FABéOc : Top Départ !

En réponse à l’appel à projet « Alimentation durable et agroécologie en Afrique » de la Région Occitanie en avril 2021, le projet FABéOc, Formation en Agroécologie au Bénin et en Occitanie, a été sélectionné et sera développé entre 2022 et 2025.

Porté par le LPA de Castelnau-le-Lez (34), le projet rassemble des acteurs d’Occitanie au sein d’un consortium : le LPA de Riscle (32), l’Institut Agro Montpellier, le Réseau FAR, l’AFDI du Gers, l’Association LAFI BALA et le GIP France Volontaires. Il bénéficie de l’appui du Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale (BRECI), du réseau Afrique de l’Ouest et du RED (réseau Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale) de la DGER. Les partenaires au Bénin sont la Faculté des Sciences Agronomiques d’Abomey-Calavi et le Lycée Technique Agropastoral de Kpataba-Savalou, ainsi que l’usine de production de jus de Dassa Zoumé.

Avec un budget de 150 000 euros sur trois ans (75 000 financés par la région et l’autre moitié autofinancée par le consortium), le projet FABéOc a pour objectif général le renforcement de capacités en agroécologie grâce à une approche par compétences dans la formation de formateurs de l’Enseignement Agricole Technique, permettant une meilleure inclusion dans la chaîne de valeur de la filière “anacarde et fruits tropicaux” au Bénin (région des Collines).

De la pédagogie à la durabilité

Cet objectif sera décliné en 3 axes. Le premier sera la co-construction de ressources pédagogiques afin d’améliorer les pratiques en agroécologie des formateurs français et béninois.

Un second axe sera basé sur l’amélioration et la création des infrastructures permettant l’échange de pratiques et la dissémination des techniques agroécologiques et de transformation.

Le dernier axe sera consacré à l’appui au développement des filières « anacarde » et « fruits tropicaux » avec un objectif de durabilité.

Le projet engage les équipes pédagogiques des lycées agricoles et permet de fédérer une dynamique d’enseignement. En effet, au lycée agricole de Castelnau-le-Lez, l’enseignant porteur du projet (qui bénéficie par ailleurs d’un tiers-temps coopération internationale) travaille avec sa collègue d’Éducation socio-culturelle (ESC), le directeur de l’exploitation agricole et un enseignant d’agronomie. De même, au lycée agricole de Riscle, l’enseignante qui porte le projet bénéficie depuis la rentrée 2022 d’un tiers-temps coopération internationale, travaille avec ses collègues de viticulture-œnologie, de biologie-écologie, d’aménagement paysager et le directeur de l’exploitation agricole. Chacun des deux établissements a accueilli deux jeunes béninois en service civique pendant l’année scolaire 2021-2022 et renouvelle l’expérience en 2022-2023.

Les partenaires ont constitué un comité de pilotage (COPIL) se réunissant régulièrement en visioconférence pour affiner la méthodologie de travail, faire un état des lieux des dispositifs existants au Bénin et en France et co-organiser les activités.

Diverses activités en présentiel se sont aussi déroulées, tel un échange de trois jours entre apprenants et enseignants des LPA de Riscle et de Castelnau-le-Lez. Ce regroupement a permis aux lycéens du Gers de présenter leurs travaux sur les couverts végétaux, les essais de vinification du jus de pomme cajou (fruit de l’anacardier) réalisés au Bénin et le jus de pomme bio réalisé au lycée de Riscle. Les lycéens de l’Hérault ont présenté leur séjour au Bénin et leurs travaux de fabrication de jus de fruits (ananas, mangue) dans l’atelier de transformation du LTA de Kpataba-Savalou. Cette présentation s’est adressée aux acteurs du territoire impliqués dans le projet et à la presse, en présence également des jeunes béninois en service civique dans les deux établissements.

Une visite de la cave coopérative viticole de Plaimont, partenaire du projet et une dégustation des vins a permis aux partenaires de se rencontrer et d’échanger sur le projet franco-béninois.

Des réunions en distanciel entre acteurs en nombre réduit se sont tenues par ailleurs. Il est apparu que des objectifs communs existent entre le projet FABéOC et le projet Biovalor porté par l’Institut Agro de Montpellier : des moyens seront donc mis en commun afin que le village entrepreneurial prévu au Bénin par Biovalor puisse intégrer des jeunes formés par FABéOC et que des modalités de travail et d’organisation soient établies entre les deux projets, dans les deux pays.

Une délégation de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) d’Abomey-Calavi inscrite dans le projet Biovalor a du reste visité les installations du LPA de Castelnau-le-Lez en mai 2022. Retour sur l’évènement dans un précédent article

Ces premiers échanges ont permis une meilleure connaissance des partenaires entre eux, humainement et institutionnellement, et les travaux de l’année 1 du projet peuvent se poursuivre avec la formation de groupes de travail sur la co-construction de ressources pédagogiques en agroécologie et l’identification de thématiques à traiter.

Il est convenu qu’une mission du lycée agricole de Riscle, composée d’enseignants et d’apprenants de bac pro et BTSA, se rendra au Bénin, à la FSA et au lycée de Savalou, pendant 3 semaines en février 2023. Ils ont par ailleurs eu l’opportunité d’échanger sur ce projet avec Lidwine Baloitcha, agroéconomiste béninoise, qui est intervenue lors de la tournée du festival Alimenterre en novembre 2022 (sur invitation du CFSI – Comité français de solidarité internationale – suite à une proposition du réseau Afrique de l’Ouest).

En conclusion, il apparaît que le consortium mis en place pour répondre à l’appel à projet permet dès à présent de dynamiser de manière évidente les équipes des établissements agricoles porteurs du projet, de les ouvrir au territoire local comme international et de les amener vers des partenariats et des réflexions plus diversifiés.

Article proposé par Serge MISERICORDIA et Sandrine GUICHET, enseignants porteurs du projet FABéOc – serge.misericordia@educagri.frsandrine.guichet@educagri.fr

Contacts :

Vanessa FORSANS et Jean-Roland ARBUS, animateurs du réseau Afrique de l’Ouest – vanessa.forsans@educagri.frjean-roland.arbus@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, chargé de mission coopération Afrique / ECSI / expertise internationale au BRECI (DGER) – rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Slam Nature : terres sacrées d’Afrique et d’Auvergne

Une résidence d’artiste béninois en lycée agricole français, suivie d’une tournée, pour sensibiliser et former à l’agroécologie par l’interculturalité.

Intervention poétique en français avec la classe de 2de Crédit photographique : CDR du lycée agricole du Bourbonnais

Depuis le temps que nous l’attendions, le poète slameur Adebayo Hounsou est enfin arrivé en France mi-novembre dernier. Il pleuvait, nous étions désolé·e·s pour lui mais « arriver sous la pluie est un signe de bénédiction » nous a-t-il lancé tout sourire dehors !

En France pour 6 mois dont 3 mois consécutifs à l’EPL du Bourbonnais, il a entamé sa prise de parole au pot d’accueil par un chant traditionnel. Émerveillement.

Adebayo écrit autour du fâ*, une science ancestrale éducative et spirituelle du golfe du Bénin, en lien étroit avec la nature et l’environnement. Il est aussi sensible aux thèmes de la forêt et de l’agroécologie. L’opportunité pour nos élèves d’une ouverture à de nouveaux univers artistiques et culturels comme à de nouveaux champs de réflexions. Il propose des ateliers d’écriture et de création de textes à travers des quartiers littéraires autour du fâ, des interventions autour de son pays, sa langue et ses traditions ainsi que des conférences autour de son rapport étroit avec la nature (forêts sacrées, divinités…).

*Le Fâ est un art divinatoire pratiqué traditionnellement par les populations du golfe du Bénin, notamment par les Yorubas du Nigeria, du Bénin et les Fons du Bénin

Il s’est tellement rapidement intégré au lycée que ses traversées des couloirs sont déjà ponctuées d’interminables « checks » avec les élèves. En quelques semaines, il est devenu un personnage incontournable de l’EPL en particulier pour certain·e·s collégien·ne·s.

A l’issue de cette résidence, un spectacle de slam-poésie est envisagé à l’amphithéâtre en février présentant les différentes créations réalisées avec les élèves.

Crédit photographique : CDR du lycée agricole du Bourbonnais

Poète-conteur-slameur, anthropologue de formation et spécialiste des contes du Fâ, Adébayo a l’habitude d’intervenir au Bénin et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest dans un souci de réappropriation du narratif africain, que ce soit auprès d’enfants comme dans le cadre de « projets par le patrimoine » dans des écoles du Bénin, de jeunes de différents pays en formation ou en reconversion professionnelle dans le cadre d’Agrobootcamps (stages intégrant les différentes dimensions de l’agroécologie), de spécialistes ou encore du grand public lors de conférences-spectacles poético-musicales.

Les participants à la mobilité collective au Bénin organisée en octobre 2021 par le réseau Afrique de l’Ouest ont eu la chance de le rencontrer.

Voici comment il nous présente son art au cours des films réalisés lors de cette mission par ComSonImage de Julie Lizambard :

De cette rencontre a germé l’idée de l’accueillir en résidence d’artiste au lycée agricole du Bourbonnais pour faire dialoguer les approches sensibles d’Auvergne et du Bénin comme moyen de réfléchir et s’exprimer sur les questions de transitions agroécologiques en particulier sur leurs dimensions culturelles et ethniques. Rendue possible par un financement du ministère en charge de l’agriculture au titre du Budget d’Action Internationale, cette résidence se poursuivra par d’autres ateliers d’écriture et une tournée jusqu’à fin mai 2023 dans les lycées agricoles qui manifesteront leur intérêt pour cette initiative.

Crédit photographique de la photo de tête de l’article de la classe de 2de : Adebayo Hounsou

Contacts : GEX William, co-animateur du réseau AAOI (Afrique Australe Océan Indien) de l’Enseignement agricole. 06.89.35.93.03 – william.gex@educagri.fr

Vanessa FORSANS, co-animatrice du réseau Afrique de l’Ouest – vanessa.forsans@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, chargé de mission coopération Afrique / ECSI / expertise internationale au BRECI/DGER – rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




L’agroéquipement au service de l’agroécologie

Deux enseignants-chercheurs béninois et sénégalais partagent des pratiques agroécologiques possibles en agroéquipement à l’ENSFEA et lors de leur tournée en lycées agricoles du 14 au 25 novembre 2022.

Cet accueil s’inscrit dans la droite ligne de la mission d’appui réalisée au mois d’août dernier au Sénégal dans le cadre du projet USSEIN « licence Agroéquipement », soutenu par le Campus Franco Sénégalais, l’Institut Agro et l’ENSFEA ainsi que du projet recherche « Afrique-Occitanie » porté par l’ENSFEA.

Cette mission qui avait pour ambition l’identification de pratiques agroécologiques dans le domaine de la mécanisation agricole et les conditions de leur transposition en contexte sénégalais et béninois a permis la visite d’établissements agricoles spécialisés en agroéquipements et des constructeurs de machines agricoles. C’est ainsi que les établissements de Ondes, La Faye de Saint Yriex la Perche, La Germinière du Mans, de Toulouse-Auzeville et de l’ENSFEA ont pu initier ces enseignants à la conduite-réglage de machines, la conception-fabrication mécano-soudée assistée par ordinateur (CFAO), aux Agro-TIC (formation GPS), aux énergies renouvelables (biomasse) et aux outils utilisés en FAB-LAB (imprimantes 3D, découpeuse laser) ainsi qu’aux possibilités offertes par les fermes d’applications pédagogiques.

À Saint-Yrieix-la-Perche avec la directrice de l’EPL  et le responsable des ateliers.

À Ondes en TP réglage de machine avec les professeurs stagiaires.

À Ondes, avec le directeur d’EPL.

À Saint-Yrieix, en TP soudure avec les élèves et l’enseignant d’agroéquipement.

À Saint-Yrieix, en TP CA-DAO avec les étudiants et l’enseignant d’agroéquipement.

Au Mans, en visite de l’usine Claas.

La visite de constructeurs tels que Majar à Carcassonne, La fabriculture à Verdier, l’usine de tracteurs Claas au Mans ainsi que l’usine de méthanisation près de Limoges ont permis également de mieux saisir les problématiques liées aux agroéquipements dans une perspective de Transition Agro-Écologique (TAE).

À Ondes, avec l’enseignant d’agroéquipement.

À Toulouse, en visite historique de la ville avec Philippe Sahuc, enseignant-chercheur de l’ENSFEA.

À Rouillon (Le Mans), en visite de l’atelier avec l’enseignant d’agroéquipement responsable des ateliers.

Au regard des forts besoins en formation exprimés par ces enseignants-chercheurs, une réflexion s’est engagée à l’occasion d’une réunion de bilan de la mission avec le réseau Afrique de l’Ouest et le BRECI (DGER) sur les synergies de ce projet avec les autres actions de coopération actuellement menées à l’échelle des établissements agricoles avec le Bénin et le Sénégal. Parmi les perspectives : la signature de chartes de partenariats pour formaliser la coopération initiée entre les membres de la délégation et les établissements d’accueil.

Article proposé par Guillaume GILLET, enseignant-chercheur en agroéquipement à l’ENSFEA – guillaume.gillet@ensfea.fr

Contacts :

Vanessa FORSANS (vanessa.forsans@educagri.fr) et Jean-Roland ARBUS (jean-roland.arbus@educagri.fr), animateurs du réseau Afrique de l’Ouest

Rachid BENLAFQUIH, chargé de mission coopération Afrique / ECSI / expertise internationale au BRECI/DGER – rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Les visages de l’ECSI

Relever les défis du siècle… Grâce à des Citoyens mobilisés ! L’enjeu : partager des pratiques, des outils qui ont fait leurs preuves et présenter des témoignages concrets.

La rencontre du 6 octobre dernier à la Bibliothèque François Mitterrand sur l’ECSI avait pour objectif de susciter des échanges sur les politiques et les programmes de sensibilisation et de mobilisation des citoyens en réponse aux défis mondiaux.

Nous étions près de 200 présents et plusieurs centaines de personnes connectées en visio-conférence, pour partager des pratiques et des outils qui ont fait leurs preuves et présenter des témoignages concrets.

Les actions de l’enseignement agricole ainsi que l’engagement de ses différents acteurs ont été mises en valeur au cours de l’évènement.

Marion Bardy, sous-directrice de la recherche, de l’innovation et des coopérations internationales de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) a tout d’abord rappelé l’implication du ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire dans le groupe de concertation national ECSI via le Bureau des relations européennes et de la coopération internationale (BRECI), les enjeux et les objectifs pour l’enseignement agricole d’intégrer ces thématiques et méthodes pédagogiques dans les projets des établissements.

Elle a insisté sur l’existence d’un système national d’appui aux établissements (via le réseau RED notamment depuis presque 25 ans !) pour mener des actions avec les jeunes, partager des outils, organiser des formations tout en travaillant au quotidien avec de nombreux partenaires associatifs locaux et institutionnels. Sur le terrain ces actions peuvent prendre des formes multiples : accueil de jeunes volontaires étrangers, projets de solidarité, serious games… etc.

Des outils pour éduquer à la transition agroécologique

Fleur Meynier, Chargée de mission Systèmes de culture innovants de la Bergerie Nationale de Rambouillet, a présenté l’outil pédagogique non formel AGROCHALLENGES. Ce serious game de l’enseignement agricole (RED/Educagri éditions) utilisé en classe ou dans le cadre de l’accompagnement et la formation des enseignants, est le fruit d’une collaboration avec des nombreux partenaires étrangers, l’INRAE et le designer Quentin Vaulot. Fleur Meynier a insisté sur les conditions de réussite du jeu (disponible en 5 langues : Français, anglais, allemand, Espagnol et Portugais) et ses objectifs pédagogiques : découvrir l’agroécologie, prendre conscience de son approche systémique, impliquer et rendre actifs les jeunes, encourager la prise de parole et les débats sur les questions socialement vives liées à l’agriculture.

Elle a été rejointe par Rachid Benlafquih, chargé de mission ECSI et de la zone Afrique (BRECI/DGER) qui a accompagné les différentes étapes du projet. Il a notamment insisté sur la dimension partenariat et coopération internationale de l’outil pédagogique. AGROCHALLENGES est aujourd’hui reconnu pour sa capacité à nourrir et initier des partenariats avec des acteurs de l’éducation du monde associatif et professionnel en France et à l’étranger (Colombie, Canada, Bénin, Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun, Allemagne, Espagne, Portugal, Brésil, Roumanie, Japon, Nouvelle-Zélande…).

Témoignage de Fleur Meynier suivi de ceux de Nansirine, Melissa (volontaires internationales) et du CFSI sur le festival ALIMENTERRE en vidéo :

Ouvrir les jeunes sur le monde grâce à l’accueil

« Melissa Camara du Brésil et Nansirine Ismaïnou du Bénin ont été volontaires en service civique international pour une mission de promotion de la citoyenneté et de la solidarité internationale au sein de trois lycées agricoles en Normandie, Occitanie et en Val-de-Loire . Leurs témoignages ont permis de souligner l’aspect multidimensionnel des apports d’un volontariat sur le public qu’elles rencontrent dans le cadre de leurs activités. En ce sens, les deux volontaires intervenantes ont pu citer « l’ouverture sur le monde », « la contribution à la levée des tabous et préjugés », ou encore « l’apport de connaissances socioculturelles ». Par sa mission de service civique, Melissa aspire à contribuer « à la lutte contre la xénophobie » ainsi qu’ « au développement de la solidarité internationale », grâce à « des actions utiles ». Quant à Nansirine, elle a souhaité participer à « la préservation de l’environnement pour un monde durable profitable aux générations à venir ».

Par ailleurs, leurs interventions ont démontré que le volontariat représente un cercle vertueux à bien des égards, leur mission impactant directement la suite de leurs parcours d’étude et professionnel.

Selon Nansirine : « Ma mission m’a permis d’augmenter ma confiance en moi, de renforcer ma capacité de responsabilité et d’augmenter mes compétences dans mon domaine d’activité ».

Elle est d’ailleurs actuellement de retour en France après son service civique pour poursuivre ses études en Géographie à l’Université Paul Valéry de Montpellier.

Pour Melissa, sa mission lui a permis « d’apprendre la langue française, de prendre de l’autonomie et de la confiance en moi ».

Elle compte réinvestir les méthodes d’apprentissage observées dans les lycées agricoles, passant par des expériences théoriques et pratiques, dans sa future carrière de professeure. » *

* Extrait de l’article de Selma Benamar de France Volontaires sur les témoignages des deux jeunes volontaires invitées à témoignées.

Pour l’enseignement agricole, ces jeunes volontaires sont aussi considérés comme de futurs jeunes professionnels (notamment dans les domaines de l’agriculture et de l’alimentation). Cette expérience professionnelle et citoyenne unique représente une réelle opportunité pour construire et réaliser son propre projet professionnel. A l’issue de leur volontariat, les jeunes accueillis obtiennent un Open Badge « Volontaire international de l’enseignement agricole » qui reconnait les compétences développées. Les réseaux géographiques de la DGER/BRECI suivent également le parcours des anciens volontaires et les aides pour leur insertion sociale et professionnelle.

Découvrez en vidéo le parcours d’ex-volontaires béninois aujourd’hui jeunes entrepreneurs en aquaculture ou en machinisme agricole :

Service civique et entreprenariat – Le Bénin / LE FILM, réalisé par Com Son Image – Julie Lizambard – Vimeo.

Un Club solidarité pour s’engager

Karine Boullay-Bador, enseignante en mathématique au lycée agricole de Mâcon et animatrice du club solidarité de l’établissement, a partagé enfin sa riche expérience et ses réflexions lors d’une table ronde sur le thème : « comment accélérer le déploiement de l’ECSI en France et créer des collaborations vertueuses dans les territoires entre les acteurs associatifs et publics ? ».

Elle a insisté sur la dimension transversale de l’ECSI, la possibilité de proposer des espaces d’expression et d’engagement des jeunes en dehors des cours et l’importance des partenariats avec les acteurs associatifs du territoire. Pour elle, les principaux leviers sont : l’inscription des actions dans les projets stratégique d’établissement et leur reconnaissance dans les programmes de formation, la pluridisciplinarité, les campagnes nationales et les partenariats avec les acteurs de l’ECSI (Réseaux Régionaux Multi-Acteurs, ONG, collectivités locales…). Après avoir été lauréats du concours national de Podcasts « réinventer le monde », les étudiants du club proposeront cette année des actions autour de l’égalité « femmes – hommes » et reconduiront leur Gratiferia annuelle sur l’établissement pour sensibiliser aux conséquences néfastes de la fast fashion.

Témoignage de Karine Boullay-Bador :

Nous tenons chaleureusement à remercier Fleur, Nansirine, Melissa ainsi que Karine pour leur engagement, leur disponibilité et leurs témoignages.

 

Contacts :

Danuta RZEWUSKI et Vincent ROUSVAL, animateurs du réseau RED (ECSI) de l’enseignement agricole, danuta.rzewuski@educagri.fr, vincent.rousval@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr