Les métiers du vivant en Résidence

300 élèves de l’enseignement agricole de la région Paca découvrent la Villa Médicis et la FAO à Rome, pendant la semaine du 15 mai 2023, dans le cadre du projet « résidence pro ».

Cette venue des élèves de l’enseignement agricole a été appuyée par la DRAAF (direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) et la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) de PACA.

Connecter les domaines de compétence des filières professionnelles aux arts et à la culture européenne, conduire un projet collectif transdisciplinaire, donner des outils aux élèves pour restituer leur travail et porter leur voix, susciter ou renforcer des vocations, ouvrir de nouveaux horizons par l’expérience du voyage et la découverte d’un lieu qui accueille les artistes d’une génération : autant d’ambitions pour ce programme d’égalité des chances imaginé par la Villa Médicis en collaboration avec les partenaires et les équipes pédagogiques.

La Résidence Pro couvrait cette année le champ des métiers du vivant en lien avec la nature et l’humain, à travers l’environnement, le développement durable, l’aménagement paysager ou encore le service à la personne.

Préparation à la culture italienne

Depuis la rentrée 2022 et tout au long de l’année, les élèves et leurs enseignants ont travaillé en classe autour d’une œuvre matérielle ou immatérielle de leur choix, liée d’une part à la culture italienne et d’autre part à leur secteur de formation. Parmi les œuvres choisies par les classes, nous retrouvons notamment le cinéma de Federico Fellini, les fontaines romaines, la gastronomie, les mythes antiques, le jardin botanique de Rome, le baldaquin de la basilique Saint-Pierre au Vatican, ou encore les fresques de la Villa de Livia au palais Massimo.

Investir la Villa Médicis

Le programme de cette semaine de résidence à la Villa Médicis était axé autour de travaux sur les 12 projets portés par les lycées agricoles. Visites exploratoires dans Rome, moments collectifs, échanges et rencontres avec des intervenants pédagogiques, équipes d’artistes en résidence à la Villa Médicis ont rythmé cette deuxième édition. Les projets menés pendant 8 mois dans les établissements ont été présentés dans le grand Salon de la Villa Médicis lors de restitution orales et matérielles.

Une table ronde à la FAO

Ce séjour à Rome a également été l’occasion de découvrir une institution internationale. En effet, une matinée a été consacrée à la FAO permettant ainsi aux élèves de prendre connaissance de l’activité agricole internationale à Rome. La ville est le siège des trois grandes organisations internationales consacrées à l’agriculture et l’alimentation (FAO – Organisation des nations Unies pour l’agriculture et de l’alimentation ; PAM – Programme Alimentaire Mondial, FIDA – Fonds International de Développement Agricole).

La table ronde sur le thème « Comment gérer durablement les ressources pour les systèmes alimentaires ? » a permis des échanges dynamiques entre les élèves de l’enseignement agricole, deux représentants d’Etats membres de la FAO (France et Côte d’Ivoire), la directrice-générale adjointe et le directeur innovation de la FAO, deux expertes du PAM et du FIDA.

Parmi les questions évoquées : les forêts sacrées en Côte d’Ivoire, l’impact du changement climatique, la préservation de la biodiversité, la Grande muraille verte…

Comme l’a indiqué la directrice générale adjointe de la FAO, jamais autant de jeunes passionnés n’étaient venus en une seule fois à la FAO.

Pour aller plus loin Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA), Programme Alimentaire Mondial (PAM)

Contact : Michel Lévêque, Conseiller agricole et sécurité alimentaire, Représentation permanente de la France auprès des Nations Unies à Rome, michel.leveque@diplomatie.gouv.fr

 

 




Jeunes voix de l’enseignement agricole au G7

Louis, a été le porte-parole des jeunes de l’enseignement agricole pour construire l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation en amont du G7-Hiroshima qui s’est tenu du 19 au 21 mai 2023.

Cette année de présidence japonaise du G7 est l’occasion de porter l’attention des jeunes générations sur les questions revêtant une dimension mondiale et de les encourager à passer à l’action.

A la suite de la sollicitation de la FAO pour représenter la France dans le cadre d’échanges préalables à la réunion des ministres de l’agriculture des pays du G7, la Direction générale de l’enseignement agricole a proposé Louis Moulin, élève de terminale générale au Lycée d’enseignement agricole Eugénie Joubert (ESCY) à Yssingeaux. En qualité d’ambassadeur de la jeune génération, Louis a témoigné de l’importance de la coopération internationale pour l’enseignement agricole français et de son ouverture sur le monde. Il a évoqué la question de la revalorisation du métier et du salaire des agriculteurs pour assurer le renouvellement des générations, l’importance de la lutte contre le gaspillage alimentaire et la nécessité d’une régulation des normes sur l’utilisation de pesticides ne mettant pas les producteurs français et européens en concurrence déloyales avec des pays moins exigeants sur les aspects environnementaux.

