Retour sur le Webinaire « Coopérer ensemble avec l’Afrique » !

Le 29 juin 2021, s’est tenu le Webinaire « Coopérer ensemble avec l’Afrique » organisé par la DGER. Ce webinaire a réuni une cinquantaine de participants dont des directeurs des relations internationales (DRI) des écoles Agro / Véto, les animateurs géographiques Afrique de la DGER, des chargés de coopération internationale en DRAAF / SRFD, le réseau des délégués régionaux en ingénierie de formation (DRIF), deux représentants du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), des conseillers aux affaires agricoles (CAA) et agents du MAA mis à disposition dans les ambassades en charge de l’Afrique, l’AFD et le MEAE.

Après une présentation, par le Bureau des Relation Européennes et Coopération internationale BRECI) de la DGER, d’un bilan intermédiaire de la mise en œuvre des 4 engagements de l’enseignement agricole pour l’Afrique* depuis leur élaboration en mars 2018, les participants ont eu l’occasion de partager leurs expériences et pratiques notamment sur la base de dynamiques de coopérations dans des pays francophones (Sénégal, Bénin et Côte d’Ivoire) et non francophones (Angola, Afrique du Sud et Afrique de l’Est) de l’Afrique sub-saharienne.

Les riches contributions ont permis de dégager des bonnes pratiques de coopération avec les pays africains dans une perspective d’élaborer une méthodologie partagée permettant de créer et renforcer les synergies entre établissements de l’enseignement technique et supérieur agricole (publics et privés), les organismes de recherche (CIRAD, INRAe et IRD), les conseillers aux affaires agricoles (CAA), les agents du MAA mis à disposition dans les ambassades (Afrique du Sud et Sénégal), les Services de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC), Campus France et les bailleurs (AFD et MEAE).

Les échanges ont notamment montré l’importance du rôle pivot des CAA et des liens qui doivent s’établir entre eux et les établissements, de mobiliser davantage l’instrument des services civiques, d’explorer les opportunités offertes par le nouveau programme ERASMUS+, de faire la promotion du modèle français de l’enseignement agricole et de son expertise dans les pays africains, de renforcer la communication des projets menés, de disposer de supports de communication de l’enseignement agricole en anglais, de renforcer les liens entre enseignement technique agricole et enseignement supérieure agricole, de mettre en place des comités stratégiques bilatéraux pour le suivi, l’évaluation et la pérennisation des projets et des partenariats, de développer  l’échange de données concernant les mobilités entrantes et sortantes, de renforcer le suivi des alumni africains et valoriser leurs parcours, de développer encore davantage les liens avec les entreprises y compris à travers des conventions formalisées, de pérenniser les partenariats inter-établissements au-delà des engagements individuels en impliquant les institutions pour signer des accords et tendre vers des co-constructions de formations avec des mobilités réciproques.

Ce webinaire a bien montré que le jeu collectif est bien une priorité et que, dans de nombreux cas, il est source de réussite. Il a cependant été souligné que la mise en place de synergies et partenariats est un processus qui doit s’inscrire dans la durée et qu’il nécessite du temps de réflexion et de co-construction ainsi que la mise en place de dispositifs d’institutionnalisation dans un objectif de pérennisation. Dans cette perspective, il a été évoqué à nouveau que la mise en place d’un réseau Formation Agricole et Rurale (FAR) français pourrait constituer un élément de réponse.

Enfin, pour de nombreux participants, il est apparu que la mise en place par la DGER d’une orientation stratégique claire via les 4 engagements pour l’Afrique, dès lors que celle-ci s’adosse à la stratégie des établissements, constitue un atout en terme de visibilité et lisibilité des actions de coopérations avec les partenaires africains.

Supports de présentation des intervenants à télécharger :

Webinaire Afrique_juin2021

Angola-ENV-ENSFEA

Webinaire DGER Sénégal-IA-Dakar VF

Benin-Sénégal-réseau AO – webinaire 29.06.21 -2

Atelier-Afrique-Ensemble-DGER-Bilan-4-engagements-VF

WebinarAfriqueDGER_CooperationAf-Est_VAbt

workshop_DGER_F’SAGRI-Afrique-du-Sud

Pour revoir le webinaire :

Lien visionnage

D’autres webinaires de ce type devraient être organisés par la DGER notamment en invitant nos partenaires africains.


*Les 4 engagements du MAA de l’enseignement agricole pour Afrique c’est quoi ?

Prenant en compte les orientations du discours de Ouagadougou du 28 novembre 2017 à l’université Ki-Zerbo du Président de la République française, le MAA s’est doté d’une stratégie Europe et International sur la période 2018 – 2022 qui met un accent fort sur le continent africain

Lors de son discours, afin de permettre d’appuyer l’élan de la jeunesse africaine, le Président de la République avait annoncé que l’éducation et la formation, notamment celle des filles, ainsi que l’innovation et l’entreprenariat seraient les priorités du nouveau partenariat proposé entre la France et l’Afrique. Le dispositif français de l’enseignement agricole, qui dépend de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) du MAA, au travers de son approche intégrée via le continuum recherche-innovation-formation-appui aux filières (incluant l’enseignement technique agricole (ETA) et l’enseignement supérieur agricole (ESA)), sa mission de coopération internationale et son expertise, dispose de nombreux atouts pour contribuer à cette priorité.

Dans ce contexte, dans une dynamique partenariale renouvelée et équitable avec les pays africains, dont l’ambition est de renforcer l’esprit de co-construction en vue d’aboutir à des impacts durables sur les villes et territoires en Afrique comme en France au bénéfice de la jeunesse, en déclinaison du discours du Président de la République et à la demande de l’Elysée, une stratégie de mobilisation de l’enseignement agricole a été élaborée et structurée autour de 4 engagements par le MAA et en concertation avec le MEAE, l’AFD et Campus France :

– Soutenir les réformes des dispositifs de formation agricole et rurale en Afrique,

– Intensifier la mobilité réciproque des étudiants et enseignants,

– Co-construire un réseau Afrique-France de formations croisées et de doubles diplômes pour l’avenir des filières agricoles, forestières et agroalimentaires,

– Soutenir les jeunes agriculteurs/éleveurs/transformateurs entrepreneurs africains en les accompagnant dans la phase de préparation et construction de leur projet.

Contact : BENLAFQUIH Rachid – DGER/SESRI/SDRICI/BRECI – rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Un savoir-faire scientifique et pédagogique coopératif

Du 3 au 6 mai 2021 s’est tenu le deuxième séminaire de formation en ligne VAI²P (Veterinary and Agronomic International Innovative Pedagogy Training) réunissant des enseignants de médecine vétérinaire et d’agronomie de nationalités différentes (Angola, Maroc, Ukraine, Canada, France).

VAI²P Training est un projet de formation internationale ayant pour but de développer l’innovation pédagogique pour les enseignants vétérinaires et agronomes.

Depuis le lancement du projet VAI²P Training en octobre 2020, 24 enseignants ont été formés en binôme ou trinôme. Chaque groupe doit concevoir in fine une séquence d’apprentissage incluant des activités innovantes (numérique ou non) autour des thèmes retenus en début de formation : aquaculture, épidémiologie, médecine équine, biocontrôle … (lié au référentiel de formation internationaux de médecins vétérinaires et ingénieurs agronomes).

Tout au long de la formation, le dispositif d’apprentissage en e-learning est assuré par une équipe constituée d’encadrants en pédagogie, en médecine vétérinaire et en ingénierie agronomique. Il est organisé autour d’apports théoriques, de mises en pratique et d’un accompagnement favorisant la mutualisation, le partage de pratiques pédagogiques ainsi que la co-élaboration de ressources.

Après la réussite du premier séminaire à distance organisé en février dernier, ce deuxième séminaire constitue un nouveau point d’étape dans la progression pédagogique. Il portait sur la présentation de séances détaillées, l’analyse des méthodes pédagogiques mobilisées et les ressources produites.

Plusieurs temps forts du séminaire

L’organisation pédagogique du plateau d’enseignement vétérinaire par simulation (VetSkill) a été présenté. Depuis 3 ans, l’expérimentation et la recherche associée à VetAgroSup Lyon a démontré sa forte efficacité et pour un faible coût.

Jusqu’à 200 ateliers proposés aux étudiants, simulation de gestes pratiques et chirurgicaux

« Jamais la 1ère fois sur un animal »

Le webinaire a été l’occasion de présenter également, par pays associés (Angola, Ukraine, Maroc, France) des ressources produites et des pratiques d’enseignement.

Quelles sont les prochaines étapes de la formation en cours ?

Un séminaire distanciel est programmé à l’automne pour soutenir le processus des coopérations. Un point d’étape sera également effectué pour accompagner les réalisations et les évaluations des séquences d’apprentissage dans les contextes locaux des différents pays.

Chaque équipe a pour mission la réalisation de travaux contribuant, à l’échelle internationale, à l’expérimentation et aux recherches sur les enjeux pédagogiques des plateaux de simulation.

Un dernier séminaire pédagogique de trois jours sera organisé (en présentiel) en décembre 2021, afin de pouvoir faire le bilan de l’évaluation de la formation comme une dernière étape du cycle de formation.

Plus d’information sur VAI²P Training, une formation internationale avec de nombreux atouts
  • Un dispositif itératif, de formation en e-learning, intégrant la plateforme moodle VetAgroSup Lyon et un accompagnement organisé autour d’une réflexion sur l’approche par compétences, la pédagogie numérique, la co-élaboration de ressources ;
  • Des séminaires distanciels réguliers, des périodes d’échanges en présentiel et des périodes d’immersion permettant de renforcer des échanges de pratiques, la connaissance mutuelle et la convivialité ;
  • La qualité des échanges et des interactions à partir du partage d’expérience autour de pratiques pédagogiques et échanges de savoirs entre enseignants du monde vétérinaire et agronomique français avec leurs homologues étrangers ;
  • Une équipe plurielle mobilisant les écoles vétérinaires et agronomiques françaises sur les compétences scientifiques, techniques et didactiques et l’ENSFEA sur la compétence pédagogique ;
  • Un accompagnement personnalisé des équipes engagées dans le dispositif permettant de s’adapter aux contraintes et difficultés de chacun et favoriser l’inclusion ;
  • Une formation « mesurable » avec pour chaque compétence ou capacité mise en œuvre des critères et indicateurs d’évaluation ainsi que des livrables avec la délivrance d’une certification sous la forme d’un OpenBadge.

Pour en savoir plus sur la genèse et présentation du projet

Contact : Sandie LACONDE, Chargée de Communication ENSFEA, sandie.laconde@ensfea.fr




Formation internationale pour enseignants « véto et agro »

Du 1er au 5 février s’est tenu le premier séminaire en ligne VAI²P (Veterinary and Agronomic International Innovative Pedagogy Training) réunissant enseignants de médecine vétérinaire et d’agronomie de France, d’Angola, du Maroc, d’Ukraine et du Canada.

Ils sont 24 enseignants de nationalités différentes à réaliser une formation à l’approche par compétences et aux outils numériques pour l’enseignement. Ce projet de formation à l’international permet de mettre en relation des enseignants du monde vétérinaire et agronomique français avec leurs homologues étrangers afin de partager et d’échanger leurs savoirs et leurs pratiques.

Ils sont formés en binôme ou trinôme et produisent des ressources intégrant des techniques et des méthodes pédagogiques innovantes. Le dispositif itératif, de formation e-learning, mobilise la plateforme moodle VetAgroSup Lyon et un accompagnement organisé autour d’une réflexion sur l’approche par compétences, la pédagogie numérique, la co-élaboration de ressources.

Près de 4 mois après le début de la formation, un premier séminaire d’étape était organisé du 1er au 5 février 2021. Tous les participants engagés dans la formation ont suivi avec intérêt ce premier rassemblement organisé en distanciel, comme en témoignent la richesse des contributions et des échanges.

 Quels étaient les objectifs de ce séminaire ?
  • Partager les pratiques pédagogiques mises en place par ces enseignants dans leurs établissements ;
  • Présenter, en binômes ou trinômes internationaux, une réflexion sur les premières ressources pédagogiques réalisées ou en cours de réalisation mobilisant l’approche par compétences. Echanger et mutualiser ;
  • Découvrir et utiliser des outils numériques et collaboratifs (tels que Padlet, Wooclap, Carte Mentale) .

L’alternance entre l’apport d’informations et les mises en activités, les échanges avec les autres apprenants, l’accompagnement, le rythme de travail, la durée du séminaire sont autant de points forts soulignés via le questionnaire d’évaluation réalisé auprès des participants à l’issue du séminaire. Si les temps d’échanges ont été riches, les participants n’ont pas pu exprimer toutes les questions et débattre plus longuement. Le séminaire, forcément en temps limité, est un point d’étape du processus en cours.
La qualité du distanciel, en particulier l’utilisation de la fonctionnalité « d’interprétation » permettant de gérer les deux langues anglais et français (parfois même le portugais) a été satisfaisante.

Quelles sont les étapes suivantes de la formation VAI²P ?

Jusqu’à fin 2021, ces enseignants poursuivront la formation afin de co-concevoir et mettre en œuvre respectivement une séquence d’enseignement autour des thèmes retenus, organiser la progression et détailler les séances (choix d’outils moyens et méthodes, création de ressources, etc.). Un autre objectif de la formation est de découvrir et de renforcer les compétences didactiques notamment dans la mise en place d’ateliers pour un plateau d’enseignement par simulation dédiée aux animaux d’élevages. Un prochain séminaire sera organisé au mois de mai 2021.

Le modèle pédagogique du projet de formation VAI²P et sa dynamique itérative ouvrent de belles perspectives d’avenir pour la coopération internationale des enseignants dans le domaine de la formation vétérinaire, agronomique et pour leurs étudiants.

Pour en savoir plus sur le projet VAI2P sur le site de l’ENSFEA
Visionnez la vidéo de présentation du projet de formation internationale à l’innovation pédagogique pour les enseignants vétérinaires et agronomes
Contacts  :
Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr
Agnès Leblond, Professeur en Médecine interne des Equidés / Directrice adjointe des Relations Internationales -Vetagro Sup, agnes.leblond@vetagro-sup.fr

 




Formation Agro-alimentaire, une coopération franco-angolaise réussie

L’ISTAM, l’institut supérieur de technologie Agro-alimentaire en Angola, est le fruit d’une coopération entre la France et l’Angola : une réussite pour la région de Malanje et un appel vers de nombreuses perspectives pour la transformation des produits locaux des autres régions angolaises.

Désormais fonctionnelle, l’ISTAM (Instituto Superior de Tecnologia Agro-Alimentar) de Malanje, a été inauguré le mardi 13 octobre dernier par le président João Lourenço et en présence de l’Ambassadeur de France Sylvain Itté.

Cette inauguration vient couronner une longue coopération entre la France et l’Angola dans le domaine de la formation agricole et agroalimentaire et qui a été renforcée et redynamisée depuis la signature le 28 mars 2018 de l’accord intergouvernemental.

Cette coopération, initiée en 2008, s’inscrit également dans le cadre de la stratégie Europe et International du Ministère de l’agriculture et de l’Alimentation pour lequel le continent africain représente une zone prioritaire, ainsi que dans le cadre des 4 engagements pour l’Afrique de l’enseignement agricole français et qui ont fait suite au discours de Ouagadougou prononcé par le président Macron le 28 novembre 2017 à l’Université de Ouagadougou.

Ainsi, le renforcement de capacité de l’ISTAM a mobilisé l’expertise de la DGER et de ses établissements sous tutelle, en particulier l’Institut Agro – Montpellier, ONIRIS, VetAgroSup et l’ENSFEA, a permis notamment d’aboutir à la rédaction des référentiels de formation de l’ISTAM et la révision des maquettes de formation en développant des modules pratiques innovants et professionnalisant ainsi qu’à la structuration et le dimensionnement de la halle technologique de l’ISTAM.

De plus, par cette collaboration entre établissements, le renforcement de capacités des équipes enseignantes et techniques a permis la mise en place de travaux pratiques et l’utilisation des équipements de laboratoire de l’ISTAM, mais aussi le développement de la dynamique de recherche.

Précisément, la formation d’une quinzaine d’enseignants de l’ISTAM a été possible par le partage de compétences d’enseignants français sur place pendant une année, mais également l’accueil en France d’enseignants chercheurs angolais. Certains de ses enseignants angolais se sont vu financer un master d’une année en France et d’autres ont poursuivi et obtenu un Doctorat dans des établissements du MAA.

Enfin, ainsi que l’indique l’ambassadeur Itté dans son discours, « l’inauguration de l’ISTAM n’est qu’une étape, une étape essentielle, mais qui appelle d’ores et déjà que nous nous projetions encore plus loin ».

En effet, bien d’autres projets encore sont en cours dans le cadre de cette coopération prioritaire avec l’Angola, ils s’articulent autour de six objectifs :

  • Accompagner le développement de la formation continue des enseignants et techniciens de l’ISTAM,
  • Développer le système d’enseignement technique agricole (ITA) sur financement de l’Agence Française de Développement
  • Poursuivre les coopérations en enseignement supérieur, avec l’Université agronomique et vétérinaire de Huambo,
  • Coopérer dans le domaine des semences,
  • Apporter un appui à la société civile et aux petits producteurs, et enfin
  • Appuyer l’agriculture commerciale.

Le Ministère de l‘Agriculture et de l’Alimentation inscrit ainsi son action de coopération agricole agronomique, vétérinaire et rurale vis-à-vis du continent africain selon une approche intégrée allant de la recherche, l’innovation, la formation jusqu’à l’appui aux filières.

Publication sur le site de l’ambassade de France en Angola :

https://ao.ambafrance.org/Retour-en-images-sur-l-inauguration-de-l-ISTAM-1294

Discours de l’ambassadeur Sylvain Itté : https://ao.ambafrance.org/Inauguration-de-l-ISTAM-Discours-de-l-Ambassadeur

Compte-rendu dans la presse angolaise (le Journal de Angola, presse officielle) de l’inauguration de l’ISTAM de Malanje :
http://jornaldeangola.sapo.ao/politica/produtos-do-campo-passam-a-ser-transformados-no-pais

Pour information – traduction de l’article du Journal de l’Angola :

Les produits du terrain sont désormais traités dans le pays César Esteves | Malanje / 14 octobre 2020
Le Président de la République, João Lourenço, a estimé hier, à Malanje, que l’émergence du premier Institut de technologie agroalimentaire du pays couvrirait un grand vide, en ce qui concerne la transformation des produits issus du terrain.

S’adressant à la presse, à l’issue de la cérémonie d’inauguration des installations de cet établissement d’enseignement supérieur, qui appartiendra à l’Université Rainha Njinga Mbande, João Lourenço a souligné que les étudiants, en particulier les jeunes, ont désormais des conditions pour apprendre des techniques plus modernes pour le processus de transformation des produits du terrain. « Cela signifie qu’à partir de maintenant, les investisseurs qui ont l’intention d’investir dans le secteur agro-industriel, dans l’agro-industrie et dans la transformation des produits ruraux, auront le personnel dont ils ont besoin pour pouvoir démarrer leur industrie », a-t-il garanti. Ce type d’investissement, dit-il, augmente l’offre de formation de qualité.

Le chef de l’Etat a précisé que la province de Ma-lanje a été choisie, exprès, pour accueillir l’Institut de technologie agroalimentaire, car elle a un grand potentiel agricole, une réalité qui, a-t-il souligné, se vérifie également dans le provinces voisines de Cuanza-Norte et Uíge. « D’où le fait que la province de Malanje a été choisie », a souligné le PR, ayant ajouté que l’initiative sera répliquée dans le Centre, l’Est et le Sud du pays. « Nous devons nous rappeler que le pays est assez vaste », a-t-il déclaré.

Tant qu’elle restera la seule du pays, a-t-il poursuivi, l’institution desservira l’ensemble du territoire national, c’est pourquoi il a déclaré qu’il était nécessaire de créer les conditions pour que les étudiants d’autres régions du pays obtiennent leur diplôme de l’institution, jusqu’à ce que le projet soit achevé. reproduit dans d’autres provinces.
João Lourenço a informé que le pays franchissait des étapes importantes en ce qui concerne la production agricole, mais a regretté le fait qu’il y ait encore un gaspillage de produits en raison du manque d’industries de transformation et de transformation des aliments.

Partenariat avec la France

S’agissant d’un investissement issu du partenariat entre l’Angola et la France, l’inauguration de l’Institut était réservée aux Présidents des deux pays, mais, en raison des restrictions imposées par la pandémie Covid-19, Emmanuel Macron a été empêché de se rendre en Angola. .
«Le président Macron devrait être ici à mes côtés pour, ensemble, inaugurer cette institution, car elle est le fruit d’une coopération entre les deux pays», a souligné João Lourenço, ayant regretté l’absence de son homologue à l’événement. « Mais il était bien représenté par son ambassadeur », a-t-il précisé.

João Lourenço a déclaré qu’il est probable que l’Angola devienne la puissance agricole du continent africain s’il sait tirer parti de la relation de coopération avec la France, car c’est une puissance agricole dans le monde et, en particulier, en Europe.
Il a dit que c’était un rêve devenu réalité, car le pays a des conditions objectives pour atteindre cet objectif, telles que des terres arables et une eau abondante. Cependant, il a reconnu qu’il fallait d’abord investir dans la formation de l’homme. «Et ce qui va être fait ici, dans cette institution, c’est précisément cela. Et nous le ferons dans le cadre de la coopération avec la France », a-t-il souligné.

L’investissement

L’investissement est le fruit d’un partenariat entre l’Etat angolais et les Français et s’inscrit dans le cadre de la bonne relation entre les deux pays. Il reposait sur la signature, en 2008, du projet de structuration et de création de formations technologiques publiques au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur.
L’accord a abouti à un partage des responsabilités entre l’Angola et la France, et du côté français, la responsabilité de la formation du personnel enseignant, de l’équipement en matériel informatique et bibliographique, ainsi qu’une partie du matériel disponible à l’institution, est tombée.

Du côté angolais, la responsabilité de la construction, du mobilier et de l’installation du réseau électrique et de la voie d’accès demeure partagée entre le Ministère de l’enseignement supérieur et le Gouvernement de la province de Malanje.
De 2010 à 2017, il y a eu le processus de formation des enseignants, qui enseignent à l’institution. 12 maîtres et deux médecins ont été formés, en Angola et en France. En 2012, la première pierre a été posée par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Science et de la Technologie et par l’ambassadeur de France.

Contact : Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr