Remise des Europass au SPACE

Les Maisons Familiales rurales de Bretagne ont décidé de marquer leur engagement européen en remettant collectivement les 70 Europass aux  jeunes qui sont partis en mobilité européenne au cours de l’année 2023-2024, et ce pendant le SPACE de Rennes, le 18 septembre 2024.

La Fédération Régionale des Maisons Familiales Rurales de Bretagne est engagée dans le programme de mobilité européenne ERASMUS+ depuis 2014.

Erasmus+ dans les MFR

L’objectif de ce programme est de donner aux étudiants, stagiaires, élèves, apprentis, enseignants, formateurs, personnels, demandeurs d’emploi, jeunes…, la possibilité de séjourner (études, stages) à l’étranger pour renforcer leurs connaissances, leurs compétences et leur employabilité.

L’objectif est bien de développer l’autonomie des apprenants, l’ouverture aux mondes et la prise de conscience de leur citoyenneté européenne.

La mobilité européenne et internationale est un enjeu du mouvement des Maisons Familiales Rurales. Les MFR sont intimement liées à l’Europe car elles partagent les mêmes valeurs : paix, humanisme, liberté individuelle, solidarité. Les questions relatives à l’éducation, la formation professionnelle, la jeunesse, I‘apprentissage du vivre ensemble sont au fondement de l’action des MFR.

Les associations familiales MFR accompagnent les jeunes dans la construction de leurs parcours personnel et professionnel. Elles s’appuient fortement sur la mobilité européenne pour que chacun puisse vivre en tant que citoyen européen actif, libre de s’engager et de faire des choix éclairés dans la réalisation de son devenir.

Sur l’année scolaire 2023 – 2024, 260 jeunes des Maisons Familiales Rurales bretonnes ont bénéficié d’une bourse ERASMUS+.

L’engagement européen des MFR

La fédération régionale est adhérente à la Maison de l’Europe de Rennes et de Haute Bretagne. Depuis maintenant 3 années, Elles ont décidé de remettre ensemble les Europass à 70 jeunes qui sont partis en mobilité européenne au cours de l’année 2023-2024, et ce pendant le SPACE, le grand rendez-vous de l’élevage en Bretagne.

Mme Sylvia DAVID Présidente de la Fédération régionale des MFR de Bretagne, M. Luis Carazo Jimenez – Directeur à la direction générale agriculture et développement durable, Joseph MENARD – Vice-président de la Maison de l’Europe de Rennes et de Haute Bretagne, Michel DORIN – Président de la Maison de l’Europe de Rennes et de Haute Bretagne

L’édition 2024 a eu la chance d’avoir la présence de M. Luis Carazo Jimenez – Directeur à la direction générale agriculture et développement durable – chef de l’Unité « Amériques » pour cette remise officielle. Bravo aux jeunes !

En savoir plus

Les MFR de Bretagne, c’est 27 centres de formation par alternance, qui orientent, forment et accompagnent les jeunes dès 14 ans, les apprentis et les adultes dans 18 secteurs professionnels.

Europass est une initiative de l’Union européenne visant à aider les citoyens à présenter leurs compétences et qualifications de manière claire et logique (notamment auprès des employeurs), et à favoriser la mobilité géographique et professionnelle.

Contact : Justine SALOU, Responsable Communication et Formation continue à la Fédération régionales des MFR de Bretagne, justine.salou@mfr.asso.fr




Séminaire sur les Filières thé et Enseignements

Séminaire national sur les filières du thé en France et les enseignements – Quelles productions françaises et paysages en transition ?

Rendez-vous le mardi 1er octobre 2024 au Lycée Nantes Terre Atlantique (44)

Un séminaire national d’échanges en pays Nantais sur des productions végétales innovantes dont le théier et ses divers usages ruraux et urbains, en mettant en vitrine la filière thé émergente avec ses acteurs et ses professionnels « passionnés ».

Pourquoi ?

Pour fédérer et partager des actions réalisées ou en projet, avec une capitalisation et diffusion des diverses ressources, en appui aux acteurs des enseignements et partenaires de la recherche et du développement, ainsi qu’aux professionnels en activité.

Échanger et mutualiser en inter-réseau (connecter les réseaux).

Comment ?

Une journée scientifique et technique ouverte à tous, avec des connaissances et expériences à partager et des travaux collaboratifs en ateliers, croisant différents regards pour de nouvelles perspectives d’action.

Avec Qui ?

Mobiliser des acteurs de la production, de la transformation et de la commercialisation du thé avec ceux de l’aménagement des divers espaces ruraux et urbains, aux côtés des écoles d’enseignement techniques et supérieur, avec le soutien des partenaires professionnels.

La culture du thé a depuis plusieurs années pris racine dans un nombre croissant d’établissements agricoles français. Des initiatives régionales se forment afin de proposer des parcours de formation aux apprenants et professionnels souhaitant diversifier leurs productions ou bien s’installer dans cette culture. Des établissements étrangers participent à l’enrichissement de ces contenus pédagogiques.

Plus d’informations, programme et inscription

Photo de tête : visiteurs cueillant des feuilles de thé dans la plantation « Filleule des fées » à Languidic, dans le Morbihan le 9 août 2023© AFP / Fred TANNEAU

Contact : Max MONOT , Animateur national Réseau Chine – max.monot@educagri.fr, Régis TRIOLLET , Animateur national Réso’Them-Hortipaysages – regis.triollet@educagri.fr




Chine/France : former les formateurs par la pratique

La venue de deux enseignants chinois du Shandong Vocational Animal Sciences and Veterinary College (SVASVC), en stage en France, marque le renouveau des mobilités : 5 semaines sur différentes exploitations du territoire  !

Après plus de trois ans sans mobilités, les projets franco-chinois impliquant les enseignants de la formation professionnelle agricole ont enfin pu reprendre en présentiel.

Mme Zhao Xiaodong et M. Sun Defa, deux jeunes enseignants en zootechnie du SVASVC, ont eu l’occasion de découvrir les élevages à la française à travers un stage sur le terrain qui les a vu travailler sur pas moins de 7 fermes différentes. Que ce soit dans l’élevage bovin allaitant et laitier ou encore porcin et de volaille, ils ont pu découvrir l’organisation et le rythme de travail français.

Leur expérience a débuté au centre d’innovation et de recherche de la ferme de Bouviers qui est géré par l’Institut de l’élevage. Au contact des veaux et vaches, ils ont multiplié les tâches sur la ferme pour s’imprégner des méthodes d’élevage françaises.

Durant les 15 jours passés à Mauron dans le Morbihan, ils ont aussi pu rencontrer l’interprofession Interbev Bretagne qui leur a présenté la filière bovine en France ainsi que la découverte d’un établissement agricole à Quessoy, le lycée la Ville Davy.

Les deux enseignants chinois ont ensuite passé 15 jours dans la filière porcine sur deux lieux de production stratégique de la Cooperl, une coopérative agricole et agroalimentaire du Grand Ouest.

A Anceins dans l’Orne, ils ont travaillé durant une semaine à la ferme de sélection du groupe Cooperl et ont découvert comment étaient sélectionnés les cochons selon des critères précis, également comment préserver une bonne génétique.

A Lamballe, dans les Côtes d’Armor, sur la ferme expérimentale de la Cooperl, ils ont pu apprendre par les gestes pratiques, à élever les porcs dans les meilleures conditions possibles et analyser les rations utilisées en France.

Pour finir ces 5 semaines de stage, la MFR de Lesneven leur a ouvert les portes et leur a permis de découvrir 4 exploitations différentes à travers des échanges et une aide aux éleveurs. Que ce soit des exploitations à production bovine, laitière et porcine avec un système de mécanisation à la pointe ou bien des naisseurs-engraisseurs en porcin qui transforment eux-mêmes leurs produits et réalisent de la vente-directe. Le dépaysement fut aussi bien total qu’enrichissant.

Un échange avec différentes classes de la filière agricole de l’établissement de Lesneven leur a donné l’occasion de présenter l’agriculture chinoise à un public curieux et attentif.

Suite à cette expérience, plusieurs projets vont voir le jour.

Tout d’abord, les deux enseignants vont créer un module pédagogique dédié au système d’élevage à la française qu’ils intégreront à leurs cours.

Ensuite, leur venue va permettre au partenariat entre leur établissement et quatre établissements bretons de prendre forme. En effet, les mobilités réciproques qui avaient été imaginées et organisées fin 2019 avaient, par la force des choses, été mises en stand-by à cause de la crise sanitaire.

Les échanges humains entre les deux pays repartent donc. Ainsi, dès 2024, des apprenants français pourront effectuer une période de stage en Chine dans une des exploitations du SVASVC. Des apprenants chinois pourront en contrepartie venir également effectuer des stages en France dans les exploitations ou chez des partenaires des établissements impliqués.

Lire aussi : « Ici, il y a plus de diversité » : des professeurs chinois découvrent l’agriculture bretonne

Max MONOT, animateur du réseau Chine de l’enseignement agricole, max.monot@educagri.fr




[Re]Tour des délégations chinoises

En fin d’année scolaire, deux établissements chinois, le Suzhou Professional Institute of Agriculture et le Jiangsu Professional College of Agriculture and Forestry ont rendu visite à leurs partenaires français en Normandie, Bretagne et Ile-de-France. Après plus de 3 ans de distanciel causé par la crise sanitaire, le retour des échanges en présentiel étaient primordial pour relancer des coopérations restées en veille.

Durant trois jours passés en France, l’objectif de la première délégation était de visiter les établissements de Coutances et Saint-Lô en Normandie et de trouver les axes de coopération qui permettront un partenariat sur le long terme. La délégation du SPIA-Suzhou Professional Institute of Agriculture était composée de M. Yin, vice-président chargé des relations extérieures, M. Yu, professeur et responsable de la filière aménagements paysagers et M. Xu, directeur des Relations Internationales. Cet établissement de 12 000 apprenants propose 43 filières dont 29 dédiées à l’agriculture. Cela passe par l’horticulture, l’aménagement paysager, la transformation alimentaire et bien d’autres secteurs de formation.

Suzhou, la Venise de l’Orient

A Suzhou, l’aménagement paysager et l’horticulture sont des forces historiques. Marco Polo au 13e siècle en arrivant dans la cité, la définit comme la « Venise de l’Orient ». Des siècles ont passé, mais cette ville de près de 11 millions d’habitants a su conserver la richesse de ses jardins orientaux et une tradition tournée vers le partage international.

Les présentations se sont faites en vidéo pour la plupart

Pour les deux établissements français partenaires, la coopération avec la Chine n’est pas une nouveauté. Coutances fait partie de ces 5 établissements français qui furent jumelés avec la Chine dans les années 1990. La trace de ce partenariat qui s’estompa au fil des rotations de personnels se retrouve malgré tout dans le parc international qui existe en son sein avec la colline chinoise.

Pour Saint-Lô, le partenariat est plus récent. L’établissement a en effet accueilli fin 2016 un enseignant chinois, venu se former à l’élevage de porc sans antibiotiques, durant 3 mois. De cet apprentissage, naquit un module pédagogique que cet enseignant a intégré à ses cours.

Les responsables chinois devant un champ de courge bio normand

Appréhender le fonctionnement d’un établissement

La première journée de la délégation se déroula à Coutances. Le hasard fit que la délégation arriva à la fin du Conseil d’Administration et put ainsi découvrir le fonctionnement d’un établissement agricole français.

Une réunion de présentation des établissements eut lieu ainsi qu’une visite du site et des différentes plateformes techniques. Les membres de la délégation se sont montrés très intéressés par le fonctionnement d’un établissement agricole et posèrent pléthores de questions pour comprendre l’interaction entre les différents centres constitutifs.

La délégation chinoise souhaite que ce nouveau partenariat Coutances–Chine débouche sur l’enrichissement du parc international par un nouvel espace qui serait créé conjointement par les apprenants français et chinois.

Transformation alimentaire à St-Lô

Durant la deuxième journée en Normandie, les échanges ont porté sur la transformation alimentaire avec la visite de l’EPL de Saint-Lô.

Après une réunion permettant de mieux connaître les filières normandes, la délégation a pu visiter les différentes plateformes techniques de l’établissement dont la halle agroalimentaire. La visite s’est terminée par une dégustation de produits conçus par les apprenants normands.

L’après-midi, une réunion de bilan fut effectuée. L’objectif était d’identifier les axes de coopération possible puis de les prioriser pour que, dès l’an prochain, des projets se concrétisent. Au final ce ne sont pas moins de 5 axes de coopération qui furent trouvés. Le premier à mettre en place sera basé sur de la mobilité apprenante entre les deux pays avec chantier sur site.

Des échanges cordiaux et productifs

La délégation a terminé son séjour en France par une réunion à la DGER avec les membres du Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale. Ils purent y exposer ce qu’ils avaient acquis durant leur séjour en France et présenter les futures coopérations.

Le thé breton au centre de toutes les attentions

Le JPCAF est depuis plus de 4 ans le partenaire privilégié en France pour tous les projets autour du thé. Équipée d’une immense plateforme technique qui prend la forme d’un Musée du thé, les enseignants chinois sont engagés dans l’accompagnement du développement d’outils pédagogiques en France permettant le développement de la filière.

La délégation du JPCAF était composée de Mme Jia, vice-présidente chargée des relations extérieures, M. Fang, professeur et responsable de la filière aménagements paysagers, M. Yang, professeur et responsable de la filière production végétale et M. Wang, professeur et responsable de la filière thé. Cet établissement est bien connu en France car il a longtemps été désigné comme chef de file pour la coopération avec la France par le MARA (Ministry of Agriculture and Rural Affairs). Ses effectifs sont d’environ 13 000 apprenants répartis sur 59 filières dans 8 départements, comme l’horticulture, l’aménagement paysagers, la transformation alimentaire et bien d’autres.

La première journée de visite se déroula à Nantes, avec la découverte du site du Grand Blottereau de l’EPL Nantes Terre Atlantique. La visite du parc et des différentes zones dont les théiers a permis aux partenaires de réellement se découvrir et échanger sur la passion du camélia. Les contours de la coopération a pu être précisée et pourra se concentrer sur les théiers à huile.
L’après-midi, la délégation a visité le jardin des plantes de Nantes afin de mieux comprendre les enjeux des espaces verts en France et leur gestion.

La deuxième journée fut bretonne. Dans un premier temps, la délégation se rendit sur le site d’Hennebont du Campus du Morbihan afin d’y rencontrer les équipes et d’inaugurer le chantier du parc de l’ami-thé franco-chinois. Son design a été conçu grâce à un concours entre apprenants chinois et français. La synthèse des deux projets lauréats a été effectuée par un formateur d’Hennebont et a repris tous les concepts que les étudiants ont voulu insuffler.

Le design final du jardin de l’ami-thé franco-chinois

La visite s’est poursuivie par la découverte du conservatoire de théiers implantés dans l’enceinte de l’établissement breton. Ce sont déjà près de 1000 théiers d’une dizaine de variétés différentes qui sont présents et qui commencent à produire. M. Wang en a profité pour échanger avec les équipes et prodiguer quelques conseils pour l’implantation des prochains 5000 théiers qui viendront enrichir la collection.

Le chantier qui sera réalisé dans le futur par des équipes d’apprenants franco-chinoises

La présentation des installations s’est terminée avec la dégustation des premiers thés élaborés avec des feuilles de théiers, ayant grandi dans un établissement agricole français. Le goût a plu à la délégation chinoise et là encore des conseils furent apportés afin de permettre à la partie française d’améliorer son produit.

La dégustation du thé breton avec les conseils de M. Wang

L’après-midi fut consacrée à la découverte du site de Pontivy, de son exploitation avec l’unité de méthanisation et des halles technologiques agroalimentaires. Les échanges furent riches et variés et le concept de circuit-court fut parfaitement compris par les membres de la délégation chinoise.

Très belle visite dans les halles agroalimentaires de l’établissement d’enseignement agricole

L’horticulture à Paris

La dernière journée fut consacrée à une visite de l’école du Breuil qui est l’école d’horticulture de la ville de Paris. Lors de la présentation du parc et des infrastructures, des pistes de coopération ont émergé.

Le travail ne fait que commencer, car suite à ces accueils de délégations chinoises, il reste désormais à organiser les déplacements des étudiants entre les pays et continuer à développer les projets qui sont déjà bien engagés.

 

Contact : Max MONOT, Animateur du réseau Chine de l’enseignement agricole, max.monot@educagri.fr