La Grèce en Nouvelle-Aquitaine

Elgo-Dimitra mène une réflexion sur son système de formation agricole et souhaite mieux connaître l’enseignement agricole français, les lycées de Nouvelle Aquitaine sont ses premières visites !

Elgo-Dimitra, l’organisation hellénique en charge de l’enseignement agricole grec souhaite entreprendre une refonte moderne de son système de formation au niveau infra-bac : 7 établissements agricoles ont déjà été modernisés et elle souhaite pouvoir étendre le réseau de ses établissements agricoles au sein de toute la Grèce.

Ce pourquoi, elle envisage un appui de l’enseignement agricole français ainsi que de développer des collaborations avec des lycées agricoles.

Mardi 14 mars 2023, Mme Stavroula Petri -Vice Présidente d’Elgo-Dimitra, Mme Evridiki Oikonomou -Directrice de l’Education Rurale, Mme Athanasia  Avlakioti, Cheffe du département de l’enseignement de l’apprentissage agricole ainsi que M. Serkos A. Haroutounian- Président d’Elgo-Dimitra ont été reçu à la Direction générale de l’enseignement et de la recherche du Ministère de l’agriculture et de la Souveraineté alimentaire pour ensuite prendre la route de la Nouvelle-Aquitaine.

Elgo-Dimitra est particulièrement intéressée par les filières viticole, bio-marine, d’oenotourisme, de transformations, d’agroécologie, d’aquaculture et propose d’imaginer des collaborations avec l’enseignement agricole français.

L’équipe de direction de l’Agro Campus de la Charente en compagnie d’Elgo-Dimitra

La délégation grecque a été accueillie au Lycée agricole de Blanquefort, siège de l’EPL Bordeaux-Gironde et au Campus Agroviticole de la Charente par les équipes de direction et pédagogiques le 15 et 16 mars 2023.

La délégation est accueillie  par Mme Reulet Proviseure de l’EPL Bordeaux-Gironde

L’ensemble de la délégation a pu échanger avec les élèves de la classe de BTSA viticulture-oenologie de l’EPL Bordeaux-Gironde sur leur choix de métiers et leurs motivations à suivre ces parcours professionnels.

Echanges avec les étudiants de BTSA-Viti-oenologie du Legta de Blanquefort

Elle a également découvert le fonctionnement de l’enseignement agricole français, pour pouvoir s’inspirer au mieux de son expérience et de ses procédures dans le but d’établir très prochainement des collaborations entre nos deux pays, prenant la forme de stages et d’échanges d’élèves, d’apprentis, d’enseignants et de formateurs au sein des établissements agricoles et des entreprises.

L’enseignement agricole grec réfléchit à la construction d’une équivalence du niveau de technicien supérieure (type BTSA) dans un futur très proche pour assurer au mieux la relève des agriculteurs grecs. En effet, aujourd’hui, 65 % des agriculteurs grecs ont entre 55 et 60 ans, la jeune génération doit être formée !

Une autre rencontre est prévue en Grèce à l’automne 2023 pour la prochaine étape du processus de collaboration.

Contact : Pascale Labrousse, animatrice du réseau Grèce de l’enseignement agricole, pascale.labrousse@educagri.fr




Ateliers agroécologiques en Amazonie !

Une véritable surprise pour les chercheurs Cubains en mission en Guyane Française ! Quittant la Havane le 12 novembre 2022 pour la Guyane, ils ne s’attendaient pas à revoir des collègues du lycée du Buat des Yvelines !

Yvelinois / Cubains : Point de rencontre en Guyane

Les personnels du LEAP le Buat et les chercheurs cubains (cf projet FSPI agroecocaribe) lors de leur mission en France – Maule (78)

Une escale entre partenaires qui leur a permis de consacrer 3 jours à des sessions de travail et des ateliers. Arrivées le 16 novembre 2022 à Sinnamary, terres d’Ariane 5, les chercheurs Cubain ont le jour même rencontré les agriculteurs. Cette mobilité en Guyane Française rentre dans un ensemble d’échange prévu dans le cadre du projet INTERREG Caraïbes REACT. Un programme dense de 3 semaines jusqu’au 5 décembre 2022 a été ponctué de rencontres et de nombreux échanges avec les étudiants du lycée agricole de Guyane, les agriculteurs des communes de Sinnamary, d’Iracoubo, de Macouria et de Wayabo et les autorités et élus locaux. Les agriculteurs ont mis à disposition leurs exploitations et ont pu bénéficier de conseils suite à l’étude de leurs potentialités (échanges suivis par des suggestions et actions de travail avec les agriculteurs).

Place aux ateliers pratiques

Ces échanges fructueux, associant différents publics tels que apprenants, enseignants, agriculteurs locaux et chercheurs, avaient pour objectifs de réaliser une dizaine d’ateliers pratiques permettant de partager et renouveler les approches pédagogiques des bénéficiaires des systèmes agricoles de formation spécifiquement sur les méthodes de gestion agro-écologique des pâturages.

Des ateliers sur les formation des enseignants sur le réinvestissements des acquis auprès des étudiants ou encore la formation des étudiants aux technologies des Microorganismes Autochtones Bénéfiques (MAB), en fabriquant un bioproduit local d’origine microbienne. Un atelier était également consacré  à initier et mobiliser des ressources organiques et biologiques locales à Sinnamary et Macouria, accessibles et adaptées au milieu et peu coûteuses : il a suffit d’aller récupérer de la litière forestière dans les sous-bois de la forêt amazonienne…

Ces ateliers pratiques aux nouvelles techniques agroécologiques vont favoriser la transmission des acquis par les étudiants, enseignants et agriculteurs.

Trinôme Étudiants/Chercheur

La suite de ces ateliers étudiants –chercheurs –enseignants-agriculteurs maîtres de stage est la mise en place de trinôme à savoir 2 étudiants et un chercheur supervisant leurs travaux dans le cadre du module M59 système innovant. A la fin du cursus, les étudiants présenteront le travail réalisé sur les techniques choisies avec leur tuteur Cubain. Un groupe whatsapp permet des échanges en tant réel sous la supervision des enseignants en charge du volet pédagogique.

Ce séjour a aussi été l’occasion d’une mutualisation des savoirs et d’une initiation aux spécificités de la recherche française en Amazonie. Les chercheurs Cubains ont été reçus sur les différents sites de recherche du CIRAD, partenaire du projet INTERREG Caraïbes REACT.

D’après la délégation Cubaine : « La mission scientifique en Guyane a été fructueuse, il a été possible de participer à des activités d’intérêt pédagogique, scientifique et culturel, des projections de travaux ont été discutées avec les partenaires pour les activités futures ».

Échanges salle avec les élèves du LPA de Macouria

Arrivée des chercheurs cubains à l’EPLEFPA de Guyane

Tour des activités réalisées  – Atelier des Fermes de Jean Louis Antonette à Sinnamary , Agriculteurs de la coopératives des Hmongs d’Iracubo, de la ferme Carlos Carbo (certifiée Bio) avec l’étude de leurs potentialités et les suggestions et/ou actions de travail.

Les agriculteurs sont tous maîtres de stages des apprenants du lycée agricole de Macouria.  Ils ont pu réaliser un atelier fabrication d’un MAB local Sinnamary en utilisant la litière forestière des exploitations agricoles concernées par l’expérimentation.

Atelier pratique conseils de soins à donner aux plantes à des agriculteurs de Sinnamary

Réception des chercheurs Cubains par la coopérative des agriculteurs d’Iracoubo

Échanges avec le conseil municipal de la ville de Sinnamary en présence du 1er vice-président de la collectivité territoriale

Rencontre avec le 1er vice-président de la Collectivité Territoriale de Guyane et de l’équipe Municipale de la ville de Sinnamary

Des atelier sur les sites du CIRAD stations COMBI, PARACOU, Kourou ont été réalisés et des échanges entre

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Atelier station expérimentale du Cirad

chercheurs du CIRAD et chercheurs Cubains. Ils ont ainsi pu participer à l’atelier de chocolaterie expérimentale du CIRAD à Kourou, à une formation en ligne avec le CIRAD de Guadeloupe sur le site de Kourou concernant l’accès et les transferts de ressources phytogénétiques agricoles et le partage des avantages (ABS/ABS) ainsi qu’à l’atelier de la Station et du laboratoire de transformation du bois au CIRAD à Kourou.

Les jeunes étudiants ont connu l’expérience d’un « Mayouri planté », action collective et traditionnelle de plantation de Manioc avec une soixantaine d’agriculteurs de Sinnamary et Iracoubo.

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Participation au Mayouri planté sur une parcelle agricole à Iracoubo

Participation au Mayouri planté manioc

Dans le cadre du module M59 du Bts DARC, les élèves et étudiants ont participé à la fabrication d’un MAB local Macouria. Ces échanges et ateliers ont eu lieu sur l’exploitation du lycée agricole de Macouria avec les enseignants techniques et le chef d’exploitation.

Fabrication du MAB exploitation agricole de l’EPLEFPA de Guyane par les élèves

Fabrication du MAB exploitation agricole de l’EPLEFPA de Guyane par les élèves

Un atelier de formation conseil a été mis en place à la ferme Melina à Wayabo , ferme certifiée bio. Là encore, les expériences pratiques ont suscités beaucoup d’intérêts auprès des jeunes stagiaires.

A la fin du séjour, les chercheurs cubains ont tenu à présenter les conclusions pratiques de leurs mission agricole aux élus locaux de la collectivité territoriale de Guyane, ainsi que les recommandations issue de leur expérience à Cuba.

A la fin de cette mission en Guyane, une réunion dans le cadre du projet REACT à été proposée à la directrice du CIRAD Antilles-Guyane, ces prochaines rencontres se tiendront en Martinique.

Restitution des travaux de la mission à la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) en présence du vice-président en charge des fonds Européens, Mr Le-Chat Vega, des agriculteurs et autres acteurs invités

Les élus en charge de l’agriculture et des fonds européens, la chargée de la mission coopération de la CTG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photo de tête d’article : Atelier pratique sur une exploitation certifiee bio à Wayabo

Retrouvez les interviews et articles sur le séjour des chercheurs Cubains en Guyane dans les médias locaux :
  • Article de la précédente étape des échanges entre les partenaires du projet Caraïbes REACT en métropole, dans les Yvelines.
  • Journal télévisé du 17/11/ 2022

  • Interview du INTERREG CARAÏBES REACT DANS YANA KFé SPORT SUR RDI FRANCE-GUYANE DU 16.11.2022

Retrouvez le projet sur les Réseaux sociaux :

Contact : Frédérique LOUMETO-IPOLO, animatrice du réseau Caraîbes de l’enseignement agricole, frederique.loumeto-ipolo@educagri.fr




L’agroécologie : un apprentissage collectif

Un projet d’envergure pour accompagner la mise en œuvre de dispositifs de formation de formateurs en agroécologie qui repose sur la mobilisation de savoirs endogènes en collaboration avec des chercheurs sénégalais, béninois et togolais.

Dans le cadre de l’appel à projet « Alimentation durable et Agroécologie en Afrique », le projet porté par Jean-Pierre Del Corso, Professeur de sciences économiques à l’ENSFEA, « Accompagner la mise en œuvre de dispositifs de formation de formateurs en agroécologie reposant sur la mobilisation de savoirs endogènes », a obtenu un financement de 150 K€ de la Région Occitanie pour une durée de trois ans. Ce projet rassemble des chercheurs de France (ENSFEA/UT2J) et d’Afrique (Sénégal/Bénin/Togo), mais aussi des enseignants de l’enseignement technique agricole (comme le lycée d’Auzeville) et des acteurs du monde associatif tels que « SOL, Alternatives Agroécologiques et Solidaires ».

Sur quoi porte ce projet ?

Ces dernières années, on assiste à l’émergence de démarches agroécologiques initiées par des collectifs d’agriculteurs en Afrique et en Occitanie. Ces démarches basées sur les échanges et la mutualisation d’expériences entre agriculteurs inaugurent de nouvelles formes d’apprentissages collectifs. Reposant sur des savoirs endogènes (cf. encart), ces apprentissages permettent de soutenir des processus d’innovation tout en limitant les prises de risques techniques et économiques pour les acteurs car les coûts d’apprentissage sont supportés par le collectif.

La diffusion et l’essaimage sur une plus grande échelle territoriale de démarches agroécologiques basées sur des savoirs endogènes butent cependant sur des obstacles socio-cognitifs non négligeables. En effet, l’adoption de pratiques agroécologiques est conditionnée par d’importantes transformations mentales en agriculture : telle que la nécessité d’une rupture avec l’habitude bien ancrée d’utilisation systématique de produits phytosanitaires.

Savoirs endogènes

Par définition, les savoirs endogènes sont très largement inscrits (situés) dans les territoires. Dans les pays d’Afrique subsaharienne, ces savoirs agricoles traditionnels ont jadis joué un rôle déterminant dans le maintien de l’équilibre des écosystèmes ruraux, avant d’être fortement remis en cause par les programmes d’intensification agricole développés à l’initiative des gouvernements et des organisations internationales. La forte urbanisation et la croissance démographique ont également eu un impact négatif sur la préservation de ces savoirs. Au final, ils ont été souvent déconsidérés, voire en partie oubliés. Ils représentent pourtant des ressources territoriales potentiellement activables pour stimuler des formes d’innovation frugale (Radjou, 2014) en agriculture et soutenir la mise en place de systèmes agroécologiques comme le prouvent les premières réussites d’expériences développées dans les territoires d’Occitanie et d’Afrique subsaharienne. Dans ce deuxième territoire, des fermes écoles agroécologiques récemment créées parviennent, souvent avec bonheur, à réactiver des savoirs et des pratiques agricoles endogènes dans des démarches collectives agroécologiques (voir par exemple : projet Beer Shéba, ActSol, Kaydara, Nguiguiss Bamba et Tolour Keur au Sénégal).

Les dispositifs de formation, et tout particulièrement ceux axés sur la formation des formateurs, sont évidemment des vecteurs potentiellement majeurs pour soutenir de telles révisions des modes de raisonnement et favoriser l’essaimage de pratiques agroécologiques. Pour jouer pleinement ce rôle, les dispositifs en question nécessitent d’être repensés. D’une part, la conception des curricula en termes de compétences semble devoir s’imposer dans la mesure où l’objectif prioritaire est de favoriser la maîtrise par les apprenants de connaissances opératoires et situées, et donc très sensibles aux spécificités des contextes d’application. D’autre part et complémentairement, il s’agit d’associer étroitement les acteurs locaux, détenteurs de savoirs endogènes, à la conception et à la réalisation des formations. In fine, ces évolutions curriculaires doivent permettre de doter les apprenants de compétences appropriées pour impulser et animer des démarches d’innovation collectives et participatives. Si ces préoccupations commencent à trouver une traduction dans les politiques publiques de formation, elles restent très limitées dans la réalité.

Leviers d’une transition

Le projet vise à identifier et promouvoir l’usage de savoirs agricoles endogènes comme leviers d’une transition agroécologique en s’appuyant sur la formation de formateurs.

La conduite du projet s’appuie sur les démarches innovantes d’agroécologie mises en œuvre dans la Région Occitanie et les trois territoires d’Afrique : le Bassin arachidier au Sénégal, la région des plateaux au Togo, le site rizicole de Dokomey au Bénin.

Bassin arachidier au Sénégal

Zone des plateaux au Togo

Site rizicole de Dokomey au Bénin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quels savoirs endogènes sur les 4 territoires ?

La première étape de ce projet a consisté à identifier les savoirs endogènes spécifiques mobilisées dans les quatre territoires d’étude. Pour chacun de ces territoires, l’objectif a été de dresser une cartographie desdits savoirs afin d’identifier des acteurs individuels et collectifs qui en sont détenteurs, mais aussi de repérer des conditions économiques et financières requises à leur déploiement et des freins socio-économiques à leurs utilisations.

12 stagiaires 6 mois ont été recrutés (6 français et 6 africains) pour réaliser ce travail. Au total, 275 entretiens ont été réalisés par un binôme d’étudiants de master pendant une période entre mars et octobre 2022. Ces entretiens ont permis d’identifier 148 savoirs répartis sur les 4 territoires. L’enquête a montré qu’une grande majorité des savoirs identifiés est issue de sources variées, mais provenant essentiellement de l’héritage familial et d’échanges de conseils entre producteurs locaux.

Un futur diplôme international Nord/Sud

La deuxième étape, actuellement en cours, a pour but d’accompagner et mettre en œuvre une démarche d’ingénierie de formation. Cette nouvelle phase du projet ambitieux est structurée en plusieurs étapes, soit l’écriture de curricula de formation par compétences en agroécologie intégrant des savoirs endogènes, la mise en œuvre expérimentale de ces curricula dans 4 centres de formation agricole (ENSA de Thiès / INFA du Togo / Bénin / ENSFEA-Lycée d’Auzeville) et enfin la capitalisation d’expériences à des fins d’élaboration de dispositifs de formation de formateurs en agroécologie.

L’analyse territoriale comparative et le croisement d’expériences entre les différents partenaires durant toutes les phases de réalisation du programme d’actions sont considérés comme des gages importants de la réussite du projet et de sa dynamique.

L’ambition est que ce dispositif expérimental de formation puisse déboucher dans les années à venir sur un diplôme international de collaboration Nord/Sud d’enseignement supérieur de formation de formateurs en agroécologie.

Vers un revalorisation des savoirs endogènes

Prochainement, une plateforme numérique verra le jour sur laquelle seront déposés les principaux « produits » de l’opération. Cette plateforme a vocation à faciliter le transfert et l’essaimage des acquis de cette opération à une échelle territoriale élargie.

Enfin, un séminaire final est programmé pour mars 2025 à l’ENSFEA de Toulouse, qui sera le point d’orgue de ces études pour ouvrir les conclusions aux acteurs de la société civile. Il constituera un moment important pour dresser un bilan du programme d’actions et engager une réflexion sur les innovations à introduire dans les systèmes de la formation agricole, au Nord comme au Sud, pour favoriser une meilleure diffusion de pratiques agro-écologiques reposant sur une revalorisation de savoirs endogènes.

Article proposé par Jean-Pierre DEL CORSO, enseignant à l’ENSFEA, jean-pierre.del-corso@ensfea.fr

Contacts :

Vanessa FORSANS et Jean-Roland ARBUS, animateurs du réseau Afrique de l’Ouest, vanessa.forsans@educagri.fr et jean-roland.arbus@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, chargé de mission coopération Afrique / ECSI / expertise internationale au BRECI/DGER,  rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Valeurs communes avec le Québec

La France et le Québec se retrouvent sur des enjeux communs dans les domaines de la formation et de l’agriculture, c’est donc l’occasion de formaliser ces priorités communes par une entente formelle pour de futures collaborations.

Lundi 6 mars 2023, Benoît BONAIMÉ, Directeur général de l’enseignement et de la recherche (DGER), et Mme Aisha ISSA, Directrice générale de l’Institut de technologie agroalimentaire de Québec (ITAQ) ont signé, à Paris, une lettre d’intention afin de développer les projets de coopération entre l’ITAQ et les établissements agricoles français.

Monsieur BONAIMÉ et Madame ISSA ont souligné les valeurs communes qui lient la France et le Québec et les enjeux communs auxquels les agricultures et les dispositifs de formation agricoles des deux pays vont devoir faire face : lutte contre le changement climatique, protection de la biodiversité, renouvellement des générations ou encore intégration de l’agroécologie dans les pratiques et les formations.

Convaincus que nous devons collectivement y faire face et trouver des solutions, M BONAIMÉ et Mme ISSA se sont félicités de la signature de cette lettre d’intention qui pose les bases des futures collaborations.

De gauche à droite : Michèle BOISVERT, Déléguée générale du Québec à Paris, Benoît Bonaimé, Directeur général de l’enseignement et de la recherche (MASA), Mme Aisha ISSA, Directrice générale de l’Institut de technologie agroalimentaire de Québec (ITAQ) et Marianne BESSEME Secrétaire générale de l’Office franco-québécoise de la jeunesse

Cet événement a compté avec la présence de Mme Michèle BOISVERT, Délégué générale du Québec à Paris. Elle a souligné les priorités communes portés par la France et le Québec (jeunesse, éducation et développement durable), l’importance d’innover pour protéger l’environnement et lutter contre le changement climatique (produire et consommer autrement) et a salué la richesse et la qualité des liens entre la France et le Québec, notamment au niveau de la coopération scientifique. Elle a mis en avant l’excellence et la qualité de l’ITAQ et s’est félicité de la signature de cette lettre d’intention.

Mme Marianne BESSEME, Secrétaire générale de l’Office franco-québécoise de la jeunesse, était également présente. Mme BESSEME a souligné la force et la durabilité des liens entre les établissements d’enseignement agricole français et québécois, ainsi que les liens historiques entre l’OFQJ et la DGER. Elle a salué l’intégration de l’ITAQ dans cette belle coopération.

La délégation de l’ITAQ poursuit son séjour en France avec la visite 8 établissements français pour découvrir sur le terrain l’enseignement agricole français et pour signer des ententes de coopération. En effet, ces 8 établissements font partie des 16 établissements agricoles français qui sont d’ores et déjà intéressés par la signature d’ententes avec l’ITAQ afin de mettre en place des projets de coopération.

L’ITAQ, établissement directement rattaché au Ministère de l’agriculture, des pêcheries et de l’alimentation du Québec (MAPAQ), est l’un des établissements de formation les plus important au Québec et même en Amérique du Nord dans le domaine de l’agroalimentaire. Fort de ces deux centres (Le Pocatière et Saint Hyacinthe), il forme environ 1000 étudiants par an.

Contact : Christian Deniel, animateur du réseau Canada de l’enseignement agricole, christian.deniel@educagri.fr

Gerardo Ruiz, Adjoint au Chef du Bureau des relations européennes et de la coopération – DGER-MASA et Chargé de la zone Amériques, gerardo.ruiz@agriculture.gouv.fr