Vertus des mobilités africaines #2 : témoignage de Cédric aujourd’hui étudiant ingénieur

Portrait de Cédric Ella Bolo,  né à Monatélé (Cameroun), aujourd’hui en fin de formation ingénieur SAADS à l’institut agro (Montpellier).

D’Octobre 2016 à  Septembre 2018, Cédric est recruté par le  Collège Régional d’Agriculture (CRA) d’Ebolowa au Cameroun. Il est le responsable du tout  nouvel atelier pédagogique de transformation du cacao.  Première expérience d’un projet de coopération internationale et entrée dans l’agroalimentaire. Il anime  l’unité pilote de transformation du cacao et la formation des producteurs et des jeunes en formation initiale dans le cadre du projet « keka wongan ». De la conduite durable d’une plantation à la barre de chocolat, il découvre les différents métiers de l’agroalimentaire et s’intéresse au potentiel de valorisation de l’ensemble des produits agricoles tropicaux.

 

Présentation du projet Keka Wongan :

Le succès de cette immersion le pousse à réaliser, plus tard, avec l’appui de son supérieur hiérarchique, un projet de mobilité vers la France. Ce projet sera réalisé grâce au Programme de Bourse d’Excellence Eiffel du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères dont il est Lauréat en Septembre 2018 et qui couvre l’ensemble de ses 3 années d’études d’ingénieur.

De septembre 2018 et jusqu’en  décembre 2021, il intègre donc Montpellier SupAgro (école interne de l’Institut Agro depuis Janvier 2020). Formation d’ingénieur en systèmes agricoles et agroalimentaires durables du sud. Spécialisation IDéAL – Innover, Développer et entreprendre dans l’Agroalimentaire en régions méditerranéennes et tropicales

Pour Cédric, L’intérêt de cette formation est l’opportunité qu’elle offre en termes de valorisation des matières premières agricoles disponibles et sujettes à des pertes dans les pays tropicaux et zones méditerranéennes. Selon ses propres termes, elle lui à permis  de développer des compétences générales dans le secteur agroalimentaire telle que la conception et la gestion d’une unité de production, l’élaboration et l’optimisation des procédés de transformation, l’innovation, la recherche-développement pour la création de nouveaux produits et l’amélioration des recettes pour répondre aux exigences légales et/ou aux besoins du consommateur. En plus de ces compétences, on retrouve également l’amélioration continue par la démarche qualité et la prise en compte des normes de sécurité sanitaires des aliments. Ces compétences s’articulent autour de trois axes/thématiques « Produits-Procédés-Entreprise » qui permettent ainsi d’avoir une vision globale des métiers et des champs des possibles du secteur agroalimentaire dans les pays du sud (tropicaux et méditerranéens).

Cette formation nécessite la réalisation de nouvelles mobilités : entre juin et août 2019, Cédric est en stage ouvrier à Kraggenburg, auxPays-Bas, à la ferme certifiée « Agriculture Biologique » DE ZEEBODEM HOEVE. Découverte d’une ferme d’élevage et de cultures maraîchères biologiques. Conduite d’un système de production intensif (44 000 poules / bande) de poules biologiques en plein air et suivi des activités de production de cultures maraîchères en agriculture biologique.

Et ce n’est pas fini, Fin Mars 2021, pour 6 mois, stage à Pointe-Noire, République du Congo. Stage de fin de formation en supply chain dans une entreprise exerçant dans un pays tropical.                   Actuellement en fin de formation, les activités de Cédric s’articulent autour d’un projet d’études tutoré pour une entreprise commanditaire et un stage en milieu socioprofessionnel. « Pour la première activité, nous avons réalisé la création d’un nouveau produit pour une entreprise qui ambitionne de valoriser une matière première agricole disponible et sous exploitée dans son environnement en Guadeloupe.  Et pour notre stage de fin de formation, nous travaillons sur des problématiques de Local Sourcing à la Direction Supply Chain pour une entreprise basée au Congo-Brazzaville où je suis en ce moment précis. ».

Et demain ? A l’issue de sa  formation, devenu ingénieur, Cédric veut orienter sa recherche d’emploi vers les pays de l’Afrique subsaharienne. Idéalement comme ingénieur ou responsable recherche- innovation et qualité en industrie agroalimentaire.
Fort de ses compétences acquises et pouvant compter sur  l’accompagnement du réseau des anciens étudiants de Montpellier SupAgro, on imagine mal Cédric rester longtemps sur le bord du chemin !

Contacts :

regis.dupuy@educagri.fr, florent.dionizy@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 

 

 

 

 




Retrouvez l’Actu’COOP

9 sujets traitant des actions et projets européens et internationaux sont présentés par les réseaux Europe & international, les établissements d’enseignement technique et supérieur ainsi que les représentants du MAA à l’international dans l’ACTU-DGER, numéro 8 de mai-juin 2021

Dossier du mois : L’AGROALIMENTAIRE : LE MAILLON ENTRE LE CHAMP ET L’ASSIETTE
  • Le cursus IDéAL pour former des ingénieurs en agroalimentaire au sud

L’Institut Agro|Montpellier SupAgro propose aux élèves ingénieurs « Systèmes Agricoles et Agroalimentaires Durables au Sud » SAADS de 3ème année
de s’orienter vers l’option « Innover, Développer et Entreprendre dans l’Agroalimentaire en régions méditerranéennes et tropicales » (IDéAL). Cette formation vise à former des cadres de haut niveau pour le développement durable du secteur agroalimentaire dans les pays du sud […]

Trois questions à Fatou Diop (originaire du Sénégal) étudiante en dernière année ingénieurs « Systèmes Agricoles et Agroalimentaires Durables au Sud » […]

Trois questions à Julie Lestang, ingénieure des systèmes agricoles et agroalimentaires durables au Sud, poste actuel assistante recherche en agronomie du cacao en Côte d’Ivoire […]

  • France – Maroc, formations en agroalimentaire : la coopération redémarre !

Dans un contexte sanitaire encore fragile, le réseau Maroc de la DGER a organisé la reprise des échanges sur les formations en agroalimentaire, un des sujets phares de la coopération entre établissements français et marocains […]

Zone Europe
  • School Dating avec la Pologne

Dans le cadre de la coopération européenne et dans le but de développer de nouveaux échanges et partenariats, 70 participants, 17 lycées agricoles français et 31 lycées agricoles polonais se sont rencontrés lors d’un webinaire «School Dating» le 10 mars 2021 […]

  • Trouver son stage en Roumanie via FaceBook

Une réunion entre les représentants de l’Ambassade de France en Roumanie et le Secrétaire d’Etat roumain a permis de conforter le développement d’une plateforme numérique favorisant les mobilités de stage dans les domaines agricoles […]

  • Projet européen EducLocalFOOD

Le 11 juin 2021, le CEZ-Bergerie nationale organise en visioconférence à 14h son séminaire final pour présenter les résultats du projet (synthèses et kit pédagogique pour enseigner les systèmes alimentaires locaux et durables) et partager des expériences vécues par les enseignant(e)s engagé(e)s dans le projet […]

Zone Afrique
  • Coopérer autrement avec le Sénégal

La crise sanitaire actuelle, sans précédent, a fortement bouleversé le fonctionnement des institutions à l’international. L’innovation et l’adaptation se sont imposées pour honorer nos engagements […]

  • Françoise Vanga, un parcours de coopération exceptionnel

Françoise Vanga est une personnalité incontournable de la coopération franco-ivoirienne dans le domaine de l’enseignement agricole. C’est sous la forme d’une interview-portrait qu’elle nous présente son parcours et les étapes importantes des partenariats menés pour dynamiser les liens entre établissements ivoiriens et français, facilitant la mobilité réciproque et en particulier l’accueil de services civiques […]

Zone Amérique Latine
  • Cycle de Webinaires Arfagri sur l’Agroécologie

Le programme Arfagri est un programme franco-argentin permettant des échanges d’étudiants et de chercheurs pour des activités de formation et recherche. Dans ce cadre, le projet PUMA, porté par Agrocampus Ouest pour la partie française, est centré sur la thématique de l’agroécologie. Dans ce contexte, l’ensemble des partenaires français et argentins (Ministère, ambassade et écoles et universités*) propose un cycle de conférences au cours desquelles des activités de recherche liées à l’agroécologie seront présentées de façon à favoriser un échange d’idées et développer de nouvelles collaborations […]

Actualités régionales
  • Pays de la Loire en action

L’année scolaire 2019-2020 ne s’est heureusement pas limitée à la gestion de crise, ou à réconforter des jeunes qui n’ont pu réaliser durant l’été 2020 leur projet de stage en Europe, au Canada, en Australie, en Afrique. De très belles actions se sont déroulées dans les établissements de l’enseignement agricole de Pays de Loire […]

L’aquaculture comme FUTURE Erasmus+ / Renaissance des coopérations avec la Côte d’Ivoire / Nantes Terre Atlantique et Ebolowa : une nouvelle étape / Ashlesha, une jeune Indienne en Vendée /Avec la filière SAPAT, un autre aspect des coopérations avec le Maroc /

Retrouver tous les numéros du mensuel Actu’DGER sur Chlorofil

 




France – Maroc : la coopération redémarre !

Dans un contexte sanitaire encore fragile, le réseau Maroc de l’enseignement agricole français, en partenariat avec la Direction de l’Enseignement de la Formation et de la Recherche du Ministère marocain en charge de l’agriculture et l’Ambassade de France à Rabat, a organisé la reprise des échanges sur les formations en agroalimentaire, un des sujets phares de la coopération entre les établissements français et marocains.


Visite de la halle de technologie de l’ITSA de Témara, dont la conception a été appuyée par l’EPLEFPA de La Roche sur Foron. De gauche à droite : Tarik MOUBARHINE, formateur IAA en charge de la halle technologique ; Rachid LAHBOUBI, directeur de l’ITSA ; Bertrand WYBRECHT, Conseiller agricole adjoint à l’ambassade de France à Rabat.

Côté marocain, des établissements de 3 régions sont impliqués : l’ITSA de Témara, dans la banlieue de Rabat, les ITSA de Fquih Ben Salah et Sidi Hammadi, dans la région de Béni Mellal – Khénifra et l’ITSA de Aïn Jemaa, dans la région de Casablanca. Du côté français, le redémarrage des activités de coopération se fera avec un consortium d’établissements mené par l’ENIL de Besançon-Mamirolle et impliquant également pour l’instant le CFPPA de Montmorot, le LPA de Tournus et l’EPLEFPA de Quétigny – Plombières-les-Dijon.

Deux webinaires en mai et en juin permettront aux équipes des établissements de faire connaissance et de discuter des attentes des uns et des autres en termes de partenariat, sur la base d’un tableau que chaque établissement a déjà complété. Ces échanges déboucheront sur l’élaboration d’une convention-cadre puis de conventions particulières précisant les objectifs et modalités de collaboration entre les établissements. Une visite d’étude au Maroc prévue en octobre ou novembre permettra aux équipes de mieux se connaître et de bâtir un programme de travail pour l’année 2022 pouvant comporter des appuis à la mise en route des nouvelles infrastructures pédagogiques marocaines (halles de technologie, laboratoires, unités de valorisation,…), des échanges de pratiques autour de la gestion technique, pédagogique et commerciale des halles de technologies et laboratoires, un travail conjoint sur les cursus de formation en agro-alimentaire, des échanges croisés d’enseignants et d’étudiants ou encore des accueils de stagiaires et des stages en binômes franco-marocains.

Du côté marocain le contexte est très favorable à la reprise du partenariat. D’importants efforts de mise à niveau des infrastructures des établissements de formation ont été réalisés au cours des dix dernières années dans le cadre du Plan Maroc Vert : rénovation des salles de cours et de TP, des internats et des réfectoires, modernisation des exploitations associées aux établissements et création de halles de technologie et d’ateliers agro-alimentaires. Ces efforts vont se poursuivre dans le cadre de la mise en place de la Stratégie Génération Green (2021-2030), qui prévoit de former 150.000 jeunes dans les métiers de l’agriculture et l’agro-alimentaire, d’en accompagner 180.000 dans une démarche d’installation comme exploitant agricole et 170.000 vers les métiers du service à l’agriculture ou de la transformation agro-alimentaire. Chaque établissement est invité, dans le cadre d’une coordination régionale et nationale, à réviser sa carte des formations pour participer pleinement à cet effort de modernisation de l’agriculture marocaine. De quoi motiver d’autres établissements français à relancer des partenariats en état de co-hibernation ou à se lancer pour une première expérience de coopération franco-marocaine !

Pour info – La crise COVID a considérablement ralenti depuis un an les activités de coopération. Toutefois des perspectives sanitaires favorables s’esquissent pour la fin de l’année : déjà 12% de la population vaccinée au Maroc (dont les personnels des établissements d’enseignement), 8% en France au 26 avril. Les vols entre les deux pays sont encore suspendus mais il n’est pas déraisonnable de penser que des rencontres en présentiel pourront se dérouler avant la fin de l’année. S’il est encore un peu tôt pour programmer des mobilités d’élèves et d’étudiants, des échanges entre enseignants peuvent être envisagés.

Contact : Jan Siess, animateur du réseau Maroc de l’enseignement agricole – jan.siess@educagri.fr

Bertrand WYBRECHT, Conseiller agricole adjoint à l’ambassade de France à Rabat




Formation Agro-alimentaire, une coopération franco-angolaise réussie

L’ISTAM, l’institut supérieur de technologie Agro-alimentaire en Angola, est le fruit d’une coopération entre la France et l’Angola : une réussite pour la région de Malanje et un appel vers de nombreuses perspectives pour la transformation des produits locaux des autres régions angolaises.

Désormais fonctionnelle, l’ISTAM (Instituto Superior de Tecnologia Agro-Alimentar) de Malanje, a été inauguré le mardi 13 octobre dernier par le président João Lourenço et en présence de l’Ambassadeur de France Sylvain Itté.

Cette inauguration vient couronner une longue coopération entre la France et l’Angola dans le domaine de la formation agricole et agroalimentaire et qui a été renforcée et redynamisée depuis la signature le 28 mars 2018 de l’accord intergouvernemental.

Cette coopération, initiée en 2008, s’inscrit également dans le cadre de la stratégie Europe et International du Ministère de l’agriculture et de l’Alimentation pour lequel le continent africain représente une zone prioritaire, ainsi que dans le cadre des 4 engagements pour l’Afrique de l’enseignement agricole français et qui ont fait suite au discours de Ouagadougou prononcé par le président Macron le 28 novembre 2017 à l’Université de Ouagadougou.

Ainsi, le renforcement de capacité de l’ISTAM a mobilisé l’expertise de la DGER et de ses établissements sous tutelle, en particulier l’Institut Agro – Montpellier, ONIRIS, VetAgroSup et l’ENSFEA, a permis notamment d’aboutir à la rédaction des référentiels de formation de l’ISTAM et la révision des maquettes de formation en développant des modules pratiques innovants et professionnalisant ainsi qu’à la structuration et le dimensionnement de la halle technologique de l’ISTAM.

De plus, par cette collaboration entre établissements, le renforcement de capacités des équipes enseignantes et techniques a permis la mise en place de travaux pratiques et l’utilisation des équipements de laboratoire de l’ISTAM, mais aussi le développement de la dynamique de recherche.

Précisément, la formation d’une quinzaine d’enseignants de l’ISTAM a été possible par le partage de compétences d’enseignants français sur place pendant une année, mais également l’accueil en France d’enseignants chercheurs angolais. Certains de ses enseignants angolais se sont vu financer un master d’une année en France et d’autres ont poursuivi et obtenu un Doctorat dans des établissements du MAA.

Enfin, ainsi que l’indique l’ambassadeur Itté dans son discours, « l’inauguration de l’ISTAM n’est qu’une étape, une étape essentielle, mais qui appelle d’ores et déjà que nous nous projetions encore plus loin ».

En effet, bien d’autres projets encore sont en cours dans le cadre de cette coopération prioritaire avec l’Angola, ils s’articulent autour de six objectifs :

  • Accompagner le développement de la formation continue des enseignants et techniciens de l’ISTAM,
  • Développer le système d’enseignement technique agricole (ITA) sur financement de l’Agence Française de Développement
  • Poursuivre les coopérations en enseignement supérieur, avec l’Université agronomique et vétérinaire de Huambo,
  • Coopérer dans le domaine des semences,
  • Apporter un appui à la société civile et aux petits producteurs, et enfin
  • Appuyer l’agriculture commerciale.

Le Ministère de l‘Agriculture et de l’Alimentation inscrit ainsi son action de coopération agricole agronomique, vétérinaire et rurale vis-à-vis du continent africain selon une approche intégrée allant de la recherche, l’innovation, la formation jusqu’à l’appui aux filières.

Publication sur le site de l’ambassade de France en Angola :

https://ao.ambafrance.org/Retour-en-images-sur-l-inauguration-de-l-ISTAM-1294

Discours de l’ambassadeur Sylvain Itté : https://ao.ambafrance.org/Inauguration-de-l-ISTAM-Discours-de-l-Ambassadeur

Compte-rendu dans la presse angolaise (le Journal de Angola, presse officielle) de l’inauguration de l’ISTAM de Malanje :
http://jornaldeangola.sapo.ao/politica/produtos-do-campo-passam-a-ser-transformados-no-pais

Pour information – traduction de l’article du Journal de l’Angola :

Les produits du terrain sont désormais traités dans le pays César Esteves | Malanje / 14 octobre 2020
Le Président de la République, João Lourenço, a estimé hier, à Malanje, que l’émergence du premier Institut de technologie agroalimentaire du pays couvrirait un grand vide, en ce qui concerne la transformation des produits issus du terrain.

S’adressant à la presse, à l’issue de la cérémonie d’inauguration des installations de cet établissement d’enseignement supérieur, qui appartiendra à l’Université Rainha Njinga Mbande, João Lourenço a souligné que les étudiants, en particulier les jeunes, ont désormais des conditions pour apprendre des techniques plus modernes pour le processus de transformation des produits du terrain. « Cela signifie qu’à partir de maintenant, les investisseurs qui ont l’intention d’investir dans le secteur agro-industriel, dans l’agro-industrie et dans la transformation des produits ruraux, auront le personnel dont ils ont besoin pour pouvoir démarrer leur industrie », a-t-il garanti. Ce type d’investissement, dit-il, augmente l’offre de formation de qualité.

Le chef de l’Etat a précisé que la province de Ma-lanje a été choisie, exprès, pour accueillir l’Institut de technologie agroalimentaire, car elle a un grand potentiel agricole, une réalité qui, a-t-il souligné, se vérifie également dans le provinces voisines de Cuanza-Norte et Uíge. « D’où le fait que la province de Malanje a été choisie », a souligné le PR, ayant ajouté que l’initiative sera répliquée dans le Centre, l’Est et le Sud du pays. « Nous devons nous rappeler que le pays est assez vaste », a-t-il déclaré.

Tant qu’elle restera la seule du pays, a-t-il poursuivi, l’institution desservira l’ensemble du territoire national, c’est pourquoi il a déclaré qu’il était nécessaire de créer les conditions pour que les étudiants d’autres régions du pays obtiennent leur diplôme de l’institution, jusqu’à ce que le projet soit achevé. reproduit dans d’autres provinces.
João Lourenço a informé que le pays franchissait des étapes importantes en ce qui concerne la production agricole, mais a regretté le fait qu’il y ait encore un gaspillage de produits en raison du manque d’industries de transformation et de transformation des aliments.

Partenariat avec la France

S’agissant d’un investissement issu du partenariat entre l’Angola et la France, l’inauguration de l’Institut était réservée aux Présidents des deux pays, mais, en raison des restrictions imposées par la pandémie Covid-19, Emmanuel Macron a été empêché de se rendre en Angola. .
«Le président Macron devrait être ici à mes côtés pour, ensemble, inaugurer cette institution, car elle est le fruit d’une coopération entre les deux pays», a souligné João Lourenço, ayant regretté l’absence de son homologue à l’événement. « Mais il était bien représenté par son ambassadeur », a-t-il précisé.

João Lourenço a déclaré qu’il est probable que l’Angola devienne la puissance agricole du continent africain s’il sait tirer parti de la relation de coopération avec la France, car c’est une puissance agricole dans le monde et, en particulier, en Europe.
Il a dit que c’était un rêve devenu réalité, car le pays a des conditions objectives pour atteindre cet objectif, telles que des terres arables et une eau abondante. Cependant, il a reconnu qu’il fallait d’abord investir dans la formation de l’homme. «Et ce qui va être fait ici, dans cette institution, c’est précisément cela. Et nous le ferons dans le cadre de la coopération avec la France », a-t-il souligné.

L’investissement

L’investissement est le fruit d’un partenariat entre l’Etat angolais et les Français et s’inscrit dans le cadre de la bonne relation entre les deux pays. Il reposait sur la signature, en 2008, du projet de structuration et de création de formations technologiques publiques au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur.
L’accord a abouti à un partage des responsabilités entre l’Angola et la France, et du côté français, la responsabilité de la formation du personnel enseignant, de l’équipement en matériel informatique et bibliographique, ainsi qu’une partie du matériel disponible à l’institution, est tombée.

Du côté angolais, la responsabilité de la construction, du mobilier et de l’installation du réseau électrique et de la voie d’accès demeure partagée entre le Ministère de l’enseignement supérieur et le Gouvernement de la province de Malanje.
De 2010 à 2017, il y a eu le processus de formation des enseignants, qui enseignent à l’institution. 12 maîtres et deux médecins ont été formés, en Angola et en France. En 2012, la première pierre a été posée par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Science et de la Technologie et par l’ambassadeur de France.

Contact : Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr