Valeurs communes avec le Québec

La France et le Québec se retrouvent sur des enjeux communs dans les domaines de la formation et de l’agriculture, c’est donc l’occasion de formaliser ces priorités communes par une entente formelle pour de futures collaborations.

Lundi 6 mars 2023, Benoît BONAIMÉ, Directeur général de l’enseignement et de la recherche (DGER), et Mme Aisha ISSA, Directrice générale de l’Institut de technologie agroalimentaire de Québec (ITAQ) ont signé, à Paris, une lettre d’intention afin de développer les projets de coopération entre l’ITAQ et les établissements agricoles français.

Monsieur BONAIMÉ et Madame ISSA ont souligné les valeurs communes qui lient la France et le Québec et les enjeux communs auxquels les agricultures et les dispositifs de formation agricoles des deux pays vont devoir faire face : lutte contre le changement climatique, protection de la biodiversité, renouvellement des générations ou encore intégration de l’agroécologie dans les pratiques et les formations.

Convaincus que nous devons collectivement y faire face et trouver des solutions, M BONAIMÉ et Mme ISSA se sont félicités de la signature de cette lettre d’intention qui pose les bases des futures collaborations.

De gauche à droite : Michèle BOISVERT, Déléguée générale du Québec à Paris, Benoît Bonaimé, Directeur général de l’enseignement et de la recherche (MASA), Mme Aisha ISSA, Directrice générale de l’Institut de technologie agroalimentaire de Québec (ITAQ) et Marianne BESSEME Secrétaire générale de l’Office franco-québécoise de la jeunesse

Cet événement a compté avec la présence de Mme Michèle BOISVERT, Délégué générale du Québec à Paris. Elle a souligné les priorités communes portés par la France et le Québec (jeunesse, éducation et développement durable), l’importance d’innover pour protéger l’environnement et lutter contre le changement climatique (produire et consommer autrement) et a salué la richesse et la qualité des liens entre la France et le Québec, notamment au niveau de la coopération scientifique. Elle a mis en avant l’excellence et la qualité de l’ITAQ et s’est félicité de la signature de cette lettre d’intention.

Mme Marianne BESSEME, Secrétaire générale de l’Office franco-québécoise de la jeunesse, était également présente. Mme BESSEME a souligné la force et la durabilité des liens entre les établissements d’enseignement agricole français et québécois, ainsi que les liens historiques entre l’OFQJ et la DGER. Elle a salué l’intégration de l’ITAQ dans cette belle coopération.

La délégation de l’ITAQ poursuit son séjour en France avec la visite 8 établissements français pour découvrir sur le terrain l’enseignement agricole français et pour signer des ententes de coopération. En effet, ces 8 établissements font partie des 16 établissements agricoles français qui sont d’ores et déjà intéressés par la signature d’ententes avec l’ITAQ afin de mettre en place des projets de coopération.

L’ITAQ, établissement directement rattaché au Ministère de l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ), est l’un des établissements de formation les plus important au Québec et même en Amérique du Nord dans le domaine de l’agroalimentaire. Fort de ces deux centres (Le Pocatière et Saint Hyacinthe), il forme environ 1000 étudiants par an.

Contact : Christian Deniel, animateur du réseau Canada de l’enseignement agricole, christian.deniel@educagri.fr

Gerardo Ruiz, Adjoint au Chef du Bureau des relations européennes et de la coopération – DGER-MASA et Chargé de la zone Amériques, gerardo.ruiz@agriculture.gouv.fr




Favoriser l’entreprenariat au Mozambique

L’Ambassade de France au Mozambique et en Eswatini s’est fixée comme mission de promouvoir l’entreprenariat pour améliorer la sécurité alimentaire et participer au développement économique des communautés rurales.

Suite à une première mission en 2019 du réseau Afrique Australe et Océan Indien de l’enseignement agricole, les 2 animateurs, Valerie Hannoun et Didier Ramay, ont pu avec l’appui des services du SCAC identifier plusieurs établissements de formation supérieurs en agriculture prêts à s’engager dans des projets de coopération avec des établissements français de métropole mais aussi de La Réunion  pour promouvoir l’entreprenariat . Trois d’entre eux, l’Université Licungo de Quelimane, l’Institut Polytechnique de Chokwe et l’Ecole Entreprenariale  de Chibuto (Université Eduardo Mondlane) ont accepté d’adhérer au réseau de coopération régionale REAP AAOI pour favoriser la mise en place de projets avec les établissements de formation agricole de La Réunion.

Dans la continuité, l’Université Licungo a participé à une première mission à la Réunion en 2019, organisée par l’Ambassade de France au Mozambique et en Eswatini et l’Université de La Réunion.

Cette première mission, accompagnée de Mme Mar Roig Ripoll , attachée de coopération scientifique et universitaire de l’ambassade de France à Maputo, avait été l’occasion de visiter les deux établissements d’enseignements agricoles publics de La Réunion :  l’EPLEFPA FORMA’TERRA à St Paul et le lycée agricole de Saint Joseph. La délégation avait été particulièrement intéressée par l’atelier de transformation agroalimentaire du lycée de Saint Joseph.

La période du COVID n’a pas permis de concrétiser la mise en place de projets de coopération mais la volonté de l’Université Licungo de coopérer avec la France et avec les établissements agricoles du réseau REAP AAOI de La Réunion est restée intacte.

Nourrir l’avenir

Cette volonté s’est concrétisée par la participation en 2021 de l’Université Licungo à la première édition du forum Jeunesse intitulé « Nourrir l’avenir : entreprendre et innover pour une production durable ». Ce forum était orienté vers des jeunes étudiants et professionnels dans les domaines de l’agriculture, l’élevage, l’aquaculture et la transformation agroalimentaire.

Il était prévu initialement d’y associer l’Université et les établissements agricoles de La Réunion mais les problèmes liés aux déplacements aériens et restrictions sanitaires n’ont pas permis cette participation.

Toujours est-il que 50 porteurs de projets de la Province de Zambèzie ont été identifiés et ont participé sur 3 jours aux ateliers et conférences – débats organisés durant le Forum. L’entreprenariat était au centre des formations dispensées sur le Forum et chacun des 50 candidats de projet a soumis son projet à un jury . Les 3 meilleures initiatives ont reçu un prix de la part de l’Ambassade de France.

Naissance d’un incubateur d’entreprise

C’est suite à ce Forum dans lequel l’Université Licungo s’est fortement investie que l’idée de la création d un incubateur d’entreprise au sein de l’université est né. Véritable levier pour l’entreprenariat cet incubateur vise à accueillir les porteurs de projets de toute la province de Zambèzie.

Les conditions sont à nouveau réunies pour associer l’Université et les établissements de formation agricole membres du REAP AAOI de La Réunion aux projets de coopération de l’Université Licungo.

Accueil de la délégation au lycée agricole de Saint Joseph

C’est dans ce contexte que le lycée agricole de Saint Joseph au côté de la Fédération Réunionnaise des Coopératives Agricole (FRRCA) ont accueilli une délégation qui a pu visiter l’atelier de transformation agroalimentaire et s’informer sur des formations techniques proposées par les établissements d’enseignement agricole de La Réunion.

D’autre rencontres ont été aussi organisées durant la semaine avec le Technopole de la Réunion , le CYROI (recherche Santé Bio Innovation), l’Université et en particuliers sa direction de l’entreprenariat D2ER,  l’Ecole des Arts et Métiers, le Conseil Régional, la Direction de l’Agriculture et l’ESIROI( Ecole d’Ingénieurs de l’Université de La Réunion).

Crédit photo de tête d’article : Hedy Graphics, libre d’utilisation – tête de province, Mozambique

Contacts :

Didier RAMAY, animateur du réseau géographique AAOI, basé à La Réunion, didier.ramay@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Des alumnis sénégalais de l’enseignement agricole français témoignent

L’enseignement agricole français est heureux de vous présenter trois de ses Alumni. A travers leur témoignage, Fatou SECK, Joseph BASSAMA et Stéphane QUENUM évoquent leur formation et leur plus-value pour l’insertion professionnelle à leur retour au Sénégal, leur pays d’origine. Ils racontent combien leur parcours diversifié et riche leur a permis de se distinguer sur la place dans leur structure, mais aussi pour oser se lancer dans l’entrepreneuriat. Ils encouragent les étudiants sénégalais à murir leur projet et à chercher des complémentarités aux formations qu’ils ont suivies au Sénégal dans l’enseignement agricole français. Ils montrent aussi les bénéfices du dispositif pour l’employeur.

Nous vous invitons à partager leur expérience…

Fatou SECK, Responsable QHSE chez SOBOA (Dakar), Alumni de Institut agro – Montpellier

  • Le choix de l’enseignement agricole en France

  • L’insertion au Sénégal  des Alumni de l’enseignement agricole en France

Joseph BASSAMA, Maitre de conférence en génie des procédés alimentaires Chef de la section technologie agroalimentaire à UGB (Saint Louis), Alumni de Institut agro – Montpellier

  • Le choix de l’enseignement agricole en France

  • L’insertion au Sénégal  des Alumni de l’enseignement agricole en France

Stéphane QUENUM, Co-gérant de ESTEVAL (Dakar), Alumni de Maison familiale rurale et de l’ISARA

  • Le choix de l’enseignement agricole en France

  • L’insertion au Sénégal  des Alumni de l’enseignement agricole en France :

Contact :

maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Vertus des mobilités africaines #4 : témoignage de Junior aujourd’hui ingénieur qualité

Portrait de Junior TAGNE PETHO, 27 ans, Camerounais, études secondaires au collège Bullier de Saa, aujourd’hui ingénieur qualité chez Nestlé France. 

Je suis arrivé en France à la fin de mes études secondaires dans la ville de Pamiers, au sud de la France où j’ai obtenu un brevet de technicien supérieur agricole en production animale en juin 2015. En effet, originaire du Cameroun d’une famille de producteurs laitiers, j’avais la volonté d’aller plus loin, de maitriser la production la transformation et la valorisation des produits agricoles à l’échelle industrielle et d’acquérir des compétences dans les différents domaines de la filière agricole. Au cours de cette  formation de deux ans,  j’avais acquis des connaissances en élevage, en agronomie, en santé et nutrition animale, en gestion, en génétique et bien d’autres domaines propres à la filière agricole. J’ai ensuite poursuivi par une licence pro « élevage » qui m’a permis en septembre 2016 d’intégrer l’école d’ingénieurs de Montpellier SUPAGRO pour continuer dans la transformation des produits agricoles en industrie agroalimentaire. Cette année de formation et les différents stages que j’ai réalisés m’ont permis de découvrir les différentes techniques de transformation, de conservation, de commercialisation et d’innovation des produits alimentaires… et le domaine pour lequel j’étais fait : la qualité des produits alimentaires.

De 2018 à 2020, J’ai donc choisi de faire une spécialisation en management de la qualité des produits alimentaires et j’ai été admis à l’école d’ingénieurs de PURPAN à Toulouse. Je suis ainsi diplômé de cette école en tant qu’ingénieur qualité.

À ce jour, je travaille chez Nestlé France en tant qu’ingénieur qualité dans le cadre d’un Graduate Programme. Il s’agit d’un parcours en entreprise où les personnes sélectionnées sont envoyées dans différentes missions sur différents postes au sein du groupe pendant 24 mois.

Objectif assigné : monter rapidement en compétences afin d’être prêt pour des postes à responsabilités.

Le site pour lequel je travaille élabore des produits surgelés pour différentes marques du groupe. Au quotidien, je suis les équipes de fabrication pour m’assurer du respect des règles d’hygiène. Je forme également le personnel sur les thématiques de qualité et de bonnes pratiques de fabrication, je suis également les réclamations clients, les résultats d’analyse de produits que nous fabriquons et des matières premières que nous commandons auprès de nos fournisseurs. J’assure aussi le lien entre l’entreprise et les organismes de certifications et je veille au bon respect de la règlementation française et européenne au sein de notre site.

Si, à court terme, je souhaite gagner en expérience, en responsabilité et voir ce qui se fait de mieux dans mon domaine, sur le long terme, je souhaite créer une entreprise innovante dans le secteur de la restauration en France et reprendre l’entreprise familiale et l’exploitation laitière de mes parents au Cameroun. Je n’oublie pas que lorsque mon père m’a permis de venir faire mes études supérieures en France, l’objectif sous-entendu était que je puisse revenir sur la ferme pour développer et pérenniser son activité : production laitière et transformation en yaourts qui à ce moment là était véritablement pionnière au pays…et qui est encore très confidentielle aujourd’hui.

Contacts :

regis.dupuy@educagri.fr, florent.dionizy@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr