Immersion malgache pour une transmission

La nouvelle animatrice du réseau Afrique Australe et Océan Indien a vécu une « formation accélérée », en une dizaine de jours. Une immersion intense et grandeur nature ! avec l’opportunité de participer à la 5° Conférence Internationale du Réseau REAP AAOI, à des ateliers et à de nombreuses rencontres institutionnelles en particulier avec les ministères malgaches en charge de la formation agricole et rurale.

Dans le cadre de ma nouvelle responsabilité d’animatrice réseau Afrique Australe Océan Indien (AAOI) de l’enseignement agricole, une intégration très rapide au sein du réseau s’est déroulée du 6 au 18 septembre 2024 à Madagascar.

Cette toute première mission a permis de cerner et mesurer les enjeux et objectifs prioritaires de cette fonction et ce, tout au long de nos activités, visites et rencontres, accompagnée de Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ ECSI / Expertise à l’international au Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale – Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche  et Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI de la DGER et co animateur du réseau géographique Afrique de l’ouest et Afrique Centrale (AOAC) de la DGER, mais aussi de Didier Ramay, co animateur du réseau géographique AAOI.

Suivre et appuyer des actions de coopération

Du lundi 9 au jeudi 12 septembre 2024, s’est tenue la 5° conférence Internationale du réseau REAP AAOI – Réseau de coopération régionale de l’Enseignement Agricole Professionnel avec pour thème « L’enseignement agricole, l’articulation nécessaire entre la recherche appliquée, l’innovation, la formation et l’entreprenariat ».

Plus d’une cinquantaine de représentants des établissements REAP AAOI se sont retrouvés au bord du lac Kavitaha à Ampefy dans la région Itasy à Madagascar, occasion de rencontrer les experts locaux et les acteurs de la coopération en matière de Formation Agricole et Rurale dans cette zone.

Toutes les familles de l’enseignement agricole étaient représentées et notamment les établissements publics agricoles français faisant l’objet d’un appui du réseau AAOI de la DGER.

Centrée sur l’entreprenariat agricole des jeunes et adultes en formation, la conférence a permis de recenser les différents outils et moyens mis en œuvre dans le réseau pour les aider et les accompagner vers une réussite de leur projet entrepreneurial. Une organisation rythmée et variée avec des présentations des établissements et organismes, des tables rondes, des ateliers et des visites de terrain, a permis de bien expliciter le continuum FRIDA – Formation Recherche Innovation Développement Appui, axe majeur de l’enseignement technique agricole et sa coopération européenne et internationale.

Cette diversité d’échanges d’expériences et d’idées dans le domaine de la formation agricole entre délégations de la zone AAOI et les représentants de la DGER, a ainsi démontré l’intérêt d’actions de coopération, de mobilisation d’expertise, de mobilités entrantes et sortantes d’apprenants et de personnels de l’enseignement agricole public, privé, technique et supérieur, entre la France et les pays partenaires du réseau AAOI, et ce en marge du réseau REAP AAOI.

Visite pépinière d’une « Mex », partenariat Agrisud

Commence alors à émerger une « cartographie » intégrant d’une part l’existant mais aussi les nouvelles volontés de coopération, ainsi que les besoins en expertise dans différents domaines du développement durable, l’agroécologie, la gestion de l’eau, la protection de l’environnement et la souveraineté alimentaire.

Les échanges en ingénierie de formation entre directeurs et formateurs ainsi que la gouvernance des dispositifs de Formation Agricole et Rurale (FAR) ont mis en lumière de nombreux besoins d’expertise que le réseau CEFAGRI sera à même de mobiliser.

Ces journées s’inscrivaient totalement dans les axes stratégiques de la DGER, qui cherche à impulser des partenariats afin de mettre en œuvre les orientations définies par le Président de la République lors de son discours de Ouagadougou en novembre 2018, avec un focus sur le 4° axe « accompagner les étudiants entrepreneurs africains ».

Comprendre et analyser les dispositifs de l’enseignement agricole

La mise en place lors du REAP AAOI de groupes de réflexion sur les axes de développement vers l’entreprenariat (lors des 3 stades Pré-installation  –  Incubation/installation  –  Accélération des entreprises/accompagnement post installation) a été un premier temps d’échange très enrichissant qui a aussi permis d’atteindre ce deuxième objectif, à savoir : comprendre et analyser les différents dispositifs de l’enseignement agricole sur la zone AAOI.

Mais c’est aussi, via les visites et l’accompagnement de Mme Hoby Rakotoarison, cheffe de Service de la Formation Agricole et Rurale au sein de MINAE (ministère de l’agriculture et de l’élevage malgache) que la cartographie des dispositifs de formation agricole à Madagascar a pu être contextualisée, ainsi que la présentation des orientations stratégiques.

