Forum franco-brésilien : l’humain au coeur des transitions

Le  7ème Forum Science et Société, s’est déroulé du 22 au 27 octobre dernier  à l’EPL Bourges Le Subdray.

L’édition 2023 a rassemblé plus de 170 participants, représentant 15 établissements agricoles français et 15 établissements brésiliens. Le forum est organisé alternativement en France et au Brésil depuis 2005. Le dernier avait eu lieu en 2019 au Brésil.

Cette 7ème édition a développé la question du «rôle de l’humain et des sciences dans les transitions agroécologiques et sociales ».

Au travers des conférences avec des chercheurs français et brésiliens et des ateliers techniques avec la participation d’experts, le forum Science et Société a abordé des sujets tels que le changement climatique, la souveraineté et la sécurité alimentaire, la préservation de la biodiversité et des sols ou encore la protection de l’environnement et des ressources naturelles.

Les apprenants français et brésiliens ont pu partager de manière collective le travail effectué en amont du forum et les connaissances acquises sur ces sujets majeurs de société, mais ils ont pu également être forces de  propositions. Ceci lors des échanges directs avec les chercheurs français et brésiliens présents lors de l’évènement, ou au cours de 15 ateliers techniques.

Les ateliers s’articulaient autour de thématiques très diverses, parmi lesquelles une seule santé – « One Health« , l’agriculture sans pesticides, l’agroécologie, le « hightech lowtech« , entes autres… Avec un format plus réduit (entre 6 et 10 participants) ces ateliers permettaient d’aller plus loin dans la réflexion sur ces sujets.

Des moments culturels et festifs ont ponctué la programmation avec des ateliers artistiques et une séquence ALIMENTERRE, structurée autour de la projection d’un film suivie d’un débat entre jeunes brésiliens et français.

Par ailleurs, 5 circuits de découverte de l’agriculture du département (exploitations agricoles, entreprises de transformation, vignobles, etc…) ont été organisés pour les participants.

Le Directeur Général de l’Enseignement et de la Recherche a clôturé l’événement jeudi 26 octobre 2023. Il a particulièrement salué la thématique, qui est au cœur des priorités du Ministère de l’Agriculture et la Souveraineté alimentaire, et alimente la réflexion actuelle dans le cadre du Projet et Loi d’Orientation Agricole. Il a souligné que ce rendez-vous franco-brésilien représentait un moment fort de la mission de coopération internationale de l’Enseignement Agricole et participait à l’ouverture des apprenants au monde.

Le 8ème Forum est d’ores et déjà en ligne de mire et sera organisé au Brésil au cours de l’année scolaire 2025/2026.

Crédit photographique @Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire

Contacts : Fanny DE OLIVEIRA SANTOS, animatrice du réseau Brésil de l’enseignement agricole, fanny.de-oliveira-santos@educagri.fr

Gerardo Ruiz, Chargé de mission Amérique(s) au Bureau des relations européenne et de la coopération internationale – Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche, gerardo.ruiz@agriculture.gouv.fr




Africulture : du Bénin à Aix-Valabre

Le lycée agricole d’Aix-Valabre accueille en 2023 un jeune béninois en service civique pour une mission d’animation en agroécologie, faisant suite à une mission collective au Bénin en 2021 et organise une semaine africulturelle en présence d’un artiste béninois en résidence et en tournée dans les lycées agricoles.

Depuis plusieurs années le Campus Nature Provence et plus particulièrement le Centre de Ressources proposent différentes activités d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI) à la communauté éducative, en participant par exemple au Festival Alimenterre avec ses rencontres-débats et ses projections de films très prisées. Elles se prolongent désormais avec des séances de la Seconde au BTSA co-animées avec des jeunes béninois en Volontariat international de réciprocité. Des activités pédagogiques de recherches d’information avec comme fil conducteur « S’informer pour s’engager » ont permis d’élaborer des panneaux d’expositions sur et avec les partenaires Oiseaux et Horizon, CCFD, Arc Bénin (association de soutien à des micro-projets de femmes) pour développer la connaissance mutuelle et interculturelle. Timothé Tode, en tant que Volontaire international, a conçu une exposition sur l’agriculture béninoise qui donne lieu à des échanges en classe sur la situation agro-environnementale et l’économie agricole du Bénin, la découverte et l’étude en distanciel des pratiques agroécologiques de la Ferme-école SAIN.

De la classe de Seconde générale et technologique avec le module EATDD et une séquence « Du local à l’international », en passant par les classes de STAV, BTSA GPN (Gestion et protection de la nature) et APV (Agronomie productions végétales) mais aussi les adultes de l’option maraîchage du BPREA (Brevet professionnel responsable d’entreprise agricole), plusieurs groupes ont travaillé avec curiosité et enthousiasme sur les enjeux du changement climatique, les milieux écologiques et vivriers du Bénin.
Du 20 au 24 mars 2023, des jeunes et personnels ont pu aussi assister au Festival Valabre Grand Mix, semaine des cultures du monde et du mieux vivre ensemble, qui a accueilli exceptionnellement cette année Adébayo Hounsou. Cet artiste béninois s’est associé au collectif artistique pluridisciplinaire inclusif NewArt’Aix avec lequel il a contribué à la création d’un spectacle cabaret slam poétique associant des marionnettes et même un clown dans l’espace de la restauration, créant la surprise et l’enthousiasme des convives. Il a passé quelques jours au LEGTA d’Aix-Valabre mais aussi au LEGTA de Digne-Carmejane lors de sa tournée de lycées agricoles, qui a commencé par un premier spectacle à l’EPL de Vire à l’occasion des rencontres des réseaux Afrique, et s’est poursuivie par un « Breizh Bénin Tour » passant par les EPL de Pontivy, de Saint-Aubin-du-Cormier et le lycée CNEAP de Saint-Ilan, avant de terminer au LEGTA Le Chesnoy. Cette tournée a fait suite à sa résidence artistique à l’EPL du Bourbonnais dans le cadre du projet porté par le réseau Afrique de l’Ouest/BRECI « Slam Nature : forêts sacrées d’Afrique et d’Auvergne – Sensibiliser à l’agroécologie par l’interculturalité ».

Lire aussi Slam Nature : terres sacrées d’Afrique et d’Auvergne

Les deux établissements Aix-Valabre et Digne-Carmajane se sont aussi associés au cours d’une soirée pour organiser un

repas partagé, confectionné ensemble dans la cuisine pédagogique à Aix-Valabre et mettant en avant des produits typiques du Bénin et de Madagascar par des étudiants et des élèves de l’ASCLAV (association des élèves) pour clôturer ces rencontres riches en échanges.

La présentation du Bénin, de sa culture, sa structure sociale traditionnelle et l’art du conte a aussi eu lieu avec les apprenants de la Seconde professionnelle SAPAT (Services aux personnes et aux territoires). Ils ont pu poser des questions de manière très libre et enthousiaste à Adébayo Hounsou. Cela a permis aux apprenants dans différents contextes d’avoir un autre regard sur le Bénin et a suscité leur envie d’aller découvrir l’Afrique de l’Ouest.

   

Un des objectifs de l’ECSI version Africulture – Valabre est de communiquer autrement auprès des élèves, des étudiants et des adultes à travers des médiations interculturelles et artistiques qui associent Vie scolaire, CPE, personnels de la restauration, enseignants et formateurs pour continuer à faire vivre les collaborations avec les différents partenaires franco-béninois.

Et l’aventure Africulture continue au lycée agricole d’Aix-Valabre en accueillant cette année scolaire 2023-2024 non pas un, mais deux jeunes en service civique, l’un du Bénin également issu de l’Université Nationale d’Agriculture, l’autre du Sénégal de l’USSEIN, université avec laquelle l’établissement a aussi noué un partenariat !

Enfin, le LEGTA d’Aix-Valabre accueillera du 24 au 26 janvier 2024 le regroupement des volontaires internationaux animé par le RED avec l’appui de l’Institut Agro de Montpellier-Florac et les personnels venus de toutes régions pour participer aux rencontres/formation des réseaux Afrique.

Retrouvez les 5 étapes de l’aventure de Timothé Tode sur Moveagri

Article proposé par Marie-Laure Para, enseignante documentaliste, référente coopération internationale au Campus Nature Provence (LEGTA d’Aix-Valabre)
marie-laure.para@educagri.fr

Contact : Rachid BENLAFQUIH, chargé de coopération Afrique subsaharienne / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




NECTAR, l’aboutissement d’une pédagogie constructiviste

Depuis septembre 2021, la Bergerie nationale pilote le projet européen Erasmus + NECTAR qui réunit 8 partenaires en France et en Autriche. Son principal objectif est de permettre l’échange entre enseignants, chercheurs et apprenants sur les transitions pédagogiques innovantes en agroécologie et ruralité. Retour sur la deuxième année du projet et les résultats obtenus.

Les deux structures piliers du projet la Hochshcule für Agrar und Umweltpedagogik (HAUP) et le Centre d’enseignement de zoothechnie – Bergerie nationale de Rambouillet (CEZ) ont réuni trois lycées agricoles de chaque pays. Le partenariat est donc composé de huit structures (deux coordinateurs et six lycées). Les six lycées travaillent en binôme sur trois thématiques : les lycées de Bourg-en-Bresse et Hohenems sur l’alimentation locale et l’autonomie; les établissements de Cibeins et de Langenlois sur la fertilité des sols ; les lycées de Romans et de Raumberg sur la complexité dans les situations professionnelles. Le projet est jalonné par les rencontres qui sont organisées dans les six lycées. L’objectif de ces rencontres est d’explorer et de mettre en œuvre des pratiques pédagogiques sur les thématiques mentionnées précédemment.

Jeu de rôles d’autonomie à Romans

Marine, dans le rôle de responsable d’exploitation, observe les étudiants chargés du semis des radis

Du 21 au 23 mars 2023, le lycée de Romans-sur-Isère a accueilli les partenaires de la HAUP, du CEZ et du lycée de Raumberg pour travailler sur le thème de la complexité dans les situations professionnelles. Plusieurs activités pédagogiques ont été observées et discutées lors de la rencontre. L’une d’elles concerne les étudiants de deuxième année en BTS Production Horticole. Durant une demi-journée, les apprenants ont été mis au défi de s’investir dans une situation professionnelle exigeante. Les étudiants ont joué le rôle du personnel de l’exploitation du lycée. Une étudiante de la classe, Marine, a été désignée responsable de l’exploitation et les autres incarnaient les salariés. Les étudiants ont réalisé les travaux demandés par « la responsable ». L’équipe NECTAR a constaté que les étudiants étaient capables de travailler de manière autonome et qu’ils parvenaient à s’adapter en cas d’incident.

D’autres activités pédagogiques mettant en œuvre des situations complexes ont été observées : réflexion autour de la protection des cultures, en particulier contre le carpocapse (Cydia pomonella), organisation d’un évènement de communication.

Analyse du cycle de vie à Hohenems

Visite d’une ferme sur le thème de l’économie circulaire

Le mois suivant, fin avril 2023, le lycée agricole autrichien d’Hohenems a accueilli les partenaires de la HAUP, du CEZ et du lycée agricole de Bourg-en-Bresse pour travailler sur le thème de l’alimentation locale. L’équipe NECTAR a assisté à une séquence sur le thème de l’économie circulaire, dont l’objectif était d’aborder le concept d’autosuffisance et de parvenir à une réflexion autonome de la part des jeunes. Durant la première activité, les élèves ont travaillé en groupe sur l’économie circulaire dans différents lieux de l’école : le jardin, la cuisine et la ferme. Ils devaient préparer un poster et le présenter aux autres groupes. La deuxième session consistait à appréhender la mise en place du concept d’économie circulaire dans une ferme au cours de sa visite.

L’équipe NECTAR a analysé les pratiques observées. Ils se sont interrogés notamment sur ce dont les élèves se souviendront. L' »analyse du cycle de vie » a été évoquée comme un outil intéressant, pour évaluer la durabilité d’un produit ou d’un processus.

La rencontre a été complétée par l’observation de travaux pratiques en technologie alimentaire et en chimie. Des étudiants ont également présenté leur projet de fin d’études (méthodologies, expériences, enquêtes…).

L’agriculture biologique par le sol à Langenlois

En mai 2023, le lycée agricole autrichien de Langenlois a accueilli les partenaires de la HAUP, du CEZ et du lycée agricole de Cibeins.

L’équipe Nectar a observé une activité pédagogique sur les sciences du sol avec les étudiants de deuxième année qui se sont spécialisés en agriculture écologique. Ils devaient préparer une exposition. Chacun des trois groupes devait étudier un type de compost et le présenter de manière attractive sur un poster, comme s’ils voulaient le vendre. Puis cette exposition était présentée à d’autres élèves.

Cette activité était précédée de la visite d’une entreprise produisant du « thé de compost » utilisant un système de lombricompostage et un bio micro-aérateur.

Debrief au sein de l’équipe NECTAR

Comme pour les autres rencontres, l’équipe NECTAR s’est réunie pour échanger sur les pratiques observées. Les élèves ont eu des difficultés pour mettre en avant les qualités agronomiques des composts. L’équipe a réfléchi sur les points d’amélioration possibles. Certains concepts (fertilité du sol, durabilité…) auraient pu être abordés en amont pour pallier ces difficultés. Les enseignants doivent apprendre à identifier ce qui est visible et invisible pour les élèves et faire en sorte de rendre l’invisible visible. Ce processus d’apprentissage permet aux élèves de devenir des experts qui pourront agir en tant que professionnels.

La deuxième activité pédagogique observée visait à renforcer la fertilité du sol au travers de plusieurs études de cas et utilisait une animation “world café”. Les idées des élèves sur chaque cas étaient enrichies par les rotations des différents groupes.

Du partage d’expérience à la pédagogie constructiviste

La Bergerie nationale a réuni tous les partenaires à Rambouillet pour le séminaire final du 25 au 27 septembre 2023 pour partager les expériences vécues par les enseignants lors des différentes rencontres au cours des deux années du projet.

La première journée a servi à « planter le décor ». Les participants, qui se rencontraient pour la première fois tous ensemble, ont fait connaissance. Ils ont découvert le site de la Bergerie nationale : visite de la ferme, du moulin et de la boutique, balade en calèche et échanges avec une formatrice du pôle formation.

Échanges autour de produits apportées par les lycées d’enseignement agricole

Le deuxième jour, les équipes des différents lycées ont présenté les séquences pédagogiques mises en œuvre et travaillées pendant les rencontres, à l’aide de posters et de témoignages des enseignants et des élèves. Puis les experts pédagogiques de la HAUP et de la Bergerie nationale ont présenté les deux cadres théoriques de pédagogies constructivistes utilisés pour analyser le travail effectué au cours du projet NECTAR : la pédagogie fondée sur la transition et la pédagogie verte.

Les enseignants ont pris un temps pour faire le lien entre les présentations des experts et les activités pédagogiques mises en œuvre dans le cadre du projet NECTAR. Les travaux réalisés ont été capitalisés sont la forme de 6 fiches-actions. Chacune d’elles porte sur une thématique différente et compare les approches françaises et autrichiennes. L’évaluation réalisée en fin de journée met en lumière les compétences acquises par les participants pour enseigner de façon critique la durabilité et/ou l’agroécologie et pour utiliser les pédagogies constructivistes.

Ce séminaire s’est poursuivi le 28 septembre 2023 par un évènement de communication ouvert à tous, en présentiel ou en visioconférence. Après une introduction par la directrice de la Bergerie nationale, le projet et ses résultats ont été présentés. Les partenaires ont pu témoigner de leur enthousiasme. Le Bureau des relations européennes et de la coopération internationale du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire est intervenu pour clôturer la matinée et apporter un regard extérieur sur le projet.

A l’issue de ce projet de partenariat de petite échelle, tous les participants souhaitent poursuivre l’aventure en montant ensemble un nouveau projet de plus grande envergure.

Lire aussi l’article sur la première partie du projet – Nectar, une pédagogie verte

Pour connaître les résultats du projet NECTAR

Crédit de Photo de couverture : Banque Image Pexels – Photo de Lucas, Abeille volante

Contact : Marie-Laure WEBER – Référente Coopération internationale – Coordinatrice du Programme National de Formation – CEZ – Bergerie nationale, marie-laure.weber@educagri.fr

 

 




Chercheurs et agriculteurs français parlent aux Australiens

Un groupe d’agriculteurs et de chercheurs français a partagé ses premières initiatives agroécologiques pour répondre aux enjeux à l’horizon 2030 et en terme de bien-être animal auprès d’un public d’institutionnels et de professionnels australiens.

Vincent Hébrail, Conseiller aux affaires agricoles – Australie

Le Conseiller aux affaires agricoles basé en Australie, a organisé le 13 septembre 2023 un événement hybride au sein de l’Ambassade, visant à promouvoir auprès des Australiens les démarches de groupes d’agriculteurs en France, comme moteurs d’atteinte des cibles de durabilité : réduction du recours aux intrants, amélioration de la santé du sol, meilleure prise en compte du bien-être animal, résilience par l’ajout de valeur…

L’événement, qui s’est tenu à la Résidence de l’Ambassade et virtuellement, a été ouvert par les Ambassadeurs de France et de l’UE en Australie.

Gabriele Visentin, Ambassadeur représentant l’Union européenne en Australie

Jean-Pierre Thébault, Ambassadeur de France en Australie

Initiatives vertueuses des agriculteurs

Après une présentation par le Ministère de l’agriculture français sur les réseaux de fermes DEPHY, 30 000 et GIEE, quatre groupes ont pris la parole successivement pour témoigner sur leurs projets et leurs résultats dans différents domaines de l’agriculture, particulièrement sur  la réduction des produits phytosanitaires en vigne en Pays de la Loire, l’agriculture de conservation en polyculture-élevage sous climat océanique en Normandie, ou encore l’amélioration du bien-être des animaux et des éleveurs en région Bretagne et enfin l’ajout de valeur au lait par des pratiques agroécologiques et la constitution d’une fromagerie collective en Auvergne-Rhône-Alpes.

Ils ont présenté leurs pratiques avec une passion et un professionnalisme hautement convaincants pour le public australien, qui rassemblait des représentants du gouvernement fédéral, de l’Etat du Victoria, de la recherche et des filières agricoles ainsi que de l’agence de lutte contre la cruauté envers les animaux.

Analyses côté Recherche

INRAe a ensuite livré un panorama de l’état de la recherche sur le sujet, mettant en avant les indicateurs (dont l’indice de fréquence de traitement), la collecte de données et les méthodologies scientifiques et statistiques soutenant l’analyse de telles démarches. Cela a particulièrement parlé aux homologues australiens, qui ont regretté ne pas connaître de travaux similaires en Australie.

Echanges et faisabilité

Enfin, avant une séance de questions-réponses, l’organisation Agri-futures Australia est intervenue pour décrire la démarche de durabilité du secteur agricole australien, et notamment son objectif de neutralité en émissions nettes à l’horizon 2030.

Si un cocktail a clos l’événement à la Résidence, permettant des échanges moins formels, les questions des participants, en ligne ou présents, ont mis l’accent sur des points clefs. La faisabilité des objectifs du Green Deal européen, en lien avec les aides de la politique agricole commune, mais aussi les technologies digitales (Optidose* en viticulture) utilisées par les agriculteurs français et le développement de l’agriculture biologique en France.

*Optidose® en ligne sur le Web : un outil pour ajuster les doses de fongicides. Un programme qui propose une stratégie de protection du vignoble économe en produits phytosanitaires

L’événement a fait valoir la démarche agroécologique française, soutenue par un effort de recherche de haut niveau, tournée vers la collaboration, ainsi que la conviction française de la nécessité et du caractère réalisable des objectifs de durabilité qu’ont fixés la France et l’UE.

Lire aussi l’article dans la Rubrique International Content : French farmers’ groups talk to Australians

Crédit photographique de l’illustration de tête d’article : photographie MASA, agroforesterie-élevage

Contact : Vincent, HEBRAIL, Conseiller aux affaires agricoles à l’Ambassade d’Australie/ périmètre élargie à la Nouvelle-Zélande, Service économique régional – vincent.hebrail@dgtresor.gouv.fr