L’enseignement agricole fait vivre les ErasmusDays

2024 – Plus d’une 100 aine d’évènements ont été inscrits par les établissements de l’enseignement agricole pour les ErasmusDays 2024, qui se sont déroulé du 14 au 19 octobre 2024, dans différents thèmes et sur tous les territoires français.

Les ErasmusDays sont l’occasion de mettre en lumière le dynamisme des établissements et les initiatives de mobilité des jeunes qui ont acquis de l’expérience, des compétences techniques et linguistiques et surtout une confiance en eux et une ouverture à l’Europe et à l’international.

La semaine des ErasmusDays a connu une résonance particulière dans les lycées d’enseignement technique agricole comme dans les écoles d’enseignement supérieur d’ingénieur et vétérinaire dans pratiquement toutes les thématiques : agriculture, écologie, santé, citoyenneté et engagement civique et inclusion, référencées par la plateforme recensent tous les évènements de la semaine en France et partout en Europe.

Réalisation de capsules vidéos de présentation des stages à l’étranger des élèves et étudiants, témoignages, focus sur les opportunités du programme Erasmus+, concours photos, quiz et autres animations ont ponctué les 6 jours dans les établissements, maisons de l’Europe, fédérations et autres sites en charge de la promotion de l’Europe.

Petit tour d’Hexagone

L’Agrocampus Bordeaux Gironde a organisé une journée de valorisation des mobilités européennes des élèves et des personnels et une communication sur les opportunités offertes par le programme illustrées par des témoignages de bénéficiaires de mobilité et des moments d’échanges. Une sensibilisation à la notion d’appartenance européenne et à l’inclusion s’est concrétisé au travers d’ateliers sportifs : course d’orientation intégrant des questions sur la culture sportive à l’échelle de l’Europe et des mini-olympiades.

L’EPL de Rethel a profité des ErasmusDays pour présenter les activités menées par l’établissement dans le cadre du programme ERASMUS+ « enseignement supérieur ». Depuis 1998, le lycée agricole français est en partenariat ERASMUS+ avec l’université de Iasi en Roumanie et depuis 2019, en partenariat ERASMUS+ avec le campus de Mustiala en Finlande. Il organise des mobilités et de l’accueil d’étudiants roumains et finlandais pour des études ou des stages, de la mobilité réciproque de personnel enseignant et administratif dans les établissements d’enseignement et de formation professionnels partenaires roumain et finlandais. Plus récemment, des stages en exploitation et des mobilités enseignant sont proposés en Espagne, et un travail est mené sur la démocratie avec des lycées partenaires en Italie, Turquie et Lettonie.

MRF Lespare de Nouvelle-Aquitaine, PrixChallengeCO2 lors de ErasmusDays 2024

La Fédérations des MRF d’Aquitaine a fait vivre l’Europe aux jeunes des MFR en organisant de multiples évènement dont un virtuel pour découvrir les vidéos des MFR de Nouvelle-Aquitaine, en invitant à déposer des « réels » directement via les réseaux sociaux, sur les pages Facebook . Le défi est de créer la mini-vidéo la plus original dans l’une des 3 catégories : Astuces de mobilité, Découvertes culturelles, Rencontres ERASMUS +.

Quant à la Fédération régionale des MFR Bourgogne-Franche Comté, la Région académique Bourgogne Franche-Comté et le réseau du CNEAP, ont invité à un Tour d’Europe depuis la Bourgogne Franche-Comté, le 15 octobre 2024 à Micropolis à Besançon plus de 500 visiteurs, avec des stands de pays européens représentés et d’autres animations tout au long de la journée.

L’EPL de Lozère à Saint-Chély d’Apcher : les Erasmus Days ont été organisés par les étudiants de deuxième année de BTS GPN – Gestion et Protection de la Nature dans le cadre de l’Accompagnement Personnalisé à la Professionnalisation et à la Poursuite d’Études et ont été l’occasion de découvrir et de promouvoir les nombreuses opportunités de mobilité internationale. À travers cinq ateliers interactifs, les étudiants ont sensibilisé les élèves du lycée aux programmes Erasmus+ et aux autres dispositifs permettant d’étudier, de faire un stage ou de s’engager à l’étranger.

Dans le cadre des ErasmusDays, le consortium Expérience Mobilité Centre du CNEAP Centre-Val de Loire a rassemblé une cinquantaine de participants, au CAMPUS de Nermont LEAP UFA CFPC de Nermont, pour une journée dédiée aux témoignages et à la valorisation de leur expérience Erasmus+ !
Une belle occasion pour tous les jeunes de 16 à 18 ans en Bac Professionnel service, vente, agriculture, hippique…etc ou en Bac Technologique (STAV) de témoigner de leur mobilité européenne vécue, entre pairs. Des échanges enrichissants pour eux et leurs enseignants présents !
Des animatrices de la Maison de l’Europe Tours, du LEAP Saint Cyran (36), du Campus Franz STOCK (28) ont permis d’accompagner les jeunes à réaliser 4 ateliers dédiés à la valorisation de leur expérience.

Ces ateliers ont couvert plusieurs thématiques clés : dispositifs de mobilité, présentation des programmes Erasmus+, du service civique à l’étranger et d’autres formes d’échanges internationaux, les bourses pour les stages à l’étranger (informations sur les différentes aides financières disponibles pour faciliter les stages en Europe et à l’international), des outils et plateformes pour trouver des stages, avec un accent particulier pointé sur les compétences linguistiques et interculturelles nécessaires.

Le Supérieur fête aussi les ErasmusDays

L’Ecole d’ingénieur de Purpan de Toulouse profite de ces journées pour proposer à tous ses élèves et apprentis de choisir sa mobilité en Europe plutôt qu’ailleurs dans le monde. L’école de PURPAN a plusieurs sections d’apprentissage délocalisées à Villefranche de Rouergue, et c’est l’occasion pour ces étudiants de profiter d’une rencontre pour une information claire et personnalisée qui donne des clés dans le futur choix des stages. Les enseignants résidant de ce campus sont également partie prenante parmi nos publics pour porter les projets de stages hybrides.

A l’Ecole supérieure du bois de Nantes, on se pose aussi la question – Qu’est-ce que l’international à l’ESB ? Qu’est-ce qu’une bourse Erasmus ? Où et quand puis-je partir à l’international ?

Les étudiants trouvent les réponses à ces questions sur le stand d’informations des relations internationales et profitent des témoignages d’étudiants déjà partis !

L’Institut Polythechnique UniLasalle ont prévu des activités lors des #ErasmusDays sur les différents campus d’UniLaSalle. Un concours photo « Mobilités en Europe » a été lancé à tous les étudiants et personnels d’UniLaSalle. Des conférences sont proposées pour les étudiants et les salariés sur les opportunités offertes par l’Europe en matière d’éducation, de formation et de solidarité. Des témoignages valorisent les projets et les expériences et des animations festives organisées par les étudiants ont ponctué les journées.

Erasmus+ prend le large
Les jeunes de l’EPL Le Robert, en formation SAPAT, partis en stage en Hongrie

Jeunes en BTSA (EPL Le Robert) ayant réalisé leur stage dans le domaine de l’agroalimentaire en Slovénie

L’EPL du Robert en Martinique organise sa seconde édition des ErasmusDays, sous forme d’une présentation des mobilités des élèves de bac pro SAPAT partis en Hongrie en crèche et jardin d’enfant et des étudiants de BTSA Bioqualim partis en Slovénie en 2024.

L’EPL Forma’Terra à la Réunion n’a pas manqué d’organiser également ses ErasmusDays pour mettre le focus sur l’expérience des étudiants ayant vécu des mobilités européennes en Hongrie, Pologne, Belgique et Pays-Bas et poursuivre les festivités avec une approche culturelle sous le signe de l’Allemagne et l’Irlande sans oublier des dégustations surprises autour de repas thématiques (spécialités italiennes et allemandes). Enfin le sujet de l’inclusion a pris différentes formes par des activités culturelles et sportives (quiz en anglais, kahoot, Cécifoot, ParaCourse et autres ateliers…etc.).

Les jeunes de l’EPL d’Opunohu célébrant les Erasmus Days à près de 16 000km de la métropole

Pour clôturer la semaine européenne, le Lycée Professionnel Agricole d’Opunohu, en Polynésie française, a donné la parole aux jeunes Polynésiens et Polynésiennes ayant bénéficié du programme Erasmus+, secteur Enseignement et Formation Professionnels.
A cette occasion, les référents Erasmus+ de deux lycées agricoles partenaires de Pologne et de Grèce, étaient invités pour partager leur vision d’experts avec les personnels.
Les étudiants en BTSA ont également présenté leur expérience européenne de deux mois en Belgique, sur le secteur Enseignement Supérieur. Selon Faatia, jeune Polynésien de 18 ans, ce stage Erasmus+ lui a permis « de découvrir le vaste monde », au sens propre puisque 25 heures d’avion relient Papeete et Bruxelles.

Pour la plupart des 13 étudiants, il s’agissait d’un premier déplacement hors territoire polynésien !

Les consortia : S’unir pour plus de mobilités

Le Lycée du Robert (Martinique) anime le consortium Antilles Guyane pour les mobilités de la formation professionnelle. D’ailleurs dans les Caraïbes, les ErasmusDays seront « prolongés », début décembre 2024, avec le regroupement des jeunes des 4 lycées agricoles publics du consortium des Caraïbes (Antilles et Guyane), afin de mettre en avant les mobilités internationales des jeunes ultra marins : 16 élèves et étudiants de la Guyane, de la Guadeloupe et de la Martinique seront réunis pour l’occasion, au LPA du Robert pour échanger, témoigner, partager leur expérience.

Le réseau est dynamique et fonctionne bien, il a pour objectif de grandir en effectif chaque année, avec 16 mobilités en 2023 2024 et en engageant pour les bac pro une prévision de 25 mobilités en 2024 2025.

Dans chaque région, bon nombre d’établissements s’unissent en consortium pour bénéficier des mobilités Erasmus+ pour tous. Le travail en consortium permet de mutualiser les ressources, partager les expériences, les lieux de stage et trouver de l’aide pour développer encore la dynamique de mobilité.

Un bilan qui compte

Le bilan Erasmus+ 2014-2020 montre en quelques chiffres que l’enseignement agricole s’empare avec efficacité du programme année après année avec 1052 projets sélectionnés sur ces 6 ans qui ont mobilisé près de 9% du budget Erasmus+ dédié aux projets financés en France. Sur cette période, les établissements d’enseignement agricoles ont réalisé 38 000 mobilités Erasmus+, ce qui correspond à une moyenne de 5 500 mobilités par an. Chiffre doublé en 2023, avec l’enregistrement de 10 000 mobilités de l’enseignement agricole par L’agence Erasmus+ nationale.

73% des mobilités Erasmus+ de l’enseignement agricole concernent la formation professionnelle et, globalement, 1 mobilité sur 10, financée par Erasmus+ en France est une mobilité de l’enseignement agricole.

Le Top 8 des destinations des mobilités Erasmus+ des jeunes est constitué de l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, l’Irlande, le Portugal, la République-Tchèque, la Hongrie et la Pologne.

L’objectif de ce programme est de donner aux étudiants, stagiaires, élèves, apprentis, enseignants, formateurs, personnels…, la possibilité de séjourner (études, stages, formation ou séminaire) à l’étranger pour renforcer leurs connaissances, leurs compétences et leur employabilité et développer leurs compétences psychosociales.

Le but des mobilités est bien de développer l’autonomie des apprenants, l’ouverture au(x) monde(s) et la prise de conscience de leur citoyenneté européenne.

Des valeurs communes

Si ce programme est efficacement investi par les acteurs de l’enseignement et de la formation agricoles, c’est parce que nos valeurs et nos priorités sont en parfaite cohérence : l’inclusion, l’éducation à la citoyenneté, la transformation numérique, l’adaptation au changement climatique et plus largement l’accompagnement des transitions.

Tous ces jeunes qui ont fait les ErasmusDays 2024 ont eu la chance de vivre une expérience unique grâce à au programme Erasmus+. Gageons qu’elle contribue à faire d’eux des citoyens ouverts d’esprit, curieux et engagé pour le monde !

Pour en découvrir davantage

Retrouvez tous les évènements des établissements inscrits aux ErasmusDays2024, possibilité de filtrer par thématique

Témoignages des jeunes de l’enseignement agricole qui bougent à l’étranger sur Moveagri https://moveagri.educagri.fr

Témoignages de jeunes du Lycée Agro-viticole de Libourne-Montagne sur le site Erasmus+ et dans On en parle-PortailCoop ainsi que l’article de Sud-Ouest Libourne sur la mobilité européenne des jeunes.

Le Communiqué de Presse du Consortium CNEAP du Centre Val de Loire : Mon expérience Erasmus+, dans le cadre des ErasmusDays

Témoignage #ErasmusDays montrant que l’ouverture sur l’Europe peut changer une vie avec l’interview de la référente mobilité de la Maison Familiale et Rurale (MFR) de Moissac (Tarn-et-Garonne) qui témoigne et partage son expérience d’organisatrice et l’impact que leurs évènements #ErasmusDays passés ont eu sur les élèves et le climat scolaire.

Erasmus+ c’est également pour les jeunes apprentis et les personnels : suivez le Blog du CFAA 47

Photo de tête d’article : Jeunes Polynésiens participants aux Erasmus Days depuis l’EPL d’Opunohu, en Polynésie française

 

 

 




Deux proviseurs au Kazakhstan…

Deux directeurs d’établissements agricoles français participent au projet Agrisen, dont l’objectif final est de structurer une plateforme de formation associée à un modèle de business pérenne qui permettra de répondre aux besoins de renforcement du capital humain de l’agriculture au Kazakhstan.

Le projet Agrisen est une initiative réunissant des universités et établissements d’enseignement secondaire et supérieur ainsi que des entreprises privées kazakhstanaises, l’Ambassade de France au Kazakhstan et le Ministère français de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire (MASA-Direction générale de l’enseignement agricole et de la recherche) via son réseau CEFAGRI.
L’initiative se focalise sur l’apprentissage des savoir et savoir-faire fondamentaux identifiés comme lacunaires et essentiels pour le développement de l’agriculture kazakhstanaise, à savoir les agritechnologies, le machinisme agricole, les langues (anglais et français), les soft-skills (ouverture au monde, gestion des conflits). Par ailleurs, l’initiative aura également pour effet secondaire de renforcer l’attractivité des métiers du vivant au Kazakhstan en démontrant leur caractère innovant, technique et permettant à leurs acteurs d’évoluer dans leur carrière.

Le projet se développe à la fois à distance et en présentiel, par des réunions en visioconférence ou à l’occasion du Salon international de l’agriculture à Paris par exemple, mais aussi avec des webinaires réunissant les différents acteurs, et lors d’une première mission en avril 2024, co-financée par le MASA.
Pierre Virmont, directeur de l’EPL de Saint-Gaudens, et François Piperaux, directeur du CFPPA de Toulouse Auzeville, participent à différentes étapes de ce projet en tant qu’experts de l’enseignement agricole.

Des webinaires pour amorcer la coopération

Un premier webinaire s’est tenu le 27 février 2024, avec les acteurs locaux afin de faire émerger une vision commune des enjeux d’attractivité des métiers de l’agriculture. L’expérience française de “L’Aventure du Vivant” a pu nourrir les échanges.

Un second webinaire, le 4 avril 2024, a permis de travailler sur le sujet de la relation entre les établissements de formation et les acteurs privés concernant les questions d’éducation, les pédagogies mises en oeuvre. À l’issue de ce webinaire, la co-construction de curricula de formation avec les entreprises et l’expérimentation et la diffusion du modèle de l’apprentissage ont été relevées comme fondamentales.

Une première mission au Kazakhstan

Après quelques visites de terrain, un atelier de lancement du projet Agrisen a eu lieu à Astana, à Kazakh AgroTechnical University named after S.Seifullin, le 23 avril 2024. L’événement, ouvert par le recteur de l’Université, a réuni, aux côtés des deux experts du réseau CEFAGRI, la Conseillère aux affaires agricoles Marie-Agnès Amos, le CEO de Valeur-Tech Pierre Poullain, les représentants de la holding agricole AITAS Ruslan Zhemkov et Aliya Svanova, ainsi que les représentants d’entreprises kazahstanaises du secteur agricole, des enseignants et des étudiants de l’université.

Les participants ont activement discuté des besoins des entreprises et des problèmes du secteur agricole du Kazakhstan. Les experts français ont présenté le système d’enseignement agricole français, qui intègre à la fois une formation théorique et le développement de compétences pratiques.
Ils ont mis en oeuvre un travail stratégique, co-construit avec les acteurs locaux (entreprises, universités, agro-collèges, étudiants). La définition de curricula de type Brevet professionnel Responsable d’entreprise agricole (BPREA) a été retenue comme axe prioritaire pour le projet afin de structurer les programmes de formation des agri-collèges, mais également les formations professionnelles courtes dans une logique modulaire. Par ailleurs, il a été recommandé de travailler à un modèle de business pérenne sur une logique d’Opérateur de Compétences.

Un projet qui s’étoffe

Dans ce cadre, une mission d’études est prévue pour fin octobre 2024 afin d’échanger avec les opérateurs français sur ces questions.
Le travail de définition des curricula est quant à lui amorcé avec la contribution active en distanciel de l’équipe pédagogique de l’EPL de Saint-Gaudens et de l’université Kazatu, avec l’identification des situations professionnelles significatives, en lien avec les productions animales et végétales ainsi qu’avec la gestion et les infrastructures de l’exploitation/entreprise agricole. Il devrait aboutir, sur la base du BPREA, à la définition de curricula de formation niveau “chef de cultures”, adaptés au contexte kazakhstanais et support de formation initiale (agro-collèges) et professionnelle.

Pierre Poullain, point de contact entre Agrisen et le MASA pour ce projet, en présente la genèse ainsi que les partenaires techniques et financiers.

« L’initiative Agrisen est née du constat des entreprises du secteur agricole Kazakh de l’écart entre les besoins de capital humain nécessaires pour garantir la mise en oeuvre des nouvelles technologies, la transition des pratiques agricoles avec le déficit de compétences modernes des étudiants et des personnels en poste. L’entreprise AITAS, leader de la volaille de chair dans le pays, a impulsé ce projet dans une logique collaborative en associant d’autres partenaires fondateurs : Universités, Collèges Agricoles et Entreprises. La France a constitué le partenaire institutionnel naturel de l’initiative, particulièrement pertinent au regard de ses compétences spécifiques (productions céréalières, élevage, nouvelles technologies, durabilité), son positionnement mais également de la spécificité et la qualité de son enseignement agricole. »

Parmi les prochaines étapes, est aussi prévue au Kazakhstan une mission de formation menée par un expert de l’enseignement agricole français sur les outils d’intelligence artificielle en agriculture.

L’ambassade de France au Kazakhstan, via son service économique et la Conseillère aux affaires agricoles, exprime son soutien à cette initiative, qui deviendra sans aucun doute un exemple de coopération franco-kazakhstanaise réussie dans le domaine de l’agriculture, l’un des domaines prioritaires pour les deux pays.

Crédit Photographique photo de tête d’article : Paysage de steppes – site du Guide du Routard

Contacts : Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr, Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI, vanessa.forsans@educagri.fr, Évelyne Bohuon, animatrice du réseau Arménie Kazakhstan, evelyne.bohuon@educagri.fr

 




France-Corée, des défis communs

Une délégation du ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire s’est rendue en Corée du Sud les 19 et 20 juin 2024, à l’occasion de la 4e réunion du comité de coopération agricole franco-coréen.

Des représentants des directions d’administration centrale du Ministère français de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire se sont rendus à Sejong en Corée du Sud afin de rencontrer leurs homologues du Ministère coréen de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales à l’occasion de la 4e réunion du comité de coopération agricole franco-coréen. Initié en 2011 et reconduit en 2018 puis 2019, ce comité a pour objectif de croiser les regards sur les contextes, enjeux et politiques publiques agricoles et sanitaires des deux pays.

Des politiques agricoles face à des défis communs

La France et la Corée du Sud font face à des défis communs dans le domaine agricole, que ce soit en matière de sécurisation du revenu des agriculteurs (la Corée souligne un décrochage, ces dernières années, des revenus des ménages agricoles par rapport aux ménages urbains), de sécurité et de souveraineté alimentaires (la Corée vise une augmentation de ses taux d’auto-suffisance en céréales et soja), d’adaptation des systèmes agricoles au changement climatique couplée à un objectif de neutralité carbone, ou de renouvellement des actifs agricoles (la part des plus de 65 ans représentaient 44% des agriculteurs coréens en 2018 contre 5% en 1970) et d’attractivité des zones rurales afin de limiter la déprise agricole.

En particulier, la partie coréenne a pu mettre en avant sa politique de revitalisation rurale, tandis que la partie française a présenté l’organisation de l’enseignement agricole en France qui forme près de 210 000 jeunes par an, de la 4ème au doctorat, à plus de 200 métiers du vivant.

Perspectives de collaboration en recherche et innovation agricole

Cette rencontre a permis de réaliser un état des lieux des écosystèmes de recherche et d’innovation agricole dans les deux pays. En matière de recherche agricole, l’accord d’association de la Corée du Sud à Horizon Europe devrait être officiellement signé au second semestre 2024, permettant à la Corée de participer pleinement au programme à partir de 2025 et de faciliter les collaborations entre chercheurs des deux pays. Des rapprochements sont en cours entre l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et la Rural Development Administration (RDA). En matière d’innovation agricole, pour répondre aux défis combinés du changement climatique, de la pénurie de main d’œuvre et de la diminution des surfaces agricoles cultivées, le ministère coréen en charge de l’agriculture table en particulier sur le développement du smart farming – de l’agriculture intelligente. Ce concept rejoint celui, proposé par l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), de transformation numérique de l’agriculture. A ce titre, le ministère coréen a manifesté de l’intérêt pour le réseau de 215 start-ups françaises de l’AgriTech et de la FoodTech, avec lesquelles des collaborations franco-coréennes pourraient être envisagées à terme.

Embellies en matière d’accès au marché et maintien d’ouverture des marchés

Les représentants des deux ministères ont pu se réjouir de la résolution, en ce premier semestre 2024, de dossiers sanitaires emblématiques, avec la réouverture du marché coréen à la viande bovine française (qui s’était fermé au début des années 2000 à la suite de la crise de l’encéphalopathie spongiforme bovine) et l’ouverture du marché de l’Union européenne à la soupe Samgyetang coréenne. Cette réunion du comité de coopération agricole a permis d’acter et finaliser la réouverture effective du marché coréen à la viande bovine française issue d’animaux de moins de 30 mois : 7 premiers établissements français ont été agréés par les autorités coréennes à la suite d’un audit réalisé au mois d’avril, et les parties coréenne et française ont validé le modèle de certificat sanitaire qui accompagnera les marchandises. Par ailleurs, s’agissant de la filière porcine, les deux parties se sont accordées sur une révision du certificat sanitaire pour l’exportation de viande porcine française vers la Corée, prenant en compte les modalités d’accord de zonage relatif à la peste porcine africaine – de quoi permettre le maintien des exportations de viande porcine à partir de zones non touchées en cas d’apparition de la maladie en France.

Ces deux livrables constituent des avancées notoires pour l’accès au marché coréen. Mise à mal depuis de nombreuses années par l’embargo sur le bœuf, la relation sur les sujet sanitaires et phytosanitaires (SPS) est désormais très favorable, débarrassée de cet irritant majeur, et s’appuie par ailleurs sur des outils robustes (reconnaissance du zonage, acceptation de la vaccination) pour le maintien des flux de la France vers la Corée.

Les échanges du comité de coopération agricole ont été complétés par une visite de terrain aux quarantaines animale et végétale de l’aéroport international d’Incheon, où les services coréens ont pu présenter notamment les modalités de contrôle renforcé sur les bagages des passagers, avec le recours à des chiens détecteurs et à des installations rayons X pour prévenir l’introduction de maladies animales ou végétales.

En marge du 4e comité de coopération agricole franco-coréen, des échanges complémentaires avec des représentants professionnels et avec la Délégation de l’Union européenne

En marge de la rencontre entre ministères, la délégation française a eu l’opportunité d’échanger, en présence de l’Ambassadeur, avec les représentants d’entreprises françaises présentes en Corée, d’importateurs de produits français, ainsi qu’avec les équipes locales de Business France et de Hopscotch Season. Ces échanges ont été l’occasion d’évoquer les opportunités et défis du marché coréen, notamment en lien avec la réouverture des marchés à la viande bovine française. Une rencontre a également été organisée avec la Délégation de l’Union européenne à Séoul, afin de faire un partage d’informations et d’ainsi favoriser une action française coordonnée avec celle menée à l’échelon européen.

Crédit photo de tête : Sejong CITY x CITY Catalogue BETA

Contact : Anne-Laure ROY, chargée de mission Asie – Bureau des relations européennes et de la coopération internationale – DGER (MASA), anne-laure.roy@agriculture.gouv.fr




Webinar Agronomy – France-Japon

Webinaire sur l’Agronomie – Recherche et Innovation en agriculture

Échange bilatéral avec le Japon, jeudi 11 juillet et vendredi 12 juillet 2024

7h-11h CEST Central European Summer Time (heure française) / 14h-18h JST – Japan Standard Time (heure du Japon)
  • promouvoir l’innovation internationale dans l’agriculture, en mettant l’accent sur le phénotypage de la fermentation et la robotique,
  • favoriser les projets de collaboration scientifique et industrielle, en cours ou en développement,
  • renforcer les liens entre le monde universitaire et l’industrie et stimuler de nouveaux partenariats.
Webinar – English only / Online Zoom
  • to promote international innovation in agriculture, with a focus on fermentation phenotyping and robotics,
  • to foster scientific and industrial collaborative projects, underway or in development,
  • to strengthen the links between academia and industry and to stimulate new partnerships.

En savoir plus sur l’évènement / Programme