En réponse à l’invitation d’élèves japonais qui avaient préparé une première déclaration à présenter aux ministres au sujet de l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation, les jeunes représentants des pays du G7 se sont réunis en visioconférence les 4 et 11 mars 2023.

Pendant son intervention, Louis a proposé de changer notre rapport à la nourriture en réduisant la chaîne de distribution et en évitant de jeter des fruits et légumes « impropre à la commercialisation » par rapport à leur apparence. Il a parlé du mal-être chez certains agriculteurs français et de la difficulté de leur travail.
 
Les jeunes ont évoqué le renforcement d’une coopération et une promotion d’une agriculture responsable dans le monde avec les pays en développement.
Louis a présenté le fait que l’Union Européenne exportait des pesticides interdits sur son sol pour leur dangerosité vers des pays à la réglementation plus souple. Selon lui, elle [l’Union Européenne] a donc des devoirs et une responsabilité.

Enfin, il a demandé aux représentants de la préparation au G7 s’ils pouvaient inscrire les mots « biodiversité » et « adaptation » dans le rapport remis aux ministres de l’agriculture, avec les pays en développement qui sont les moins responsables mais les plus à risque.

Louis qui souhaite poursuivre ses études en sciences politiques a profité de cette opportunité pour approfondir ses connaissances sur le G7.

Les échanges entre jeunes ont abouti à une déclaration dans lesquelles ils insistent sur le respect et la reconnaissance que devraient avoir les consommateurs et les Etats envers les producteurs qui les nourrissent (en redorant leur image, en améliorant leur revenus et leur accès à la terre et aux technologies adaptées) et ont souhaité que les gastronomies traditionnelles soient préservées. Ils soulèvent aussi l’importance de reconnecter toutes les générations avec la nature et les inciter à développer des comportements responsables et durables, dans tous les pays. Ils appellent à une nouvelle révolution verte, selon les principes de l’agro-écologie et de la solidarité entre les peuples. Selon eux, les pays du G7 doivent assumer leur responsabilité en terme de dégradation de la biodiversité et d’impact sur le changement climatique et collaborer avec les pays en développement pour trouver ensemble des solutions globales.

Le jeune français a particulièrement apprécié la qualité des contacts humains entre jeunes de différentes origines, engagés pour les mêmes défis mondiaux.

G7 Hiroshima Summit 2023 du vendredi 19 mai au dimanche 21 mai 2023
 
 
Crédits Photo de tête d’article issue du site officiel du G7 Hiroshima Summit 2023
 
Contact : Franck Copin, animateur du réseau Japon, franck.copin@cneap.fr



Le sarrasin d’Est en Ouest

Les jeunes du lycée agricole d’Auxerre et du lycée japonais d’Anjo se sont retrouvés autour d’un aliment de base pour les deux cultures  : la farine de sarrasin.

Le lycée agricole d’Auxerre La Brosse est fier d’avoir renoué et renforcé un lien privilégié avec le lycée agricole et forestier japonais d’Anjo.

Notre classe de terminale générale travaille depuis fin 2022 sur un partenariat axé sur l’apiculture et le rôle des pollinisateurs dans nos établissements respectifs.

Deux groupes d’une dizaine d’apprenants français et japonais de 16 à 18 ans ont déjà eu l’occasion de se rencontrer afin d’échanger en anglais sur leurs centres d’intérêt et leur environnement scolaire au cours de séances en visio-conférence. Ces temps d’échange ont été possibles grâce à Takahiko Mizuno et Noriko Takahashi, deux professeurs du lycée d’Anjo ainsi que les élèves présents.

Vendredi 17 mars 2023 a eu  lieu notre premier atelier culinaire animé en temps réel depuis le Japon au cours duquel les élèves se sont attelés à la préparation d’un plat traditionnel emblématique japonais : les soba.

Les soba sont des nouilles préparées avec une base de farine de sarrasin et d’eau. Takahiko Mizuno, le professeur en charge du projet au lycée d’Anjo a envoyé à notre classe la farine produite au Japon ainsi que tous les ustensiles nécessaires à la préparation de ce met.

Nous sommes impatients de pouvoir cuisiner ensemble et continuer à renforcer notre partenariat par le futur.

Article rédigé par Julian AUBERT, professeur d’anglais en charge du projet au LEGTPA d’Auxerre La Brosse.

Photo de tête d’article – Crédit photographique : Polina Tankilevitch,  plat japonais de nouilles soba, issue de la banque d’image Pexels

Contact : Franck Copin, animateur du réseau Japon de l’enseignement agricole, franck.copin@cneap.fr




F’SAGRI, se connaître pour s’agrandir

La venue en France de 30 représentants de 6 universités sud-africaines permet de mieux se connaître, évaluer ses besoins et s’unir en réseaux pour s’ouvrir à de nouvelles réflexions de travail entre partenaires F’SAGRI.