Lors d’une rencontre, Mme Fanja Raharinomena, secrétaire générale du MINAE a présenté

la Stratégie Nationale de Formation Agricole et Rurale à Madagascar (SNFAR) donne un cadre général et cohérent du développement du système de la formation agricole et rurale à Madagascar. L’objectif prioritaire est de contribuer à soutenir le processus de modernisation du secteur agricole, notamment en améliorant le dispositif institutionnel de la Formation Agricole et Rurale et en préparant de nouvelles générations d’Agriculteurs à affronter les défis du futur.

Madagascar bénéficie d’une grande diversité agricole grâce à sa position géographique, mais subit régulièrement des cyclones, aggravés par le changement climatique. Face à ces défis, l’agroécologie apparaît comme une solution durable pour renforcer la résilience des producteurs et assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

La population, majoritairement jeune et rurale, est confrontée au sous-emploi. Former les jeunes à l’agroécologie leur permettrait de devenir acteurs du changement.

C’est pourquoi la Stratégie Nationale de la Formation Agricole et Rurale 2023-2035 promeut l’agroécologie pour un développement agricole durable. Divers programmes de formation ont été mis en place, en collaboration avec des producteurs locaux permettant d’adapter les pratiques aux réalités locales.

Suite à ce premier point, Rachid Benlafquih a présenté la force et les intérêts d’un appui que peut apporter le Ministère de l’agriculture, de l’alimentation et de la souveraineté alimentaire via le réseau AAOI de la DGER.

Vanessa Forsans a expliqué les objectifs du réseau CEFAGRI, porteur d’expertises sur le plan de ces problématiques agroécologiques en droite ligne avec la SNFAR.

Didier Ramay a dressé un état des lieux et a présenté quelques actions de coopération avec Madagascar, déjà mises en place depuis de longues années, des liens durables qui existent entre les établissements français comme ceux de Mayotte – Coconi (avec le CEFFEL et le CRFPA Ilofosana), ceux de La Réunion (avec CAPA Antsirabe, CRFPA Ilofosana, Ferme école de Tombotsoa, EFTA Amanja EFTA Ambatobe),  mais aussi avec quelques établissements de la métropole (Arras, Pau, Montmorot, Coutances, Bressuire) notamment via une coopération décentralisée (Région Nouvelle Aquitaine et Itasy).

Ces présentations ont montré combien il est pertinent et souhaitable, en synergie avec la dynamique les établissements du réseau REAP AAOI, de renforcer des partenariats au sein du réseau AAOI de l’enseignement agricole français. Toutefois il semble important de mieux encadrer les partenariats existants et à venir, impliquant notamment des mobilités d’expertise et des mobilités individuelles ou collectives d’apprenants. Il est proposé une rencontre prochaine avec le MEFTP (dont certains établissements agricoles sont sous la tutelle) pour proposer la préparation d’une lettre d’intention de coopération entre le MASAF, le MINAE, le MEFTP et FARMADA.

Participation au Concours d’Eloquence

Le concours d’éloquence, organisé à la Foire internationale de l’agriculture, en septembre 2024, avait pour but d’améliorer la visibilité des Centres et Établissements de Formation Agricole et Rurale (CEFAR) publics en tant qu’outil du MINAE pour la promotion de la FAR et également d’encourager les jeunes à entreprendre dans le secteur agricole.

Deux centres ont été choisis pour participer à la première édition de ce concours d’éloquence, le Centre d’appui et de formation professionnelle Agricole (CAFPA) Mahitsy et l’Ecole de Formation de Technicien Agricole (EFTA) Ambatobe. Les thématiques étaient axées sur des défis de demain et tournées vers une agriculture innovante et agro écologique.

Les membres du jurys étaient Mme Fanja RAHARINOMENA, Secrétaire Générale du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Rachid BENLAFQUIH, M. Hirotaka NAKAMURA, Conseiller principal du projet de promotion de l’Agriculture Orientée vers le Marché (SHEP), et Mme Hoby Andrianjatovo RAKOTOARISON, Chef du Service de la Formation Agricole et Rurale du MINAE.

Place de la Formation Agricole et Rurale dans la diffusion des innovations

L’innovation a pour effet d’améliorer les méthodes existantes et de générer de nouvelles manières de produire et de consommer les aliments et autres produits agricoles. Elle est très importante dans la mise en place de systèmes alimentaires durables. La formation agricole et rurale se doit de préparer aujourd’hui des actifs de demain. La conférence, modérée par Mme Hoby Andrianjatovo RAKOTOARISON, visait à explorer l’articulation de la formation agricole et rurale avec l’innovation agricole, en essayant de répondre à la question « Comment organiser la formation agricole pour qu’elle devienne effectivement un moteur pour la promotion et la diffusion de l’innovation ? ».

Différents acteurs de la formation agricole et rurale et de l’innovation étaient invités à participer à cette conférence : des représentants du CIRAD, de FORMAPROD et de FARMADA, ainsi que de Rachid Benlafquih (BRECI / DGER) pour une présentation du modèle de l’enseignement agricole français.

Chacun a réaffirmé combien le transfert de l’innovation est fondamental pour le développement d’un pays (innovation technique, pédagogique, organisationnelle et juridique).

La présence de la DGER pour le MASAF dans ce débat a permis de mettre en avant combien cette thématique est omniprésente dans l’enseignement agricole français. En effet, c’est l’une des 5 missions, avec ce continuum « Formation Recherche Innovation Développement et Appui » qui met en lien les acteurs académiques, techniques et scientifiques.

Un long chemin est encore à faire pour mettre en avant la place de la FAR dans la diffusion de ces innovations mais les différentes interventions et partage durant la conférence ont montré qu’en renforçant la collaboration entre les différents acteurs, privés et publics des améliorations pourraient être réalisées.

Visite de EFTA d’Ambatobe – Antananarivo

Accueillis par le directeur RANAIVOSON Ndremanalina SERGY, nous avons visités l’ensemble des structures et rencontrés également les apprenants.

Cet établissement accueille des promotions de 24 élèves, niveau post bac, pour deux années de formation, alors que, chaque année, l’établissement reçoit 300 dossiers de candidature.

Visite du Parc National Analamazaotra Mantadia accompagnés du guide naturaliste Désiré Marta

Des partenariats sont déjà actifs avec les établissements français de la Réunion. Il est alors envisagé d’élargir cette coopération avec les établissements de la métropole, avec l’accueil d’étudiants en service civique dès 2025.

Entretenir les contacts et mettre en place de nouveaux partenariats

« Madagascar National Parks » est une Association Malagasy de droit privé, reconnue d’utilité publique opérante sous tutelle du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable. Sa mission est de conserver et gérer de manière durable le réseau national des parcs et réserves représentatif de la diversité biologique et du patrimoine propre à Madagascar.

Ce parc est constitué de deux aires protégées : Mantadia et Analamazaotra, il est le lieu de vie de Babakoto – indri ou lémuriens.

Une forêt tropicale humide de moyenne altitude (930 à 1050 m) est aménagée en réseau de sentiers sur plus de 810 et offre une vraie perspective d’action pour la protection et la gestion de la biodiversité.

C’est à ce titre qu’elle peut être un lieu d’accueil de stagiaires de formation Bac pro GMNF et BTSA GPN

FIA : Foire Internationale de l’Agriculture

FIA du 12 au 15 septembre 2024 au Parc des Expositions Forello Tanjombato à Tananarive

La FIA, c’est l’événement économique majeur de Madagascar et de la zone indianocéanique en matière de process alimentaires. C’est une plateforme stratégique où se rencontrent et s’échangent les innovations et les bonnes pratiques agricoles. Elle vise à stimuler la croissance économique et à transformer le monde rural en encourageant la participation active des jeunes.

Ces deux journées ont permis la rencontre de nombreux acteurs avec des perspectives de coopérations dont des accueils de stagiaires entrants et sortants, par exemple avec l’entreprise Renala (huiles essentielles), Mme Mamy Hubert  formatrice, coach et mentor en agripreneuriat depuis plus de 10 ans, spécialisée dans la transformation artisanale de fruits et épices, ou encore le Centre incubateur de Sandrine Siamazava à l’EFTA Analamalotra.

Par la qualité et la diversité des stands de la foire, mettant en avant des initiatives très intéressantes, on a pu constater les atouts et le dynamisme dans l’installation et l’innovation du secteur agricole.

Des échanges avec Jocelyn Mérot, Conseiller Résident au Jumelage SPS, et Martin Parent, Conseiller aux Affaires Agricoles zone Afrique de l’Est et Océan Indien, ont été à l’initiative d’une perspective de coopération entre les établissements du réseau AAOI pour la mise en œuvre d’un projet portant sur la gestion des pertes post-récoltes.

A ce titre, nous avons rencontré le CFFAMMA – Centre de Fabrication de Formation et d’Application du Machinisme et de la Mécanisation Agricole présent au salon pour évaluer si cet établissement aurait sa place dans de ce projet de coopération.

Rencontre avec France Volontaires Madagascar

La rencontre avec la directrice de l’espace de volontariat de Tananarive, Niry Ramarijaona, avait pour but de renforcer les liens au sujet des services civiques. L’intérêt réciproque d’un partage de cartographie est ressorti aux prises avec cette même difficulté qu’elle rencontre pour avoir un recensement exhaustif des mobilités. Capitaliser sur l’existant est un premier axe de coopération, mais il faut aussi travailler sur une approche plus institutionnalisée avec un mode opératoire prédéfini pour mutuellement identifier les candidats, travailler sur leur sélection puis leur accompagnement au cours de leurs séjours en France jusqu’à leur retour.

Jumelage européen en zone Océan Indien

Le Jumelage SPS « Appui au renforcement du dispositif de surveillance et de contrôle de la qualité et conformité sanitaire et phytosanitaire des produits agricoles et agroalimentaires à Madagascar » est le premier jumelage européen dans la zone Océan Indien. Il est piloté par la France en consortium avec l’Italie et s’inscrit dans une politique volontariste décidée au début des années 2010 par les cinq États membres de la COI de faire de Madagascar le grenier de la région et soutenu notamment par l’Union européenne et la FAO.

L’objectif général est de contribuer à accroître la production et améliorer la qualité sanitaire et phytosanitaire des produits agricoles de Madagascar.

Ce programme doit prendre fin en février 2025, mais il est envisagé une continuité de programmes de coopération notamment via le réseau CEFAGRI. En effet, il ressort clairement des besoins d’adaptation de la formation dans les établissements malgaches sur le plan des bonnes pratiques sanitaires, des normes et des règlementations et certifications comme HACCP, ou encore sur les techniques d’analyses de laboratoire.

Suite aux échanges avec Jocelyn Mérot, CRJ du jumelage SPS, Jean Louis Barjol, chef de projet du jumelage SPS, et Martin Parent, Conseiller aux affaires agricoles, l’équipe du jumelage SPS et le BRECI proposent d’accueillir une délégation du MINAE en France, pour un voyage d’étude et d’exploration du système FAR sur ces sujets sanitaires.

Audience ministérielle

Audience avec Madame la Ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Mme Rasoloarisoa Marcelline et son équipe, en présence de la responsable de la FAR au MINAE, de la directrice de l’espace de volontariat à Madagascar, de Jocelyn Mérot ( CRJ jumelage SPS)

Il est à noter que certains centres de formation agricole et rurale sont sous tutelle du ministère METFP.

Dans un premier temps, chacun a pu exposer ses visions et enjeux réciproques sur le plan de la coopération internationale, ainsi que proposer des plans stratégiques d’actions dont les besoins en expertise de l’enseignement agricole. Afin de mieux structurer nos relations, avec un travail de concert multipartite, il est envisagé de travailler à la signature d’une lettre d’intention de coopération entre le MASAF, le MINAE, le MEFTP et probablement FARMADA, lettre qui précisera les axes d’orientation et les priorités de notre coopération.

Cette première mission à Madagascar aura permis d’atteindre globalement les objectifs attendus dont le passage de relais de l’animation du réseau AAOI, réalisé depuis plus de 20 ans par Didier Ramay et la présentation du fonctionnement du réseau CEFAGRI afin d’en comprendre la place et le rôle transversal de l’expertise au sein d’un réseau, ainsi que le partage de l’expérience de Vanessa Forsans sur ses deux réseaux.

Aussi, l’ensemble de cette mission va permettre de valoriser et capitaliser les initiatives de coopération avec cette zone. Il s’agit de continuer à accompagner ces partenariats existants mais également d’encourager et soutenir de nouveaux partenariats, élargis au territoire métropolitain.

Il a été signifié beaucoup d’enjeux et surtout beaucoup de dynamisme qui laisse entrevoir le démarrage de collaborations fructueuses et actions de coopération tant sur le plan de la gouvernance des établissements que sur les mobilités individuelles dans une optique de réciprocité que sur le plan de mobilités collectives.

Cette mission a permis d’assurer un bon dialogue, articulé entre le réseau AAOI de l’enseignement agricole, les établissements de formation agricole de cette zone et les autorités académiques, point d’ancrage prépondérant à de futures coopérations.

Contacts : Agnès ESTAGER, animatrice du réseau géographique Afrique Australe Océan Indien de la DGER, agnes.estager@educagri.fr

Didier RAMAY, animateur du réseau géographique Afrique Australe Océan Indien de la DGER, didier.ramay@educagri.fr, Vanessa FORSANS, animatrice du réseau CEFAGRI de la DGER, vanessa.forsans@educagri.fr, Rachid BENLAFQUIH, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 

 




WATEA Nigéria- Démarrez une coopération à distance

Coopérez avec le Nigéria, une ouverture sur le monde pour votre établissement !

Vous êtes prêts à intégrer le réseau des établissements en lien avec le Nigeria ?

Envoyez vos noms, prénoms, établissements et centres d’intérêts au réseau AOAC, pour une visioconférence le 18 décembre 2024 à 14h

Dans la continuité du projet WATEA Nigeria – Women in Agricultural Technical Education and Apprenticeship, le réseau Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale propose aux établissement de l’enseignement agricole un appel à manifestation d’intérêt afin de s’inscrire dans une démarche de coopération avec des partenaires Nigérians.

Pour en savoir plus, documents et articles à lire :

Retrouvez le réseau le 18 décembre 2024 pour présenter votre établissement, ses spécificités et identifier votre futur partenaire.

A travers vos regards croisés vous échangerez ensuite sur des sujets transversaux et/ou des problématiques communes lors de WebiNigéria (cf AMI) Affiche AMI Nigeria AMI Nigeria

Contact : Animateurs du réseau Afrique de l’Ouest et Afrique centrale de l’enseignement agricole, vanessa.forsans@educagri.fr, william.gex@educagri.fr et en copie à rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




L’enseignement agricole fait vivre les ErasmusDays

2024 – Plus d’une 100 aine d’évènements ont été inscrits par les établissements de l’enseignement agricole pour les ErasmusDays 2024, qui se sont déroulé du 14 au 19 octobre 2024, dans différents thèmes et sur tous les territoires français.

Les ErasmusDays sont l’occasion de mettre en lumière le dynamisme des établissements et les initiatives de mobilité des jeunes qui ont acquis de l’expérience, des compétences techniques et linguistiques et surtout une confiance en eux et une ouverture à l’Europe et à l’international.

La semaine des ErasmusDays a connu une résonance particulière dans les lycées d’enseignement technique agricole comme dans les écoles d’enseignement supérieur d’ingénieur et vétérinaire dans pratiquement toutes les thématiques : agriculture, écologie, santé, citoyenneté et engagement civique et inclusion, référencées par la plateforme recensent tous les évènements de la semaine en France et partout en Europe.

Réalisation de capsules vidéos de présentation des stages à l’étranger des élèves et étudiants, témoignages, focus sur les opportunités du programme Erasmus+, concours photos, quiz et autres animations ont ponctué les 6 jours dans les établissements, maisons de l’Europe, fédérations et autres sites en charge de la promotion de l’Europe.

Petit tour d’Hexagone

L’Agrocampus Bordeaux Gironde a organisé une journée de valorisation des mobilités européennes des élèves et des personnels et une communication sur les opportunités offertes par le programme illustrées par des témoignages de bénéficiaires de mobilité et des moments d’échanges. Une sensibilisation à la notion d’appartenance européenne et à l’inclusion s’est concrétisé au travers d’ateliers sportifs : course d’orientation intégrant des questions sur la culture sportive à l’échelle de l’Europe et des mini-olympiades.

L’EPL de Rethel a profité des ErasmusDays pour présenter les activités menées par l’établissement dans le cadre du programme ERASMUS+ « enseignement supérieur ». Depuis 1998, le lycée agricole français est en partenariat ERASMUS+ avec l’université de Iasi en Roumanie et depuis 2019, en partenariat ERASMUS+ avec le campus de Mustiala en Finlande. Il organise des mobilités et de l’accueil d’étudiants roumains et finlandais pour des études ou des stages, de la mobilité réciproque de personnel enseignant et administratif dans les établissements d’enseignement et de formation professionnels partenaires roumain et finlandais. Plus récemment, des stages en exploitation et des mobilités enseignant sont proposés en Espagne, et un travail est mené sur la démocratie avec des lycées partenaires en Italie, Turquie et Lettonie.

MRF Lespare de Nouvelle-Aquitaine, PrixChallengeCO2 lors de ErasmusDays 2024

La Fédérations des MRF d’Aquitaine a fait vivre l’Europe aux jeunes des MFR en organisant de multiples évènement dont un virtuel pour découvrir les vidéos des MFR de Nouvelle-Aquitaine, en invitant à déposer des « réels » directement via les réseaux sociaux, sur les pages Facebook . Le défi est de créer la mini-vidéo la plus original dans l’une des 3 catégories : Astuces de mobilité, Découvertes culturelles, Rencontres ERASMUS +.

Quant à la Fédération régionale des MFR Bourgogne-Franche Comté, la Région académique Bourgogne Franche-Comté et le réseau du CNEAP, ont invité à un Tour d’Europe depuis la Bourgogne Franche-Comté, le 15 octobre 2024 à Micropolis à Besançon plus de 500 visiteurs, avec des stands de pays européens représentés et d’autres animations tout au long de la journée.

L’EPL de Lozère à Saint-Chély d’Apcher : les Erasmus Days ont été organisés par les étudiants de deuxième année de BTS GPN – Gestion et Protection de la Nature dans le cadre de l’Accompagnement Personnalisé à la Professionnalisation et à la Poursuite d’Études et ont été l’occasion de découvrir et de promouvoir les nombreuses opportunités de mobilité internationale. À travers cinq ateliers interactifs, les étudiants ont sensibilisé les élèves du lycée aux programmes Erasmus+ et aux autres dispositifs permettant d’étudier, de faire un stage ou de s’engager à l’étranger.

Dans le cadre des ErasmusDays, le consortium Expérience Mobilité Centre du CNEAP Centre-Val de Loire a rassemblé une cinquantaine de participants, au CAMPUS de Nermont LEAP UFA CFPC de Nermont, pour une journée dédiée aux témoignages et à la valorisation de leur expérience Erasmus+ !
Une belle occasion pour tous les jeunes de 16 à 18 ans en Bac Professionnel service, vente, agriculture, hippique…etc ou en Bac Technologique (STAV) de témoigner de leur mobilité européenne vécue, entre pairs. Des échanges enrichissants pour eux et leurs enseignants présents !
Des animatrices de la Maison de l’Europe Tours, du LEAP Saint Cyran (36), du Campus Franz STOCK (28) ont permis d’accompagner les jeunes à réaliser 4 ateliers dédiés à la valorisation de leur expérience.

Ces ateliers ont couvert plusieurs thématiques clés : dispositifs de mobilité, présentation des programmes Erasmus+, du service civique à l’étranger et d’autres formes d’échanges internationaux, les bourses pour les stages à l’étranger (informations sur les différentes aides financières disponibles pour faciliter les stages en Europe et à l’international), des outils et plateformes pour trouver des stages, avec un accent particulier pointé sur les compétences linguistiques et interculturelles nécessaires.

Le Supérieur fête aussi les ErasmusDays

L’Ecole d’ingénieur de Purpan de Toulouse profite de ces journées pour proposer à tous ses élèves et apprentis de choisir sa mobilité en Europe plutôt qu’ailleurs dans le monde. L’école de PURPAN a plusieurs sections d’apprentissage délocalisées à Villefranche de Rouergue, et c’est l’occasion pour ces étudiants de profiter d’une rencontre pour une information claire et personnalisée qui donne des clés dans le futur choix des stages. Les enseignants résidant de ce campus sont également partie prenante parmi nos publics pour porter les projets de stages hybrides.

A l’Ecole supérieure du bois de Nantes, on se pose aussi la question – Qu’est-ce que l’international à l’ESB ? Qu’est-ce qu’une bourse Erasmus ? Où et quand puis-je partir à l’international ?

Les étudiants trouvent les réponses à ces questions sur le stand d’informations des relations internationales et profitent des témoignages d’étudiants déjà partis !

L’Institut Polythechnique UniLasalle ont prévu des activités lors des #ErasmusDays sur les différents campus d’UniLaSalle. Un concours photo « Mobilités en Europe » a été lancé à tous les étudiants et personnels d’UniLaSalle. Des conférences sont proposées pour les étudiants et les salariés sur les opportunités offertes par l’Europe en matière d’éducation, de formation et de solidarité. Des témoignages valorisent les projets et les expériences et des animations festives organisées par les étudiants ont ponctué les journées.

Erasmus+ prend le large
Les jeunes de l’EPL Le Robert, en formation SAPAT, partis en stage en Hongrie

Jeunes en BTSA (EPL Le Robert) ayant réalisé leur stage dans le domaine de l’agroalimentaire en Slovénie

L’EPL du Robert en Martinique organise sa seconde édition des ErasmusDays, sous forme d’une présentation des mobilités des élèves de bac pro SAPAT partis en Hongrie en crèche et jardin d’enfant et des étudiants de BTSA Bioqualim partis en Slovénie en 2024.

L’EPL Forma’Terra à la Réunion n’a pas manqué d’organiser également ses ErasmusDays pour mettre le focus sur l’expérience des étudiants ayant vécu des mobilités européennes en Hongrie, Pologne, Belgique et Pays-Bas et poursuivre les festivités avec une approche culturelle sous le signe de l’Allemagne et l’Irlande sans oublier des dégustations surprises autour de repas thématiques (spécialités italiennes et allemandes). Enfin le sujet de l’inclusion a pris différentes formes par des activités culturelles et sportives (quiz en anglais, kahoot, Cécifoot, ParaCourse et autres ateliers…etc.).

Les jeunes de l’EPL d’Opunohu célébrant les Erasmus Days à près de 16 000km de la métropole

Pour clôturer la semaine européenne, le Lycée Professionnel Agricole d’Opunohu, en Polynésie française, a donné la parole aux jeunes Polynésiens et Polynésiennes ayant bénéficié du programme Erasmus+, secteur Enseignement et Formation Professionnels.
A cette occasion, les référents Erasmus+ de deux lycées agricoles partenaires de Pologne et de Grèce, étaient invités pour partager leur vision d’experts avec les personnels.
Les étudiants en BTSA ont également présenté leur expérience européenne de deux mois en Belgique, sur le secteur Enseignement Supérieur. Selon Faatia, jeune Polynésien de 18 ans, ce stage Erasmus+ lui a permis « de découvrir le vaste monde », au sens propre puisque 25 heures d’avion relient Papeete et Bruxelles.

Pour la plupart des 13 étudiants, il s’agissait d’un premier déplacement hors territoire polynésien !

Les consortia : S’unir pour plus de mobilités

Le Lycée du Robert (Martinique) anime le consortium Antilles Guyane pour les mobilités de la formation professionnelle. D’ailleurs dans les Caraïbes, les ErasmusDays seront « prolongés », début décembre 2024, avec le regroupement des jeunes des 4 lycées agricoles publics du consortium des Caraïbes (Antilles et Guyane), afin de mettre en avant les mobilités internationales des jeunes ultra marins : 16 élèves et étudiants de la Guyane, de la Guadeloupe et de la Martinique seront réunis pour l’occasion, au LPA du Robert pour échanger, témoigner, partager leur expérience.

Le réseau est dynamique et fonctionne bien, il a pour objectif de grandir en effectif chaque année, avec 16 mobilités en 2023 2024 et en engageant pour les bac pro une prévision de 25 mobilités en 2024 2025.

Dans chaque région, bon nombre d’établissements s’unissent en consortium pour bénéficier des mobilités Erasmus+ pour tous. Le travail en consortium permet de mutualiser les ressources, partager les expériences, les lieux de stage et trouver de l’aide pour développer encore la dynamique de mobilité.

Un bilan qui compte

Le bilan Erasmus+ 2014-2020 montre en quelques chiffres que l’enseignement agricole s’empare avec efficacité du programme année après année avec 1052 projets sélectionnés sur ces 6 ans qui ont mobilisé près de 9% du budget Erasmus+ dédié aux projets financés en France. Sur cette période, les établissements d’enseignement agricoles ont réalisé 38 000 mobilités Erasmus+, ce qui correspond à une moyenne de 5 500 mobilités par an. Chiffre doublé en 2023, avec l’enregistrement de 10 000 mobilités de l’enseignement agricole par L’agence Erasmus+ nationale.

73% des mobilités Erasmus+ de l’enseignement agricole concernent la formation professionnelle et, globalement, 1 mobilité sur 10, financée par Erasmus+ en France est une mobilité de l’enseignement agricole.

Le Top 8 des destinations des mobilités Erasmus+ des jeunes est constitué de l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, l’Irlande, le Portugal, la République-Tchèque, la Hongrie et la Pologne.

L’objectif de ce programme est de donner aux étudiants, stagiaires, élèves, apprentis, enseignants, formateurs, personnels…, la possibilité de séjourner (études, stages, formation ou séminaire) à l’étranger pour renforcer leurs connaissances, leurs compétences et leur employabilité et développer leurs compétences psychosociales.

Le but des mobilités est bien de développer l’autonomie des apprenants, l’ouverture au(x) monde(s) et la prise de conscience de leur citoyenneté européenne.

Des valeurs communes

Si ce programme est efficacement investi par les acteurs de l’enseignement et de la formation agricoles, c’est parce que nos valeurs et nos priorités sont en parfaite cohérence : l’inclusion, l’éducation à la citoyenneté, la transformation numérique, l’adaptation au changement climatique et plus largement l’accompagnement des transitions.

Tous ces jeunes qui ont fait les ErasmusDays 2024 ont eu la chance de vivre une expérience unique grâce à au programme Erasmus+. Gageons qu’elle contribue à faire d’eux des citoyens ouverts d’esprit, curieux et engagé pour le monde !

Pour en découvrir davantage

Retrouvez tous les évènements des établissements inscrits aux ErasmusDays2024, possibilité de filtrer par thématique

Témoignages des jeunes de l’enseignement agricole qui bougent à l’étranger sur Moveagri https://moveagri.educagri.fr

Témoignages de jeunes du Lycée Agro-viticole de Libourne-Montagne sur le site Erasmus+ et dans On en parle-PortailCoop ainsi que l’article de Sud-Ouest Libourne sur la mobilité européenne des jeunes.

Le Communiqué de Presse du Consortium CNEAP du Centre Val de Loire : Mon expérience Erasmus+, dans le cadre des ErasmusDays

Témoignage #ErasmusDays montrant que l’ouverture sur l’Europe peut changer une vie avec l’interview de la référente mobilité de la Maison Familiale et Rurale (MFR) de Moissac (Tarn-et-Garonne) qui témoigne et partage son expérience d’organisatrice et l’impact que leurs évènements #ErasmusDays passés ont eu sur les élèves et le climat scolaire.

Erasmus+ c’est également pour les jeunes apprentis et les personnels : suivez le Blog du CFAA 47

Photo de tête d’article : Jeunes Polynésiens participants aux Erasmus Days depuis l’EPL d’Opunohu, en Polynésie française

 

 

 




Deux proviseurs au Kazakhstan…

Deux directeurs d’établissements agricoles français participent au projet Agrisen, dont l’objectif final est de structurer une plateforme de formation associée à un modèle de business pérenne qui permettra de répondre aux besoins de renforcement du capital humain de l’agriculture au Kazakhstan.

Le projet Agrisen est une initiative réunissant des universités et établissements d’enseignement secondaire et supérieur ainsi que des entreprises privées kazakhstanaises, l’Ambassade de France au Kazakhstan et le Ministère français de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire (MASA-Direction générale de l’enseignement agricole et de la recherche) via son réseau CEFAGRI.
L’initiative se focalise sur l’apprentissage des savoir et savoir-faire fondamentaux identifiés comme lacunaires et essentiels pour le développement de l’agriculture kazakhstanaise, à savoir les agritechnologies, le machinisme agricole, les langues (anglais et français), les soft-skills (ouverture au monde, gestion des conflits). Par ailleurs, l’initiative aura également pour effet secondaire de renforcer l’attractivité des métiers du vivant au Kazakhstan en démontrant leur caractère innovant, technique et permettant à leurs acteurs d’évoluer dans leur carrière.

Le projet se développe à la fois à distance et en présentiel, par des réunions en visioconférence ou à l’occasion du Salon international de l’agriculture à Paris par exemple, mais aussi avec des webinaires réunissant les différents acteurs, et lors d’une première mission en avril 2024, co-financée par le MASA.
Pierre Virmont, directeur de l’EPL de Saint-Gaudens, et François Piperaux, directeur du CFPPA de Toulouse Auzeville, participent à différentes étapes de ce projet en tant qu’experts de l’enseignement agricole.

Des webinaires pour amorcer la coopération

Un premier webinaire s’est tenu le 27 février 2024, avec les acteurs locaux afin de faire émerger une vision commune des enjeux d’attractivité des métiers de l’agriculture. L’expérience française de “L’Aventure du Vivant” a pu nourrir les échanges.

Un second webinaire, le 4 avril 2024, a permis de travailler sur le sujet de la relation entre les établissements de formation et les acteurs privés concernant les questions d’éducation, les pédagogies mises en oeuvre. À l’issue de ce webinaire, la co-construction de curricula de formation avec les entreprises et l’expérimentation et la diffusion du modèle de l’apprentissage ont été relevées comme fondamentales.

Une première mission au Kazakhstan

Après quelques visites de terrain, un atelier de lancement du projet Agrisen a eu lieu à Astana, à Kazakh AgroTechnical University named after S.Seifullin, le 23 avril 2024. L’événement, ouvert par le recteur de l’Université, a réuni, aux côtés des deux experts du réseau CEFAGRI, la Conseillère aux affaires agricoles Marie-Agnès Amos, le CEO de Valeur-Tech Pierre Poullain, les représentants de la holding agricole AITAS Ruslan Zhemkov et Aliya Svanova, ainsi que les représentants d’entreprises kazahstanaises du secteur agricole, des enseignants et des étudiants de l’université.

Les participants ont activement discuté des besoins des entreprises et des problèmes du secteur agricole du Kazakhstan. Les experts français ont présenté le système d’enseignement agricole français, qui intègre à la fois une formation théorique et le développement de compétences pratiques.
Ils ont mis en oeuvre un travail stratégique, co-construit avec les acteurs locaux (entreprises, universités, agro-collèges, étudiants). La définition de curricula de type Brevet professionnel Responsable d’entreprise agricole (BPREA) a été retenue comme axe prioritaire pour le projet afin de structurer les programmes de formation des agri-collèges, mais également les formations professionnelles courtes dans une logique modulaire. Par ailleurs, il a été recommandé de travailler à un modèle de business pérenne sur une logique d’Opérateur de Compétences.

Un projet qui s’étoffe

Dans ce cadre, une mission d’études est prévue pour fin octobre 2024 afin d’échanger avec les opérateurs français sur ces questions.
Le travail de définition des curricula est quant à lui amorcé avec la contribution active en distanciel de l’équipe pédagogique de l’EPL de Saint-Gaudens et de l’université Kazatu, avec l’identification des situations professionnelles significatives, en lien avec les productions animales et végétales ainsi qu’avec la gestion et les infrastructures de l’exploitation/entreprise agricole. Il devrait aboutir, sur la base du BPREA, à la définition de curricula de formation niveau “chef de cultures”, adaptés au contexte kazakhstanais et support de formation initiale (agro-collèges) et professionnelle.

Pierre Poullain, point de contact entre Agrisen et le MASA pour ce projet, en présente la genèse ainsi que les partenaires techniques et financiers.

« L’initiative Agrisen est née du constat des entreprises du secteur agricole Kazakh de l’écart entre les besoins de capital humain nécessaires pour garantir la mise en oeuvre des nouvelles technologies, la transition des pratiques agricoles avec le déficit de compétences modernes des étudiants et des personnels en poste. L’entreprise AITAS, leader de la volaille de chair dans le pays, a impulsé ce projet dans une logique collaborative en associant d’autres partenaires fondateurs : Universités, Collèges Agricoles et Entreprises. La France a constitué le partenaire institutionnel naturel de l’initiative, particulièrement pertinent au regard de ses compétences spécifiques (productions céréalières, élevage, nouvelles technologies, durabilité), son positionnement mais également de la spécificité et la qualité de son enseignement agricole. »

Parmi les prochaines étapes, est aussi prévue au Kazakhstan une mission de formation menée par un expert de l’enseignement agricole français sur les outils d’intelligence artificielle en agriculture.

L’ambassade de France au Kazakhstan, via son service économique et la Conseillère aux affaires agricoles, exprime son soutien à cette initiative, qui deviendra sans aucun doute un exemple de coopération franco-kazakhstanaise réussie dans le domaine de l’agriculture, l’un des domaines prioritaires pour les deux pays.

Crédit Photographique photo de tête d’article : Paysage de steppes – site du Guide du Routard

Contacts : Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr, Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI, vanessa.forsans@educagri.fr, Évelyne Bohuon, animatrice du réseau Arménie Kazakhstan, evelyne.bohuon@educagri.fr