Coopérer pour la mécanisation agricole au Togo

Une délégation de l’Agence de transformation agricole du Togo a été accueillie du 12 au 17 mai 2025 dans l’enseignement agricole français pour une mission d’identification de partenaires potentiels en vue de la création et l’opérationnalisation d’une formation de mécanique agricole au Togo.

Le secteur agricole est au cœur de la stratégie de développement du Togo. Pour accélérer sa transformation, le Gouvernement a créé par décret en 2022 l’Agence de Transformation Agricole (ATA). L’ATA, établissement public à caractère administratif, est placée sous la supervision de la Présidence de la République du Togo et sous la tutelle technique du ministère chargé de l’agriculture.
L’ATA a pour objet d’accélérer la transformation structurelle et durable du secteur agricole au Togo. Elle a notamment pour missions d’une part de procéder à l’identification des facteurs de blocage et de mettre en œuvre une intervention systémique visant à lever définitivement ces facteurs de blocage, et d’autre part de promouvoir l’accès des producteurs aux services de mécanisation agricole, avec la mise en place de centres régionaux de mécanisation agricole et le renforcement des capacités des acteurs dans les services de mécanisation.
À ce double titre, l’ATA met en œuvre un programme de conception, opérationnalisation et administration d’une formation technique à la mécanique agricole. L’objectif est de former à la mécanique agricole 400 primo-apprenants (CAP/BAC/BTS) d’ici 2030, qui auront pour mission l’entretien et la maintenance du parc étatique (plus de 150 engins agricoles), mais également du parc privé d’engins agricoles.

Dans ce contexte, l’ATA, avec le Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique Villageoise, et du Développement Rural du Togo, en lien avec l’Agence française de développement (AFD) et le Service économique régional de l’Ambassade de France à Lomé, ont sollicité l’expertise de l’enseignement technique agricole français, via le réseau CEFAGRI de la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER), afin d’appuyer la stratégie du gouvernement togolais dans sa transformation structurelle et durable du secteur agricole.

La délégation, menée par le Directeur général de l’ATA et Conseiller du Président du Togo, composée de trois de ses collaborateurs de l’ATA (un ingénieur agronome, un ingénieur de conception génie mécanique et une technicienne agroéquipement) et deux agents du Ministère en charge de l’Agriculture (un technicien électromécanique et un ingénieur mécanicien de la Direction du développement rural) a été accueillie et accompagnée par le Bureau des relations européennes et de la coopération internationale (BRECI) auprès d’établissements spécialisés en agroéquipements à Ondes, Montargis, Le Mans et Vesoul.

L’objectif général de la délégation était d’identifier et d’évaluer au cours de cette mission en France des établissements d’enseignement technique agricole susceptibles d’accompagner l’ATA dans la mise en place d’un programme de formation à la mécanique des machines agricoles au Togo. Spécifiquement, il s’est agi de visiter quatre établissements représentatifs des formations en agroéquipements afin de mieux comprendre leur organisation, leur fonctionnement pédagogique, institutionnel et opérationnel et de tirer les enseignements nécessaires pour l’adaptation au contexte togolais. Lors de ces visites, la délégation a pu identifier les ressources matérielles, humaines et logistiques dont ces établissements disposent, en vue d’apprécier leur capacité à accompagner efficacement l’ATA dans la conception et la mise en œuvre d’une formation technique en mécanique agricole.
La mission a été articulée autour de deux principales activités : les visites et échanges avec les établissements partenaires potentiels et le partage d’expériences avec les représentants du BRECI/DGER, qui ont accompagné la délégation tout au long du séjour. Ces deux volets complémentaires ont permis d’enrichir les échanges et de renforcer les perspectives de collaboration.

À Innovapôle à Ondes

La délégation a suivi en salle de réunion une présentation du directeur sur les activités de l’établissement et le projet FAAN (Formations agricoles agrivoltaïsme) auquel il participe avec d’autres établissements de la Région Occitanie. Ont suivi les visites des ateliers et de l’exploitation agricole du lycée, des échanges avec des enseignants en agroéquipements et avec le volontaire de Côte d’Ivoire en mission de service civique. Les visites ont également permis d’assister à des séances de formation à la conduite des engins de chantier et à la maintenance des tracteurs en cours dans l’enceinte de l’établissement.

Au Chesnoy à Montargis

Après un accueil par le chef du BRECI, la délégation a suivi la présentation par l’animatrice des réseaux CEFAGRI et Afrique de l’Ouest Afrique centrale. Puis les étudiants de première année du BTSA Génie des équipements agricoles (GDEA) ont présenté leur formation et échangé avec la délégation, avant la rencontre d’enseignants d’agroéquipements et la visite de la halle machinisme, à côté de laquelle se déroulaient des démonstrations d’un constructeur partenaire.

À la Germinière au Mans

Accueillie par l’équipe de direction de l’établissement, la délégation a suivi la présentation du Directeur sur le fonctionnement de l’établissement et plus généralement de l’enseignement agricole. Le référent coopération internationale de l’établissement a amené des élèves de bac pro agroéquipement à parler de leur formation et échanger avec la délégation. Les échanges se sont poursuivis lors des visites des ateliers et de l’exploitation agricole du Campus. Elles ont également permis d’observer des séances de travaux pratiques et de test sur des matériels par les apprenants et le responsable d’atelier agroéquipement.

Au Campus des métiers et des qualifications en agroéquipement à Vesoul

Le directeur de cette entité en a présenté le fonctionnement et les divers projets d’envergure dans lesquels il est impliqué, comme par exemple EVOFIA (évolution de l’offre de formation de la filière des agroéquipements) ou PLAPIMA (plateforme pédagogique innovante des métiers de l’agroéquipement). Les échanges ont également été nourris, autour du robot de traite présenté par le directeur de l’exploitation agricole de l’établissement et bien sûr lors de la visite des ateliers d’agroéquipements.

Perspectives de coopération

Tout d’abord, en réponse assez immédiate aux attentes de la délégation, ce sont plusieurs expertises des établissements de la filière agroéquipements qui vont être mobilisées. L’ATA et le réseau CEFAGRI élaborent de concert une programmation précise des missions qui se dérouleront dès l’été 2025 et jusqu’à la fin de l’année scolaire 2025-2026, avec le soutien financier de l’État togolais puis de l’AFD. Il s’agit, dans un premier temps, de procéder à la remise en fonctionnement du parc de tracteurs immobilisés, ce que réaliseront dès le mois d’août des enseignants des établissements visités, tout en dispensant des recommandations pratiques aux usagers de sorte à ce qu’ils deviennent rapidement autonomes pour les réparations courantes. Ensuite, une autre expertise consistera à étudier et formuler des conseils pour la mise en place progressive d’un atelier de mécanique agricole, voué aussi à être lieu de formation.

En parallèle, des missions perlées d’une ou deux semaines permettront aux experts en agroéquipements de dispenser des séries de cours techniques à la première cohorte de bac pro en machinisme agricole au Togo, dont il s’agit aussi de co-écrire le référentiel. Enfin, le programme de formation EVOFIA propose de réserver des places de stage pour des formateurs togolais qui viendraient ainsi renforcer leurs capacités lors de mobilités dans des établissements techniques agricoles français. Des formations à distance sont également envisagées.
Et outre ces renforcements de capacités, formations, formations de formateurs relevant de la mobilisation de l’expertise via le réseau CEFAGRI, les perspectives de coopérations se tournent vers le développement de partenariats et de mobilités d’apprenants. Ainsi, les établissements français ont la possibilité de proposer des missions de service civique pour des jeunes du Togo pré-sélectionnés par l’ATA puis accompagnés techniquement et financièrement comme les autres volontaires internationaux togolais par France Volontaires, l’ANVT (Agence nationale du volontariat du Togo) et l’Agence du service civique. Ces volontaires passeront la prochaine année scolaire au sein des établissements d’accueil pour des missions alliant animation interculturelle et renforcement des capacités en machinisme agricole, leur permettant à leur retour de s’engager auprès de l’ATA. De même, et avec aussi l’appui du réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale, des apprenants français, de BTS TSMA ou GDEA, de bac pro MMA ou Agroéquipements, auront l’opportunité de réaliser leur stage au Togo dans le cadre des activités de l’ATA, stage individuel, ou collectif sous forme de chantier participatif en mécanique agricole avec les apprenants togolais en bac pro.