A l’occasion du 25ème anniversaire du programme PROTEA, programme de mobilité réciproque entre chercheurs français et sud-africains, l’Ambassade de France en Afrique du Sud organisait, du 27 juin au 1er juillet 2022, en France, une semaine de rencontres entre partenaires des deux pays. Les trois universités du F’SAGRI, les Universités de Fort Hare, Limpopo et Venda, ont répondu présent à l’invitation lancée par l’Ambassade, ce qui a donné lieu à de belles rencontres.

Une rencontre avec le MASA

La matinée du 28 juin 2022 était consacrée à la coopération dans le domaine de l’agriculture. Organisée dans les locaux de FranceAgriMer, cette réunion, présidée par Philippe Renard, chef du Bureau des relations européennes et de la coopération internationale – Direction générale de l’enseignement agricole et de la recherche, regroupait l’ensemble de la délégation des 6 universités sud-africaines, dont les 3 universités partenaires du F’SAGRI.

6 Universités et 30 personnes pour cette session d’échanges sur la coopération franco-sud-africaine dans le domaine de l’agriculture

La séquence a débuté par une présentation de l’organisation de l’enseignement agricole en France par Philippe Renard, avant la présentation de l’institut F’SAGRI par sa Directrice Adjointe, puis une présentation de chaque université. S’en sont suivies une séance de questions-réponses et une discussion fructueuse sur les prochaines étapes de la coopération franco-sud-africaine, incluant un potentiel élargissement du F’SAGRI.

Des rencontres avec les partenaires français

En marge du programme établi par l’Ambassade de France en Afrique du Sud, le F’SAGRI a pu organiser des rencontres avec ses partenaires français.

Un nouveau partenaire : le BRGM

Visites d’infrastructures

Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), vient de signer un accord de partenariat avec l’Université du Limpopo et l’UPEC dans le domaine du traitement des eaux de mines et de la réhabilitation des sites miniers, pour un montant de plus de 140 000 euros. Une première entrevue a permis à chaque partenaire de se connaître, de visiter les infrastructures du BRGM et de jeter les bases d’un partenariat durable.

Un retour aux sources : Institut Agro et IRD à Montpellier

Jean-Luc BOSIO et Pr Paulina MABAPA (UL) échangent sur les possibilités de collaboration entre Institut Agro et Université du Limpopo

La délégation a pu se rendre à Montpellier pour rencontrer l’Institut Agro, structure de référence en ce qui concerne la formation d’enseignement supérieur ainsi que l’Institut de recherche pour le développement.

La présentation de l’UMR DIADE (Diversité, Adaptation et Développement des plantes) par le Dr Yves Vigouroux, Directeur de l’Unité, a suscité beaucoup d’intérêt de la part des universités sud-africaines, notamment pour des projets de recherche sur les plantes endogènes et des formations en bio-informatique.

Futures mobilités croisées

Dans un second temps, une présentation de l’Institut Agro a été organisée, de l’équipe DEFIS (Adeline Ceccarelli, Christophe Lesueur) et du CIRAD (Arlène Alpha). Cette séquence, présidée par Jean-Luc BOSIO, a suscité beaucoup d’enthousiasme de la part des partenaires sud-africains. Elle a permis d’identifier des pistes de travail, notamment le développement de la mobilité croisée entre établissements français et sud-africains en commençant par la mobilité des professeurs d’université sud-africains. Le développement de diplômes joints a aussi été évoqué.

Faire naître un réseau interne F’SAGRI

Ces visites conjointes des partenaires français ont permis aux trois universités du F’SAGRI d’échanger pendant 5 jours sur leurs attentes vis-à-vis de l’institut mais aussi sur leurs contributions à cet institut via la création d’un réseau de formateurs et d’experts internes, chargés d’entretenir la dynamique de la collaboration entre les deux pays dans leurs domaines de compétence.

Elles ont aussi été l’occasion de découvrir d’autres universités sud-africaines candidates pour rejoindre l’institut. Les discussions entre universités déjà partenaires et universités candidates ont déjà commencé à ce sujet.

Semaine bénéfique pour F’SAGRI

Cette semaine a été l’occasion pour le F’SAGRI d’organiser des rencontres entre partenaires français et sud-africains, de démontrer à ces partenaires l’importance d’une vision partagée et d’un travail collaboratif entre toutes les institutions partenaires, qu’elles soient françaises ou sud-africaines.

C’est toute l’importance du F’SAGRI qui a été soulignée pendant ces rencontres. A l’issue de cette semaine en France, trois universités se sont portées candidates pour intégrer l’institut. Suite à ces demandes, le Department of Science and Innovation a décidé d’ouvrir le F’SAGRI à toutes les institutions historiquement défavorisées – une nouvelle phase pour l’institut.

Contacts :

Séverine JALOUSTRE, Adjointe au Directeur, F’SAGRI – French South African Agricultural Institute – severine.jaloustre@ul.ac.za

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr