Faculté béninoise s’intéresse aux services civiques

Le service civique en réciprocité … un véritable levier d’intensification des mobilités entre la France et le Bénin et renforce le continuum entre l’enseignement technique agricole et l’enseignement supérieur agricole. Focus sur l’intérêt exprimé par la Faculté des sciences Agronomiques de l’Université Abomey Calavi au Bénin.

Le jeudi 13 mai 2022, le lycée agricole Honoré de Balzac de Castelnau le Lez a accueilli une délégation de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) l’Université d’Abomey Calavi (UAC), de l’Université de Lorraine et de l’Institut Agro Montpellier qui s’est tout particulièrement intéressée aux étudiants béninois en service civique : Nansirine Ismaïnou et Isaac Bognon.

Intégrer la culture entrepreneuriale dans la formation supérieure

    La visite s’inscrit dans le projet BIOVALOR « Renforcement de la démarche compétences et de la culture entrepreneuriale dans la formation supérieure agronomique à la Faculté des Sciences Agronomique de l’UAC : leviers pour l’insertion professionnelle et le développement de la bio-économie au Bénin ». Le projet BIOVALOR est soutenu par le programme « Partenariats avec l’Enseignement Supérieur Africain » (PEA), géré par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et financé par l’Agence Française de Développement (AFD). Il s’agira notamment de revisiter les curricula des formations de la FSA afin d’améliorer l’insertion des jeunes diplômés dans 6 filières cibles (riz, ananas, anacarde, fonio, karité et sisré), de développer des recherches en lien avec les besoins exprimés par les structures employeuses des diplômés de la FSA et de contribuer à l’émergence d’un village entrepreneurial.

BIOVALOR rime avec mobilité

Afin d’accélérer l’identification des réformes à mettre en place, le projet BIOVALOR va financer sur quatre années des mobilités d’étudiants de la FSA vers l’Institut Agro Montpellier et l’Université de Lorraine. Il s’agira à la fois de faciliter l’acquisition de compétences particulièrement utiles aux besoins des filières, mais aussi de les inscrire dans le dispositif Erasmus+ avec une reconnaissance des crédits obtenus par l’Université d’origine de l’étudiant.

Or des mobilités ont déjà démarré entre la FSA et le lycée de Riscles dans le Gers, entre l’Université Nationale d’Agriculture du Bénin et le lycée de Castelnau Le Lez. Ce sont de jeunes étudiants béninois, sélectionnés en fonction de leur projet personnel, et des besoins des lycées qui effectuent un séjour financé par le dispositif de service civique, avec l’appui du réseau Afrique de l’Ouest de la DGER, et en lien avec France Volontaire ainsi que l’Agence du Service Civique.

Nansirine maîtrise la production végétale biologique

Nansirine nous a présenté ses activités dans la serre du lycée avec son maitre de stage M Picasso. Elle maitrise l’ensemble des activités de production et de vente et participe activement à la formation des élèves du lycée. Aimé Bokonon Ganta, Vice-Doyen  de l’Ecole des Sciences et Techniques de la Production Végétale de la FSA et entomologiste a pu apprécier combien Nansirine maitrise l’ensemble des méthodes de lutte biologique utilisées dans la serre.

Issac acquiert de la pratique

Le domaine d’Isaac est positionné dans la halle de technologie alimentaire. Il dispose déjà d’une licence en technologie alimentaire mais avec très peu de pratique. Or au lycée de Castelnau Le Lez, il a pu non seulement maitriser l’ensemble des appareils de transformation, superviser le travail des élèves, les former à l’assurance qualité et acquérir également une certification pour gérer certains appareils comme l’autoclave.

Le doyen de la FSA, M. Bonaventure Ahohuendo et l’ensemble de la délégation sont repartis enchantés de cette visite d’autant que la directrice adjointe du lycée, Mme Chavagneux, a pu donner à la fois un aperçu des activités du lycée et du dispositif d’enseignement technique agricole dans son ensemble.

Ce dispositif d’accueil des étudiants en service civique dans l’enseignement technique agricole français s’inscrit dans une politique plus large de coopération avec le Bénin. Cette action de coopération n’est pas isolée. Les lycées agricoles, avec l’accompagnement du réseau Afrique de l’Ouest de la DGER, coopérant avec de nombreux pays africains (Côte d’Ivoire, Sénégal, Burkina Faso, Madagascar …) échangent régulièrement ce qui fait que l’enseignement technique agricole dispose déjà d’une belle expérience et expertise dans ce domaine. C’est ce qu’a expliqué Serge Misericordia, enseignant et coordinateur des actions partenariales avec le Bénin, lors de la visite.

Il s’agira maintenant d’explorer les synergies entre les mobilités de service civique et les mobilités soutenues par BIOVALOR pour que les idées et projet de Nansirine, d’Isaac et de leurs jeunes collègues deviennent réalité. Nous allons y travailler dans la mise en œuvre du projet BIOVALOR a assuré Guido Rychen directeur de l’ENSAIA de Nancy et Jean-Luc Bosio chef du service des relations internationales à l’Institut Agro Montpellier.

Enseignement technique et supérieur : une complémentarité

Cette synergie entre établissement d’enseignements technique et supérieur est déjà une réalité a rappelé Jean-Luc Bosio en présentant à nouveau Stécyna Kiki, animateur du projet BIOVALOR au Béninui et présent à la visite. Stécyna est animateur et employée par l’Université de Lorraine. Originaire du Bénin, elle est venue étudier en BTS agricole à Arras, a suivi une « prépa » au lycée agricole de Quétigny près de Dijon et a intégré le cursus SAADS de l’Institut Agro Montpellier en 2012. Plusieurs étudiants étrangers choisissent cette complémentarité entre enseignement technique et supérieur agricole en France. Certains recherchent même une première expérience de travail dans un lycée agricole en France comme Mansour Sow directeur de l’exploitation du Neubourg en Normandie ou Alain Yao à l’EPLEFPA de Limoges.

Est-ce que Nansirine et Isaac suivront cette voie ?

Nous allons tenter de voir comment mieux intégrer les mobilités de service civique dans les cursus de l’Université d’origine, peut être imaginer des parcours de mobilité au niveau licence puis master a assuré les réprésentants de la délégation qui ont chaleureusement remercié toute l’équipe du lycée.

Suivre les actualités de Biovalor sur LinkedIn

 

Contacts : Jean-Luc BOSIO, Chef du service des Relations Internationales et des Langues / Institut Agro Montpellier, jean-luc.bosio@supagro.fr

Vanessa Forsans, Enseignante au LEGTA Le Chesnoy / co-animatrice du réseau Afrique de l’Ouest – animatrice du réseau CEFAGRI de l’enseignement agricole, vanessa.forsans@educagri.fr

Jean-Roland Arbus, Agronome au Legta La Vinadie – 46100 Figeac/ Co-animateur réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole, jean-roland.arbus@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé des programmes Afrique Subsaharienne et Océan Indien, Expertise publique et soutien aux professionnels à l’international, Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI)/Jeunesse (MASA-DGER-BRECI), rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Salon Formations Post-Bac au Sénégal

Les écoles d’enseignement supérieur agronomique et vétérinaire françaises ont répondu présente pour informer les jeunes sénégalais sur la diversité de formation et les perspectives d’étude au Campus franco-sénégalais.

L’orientation est un moment crucial dans la vie lycéenne, celui des choix déterminants pour l’avenir, le début d’un parcours professionnel. Pour sa nouvelle édition, le salon des formations post bac s’est tenu au Lycée Jean Mermoz de Dakar du 14 au 15 janvier 2022. Organisé par les écoles à programme scolaire français (AEFE) et l’Ambassade de France au Sénégal, conjointement avec les autorités locales, cet évènement a accueilli plus de 2 300 lycéens en présentiel et réuni 74 établissements publics-privés, de France et du Sénégal.

Stands de présentation des formations des différentes écoles françaises présentes au Salon (ONIRIS, ISARA, Uni-LaSalle)

Parmi eux, ONIRIS, UniLaSalle et ISARA. Leur participation et leur implication y compris à travers les conférences ont illustré la diversité et la richesse de l’enseignement supérieur agricole en France. Au programme : informations transmises aux apprenants et leur parents, échange de coordonnées avec les nouvelles recrues ou partenaires potentiels. Au-delà des coopérations inter-établissements existantes, d’autres perspectives se sont esquissées notamment dans le cadre du Campus franco-sénégalais, qui devrait prochainement publier un nouvel appel à projet.

Cette manifestation a aussi donné l’occasion de présenter www.warwi.org, une plateforme accessible à tous cartographiant les dispositifs et les opérateurs de la formation agricole et rural au Sénégal. Cette opération de promotion de l’enseignement agricole au Sénégal s’inscrit dans le principe des 4 engagements pour l’Afrique.

 

Contacts :

Maryline Loquet, Attachée de coopération – Enseignement agricole, Ambassade de France au Sénégal – maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 




ARFAGRI reparle enfin de mobilité !

Le 2ème forum du programme de mobilité académique ARFAGRI (ARgentine France AGRIculture) s’est tenu en distantiel du 19 au 20 octobre 2021 sur les thématiques de la pandémie et One Health.

Environ 60 participants représentant les 14 écoles françaises et 17 universités argentines d’agronomie et de médecine vétérinaire ont participé à ces deux jours de séminaire. La richesse des échanges, la diversité d’actions présentées, mises en œuvre malgré le contexte sanitaire (cycles de conférences scientifiques, modules de formation en ligne bilingues, signature des accords de double diplôme) et la forte volonté de reprendre les échanges physiques d’étudiants et d’enseignants-chercheurs, sont un reflet de la force des liens crées entre établissements grâce au programme!

Juliette, à la découverte de l’Argentine

« Un semestre d’études à l’étranger est l’une des meilleures expériences que l’on peut avoir dans une vie. » Lisez son témoignage sur 6 mois d’expérience et d’immersion en Argentine.

Le Programme ARFAGRI en Bref

10 projets/15 écoles d’ingénieurs et vétérinaires ont montés des projets avec 16 universités argentines. 150 étudiants ont déjà réalisé une mobilité académique en formation croisée depuis 2015. Ces accords offrent la possibilité aux étudiants inscrits dans les écoles d’enseignement supérieur française en sciences agronomique, agroalimentaire et vétérinaire de partir en mobilité d’un ou deux semestres (3 semestres dans le cadre d’un double-diplôme), ainsi que d’effectuer des stages dans des laboratoires d’universités ou en milieu professionnel. Les étudiants peuvent également bénéficier d’une aide financière spécifique à ce programme. Les cours sont en espagnol et un niveau B1 minimum est requis pour partir. Des cours de perfectionnement en langue sont souvent proposés sur place. Au cours de ce séjour, le logement se fait en colocation avec des étudiants argentins.

Qu’est-ce qu’un accord de double diplôme?

Un accord de double diplôme permet aux deux établissements signataires de proposer aux étudiants volontaires des parcours d’échanges leur offrant in fine l’obtention simultanée du diplôme de chaque établissement. L’étudiant qui s’engage volontairement dans un parcours de double diplôme réalise 3 semestres de formation dans son établissement d’origine, puis 3 semestres de formation dans l’établissement partenaire et enfin réalise son stage de fin d’études avec un co-encadrement des deux établissements. Après son stage, il soutient son mémoire devant une commission composée d’enseignants chercheurs des deux établissements et obtient le diplôme d’ingénieur agronome de chaque université/école.

Contact : Responsables des relations internationales des Ecoles d’enseignement supérieur agronomique et vétérinaire (l’InstitutAgro/AgroCampusOuest-MontpelierSupAgro, BordeauxSciencesAgro, VetagroSup, AgroSup Dijon, UniLaSalle)

 




Un savoir-faire scientifique et pédagogique coopératif

Du 3 au 6 mai 2021 s’est tenu le deuxième séminaire de formation en ligne VAI²P (Veterinary and Agronomic International Innovative Pedagogy Training) réunissant des enseignants de médecine vétérinaire et d’agronomie de nationalités différentes (Angola, Maroc, Ukraine, Canada, France).

VAI²P Training est un projet de formation internationale ayant pour but de développer l’innovation pédagogique pour les enseignants vétérinaires et agronomes.

Depuis le lancement du projet VAI²P Training en octobre 2020, 24 enseignants ont été formés en binôme ou trinôme. Chaque groupe doit concevoir in fine une séquence d’apprentissage incluant des activités innovantes (numérique ou non) autour des thèmes retenus en début de formation : aquaculture, épidémiologie, médecine équine, biocontrôle … (lié au référentiel de formation internationaux de médecins vétérinaires et ingénieurs agronomes).

Tout au long de la formation, le dispositif d’apprentissage en e-learning est assuré par une équipe constituée d’encadrants en pédagogie, en médecine vétérinaire et en ingénierie agronomique. Il est organisé autour d’apports théoriques, de mises en pratique et d’un accompagnement favorisant la mutualisation, le partage de pratiques pédagogiques ainsi que la co-élaboration de ressources.

Après la réussite du premier séminaire à distance organisé en février dernier, ce deuxième séminaire constitue un nouveau point d’étape dans la progression pédagogique. Il portait sur la présentation de séances détaillées, l’analyse des méthodes pédagogiques mobilisées et les ressources produites.

Plusieurs temps forts du séminaire

L’organisation pédagogique du plateau d’enseignement vétérinaire par simulation (VetSkill) a été présenté. Depuis 3 ans, l’expérimentation et la recherche associée à VetAgroSup Lyon a démontré sa forte efficacité et pour un faible coût.

Jusqu’à 200 ateliers proposés aux étudiants, simulation de gestes pratiques et chirurgicaux

« Jamais la 1ère fois sur un animal »

Le webinaire a été l’occasion de présenter également, par pays associés (Angola, Ukraine, Maroc, France) des ressources produites et des pratiques d’enseignement.

Quelles sont les prochaines étapes de la formation en cours ?

Un séminaire distanciel est programmé à l’automne pour soutenir le processus des coopérations. Un point d’étape sera également effectué pour accompagner les réalisations et les évaluations des séquences d’apprentissage dans les contextes locaux des différents pays.

Chaque équipe a pour mission la réalisation de travaux contribuant, à l’échelle internationale, à l’expérimentation et aux recherches sur les enjeux pédagogiques des plateaux de simulation.

Un dernier séminaire pédagogique de trois jours sera organisé (en présentiel) en décembre 2021, afin de pouvoir faire le bilan de l’évaluation de la formation comme une dernière étape du cycle de formation.

Plus d’information sur VAI²P Training, une formation internationale avec de nombreux atouts
  • Un dispositif itératif, de formation en e-learning, intégrant la plateforme moodle VetAgroSup Lyon et un accompagnement organisé autour d’une réflexion sur l’approche par compétences, la pédagogie numérique, la co-élaboration de ressources ;
  • Des séminaires distanciels réguliers, des périodes d’échanges en présentiel et des périodes d’immersion permettant de renforcer des échanges de pratiques, la connaissance mutuelle et la convivialité ;
  • La qualité des échanges et des interactions à partir du partage d’expérience autour de pratiques pédagogiques et échanges de savoirs entre enseignants du monde vétérinaire et agronomique français avec leurs homologues étrangers ;
  • Une équipe plurielle mobilisant les écoles vétérinaires et agronomiques françaises sur les compétences scientifiques, techniques et didactiques et l’ENSFEA sur la compétence pédagogique ;
  • Un accompagnement personnalisé des équipes engagées dans le dispositif permettant de s’adapter aux contraintes et difficultés de chacun et favoriser l’inclusion ;
  • Une formation « mesurable » avec pour chaque compétence ou capacité mise en œuvre des critères et indicateurs d’évaluation ainsi que des livrables avec la délivrance d’une certification sous la forme d’un OpenBadge.

Pour en savoir plus sur la genèse et présentation du projet

Contact : Sandie LACONDE, Chargée de Communication ENSFEA, sandie.laconde@ensfea.fr