L’agroéquipement au service de l’agroécologie

Deux enseignants-chercheurs béninois et sénégalais partagent des pratiques agroécologiques possibles en agroéquipement à l’ENSFEA et lors de leur tournée en lycées agricoles du 14 au 25 novembre 2022.

Cet accueil s’inscrit dans la droite ligne de la mission d’appui réalisée au mois d’août dernier au Sénégal dans le cadre du projet USSEIN « licence Agroéquipement », soutenu par le Campus Franco Sénégalais, l’Institut Agro et l’ENSFEA ainsi que du projet recherche « Afrique-Occitanie » porté par l’ENSFEA.

Cette mission qui avait pour ambition l’identification de pratiques agroécologiques dans le domaine de la mécanisation agricole et les conditions de leur transposition en contexte sénégalais et béninois a permis la visite d’établissements agricoles spécialisés en agroéquipements et des constructeurs de machines agricoles. C’est ainsi que les établissements de Ondes, La Faye de Saint Yriex la Perche, La Germinière du Mans, de Toulouse-Auzeville et de l’ENSFEA ont pu initier ces enseignants à la conduite-réglage de machines, la conception-fabrication mécano-soudée assistée par ordinateur (CFAO), aux Agro-TIC (formation GPS), aux énergies renouvelables (biomasse) et aux outils utilisés en FAB-LAB (imprimantes 3D, découpeuse laser) ainsi qu’aux possibilités offertes par les fermes d’applications pédagogiques.

À Saint-Yrieix-la-Perche avec la directrice de l’EPL  et le responsable des ateliers.

À Ondes en TP réglage de machine avec les professeurs stagiaires.

À Ondes, avec le directeur d’EPL.

À Saint-Yrieix, en TP soudure avec les élèves et l’enseignant d’agroéquipement.

À Saint-Yrieix, en TP CA-DAO avec les étudiants et l’enseignant d’agroéquipement.

Au Mans, en visite de l’usine Claas.

La visite de constructeurs tels que Majar à Carcassonne, La fabriculture à Verdier, l’usine de tracteurs Claas au Mans ainsi que l’usine de méthanisation près de Limoges ont permis également de mieux saisir les problématiques liées aux agroéquipements dans une perspective de Transition Agro-Écologique (TAE).

À Ondes, avec l’enseignant d’agroéquipement.

À Toulouse, en visite historique de la ville avec Philippe Sahuc, enseignant-chercheur de l’ENSFEA.

À Rouillon (Le Mans), en visite de l’atelier avec l’enseignant d’agroéquipement responsable des ateliers.

Au regard des forts besoins en formation exprimés par ces enseignants-chercheurs, une réflexion s’est engagée à l’occasion d’une réunion de bilan de la mission avec le réseau Afrique de l’Ouest et le BRECI (DGER) sur les synergies de ce projet avec les autres actions de coopération actuellement menées à l’échelle des établissements agricoles avec le Bénin et le Sénégal. Parmi les perspectives : la signature de chartes de partenariats pour formaliser la coopération initiée entre les membres de la délégation et les établissements d’accueil.

Article proposé par Guillaume GILLET, enseignant-chercheur en agroéquipement à l’ENSFEA – guillaume.gillet@ensfea.fr

Contacts :

Vanessa FORSANS (vanessa.forsans@educagri.fr) et Jean-Roland ARBUS (jean-roland.arbus@educagri.fr), animateurs du réseau Afrique de l’Ouest

Rachid BENLAFQUIH, chargé de mission coopération Afrique / ECSI / expertise internationale au BRECI/DGER – rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




1, 2, 3 : Côte d’Ivoire !

Trois lycées agricoles français, Châlons-en-Champagne, La Roche-sur-Yon et Vire ont participé début décembre 2022 à une mission de coopération en Côte d’Ivoire accompagnée par les animateurs du réseau Afrique de l’Ouest de la DGER.

Afin d’accompagner les établissements français dans leur partenariat avec des écoles de l’Institut national de formation professionnelle agricole (INFPA) de Côte d’Ivoire, le réseau Afrique de l’Ouest a lancé en mars 2022 un appel à manifestation d’intérêt pour réaliser une mission collective d’apprenants au moment du SARA (Salon de l’agriculture et des ressources animales) qui devait se tenir à Abidjan fin novembre 2022.

La mission proposée a été maintenue, forte finalement de près de 50 participants aux profils variés.

Se sont ainsi retrouvés en Côte d’Ivoire du 3 au 10 décembre 2022, avec les deux animateurs du réseau, le chargé de mission Afrique subsaharienne du BRECI, deux vidéastes professionnels, 10 étudiants en BTSA (STA et APV) de Châlons-en-Champagne avec 3 de leurs enseignants, 3 étudiants en BTSA (TC et GPN) de La Roche-sur-Yon avec la directrice de l’EPL et sa secrétaire générale, et du 3 au 17 décembre 20 élèves de bac pro (CGEA et GMNF) de Vire avec 4 enseignants, en immersion dans les établissements ivoiriens de Bingerville.

Les visites de terrain

C’est en présence du Ministre ivoirien de l’agriculture, M. Adjoumani, ministre d’État, que la délégation française a passé sa première journée en terre ivoirienne ! La rencontre a eu lieu aux environs de Yamoussoukro, sur la route d’Attiegouakro. L’ensemble du groupe a visité une rizière et une unité de décorticage et transformation de riz, puis la ferme piscicole écologique du Bélier, avec quelques travaux pratiques pour les apprenants français et ivoiriens :

Cette journée a permis de mettre la lumière sur la coopération entre la DGER et l’INFPA et a donné l’occasion à la délégation française d’entendre la vision du ministre d’État de l’agriculture et du développement rural (MINADER) sur les enjeux agricoles et alimentaires en Côte d’Ivoire et de mettre l’accent sur l’importance d’une coopération bilatérale franco-ivoirienne conduite d’un esprit de partenariat, de co-construction et de réciprocité. Cette rencontre a donné lieu à la diffusion d’un reportage dans le Journal télévisé de la chaîne nationale RT1 le mardi 6 décembre à 20h.

Une deuxième visite a conduit la délégation française dans une partie du Parc national du Banco. Niché au cœur d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, entre quatre communes (Adjamé, Attécoubé, Abobo et Yopougon), le parc national du Banco, qualifié de réservoir hydraulique et poumon vert de la ville, couvre une superficie de 3438 hectares ! La visite guidée a été l’occasion pour la délégation de découvrir biotopes et écosystèmes ivoiriens et de mesurer la multidimensionnalité d’un parc national en zone urbaine (protection d’un espace naturel, tourisme, formation, sport, culture…) avec les conflits d’usages qui peuvent en résulter.

Également à Abidjan, c’est l’usine de chocolat Cémoi qu’une partie du groupe a pu visiter. Fruit d’un investissement de huit millions d’euros, l’usine africaine de Cémoi, d’une surface de 2 000 m², offre une capacité de production de 10 000 tonnes par an (70 000 tonnes de fèves broyées annuellement). Cémoi s’est fixé comme objectif de faire apprécier le chocolat aux Ivoiriens, avec des produits adaptés aux habitudes de consommation et ambitionne de faire de la Côte d’Ivoire une rampe de lancement pour servir d’autres pays d’Afrique de l’Ouest tels que le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal ou le Togo. Le numéro un du chocolat en France est présent depuis les années 70 en Côte d’Ivoire, première zone de production mondiale de cacao. Le groupe y a implanté en 1996 son usine de transformation de fèves. Il y travaille avec 19 000 planteurs dans le cadre de la joint-venture PACTS, créée en 2009 avec les chocolatiers Blommer et Delfi dans le but de favoriser la culture d’un cacao durable. Ce programme favorise la transmission de bonnes pratiques agronomiques, le respect de la biodiversité, la valorisation et la professionnalisation du monde agricole. Il a conduit à la création de 17 centres de fermentation et de séchage du cacao, en partenariat avec les coopératives, une action qui a permis de maintenir le niveau de qualité des fèves de cacao, la filière ayant été déstabilisée par la guerre civile mais aussi par la concurrence d’autres cultures.

La délégation française a aussi été reçue sur le site de Tiassalé de la Société de Culture Bananière (SCB). La SCB, qui emploie plus de 6 700 personnes en Côte d’Ivoire et couvre 75% de la production ivoirienne de bananes, a instauré une éthique de travail unique dans la région, fondée sur le respect des hommes et de l’environnement, avec une politique de Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) qui a transformé le quotidien de son personnel et des populations locales. La visite de la plantation avec démonstration des étapes de production, notamment en agriculture biologique, et de l’unité d’emballage et d’exportation ont permis de saisir les enjeux sanitaires et phytosanitaires, ainsi que les enjeux économiques, dont ceux liés à l’exportation vers le marché européen.

Ces différents sites de visite constituent autant de lieux de stage potentiels pour les apprenants de lycées agricoles. Et il est même envisageable de former des binômes de stagiaires français et ivoiriens, pour favoriser encore les échanges, croiser les regards sur les gestes techniques.

Un forum sur l’enseignement des transitions agroécologiques

Ce forum s’est tenu dans l’un des établissements de l’INFPA, l’École régionale d’agriculture de Bingerville, et a réuni un peu plus de 150 participants dont une centaine d’apprenants ivoiriens et français. Y étaient également représentés les acteurs du continuum recherche / formation / développement / appui ivoirien (INFPA, Groupe SIFCA, École Supérieure d’Agronomie / INPHB, Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER), Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et Conseil Agricole (FIRCA), AGRIFER, Chambre d’Agriculture, du Club Agro (Groupe Cémoi) ainsi que des acteurs de la société civile (AFDI).

Après une présentation des grandes étapes de la coopération entre la DGER et l’INFPA et du plan EPA2 (Enseigner à produire autrement pour les transitions et l’agroécologie), le forum a pris la forme d’une table ronde dont le modérateur, Rachid Benlafquih (chargé de coopération Afrique subsaharienne au BRECI), a fait dialoguer les divers acteurs mentionnés ci-dessus autour des enjeux de l’enseignement de l’agroécologie en Côte d’Ivoire, des opportunités de l’agroécologie pour le développement, et pour quels acteurs. Une séquence a permis aussi aux représentants de l’École régionale d’agriculture d’Abengourou d’évoquer les suites de la mission FABA (Formation agricole pour la banane plantain en Afrique), ses réalisations et perspectives. Enfin, tous les apprenants français ont présenté des exemples de pratiques pédagogiques en agroécologie vécues dans leurs classes, leurs établissements.

Ce forum a donné l’occasion à la délégation française et aux participants ivoiriens, dont les étudiants de l’INFPA, d’interagir avec les acteurs de la FAR en Côte d’Ivoire ; de mettre en avant la coopération entre la DGER et l’INFPA : ses réalisations et perspectives, notamment sous le prisme de l’agroécologie. De même, une concertation s’est enclenchée entre acteurs de la FAR ivoiriens autour de la thématique de l’agroécologie, formation de formateurs et entrepreneuriat. Il est également important de souligner que le représentant du MINADER a annoncé la mise en place récente d’une Sous-Direction de l’Agroécologie et de l’Adaptation au Changement Climatique.

Des ateliers pédagogiques et des activités interculturelles

Les groupes d’apprenants et leurs encadrants de chacun des trois établissements français ont ensuite mené diverses activités avec leurs partenaires ivoiriens des établissements de l’INFPA situés à Bingerville.

Vivant pleinement au rythme de l’école d’agriculture ivoirienne, entre matchs de foot, pas de danse, séances de tresses et conversations diverses, des groupes franco-ivoiriens se sont constitués pour effectuer des activités liées à leurs domaines de compétences et d’apprentissage, que ce soit en transformation agroalimentaire, en agroéquipement, en élevage ou en aménagement paysager…

 

 

 

 

 

 

INFPA

Contacts :

Jean-Roland ARBUS et Vanessa FORSANS, animateurs du réseau Afrique de l’Ouest, jean-roland.arbus@educagri.frvanessa.forsans@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, chargé de mission Afrique / ECSI / expertise internationale au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




REAP AAOI : Les retrouvailles

Les membres du Comité de Pilotage du réseau de coopération régionale REAP AAOI se sont retrouvés avec enthousiasme du 21 au 23 septembre 2022 à Antsirabe (Madagascar) pour relancer sa dynamique après les années COVID et définir les grands axes des futurs projets de coopération du réseau.

Les participants à la réunion du COPIL Antsirabe 2022

Attendue depuis la fin de la levée des restrictions de déplacement liées à la crise sanitaire de la COVID, cette première réunion en présentiel, co organisée par l’EPN de Coconi à Mayotte et l’EPLEFPA FORMA’TERRA à La Réunion avec l’appui financier des fonds européens INTERREG du Conseil Départementale de Mayotte et de la Région Réunion, a permis de définir les grands axes des futurs programmes de coopération régionale pour les prochaines années.

A noter que pour des raisons financières et logistiques, seuls les membres francophones du COPIL ont participé à cette première réunion en présentiel, l’objectif étant de relancer la dynamique du réseau et mettre en place de nouveaux projets dès 2023.

L’animateur du réseau géographique de l’enseignement agricole français pour la zone Afrique Australe Océan Indien, Didier Ramay, avec la collaboration de la chargée de mission coopération internationale du lycée de Coconi, Cécile Morelli, ont préparé et animé les 3 journées qui ont réuni des représentants des établissements des Seychelles, de Madagascar, Maurice, Mayotte et de la Réunion.

Visites de terrain : l’exploitation du CAFPA et de la ferme école de Tombotsoa – Antsirabe

Visites de terrain : les expérimentations agroécologiques  du CEFFEL Antsirabe

Séance en ateliers de travail au CAFPA

Les échanges : l’ADN du réseau

Les ateliers de travail et les visites de terrain dans 3 établissements REAP AAOI d’Antsirabe (CAFPA, Ferme Ecole Tombotsoa et CEFFEL) ont permis de retrouver les relations amicales qui caractérisent le réseau REAP AAOI et de conforter les valeurs de solidarité, mutualisation et partage définies dans le 1er article du MoU du réseau.

Le partage des expertises pédagogiques (écriture de référentiels de formation, apprendre à produire autrement), l’appui à la formation des formateurs techniques, l’échange de bonnes pratiques dans le domaine de la gestion et l’animation des établissements, des centres de documentations ou des exploitations agricoles, la mutualisation des champs d’expérimentations, de recherche et de développement sont autant de thèmes chers aux membres du réseau et pouvant donner lieu à des projets de coopération.

Les mobilités comme résultat concret

Chacun a rappelé aussi l’intérêt de travailler en réseau pour favoriser les mobilités entrantes et sortantes, individuelles ou collectives dans de bonnes conditions .

Enfin les membres du COPIL ont souligné leur attachement à l’insertion professionnelle et sociale des jeunes en formation agricole, en particulier en les accompagnant dans leur installation en agriculture. Le réseau REAP constitue une plate forme qui peut répondre à ces attentes en proposant aux jeunes des établissements membres des projets de mobilités de formation, des stages ou la participation à de séjours techniques .

Voir plus loin

Plusieurs décisions ont été prises pour la mise en œuvre d’un plan stratégique d’actions de coopération régionale sur la prochaine programmation INTERREG 2023-2028.

Les projets mis en œuvre par les établissements REAP AAOI  français d’Outre-Mer (Mayotte et Réunion) s’inscriront dans les 4 engagements pour l’Afrique Subsaharienne définis par le Président  français en 2017 à Ouagadougou :  partager l’expertise française pour un appui sur la professionnalisation des référentiels de formation agricole, augmenter les mobilités des étudiants de l’Afrique Subsaharienne en France (stages et études) , co-construire des formations bi-diplômantes avec des établissements de formation agricole techniques et supérieurs et aider l’entreprenariat des étudiants de l’Afrique Subsaharienne diplômés issus de la formation agricole.

Ces projets concerneront en priorité les mobilités professionnelles individuelles ou collectives des apprenants des établissements membres et la formation qualifiante de leurs formateurs. Les thématiques des projets devront faire la promotion de l’agriculture durable et permettront aux bénéficiaires d’acquérir des compétences en agroécologie, protection et en particulier de l’eau, de l’environnement dans le contexte du changement climatique. Les projets devront aussi favoriser l’entreprenariat et plus particulièrement celui des femmes en milieu rural et le renforcement des qualifications professionnelles des jeunes pour réussir leur projet d’installation. Enfin ces projets permettront l’acquisition de savoirs et savoir-faire permettant la valorisation des productions agricoles locales par la transformation agroalimentaire et de toutes activités renforçant la sécurité alimentaire des territoires et la qualité des produits.

Plusieurs manifestations et évènements ont été également proposés par les membres du COPIL pour 2023, à savoir la tenue de la conférence internationale du réseau REAP AAOI en mai-juin 2023 à Tamatave Madagascar, l’organisation de la journée de la femme rural ou encore les Olympiades du paysage.

D’autres informations sur le réseau REAP AAOI  sur son blog : http://reseaureapaaoi.blogspot.com/

Contact : Didier RAMAY, animateur du réseau géographique AAOI, basé à La Réunion, didier.ramay@educagri.fr

 




Les étudiants forment les pros !

10 étudiants de BTSA du lycée agricole « Emile Boyer de La Giroday » EPLEFPA Forma’Terra de l’Ile de La Réunion ont organisé une formation pratique en agroécologie d’une semaine pour 18 agri-entrepreneurs Mauriciens.

C’est dans le cadre du Module d’Initiative locale – MIL « Projet agronomique » que 8 étudiants BTSA Développement de l’Agriculture des Régions Chaudes (DARC) et 2 étudiantes de BTSA Technico-Commercial (TC) ont organisé et animé une semaine de formation aux pratiques agroécologiques en maraichage autour de la création d’un potager sur le domaine d’AGRIA (ancienne compagnie sucrière de Bel Ombre, filiale du groupe Rogers) au sud-est de l’Ile Maurice.

Cette semaine de travaux pratiques s’intègre dans le programme de formation professionnalisante des 18 agri-entrepreneurs mauriciens lancé par AGRIA, financé par Héritage Villa Val riche. Ce programme est organisé et encadré par le RTC (Regional Training Center), l’ institut de formation du secteur sucre de l’Ile Maurice. Aujourd’hui, l’institut s’oriente dans ses formations à l’agriculture durable pour répondre aux besoins de la transition agroécologique souhaitée par l’ensemble des acteurs de l’agriculture mauricienne.

Se qualifier par la transmission

Présentation du programme d’activités par les étudiants BTSA aux agri-entrepreneurs mauriciens

Lancement des travaux de création du potager

La participation des étudiants de FORMA’TERRA financé par les fonds Européens INTERREG de la Région Réunion a permis d’atteindre un double objectif  et un bénéfice partagé. D’une part,  les étudiants en BTSA ont été placés en situation concrète de professionnalisation de technicien agricole les obligeant à mobiliser leurs connaissances en agroécologie. D’autre part, les 18 étudiants mauriciens, principalement des femmes, ont atteint un niveau de qualification en transmettant les savoirs et la mise en œuvre des principes et pratiques agroécologiques nécessaires à la conduite d’un potager en agriculture raisonnée : mulch*, associations de cultures, rotations, plantes de services, compost, butte permacole, gestion de l’eau, wicking bed**,  fertilisation organique, dispositif de protection agroécologique par les aromatiques et bandes fleuries.

* traduction : * paillis, **lit fumant

Traçage et « mulching » des allées

L’enjeu du projet était important pour le groupe d’étudiants réunionnais car il fallait qu’en moins de 5 jours non seulement le jardin soit créé mais aussi que les 18 étudiants mauriciens soient en capacité de reproduire la création de ce type de jardin sur des parcelles mises à disposition par le groupe AGRIA.

100% bénéfice du « zéro km »

Selon le service communication du groupe Rogers auquel appartient AGRIA ce projet baptisé « Zéro Kilomètre » vise à assurer le développement de l’entrepreneuriat régional durable ainsi que l’inclusion, l’autonomisation et la création d’emploi. Il permettra aux participants d’acquérir en outre les aptitudes nécessaires pour cultiver et pérenniser leurs productions agricoles. Le nom « Zéro Kilomètre » synthétise également l’ambition d’Agrïa d’une part de renforcer davantage la proximité et les opportunités de collaboration avec les communautés avoisinantes et d’autre part de favoriser les circuits courts entre les produits issus de cette production et les réseaux de distribution notamment à travers les hôtels situés dans la région. Répartis sur trois modules totalisant 114 heures d’apprentissage, ces ateliers professionnalisants visent enfin à sensibiliser les bénéficiaires et les communautés adjacentes à la notion d’agriculture saine et durable.

Selon Thierry Sauzier, Chief Executive Officer d’AGRIA, « Cette initiative, comme son nom l’indique, s’inscrit dans une perspective visant à encourager l’entrepreneuriat durable, les circuits courts et le développement d’une économie circulaire dans la région de Bel Ombre, […] toutes les récoltes produites, pendant et après cette formation, seront achetées par les hôtels de Heritage Resorts pour ensuite être sublimées en cuisine par les chefs de ces établissements. L’ambition est de pouvoir assurer aux visiteurs que les mets présentés dans leurs assiettes sont le fruit du labeur de personnes formées, issues des régions avoisinantes, qui bénéficient ainsi de leur contribution à la vie et l’économie du pays ».

Pari réussi

Avant la réalisation du jardin sur Maurice, après plusieurs semaines de préparation au lycée agricole et de réunion d’échanges en distanciel avec les responsables d’AGRIA, le groupe d’étudiants BTSA a proposé un plan de jardin répondant aux besoins de la société, un programme de formation, un livret de fiches techniques sur les pratiques agroécologiques et des ateliers mis en œuvre sur une semaine.

Une fois sur place le groupe a réussi en 5 jours à mettre en œuvre son programme de formation et à finaliser le potager pour le présenter devant les partenaires le vendredi. Ce même jour les 18 agri-entrepreneurs mauriciens ont reçu un certificat de participation à une semaine de formation en agroécologie de FORMA’TERRA et une attestation de formation de RTC.

Restitution des travaux réalisés en fin de semaine sur le jardin par les étudiants BTSA

 

 

 

 

 

 

Retrouvez le projet en vidéo :

FORMA’TERRA poursuit ses formations en agroécologie auprès d’autres acteurs mauriciens

Avec l’appui de l’antenne de la Région Réunion à Maurice, 2 formateurs du CFPPA FORMA’TERRA, spécialisés en agroécologie et en irrigation, ont pu conduire plusieurs formations sur la semaine du projet d’AGRIA.

Une formation a été dispensée à 15 petits agriculteurs et agricultrices des quartiers défavorisés de la capitale Mauricienne, Port Louis. Cette intervention s’inscrit dans le cadre du programme Save our common home coordonné par Pascal Laroulette et portée par l’ONG Action for Environnement Protection qui vise l’autonomie alimentaire des familles mais aussi la production de fruits et légumes sains.

Formation des femmes agricultrices aux Pailles Port Louis  programme « Save Our Common Home projet »

 

 

Le programme de coopération éducative transfrontalière des établissements du Réseau des Établissements Agricoles Professionnels de l’Afrique Australe et Océan Indien – REAP AAOI est cofinancé par l’Union Européenne et La Région Réunion.

Pour en savoir plus sur les structures partenaires : Bel Ombre, filiale du groupe Rogers) au sud-est de l’Ile Maurice, RTC (Regional Training Center), l’institut de formation du secteur sucre de l’Ile Maurice, l’ONG Action for Environnement Protection

Contacts :

Didier RAMAY, animateur réseau géographique AAOI pour l’enseignement agricole français – EPLEFPA FORMA’TERRA, didier.ramay@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr