Quand l’IA est au service du vivant !

C’est au cœur du Parc Chanot à Marseille, les 17 et 18 octobre 2025, dans le cadre des WorldSkills France, que s’est tenue une aventure humaine et technologique inédite : le Hackathon Francophone DigitAgro dont la thématique était : “IA au service de l’agroécologie” co-organisé avec Simplon Sud, Simplon Afrique et plusieurs partenaires dont l’AFD, Dev-ID & WorldSkills France.
Un événement où jeunesse, interculturalité, technologie et agriculture se sont unies pour démontrer qu’ensemble, l’intelligence devient vraiment collective !

Hackathon Francophone DigitAgro : KESAKO ?

Un hackathon est une compétition d’innovation qui regroupe des personnes, aux profils différents, autour d’un objectif commun, sur une courte période. Évènement au cours duquel des développeurs se réunissent durant plusieurs jours autour d’un projet collaboratif de programmation informatique ou de création numérique.

WorldSkills France : l’excellence au service des métiers

WorldSkills France est l’organisation nationale chargée de valoriser les métiers, les savoir-faire et la formation professionnelle à travers la participation aux compétitions régionales, nationales, européennes et mondiales. C’est un rendez-vous unique pour promouvoir l’excellence, l’inclusion et l’innovation dans tous les métiers manuels et techniques.

Ce mouvement international vise à renforcer l’attractivité des formations techniques et professionnelles.

Les chiffres de ces 3 jours de compétition : près de 800 champions régionaux et championnes régionales, 70 métiers représentés, environ 50 000 visiteurs dont 25 000 collégiens de la cité phocéenne.

Mêlant tout autant compétition, animations et découverte, l’essence même de WorldSkills France est de faire briller chaque métier.

C’est justement au milieu de cette effervescence, que l’idée est venue d’organiser un hackathon unique et original, où l’intelligence artificielle (IA) se mettrait au service du vivant.

Pour l’enseignement agricole, la participation aux métiers du paysage et de l’horticulture sont déjà en place, mais notre présence lors de ce hackathon a renforcé notre expertise et notre engagement dans ce genre d’événement. Sur le plan de la coopération internationale, elle s’inscrivait dans l’accueil sur site de plusieurs délégations d’Afrique francophone, composées de compétiteurs, d’experts métiers et de représentants institutionnels du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Maroc et de Madagascar, venues s’entraîner dans les conditions réelles d’une compétition de métiers.

L’organisation et la coordination logistique de notre participation ont été assurées par Elsa Furtado, Responsable des Échanges et de la Coopération Internationale, qui a accompagné l’ensemble des temps forts de la délégation.

Cette mission répondait pleinement à 3 des engagements, inscrits dans les objectifs des animateurs de réseaux, tels qu’inscrire les activités du réseau dans le cadre des 4 engagements pour l’Afrique de l’enseignement agricole français, également consolider le renforcement de la dynamique du réseau Afrique Australe Océan Indien avec le réseau Afrique Orientale Afrique Centrale dans une logique de zone et de stratégie globale Afrique, et enfin dans la mesure du possible contribuer à des opérations de promotion de l’enseignement technique agricole.

Notre participation sur ces journées avait pour but d’illustrer la coopération active entre la France et les pays d’Afrique francophone dans le domaine de la formation professionnelle agricole. L’évènement a ainsi renforcé les perspectives de partenariats futurs et démontré la richesse humaine et technique des échanges internationaux.

Des temps d’échanges ont permis de présenter le projet de Compétition Francophone des Métiers, envisagée à Dakar en 2027, en lien avec les Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026.

DigitAgro : quand la tech rencontre la terre

Organisé en partenariat avec Simplon Sud et Simplon Afrique à l’occasion de la compétition nationale des métiers, le Hackathon Francophone DigitAgro était une première. Mis en place comme une compétition francophone dans la compétition nationale des WorldSkills France, il a été pensé comme  une «expérimentation humaine», tout un écosystème qui œuvre ensemble pour favoriser l’apprentissage collectif, l’innovation partagée et l’ouverture au monde.

Ce #DIGITAGRO est un prototype, un modèle reproductible que les partenaires désirent développer au cœur des territoires et sur de nouveaux événements métiers.

Concrètement cette compétition digitale, Hackathon francophone, a mis en action pendant 3 jours 4 équipes mixtes et interculturelles. Il a réunit 29 candidats et candidates, coach(e)s/experts et expertes spécialistes en Intelligence Artificielle, venus de 6 pays francophones, 17 de pays africains (Bénin, Côte d’Ivoire, Madagascar, Maroc et Sénégal) et 12 de France – issus de Simplon Sud, Simplon Africa et 42 Antananarivo réunis autour d’un même défi : mettre l’intelligence artificielle au service des porteurs de projet. Les partenaires Dev-id, Hervé Pillaud, l’AFD – Agence Française de Développement, Culture ÉCO, WorldSkills France comme les experts du métier de l’agriculture étaient réunis pour les challenger.

Leur mission, autour d’un défi commun, l’IA au service de l’agriculture de demain :

« concevoir des applications au service des agriculteurs, en intégrant les enjeux écologiques et les possibilités offertes par l’intelligence artificielle au service d’une agriculture durable et inclusive ».

Des « Usuel cases » appuyés sur le lieu de la Bétheline, qui est un site agroécologique d’un ancien monastère sur les coteaux de Marseille, situé à Château-Gombert (Marseille 13e). Il est dédié à la réhabilitation d’anciennes terres en friche en un pôle d’agriculture biologique méditerranéenne et périurbaine. 20 ha où s’harmonisent plusieurs activités dont la ferme de 10ha (8ha terres naturelles boisées), avec en projet, un apiculteur, une pépinière, une chevrière, un maraîcher bio ainsi qu’un restaurant partagé.

4 sujets ont été retenus, soit l’irrigation des sols, le carnet de santé animales chevrière, l’agronomie augmentée, énergies enfin les intrants et les ravageurs.

Après 3 jours de codage, la compétition s’est clôturée le samedi 18 octobre 2025 par la présentation de pitchs finaux face à jury de professionnels issus des secteurs du digital et de la Tech mais aussi de l’agriculture.

Une aventure humaine et coopérative

Au-delà de la compétition, le Hackathon DigitAgro a été une expérience multiculturelle, technique et humaine d’une richesse incroyable.
Les échanges avec les jeunes, les experts métiers, les coachs et les partenaires venus d’Afrique francophone ont créé une ambiance vibrante et solidaire.

La remise du prix “Coup de cœur” par Karine Vallée, Directrice de l’Enseignement Agricole Public a marqué la reconnaissance de l’engagement du ministère et de la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) dans cette dynamique de coopération, notamment l’ouverture vers les pays d’Afrique francophone.

Cette reconnaissance de l’ouverture vers les pays d’Afrique francophone, en présence de l’animatrice du réseau Afrique Australe Océan Indien-AAOI et d’un animateur du réseau Afrique Orientale Afrique Centrale-AOAC, marque le début de nouvelles perspectives de collaboration, notamment dans le domaine de la formation professionnelle agricole et de la coopération internationale, missions clés de la DGER.

 Des partenaires engagés

« En route vers une compétition francophone des métiers ! »

Nous avons ainsi pu échanger avec les structures impliquées dans cette première édition, l’Agence Française de Développement (AFD), Simplon Sud, Simplon.co, LUXDev, Dev’ID, ainsi qu’avec tous les acteurs et actrices mobilisés pour faire de cette rencontre un projet durable et coopératif.

Je cite  « en route vers une compétition francophone des métiers ! ».

Cette séquence a réuni plusieurs partenaires de la coopération internationale pour présenter et échanger autour du projet de création d’une compétition francophone des métiers, envisagée à l’horizon 2027 à Dakar, en lien avec les Jeux Olympiques de la Jeunesse au Sénégal fin 2026.

La première édition du concours national des métiers « Teranga Skills » est prévu au printemps 2026, au Sénégal (sélections régionales dès novembre 2025).

Ce moment, a été une belle séance de réseautage et a permis de mobiliser et sensibiliser les acteurs présents à cette initiative.

Une aventure collective tournée vers l’avenir

Un immense merci à Elsa Furtado, chargée de coopération internationale chez WorldSkills, pour son enthousiasme, son dynamisme et la qualité de son accueil.

Grâce à elle, nous avons pu participer pleinement à cette expérience et être associés aux réflexions sur ce projet prometteur de la création d’une Compétition Francophone des Métiers, à Dakar en 2027.

Les rencontres avec nos partenaires du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et de Madagascar ouvrent, en effet, déjà la voie à de belles perspectives de coopération francophone.

Merci à toute l’équipe WorldSkills France, à Mme Florence Poivey, présidente, et à M. Olivier Gainon, délégué général, pour leur accueil chaleureux et leur soutien.

Et surtout, merci à cette jeunesse francophone inspirante, porteuse d’avenir, de créativité et d’énergie contagieuse !

Hâte de poursuivre cette belle route ensemble, sur le chemin d’une coopération internationale toujours plus inclusive, durable et humaine et d’y associer nos coordinateurs des concours européens et internationaux du SIA.

Pour en savoir plus sur les WorldSkills France, Edition du concours des métiers au Sénégal, La Bétheline, Retrouvez les posts sur LinkedIn #DIGITAGRO, les sites des partenaires Dev-id, Hervé Pillaud, l’AFD – Agence Française de Développement, Culture ÉCO

Contacts : Agnès ESTAGER, animatrice du réseau Afrique Australe Océan Indien, William GEX, Animateur réseau Afrique Orientale Afrique Centrale de la DGER, william.gex@educagri.fr




Bazas-Sékou : une coopération solidaire

Un projet de solidarité internationale est en cours au Lycée Agricole et Forestier de Bazas, en partenariat avec l’AFDI (Agriculteurs Français et Développement International) Gironde. L’objectif : construire un partenariat durable avec le Lycée technique agricole Médji de Sékou, au Bénin, autour d’un projet coopératif centré sur l’agriculture, l’agroécologie et plus particulièrement l’agroforesterie.

Ce projet pédagogique vise à sensibiliser les élèves bazadais aux enjeux agricoles africains et à la solidarité internationale. Il mobilise les classes de 2nde Générale et Technologique et de 1ère Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant (STAV), qui participent à des séances d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI), animées par Josias Yameogo, alternant burkinabais de l’AFDI Gironde.
Lors d’une première intervention en mars, les élèves ont exploré les inégalités mondiales à travers des jeux interactifs.

Enthousiastes, ils affirment : « Ce projet est enrichissant. Il nous ouvre à d’autres pratiques agricoles et à une vision plus solidaire de notre métier futur. »

À terme, ils co-construiront un micro-projet avec leurs homologues béninois, répondant à une problématique locale en agriculture, élevage ou sylviculture.

Du 23 au 29 mars 2025, deux enseignantes du lycée, Élodie Lima et Nathalie Campo, référentes en agroécologie, se sont rendues au Bénin pour une mission de prospection. Accompagnées de membres de l’AFDI 33, elles ont rencontré l’équipe du lycée Médji de Sékou et son proviseur Ibrahim Moumouni. Ce lycée, fleuron de la formation agricole béninoise, forme chaque année plus de 1200 élèves.
Les échanges ont permis de poser les bases d’un partenariat pédagogique autour de l’agroécologie. Des visioconférences entre les équipes éducatives sont prévues pour préparer le travail collaboratif à distance, avant la mission des élèves de Bazas prévue en mars 2026.
En parallèle, la délégation française a visité plusieurs sites inspirants : la ferme en système intégré de Songhaï, un atelier féminin de transformation d’huile d’arachide, une entreprise de transformation d’ananas, et les villes de Cotonou, Ouidah, Ganvié et Abomey. Ces lieux seront intégrés au programme du séjour des élèves.
Les jeunes bazadais devront maintenant mobiliser des financements pour concrétiser cette expérience humaine, culturelle et professionnelle inédite, avec l’accompagnement de leurs enseignantes, qui ont participé à la formation des réseaux Afrique. Et ils bénéficieront d’un avant-goût du Bénin dès la rentrée en accueillant dans l’établissement un volontaire béninois en service civique. En lien avec le réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale, ce jeune sélectionné avec France Volontaires parmi les étudiants de l’École de Foresterie de l’Université nationale du Bénin (UNA) contribuera à la préparation du projet aux côtés de l’équipe pédagogique.

Une belle aventure de coopération internationale se dessine entre les lycées agricoles de Bazas et de Sékou !

Article proposé par Élodie Lima, enseignante en agronomie et référente agroécologie au lycée agricole de Bazas – elodie.lima@educagri.fr

Contacts : Vanessa Forsans et William Gex, animateurs du réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale de l’enseignement agricole (BRECI/DGER/MASA), vanessa.forsans@educagri.fr, william.gex@educagri.fr
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER/MASA, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




15 ans de partenariat agroécologique avec Kaydara

« Diakhasso », mot wolof pour signifier mélange, rapprochement et partage : c’est ce qu’ont vécu 16 étudiants en BTSA ACSE au lycée agricole de Figeac avec 25 jeunes sénégalais en formation maraîchage à la ferme-école agroécologique Kaydara, en janvier 2025.

« Notre partenariat avec des centres agroécologiques sénégalais est né en 2010. En 2010, 2011 et 2012 nous avons réalisé les premiers chantiers d’irrigation au goutte-à-goutte sur la ferme école de Kaydara avec un premier groupe d’étudiants. Les initiatives de partenariat ont été malheureusement interrompues par les problèmes d’insécurité au Mali mais avec toujours la ferme intention de reprendre ce partenariat, ce qui a été rendu possible en janvier 2023, avec l’appui du réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole. », raconte Anne Coste, enseignante à Figeac.

En 2023, un groupe d’étudiants de Figeac a réalisé avec les apprenants sénégalais des plantations pour contribuer à sauvegarder la biodiversité locale, recréer un couvert végétal en zone semi-aride et faire la promotion d’arbres qui sont aussi utiles économiquement. En janvier 2025, un nouveau groupe d’étudiants a pu poursuivre le travail engagé à Kaydara et participer également à l’installation d’un jeune sénégalais sur une parcelle mise à sa disposition par la ferme école.

Leur enseignante raconte : « Les jeunes français et sénégalais ont participé ensemble au nettoyage de la parcelle, aux plantations des premiers arbres et au lancement des micro-parcelles de maraîchage. Cela a été l’occasion d’échanger sur les problématiques d’installation mais aussi sur la gestion de la ressource en eau, de l’association de telle ou telle variété, des rotations de cultures, et jusqu’à la commercialisation de leurs produits. Cette expérience mutuelle a été une véritable richesse pour les jeunes français et les jeunes sénégalais, d’autant plus que des temps plus culturels ont été organisés, comme la découverte de la mangrove du Sine Saloum, les matchs de foot franco-sénégalais, l’apprentissage de la lutte sénégalaise, les repas français et sénégalais, les danses… De plus, cette présence au Sénégal nous a permis de mener des entretiens de motivation pour sélectionner nos futurs candidats sénégalais en formation de BTS ACS’Agri, provenant de l’école d’élevage de Saint-Louis. »

Tous les étudiants ont été très touchés par l’accueil chaleureux, qui illustre parfaitement la «Teranga», la tradition d’accueil sénégalaise.
Ils ont ainsi pu découvrir les pratiques agroécologiques concernant la gestion de l’eau, les couverts végétaux, dans un contexte de changement climatique. Par ailleurs, l’observation des conditions d’élevage (petits enclos pour beaucoup d’animaux, animaux attachés, non protégés du soleil, marqués au fer, a suscité des débats au sujet du bien-être animal.

Des rencontres avec l’Université du Sine Saloum (USSEIN), la Dynamique des Transitions Agro-Ecologiques du Sénégal (DyTAES) et l’attaché de coopération agricole à l’ambassade de France (Sébastien Subsol) ont permis de mieux comprendre la place de la ferme-école de Kaydara dans un écosystème de formation et de promotion plus large consacré à l’agroécologie.

Kaydara a été une des premières fermes-écoles à promouvoir l’agroécologie au Sénégal. Elle apporte également une attention particulière au suivi et aux conditions d’installation des jeunes agripreneurs qu’elle forme, en lien avec les communes voisines (notamment via le projet Agri-jeunes, porté par le FIDA, Fonds international de développement agricole de l’ONU).
Depuis la fondation de la ferme il y a bientôt 20 ans, de nombreuses fermes écoles privées du même type se sont établies au Sénégal, sur l’ensemble du territoire. Elles forment des jeunes qui veulent se lancer dans l’agriculture durable et participent très souvent à la plateforme locale multi-acteurs, publics et privés, de la DyTAES, pour contribuer au développement de l’agroécologie dans les territoires.
Au Sénégal et ailleurs au Sahel, l’agroécologie permet non seulement de produire des denrées plus sains mais aussi de restaurer les terres, augmenter les rendements, éviter d’utiliser des intrants chimiques importés et stocker du carbone, en associant arbres et cultures. C’est ce que les étudiants ont pu découvrir sur les différentes parcelles de l’école.

Le lycée agricole de Figeac exprime la volonté de prolonger ce projet d’échange technique et interculturel dans les années à venir. Et c’est ce que souhaite également Gora Ndiaye, le directeur de Kaydara.

Lors de sa rencontre avec l’animatrice du réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale et le chargé de coopération Afrique du BRECI en avril, en marge de l’Atelier de capitalisation de la coopération en formation agricole et rurale entre la France et le Sénégal, auquel il a également participé, Gora Ndiaye s’est dit prêt à ouvrir aussi sa ferme-école à d’autres groupes d’établissements agricoles français (comme ce fut le cas par exemple il y a quelques années avec le CFA de Pugnac), ce qui constituerait l’opportunité pour les apprenants comme les enseignants français de renforcer leurs compétences en matière de pratiques agroécologiques.
Kaydara est désormais équipée d’un bâtiment d’hébergement d’une trentaine de places et d’un espace de restauration pour les groupes qui viennent en formation (tels des stagiaires sénégalais de l’USSEIN ou de l’Université de Ziguinchor) ou pour un chantier participatif (pouvant être mené avec des apprenants de l’enseignement technique agricole français).
Le directeur de Kaydara a aussi exprimé le souhait d’un partenariat amenant les jeunes français à passer une partie de leur mobilité sur le site et une partie en campement dans les villages où sont installés les jeunes sénégalais qui ont été formés et accompagnés par la ferme-école Kaydara. Cette initiative permettrait une découverte plus profonde des réalités de ce territoire, d’effectuer des entretiens-bilans, tout en apportant une sorte de reconnaissance aux jeunes au sein de leurs villages respectifs et peut-être ainsi susciter quelques émules en agroécologie.
En outre, la région où se situe la ferme-école, le Sine Saloum, présente une grande richesse naturelle, mise en valeur par le développement de l’écotourisme et l’engagement de plusieurs organismes avec lesquels des partenariats sont aussi possibles par le truchement du réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale.

Pour en savoir + sur la ferme agroécologique Kaydara et  sur la DyTAES

Contacts : Vanessa Forsans et William Gex, animateurs du réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale – vanessa.forsans@educagri.fr et william.gex@educagri.fr
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER – rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Heureux qui comme Eco-Normands au Danemark

Dans le cadre du programme Erasmus+, 22 élèves issus de différents lycées agricoles du consortium normand ont participé à une expérience unique de mobilité au Danemark.

Accompagnés par 5 encadrants et 3 experts sur les thématiques abordées, les élèves volontaires de lycées agricoles normands, membres du réseau des éco-responsables de l’enseignement agricole, ont exploré des solutions innovantes pour répondre aux défis écologiques, agroécologiques, énergétiques et sociétaux en partenariat avec le Kalo Organic Agricultural College au Danemark, du 4 au 13 mai 2025.

Ces jeunes de la 3ème à la terminale ont coopéré avec des étudiants de différents pays européens de l’école de Kalo pour découvrir et analyser la durabilité de la ferme de l’école et d’une entreprise produisant différents vins à partir de petits fruits par méthodes de vinification classique et champenoise.

L’agriculture biologique pour un avenir durable

Au Kalø Organic Agricultural College, vous pouvez participer à la création d’un avenir durable pour l’agriculture. Ici, vous pouvez devenir un agriculteur biologique et acquérir les compétences nécessaires pour gérer une entreprise d’agriculture biologique. Au Kalø Organic Agricultural College, vous serez préparé à une carrière dans la production alimentaire au Danemark et à l’étranger.

L’accent mis sur les compétences pratiques est central dans cette école et la ferme scolaire est un aspect crucial de l’éducation et de la vie quotidienne. Les installations d’apprentissage pratique englobent environ cinquante hectares de terres agricoles cultivées biologiquement pour les cultures et les légumes, des serres, des équipements de machinerie et des installations pour l’élevage de porcs, moutons, vaches laitières et bouvillons. C’est un environnement d’apprentissage stimulant où l’expérience pratique joue un rôle clé dans l’éducation, et les  compétences pratiques sont intégrées dans le programme au quotidien.

L’Analyse de la durabilité de la Winery

Cette entreprise Andersen Vinery est certifiée bio, elle n’utilise que des produits locaux. Elle lutte également contre le gaspillage alimentaire en transformant des fruits qui auraient été jetés. Le site est alimenté par des énergies renouvelables. Afin de réduire leur empreinte carbone. L’entreprise regroupe ses livraisons selon les revendeurs.

Découverte de l’île de Samso

Dans un 2ème temps, accompagnés de 2 étudiants de Kalo, les jeunes Normands sont partis découvrir l’île de Samso, vitrine des transitions énergétiques et écologiques au Danemark pour une découverte d’une école de l’île, de ses méthodes pédagogiques innovantes (coopération, semaines à thèmes, école de la forêt), analyse des transitions énergétiques de l’île avec l’appui de l’Académie de l’énergie et étude d’une ferme de l’île et de son magasin de producteurs.

Arrivee à Samso frie skole

Dans cette école privée, les enfants passent une journée par semaine en forêt. Ils jardinent, bricolent, cuisinent et apprennent à l’extérieur.

Nous avons pu participer à des activités avec eux : choix d’un arbre qui nous représente, création d’un poème, jeu de la thèque…et rencontre avec l’hôtesse de la forêt qui nous a présenté les avantages de cette pédagogie d’éco-school.

A l’académie de l’énergie, le groupe a rencontré Soren Hermansen, le directeur et fondateur de cette entreprise. L’objectif de ce dernier est de rendre Samso autonome en énergie. Pour ce faire, un grand nombre de panneaux solaires et d’éoliennes ont été installés sur toute l’île. Cet objectif a été largement atteint puisqu’aujourd’hui ils exportent 40% de leur production d’énergie. Ce projet a même remporté le prix de l’ONU Leaders for Climate lors de la COP de Glasgow en 2021.

Today, we went to the Energy Academy. We met Soren Hermansen and we discussed with him about his company (Energy Academy). After that, we visited the main sites of the academy with some Chinese students. It was very interesting.*

Les jeunes français ont visité plusieurs sites dont la chaudière à paille de l’île, qui alimente environ 350 maisons en chauffage grâce à un circuit d’eau chaude. Pour finir, ils ont pu découvrir une chaudière à copeaux de bois et éolien thermique ainsi qu’un parc avec des panneaux photovoltaïques qui servent à recharger des voitures électriques fournies par la mairie et une éolienne.

La suite de la découverte de l’île a été consacré à la visite d’une ferme bio, Yduns Have. Elle est gérée par Bjarke et Esther qui la louent à une association. La ferme comprend une partie maraîchage, une partie élevage, un magasin et des logements touristiques.

Après cette mobilité européenne et citoyenne, ces 22 lycéens ont pu valoriser les compétences qu’ils ont pu acquérir lors de leur séjour en matière notamment d’analyse de durabilité au travers de badges numériques.

Pour tout connaître du projet Eco-responsable des jeunes normands, commencez par écouter leur chanson et vous comprendrez ce qu’ils ont vécu au cours de ce séjour marquant, lisez leur Gazette, et contactez-les pour en savoir plus plongez pour découvrir leur voyage en image et les interroger sur le principe des badges numériques d’acquis de compétences (Badge 1/je prends conscience de ce que j’ai vécu, Badge 2/ je prends conscience de ce que j’ai appris, Badge 3/ Je reconnais et je me fais reconnaître).

Cliquez sur le bouton et envolez-vous au Danemark

* traduction : Aujourd’hui, nous sommes allés à l’Académie de l’énergie. Nous avons rencontré Soren Hermansen et nous avons discuté avec lui de son entreprise (Energy Academy). Ensuite, nous avons visité les principaux sites de l’académie avec des étudiants chinois. C’était très intéressant.

Lire aussi l’article Presse Des élèves éco-responsables au coeur des transitions au Danemark – Orne Hebdo

Contact : Emmanuel Bossis, animateur du réseau des Eco-responsables Normands