Enfin, dans la mesure où la vocation de l’ATA va au-delà de son objectif prioritaire qui est la mécanisation agricole, d’autres pistes de coopération se dessinent, telle qu’une éventuelle participation, en partenariat avec les établissements visités disposant d’élevages bovins, d’équipes togolaises au TIEA (Trophée international de l’enseignement agricole) lors du SIA (Salon international de l’agriculture) à Paris en février.

Et à plus long terme, d’autres projets peuvent se monter, par exemple dans le cadre du programme Erasmus+ Capacity Building in the field of Youth in Sub-Saharan Africa.
L’ensemble de ces actions de coopération entre l’enseignement agricole français et le Togo fera l’objet d’une formalisation institutionnelle par la signature conjointe d’un arrangement administratif entre ministères français et togolais.

Contacts :
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER/MASA
rachid.benlafquih@educagri.fr
Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI et co-animatrice avec William Gex du réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale de l’enseignement agricole (BRECI/DGER/MASA)
vanessa.forsans@educagri.fr
william.gex@educagri.fr




L’agroéquipement au service de l’agroécologie

Deux enseignants-chercheurs béninois et sénégalais partagent des pratiques agroécologiques possibles en agroéquipement à l’ENSFEA et lors de leur tournée en lycées agricoles du 14 au 25 novembre 2022.

Cet accueil s’inscrit dans la droite ligne de la mission d’appui réalisée au mois d’août dernier au Sénégal dans le cadre du projet USSEIN « licence Agroéquipement », soutenu par le Campus Franco Sénégalais, l’Institut Agro et l’ENSFEA ainsi que du projet recherche « Afrique-Occitanie » porté par l’ENSFEA.

Cette mission qui avait pour ambition l’identification de pratiques agroécologiques dans le domaine de la mécanisation agricole et les conditions de leur transposition en contexte sénégalais et béninois a permis la visite d’établissements agricoles spécialisés en agroéquipements et des constructeurs de machines agricoles. C’est ainsi que les établissements de Ondes, La Faye de Saint Yriex la Perche, La Germinière du Mans, de Toulouse-Auzeville et de l’ENSFEA ont pu initier ces enseignants à la conduite-réglage de machines, la conception-fabrication mécano-soudée assistée par ordinateur (CFAO), aux Agro-TIC (formation GPS), aux énergies renouvelables (biomasse) et aux outils utilisés en FAB-LAB (imprimantes 3D, découpeuse laser) ainsi qu’aux possibilités offertes par les fermes d’applications pédagogiques.

À Saint-Yrieix-la-Perche avec la directrice de l’EPL  et le responsable des ateliers.

À Ondes en TP réglage de machine avec les professeurs stagiaires.

À Ondes, avec le directeur d’EPL.

À Saint-Yrieix, en TP soudure avec les élèves et l’enseignant d’agroéquipement.

À Saint-Yrieix, en TP CA-DAO avec les étudiants et l’enseignant d’agroéquipement.

Au Mans, en visite de l’usine Claas.

La visite de constructeurs tels que Majar à Carcassonne, La fabriculture à Verdier, l’usine de tracteurs Claas au Mans ainsi que l’usine de méthanisation près de Limoges ont permis également de mieux saisir les problématiques liées aux agroéquipements dans une perspective de Transition Agro-Écologique (TAE).

À Ondes, avec l’enseignant d’agroéquipement.

À Toulouse, en visite historique de la ville avec Philippe Sahuc, enseignant-chercheur de l’ENSFEA.

À Rouillon (Le Mans), en visite de l’atelier avec l’enseignant d’agroéquipement responsable des ateliers.

Au regard des forts besoins en formation exprimés par ces enseignants-chercheurs, une réflexion s’est engagée à l’occasion d’une réunion de bilan de la mission avec le réseau Afrique de l’Ouest et le BRECI (DGER) sur les synergies de ce projet avec les autres actions de coopération actuellement menées à l’échelle des établissements agricoles avec le Bénin et le Sénégal. Parmi les perspectives : la signature de chartes de partenariats pour formaliser la coopération initiée entre les membres de la délégation et les établissements d’accueil.

Article proposé par Guillaume GILLET, enseignant-chercheur en agroéquipement à l’ENSFEA – guillaume.gillet@ensfea.fr

Contacts :

Vanessa FORSANS (vanessa.forsans@educagri.fr) et Jean-Roland ARBUS (jean-roland.arbus@educagri.fr), animateurs du réseau Afrique de l’Ouest

Rachid BENLAFQUIH, chargé de mission coopération Afrique / ECSI / expertise internationale au BRECI/DGER – rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Agritech World Tour, saison 2

AgroSup Dijon propose une nouvelle web série quotidienne et une émission : Regards croisés entre les professionnels de l’agroéquipement et les étudiants. Le 1er épisode est un départ pour Rio de Janeiro, prévu dimanche 7 novembre 2021 sur You-Tube et FaceBook !

Après le succès des 20 épisodes de la saison 1, l’équipe de la Chaire TechAgroSup de l’école d’ingénieurs AgroSup Dijon propose une nouvelle saison d’Agritech World Tour. Elle est composée en deux volets. En premier lieu, une web série de 15 épisodes permettant de découvrir les enjeux agricoles et l’Agtech sur les différents continents : Afrique, Europe, Asie et Amérique du Sud.

Au cours de ces rencontres les étudiants d’AgroSup Dijon ont pu interviewer des professionnels, des industriels et des représentants de la Team France Export dans le monde entier. Entre les fermes géantes et les petits producteurs, différents thèmes sont abordés tels que l’exode rurale, la souveraineté alimentaire, l’export, la gestion des ressources, l’usage du numérique dans les fermes et la problématique de la maintenance du matériel agricole.

Le second volet prendra la forme d’une émission en plusieurs parties sur les agroéquipements, construite en 6 temps forts dont les thématiques sont les suivantes : la R&D, le rôle des concessionnaires, le Volontariat International en Entreprise (VIE), l’entreprenariat, la recherche publique et enfin l’enseignement en agroéquipement avec le témoignage de nombreux anciens élèves d’AgroSup Dijon.

En perspective, des échanges passionnants conduits par un animateur bien connu du grand public pour sa capacité à aborder les problématiques scientifiques simplement : Jérôme Bonaldi. La diffusion débutera le 7 novembre prochain à raison d’un épisode par jour jusque fin novembre 2021.

Le nouvel opus de cette web série apporte un nouvel éclairage sur cette filière innovante et démontre la capacité d’une école d’ingénieurs française en agronomie à mobiliser un réseau de professionnels important au niveau mondial.

Envie de suivre la série ? Rendez-vous sur www.agritech-world-tour.com
+ Diffusion sur : Facebook : https://www.facebook.com/pages/category/Public—Government-Service/Agritech-World-Tour-109331417522962/
+ Youtube : https://youtu.be/bnX2v0JlRcUagritech-world-tour.com

 

Contacts : Pr. Christelle GÉE, titulaire de la chaire,  christelle.gee@agrosupdijon.fr – Ronan PHELEP, animateur de la Chaire Tech Agro Sup, ronan.phelep@agrosupdijon.fr

Toutes les formations : www.agrosupdijon.fr
Crédit photo de tête d’article AgroSupdijon [AgriTechWorldTour] illustration Facebook



Coopérer autrement avec le Sénégal

La crise sanitaire actuelle, sans précédent, a fortement bouleversé le fonctionnement des institutions à l’international. L’innovation et l’adaptation se sont imposées pour honorer nos engagements.

Plusieurs plans d’action ont été revisités à la faveur du distanciel. Si ces activités ont été largement saluées par nos partenaires, le présentiel s’impose pour la suite de certains partenariats et préparer ensemble le monde d’après.

Dans ce contexte, un déplacement a été organisé sur deux projets phares faisant l’objet d’accords inter-états avec le soutien de la Direction Général de l’Enseignement et de la Recherche et de l’Ambassade de France au Sénégal. Ainsi, un enseignant de l’Ecole Nationale Supérieure de la Formation de l’Enseignement Agricole de Toulouse – Auzeville, a assuré une semaine de formation intensive auprès des 37 étudiants de l’Université du Sine Saloum El-Hâdj Ibrahima NIASS (USSEIN) en licence sciences et techniques en agroéquipements dans le cadre du campus franco-sénégalais. Ce module indispensable à la complétude de la 2e année comprenait notamment des gestes techniques fondamentaux pour ces futurs professionnels.

Les apprenants trouveront dans la base bibliographique en agroequipements transmise à cette occasion des compléments pour approfondir leurs connaissances. Cette mission a permis aussi d’accompagner l’équipe d’enseignants-chercheurs d’USSEIN dans la mise en œuvre opérationnelle de la licence et plus particulièrement au niveau de la commande du matériel didactique en cours. Les espaces pédagogiques des ateliers existants ont également été discutés pour optimiser les conditions d’apprentissage dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité. Le travail en vue d’un double diplôme en licence pro dans cette discipline a été poursuivi.

Avec les clusters horticulture et aviculture, les grilles d’entretien ont été élaborées pour sélectionner les futurs enseignants dans les centres professionnels de référence. Cet outil doit également permettre d’individualiser par la suite le parcours de formation des profils pré-selectionnés et de faciliter le choix des lycées agricoles français et des pairs en charge d’assurer la formation des nouvelles recrues sénégalaises durant le second semestre.

Ces activités s’inscrivent pleinement dans les engagements pour l’Afrique en termes d’enseignement agricole et contribuent ainsi au rayonnement de la France.

 

Contact : Maryline Loquet, Attachée de coopération – Enseignement agricole, Ambassade de France au Sénégal – maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr

Guillaume GILLET, enseignant de l’ENSFEA Toulouse – Auzeville – guillaume.gillet@ensfea.fr

Pour mieux comprendre la coopération de l’enseignement agricole avec L’USSEIN – L’Université du Sine Saloum El-Hâdj Ibrahima NIASS (USSEIN) est la première université au Sénégal à vocation agricole, secteur ô combien stratégique dans le pays. Répartie sur trois sites (Kaolack, Fatick et Kaffrine), cette université répond à deux enjeux majeurs que le Sénégal s’emploie à relever. Le premier est de développer son agriculture, moteur de sa croissance économique, en formant les ressources humaines, y compris en s’engageant dans une démarche citoyenne visant à rendre service à la communauté. Le second est d’équilibrer la distribution spatiale des institutions universitaires et des effectifs, considérant ainsi que l’accès des populations à l’enseignement supérieur est non seulement un impératif de développement harmonieux, mais également une question fondamentale d’équité. Il s’agit donc pour USSEIN de devenir une « université moderne ancrée dans ses terroirs, pour la sécurité alimentaire, le développement durable et la prospérité ». A cette fin, USSEIN a souhaité être accompagné par Agreenium entre 2015 et 2018 pour développer son projet pédagogique et son pilotage stratégique en cohérence avec la mise en place de nouvelles formations. La première année, l’AFD a participé au financement de ce projet. Depuis, la coopération avec les établissements de l’enseignement supérieur agricole français se poursuivent dans le cadre du campus franco-sénégalais sous financement de l’AFD autour de trois licences pro : Agroéquipements, agroTic et Agriculture biologique et écologique.