lycées agricoles de tous les pays du G7 ont pu contribuer au débat de la réunion des ministres de l’Agriculture du G7.

Le Young Hackathon du G7Agriculture a débuté le 25 septembre 2024 à Syracuse. Les 3 étudiants du lycée agricole de La Roche-sur-Yon, avec leur professeur, ont collaboré avec les autres étudiants du G7 sur des innovations pour des systèmes alimentaires et la pêche durables et les innovations scientifiques et technologiques en lien avec le réchauffement climatique et l’atténuation de ses effets.

Le terme « HACKATHON », composé de deux mots, « hack » et « marathon », a été inventé en 1999 pour désigner initialement les experts en informatique ; au fil du temps, ce terme s’est étendu pour acquérir une portée culturelle, éducative et sociale plus large. Un HACKATON peut durer de quelques heures à plusieurs jours, au cours desquels les participants forment des équipes, lancent des idées et travaillent sans relâche pour trouver des solutions aux problèmes. Les hackathons sont des événements collaboratifs où des personnes aux compétences diverses travaillent ensemble pour développer des solutions innovantes dans un temps imparti.

Les jeunes ont présenté leurs propositions, le 27 septembre 2024, au G7 issues des travaux et des concertations qu’ils ont menés avec les autres équipes internationales. Une belle initiative qui met en lumière le rôle central des nouvelles générations dans l’avenir du secteur.

Le G7 AGRI – YOUNG HACKATHON fera progresser les efforts visant à rendre les systèmes agricoles et alimentaires plus durables et résilients, et suivra les progrès et les actions nécessaires pour maximiser les avantages climatiques et environnementaux associés aux systèmes agricoles et alimentaires, en tenant compte des principaux moteurs de l’insécurité alimentaire.

A leur retour en France, ils ont partagé leur expérience en classe, témoignant sur la découverte de l’organisation internationale. A la suite de la présentation, l’ensemble des recommandations a été remis sous la forme de recueil aux ministres représentants le G7, qui travailleront sur les propositions des jeunes.

Retrouvez un reportage des jeunes français à leur retour.

Ils ont représenté la France au G7