Hippocrène 2024 : Excellent cru agricole !

Chaque année depuis 2017, les établissements de l’enseignement agricole ont la possibilité de mettre en lumière leurs actions destinées à faire vivre l’Europe plus fort au titre d’une candidature au Prix Hippocrène. En 2024, deux d’entre eux se distinguent particulièrement.

Le grand jury du concours Hippocrène s’est réuni le 5 février dernier pour récompenser les établissements d’enseignement et de formation qui intègrent l’apprentissage de la citoyenneté européenne dans leur pédagogie. Le prix se décline en plusieurs catégories en fonction de la tranche d’âge des élèves concernés : celle des écoles primaires, celle des collèges, lycées généraux et technologiques, celle des lycées professionnels et spécifiquement celle des lycées agricoles.

Les lauréats de chaque catégorie se voient attribuer un prix d’une valeur de 5000 euros, alors que l’établissement qui présente le meilleur projet d’éducation à l’Europe, toutes catégories confondues, emporte la rondelette dotation de 10 000 euros. Tous les prix sont destinés à financer la mobilité des élèves, afin de continuer à alimenter une dynamique de rencontres européennes.

Entre gastronomie et histoire européennes

Le grand jury décerne en outre un prix spécial à son projet coup de cœur !

Cette année, deux projets portés par des établissements de l’enseignement agricole ont été récompensés. Celui du LEGTA de Nevers-Cosne, situé à Challuy, qui a fait partager son partenariat avec la Slovénie, baptisé « Du champ à l’assiette, une aventure franco-slovène ». Un beau projet qui place l’alimentation et la gastronomie au cœur des échanges entre jeunes français et slovènes.

C’est également un établissement agricole qui a recueilli les suffrages du jury au titre de son prix spécial : l’Institut Lemonnier de Caen pour son projet intitulé « les normands, une histoire européenne » qui retrace la diffusion de la culture normande à la faveur des conquêtes et migrations et son impact dans la construction de l’Europe telle que nous la connaissons.

La Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche se réjouit de cette belle représentation de l’enseignement agricole à l’édition 2024 du concours, porté par la Fondation Hippocrène, et félicite les établissements lauréats.

Ces derniers sont d’ores et déjà conviés à la remise officielle des prix qui se déroulera au Parlement Européen de Strasbourg le 14 mars 2024. Élèves et professeurs bénéficieront d’une visite de ce haut lieu de la vie démocratique européenne pour l’occasion.

Si l’aventure Hippocrène vous tente aussi, rendez-vous sur le lien suivant pour en savoir plus et trouver l’inspiration pour la prochaine édition.

Pour en savoir plus sur les modalités de participation dans la catégorie Enseignement agricole, consultez la note de service du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire pour une meilleure préparation




L’Europe et moi

Comment vit-on l’Europe et la citoyenneté européenne au quotidien sur notre territoire et dans l’enseignement agricole ?

« Europe et moi », c’est une série de podcasts de l’Institut Kervégan, du think tank « citoyen nantais » et de la Maison de l’Europe à Nantes.

Dans l’épisode d’Europe et moi dédié à la mobilité au service de la citoyenneté européenne, le micro a été laissé à acteurs de l’enseignement professionnel : élèves, enseignants coordonnateurs Erasmus+, chef d’établissement et Rectorat qui ont pu expérimenter la mobilité en Europe.

Quel regard ont-ils maintenant sur leur citoyenneté ?
Qu’est ce que cela a changé pour eux ?

De la 10ème à la 15ème minute de l’épisode, c’est l’enseignement professionnel agricole qui a la parole :

Cécile Chevillard et Camille Nobillet, représentantes du consortium ERAS’MOV, qui regroupe 4 lycées agricoles de Loire Atlantique (CNEAP), nous disent comment les élèves sont accompagnés dans leurs mobilités pendant leur parcours en baccalauréat professionnel.

Les jeunes de différentes filières sont concernés, qu’ils soient en formation Aménagement Paysager, Service aux personnes et aux territoire (SAPAT), Production Horticole, Viticole, ou en Conduite et gestion d’exploitation agricole (CGEA), également en Gestion des milieux naturels et forestiers… etc.

Chacun suit un programme complet organisé par les équipes pédagogiques, constitué par une préparation au départ afin de limiter les freins à la mobilité pour le jeune comme pour sa famille, un accès à une plateforme de pratique de l’anglais qui est proposée pour faciliter les échanges avec les professionnels un fois en situation dans le pays européen. A la fin du séjour, une évaluation est faite par le maître de stage puis une valorisation des acquis et des compétences est prévue au retour du stagiaire (renseignement d’un livret, journée de restitution, formalisation des acquis d’expérience sur un CV/Europass et prise de recul sur les savoirs). Toutes ces étapes participent à une prise de conscience de la notion de citoyenneté européenne.

Vous pouvez l’écouter  »La mobilité au service de la citoyenneté européenne » en ligne :

Bonne écoute !

Contacts : Julien Pichon, chargé de coopération internationale, DRAAF-SRFD Pays de Loire, julien.pichon@agriculture.gouv.fr 

Pour l’Institut Kervégan : Jonathan Calves et pour la Maison de l’Europe – Europa Nantes : Jean-Marie Fouilleul

 




5 jours pour un avenir européen

La PFUE a labellisé le projet ambitieux de la région Pays de Loire. Un programme est organisé pour valoriser la mobilité et la coopération comme vecteurs de citoyenneté européenne. Reproduire 5 événements dans les 5 départements de la région sur 5 dates, à destination d’un large public de 300 apprenants et personnels issus en majorité de l’enseignement professionnel et technologique.

A l’occasion de ce moment européen important qu’est la Présidence Française du Conseil de l’Union européenne. C’est donc tout naturellement que les institutions régionales en charge d’impulser et de piloter la politique internationale se sont retrouvés pour proposer un nouvel événement commun, au profit des jeunes en formation dans les établissements d’enseignement de la région Pays de Loire .

C’est de longue date qu’en région Pays de la Loire le Rectorat, via la La Déléguée Académique aux Relations Européennes Internationales et à la Coopération (DAREIC), et la DRAAF, via le Chargé de Coopération Internationale en Service Régional de Formation et Développement (SRFD), nous collaborons étroitement sur le développement de l’ouverture européenne dans les établissements d’enseignement. Dès 2014, lors de la mise en place du nouveau programme Erasmus+, nous avions proposé une journée de formation au sein du Conseil régional, à destination des personnels en charge de ces sujets dans les établissements. Puis, nous avions organisé conjointement des Erasmus’Days dès la première édition de 2017, ce qui a contribué les années suivantes à l’essaimage de l’événement sur le territoire régional.

La Présidence Française, une occasion en or

C’est donc ensemble que nous nous sommes emparés de cette opportunité, marqué par la PFUE, pour créer des temps et des espaces de réflexion pour les élèves et les enseignants sur les enjeux, les défis et l’avenir de l’Europe. Ces temps forts ont aussi été l’occasion de présenter aux participants les possibilités de mobilités offertes par l’Europe.

Il s’agissait en outre de toucher le plus grand nombre d’établissements de chaque territoire. Le projet s’est aussi voulu fédérateur : il était à nos yeux fondamental d’impliquer dans l’élaboration de ces journées des acteurs importants de la promotion de l’Europe, à savoir les Maisons de l’Europe et les centres Europe Direct. Si nous travaillons depuis longtemps avec nos partenaires de la Maison de l’Europe de la Sarthe et du centre Europe Direct attaché à la commune de La Roche/Yon, notre initiative nous a permis de renforcer les liens avec leurs homologues de Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Mayenne. Que ce soit dans la préparation de chaque événement ou lors de leur déroulement, nous avons eu la chance de nous associer à des équipes dynamiques, rompues à l’animation d’activités avec les jeunes autour des questions européennes. Leur expertise a ainsi été une des clés de la réussite des cinq journées. Enfin, elles ont ouvert à l’évidence la voie à de futures et riches perspectives de collaboration.

La citoyenneté, ça s’apprend entre jeunes

Un autre partenaire essentiel fut le Parlement Européen des Jeunes, association internationale d’éducation à la citoyenneté portée par et pour les jeunes, et qui détient depuis 2008 l’agrément jeunesse et éducation populaire. Présents lors de quatre journées sur cinq, Candice, Clara, Léa, Idriss, Salomé…, tous, étudiants ou lycéens, ont à chaque fois apporté leur bonne humeur, leurs talents d’animation, leur connaissance de l’Europe et leur attachement à ses valeurs, et ont contribué eux aussi à la réussite et à la convivialité de ces moments.

Nous avons donc collectivement souhaité que les cinq journées s’organisent selon le même déroulé, car nous avions à coeur que tous les participants, élèves et accompagnants, quel que soit leur territoire, puissent tous vivre un temps identique de rencontre et d’échanges autour de l’Europe.

La mobilité à tous les niveaux

La diversité des temps et des lieux a cependant permis de créer des moments inédits qui ont personnalisé chaque événement. Au lycée agricole de Rouillon (72), une plénière a mis en lumière de riches échanges entre élèves et étudiants partis en mobilité. Aux Écuries des Oudairies, le témoignage précieux d’une cheffe d’entreprise vendéenne accueillant chaque année des jeunes stagiaires européens a permis de faire un focus du point de vie de l’entreprise. Au lycée Robert Buron de Laval, un buffet somptueux a valorisé auprès des participants la formation et le travail des élèves de la filière hôtellerie-restauration. La visite inattendue de l’ambassadeur des Pays-Bas à Europa Nantes, et même un flashmob européen au lycée agricole Le Fresne d’Angers, ont été autant de points d’orgues de ces journées.

L’échange comme maître mot

Les ateliers proposés par les animateurs des différentes équipes, tout autant ludiques que
pédagogiques, ont rencontré un réel succès. Ils se sont inscrits naturellement dans l’objectif
commun de ces journées : l’interaction des jeunes d’horizons souvent assez différents
selon leur établissement d’origine. Les groupes étaient constitués lors d’un
temps de team building en début de programme qui donnait bien le ton de la journée ! pour ensuite échanger sur la diversité culturelle au sein de l’Europe, sur les institutions de l’UE ou encore l’impact de celle-ci dans leur quotidien.

Chaque journée a été marquée par des temps fort de réalisation médias, sous la forme d’une vidéo en mode “youtubeur”, sur le thème “C’est quoi la PFUE ?”. Ces réalisations étaient alors visionnées en fin de journée avant que tout le monde ne se sépare. Là encore, de beaux moments de rires et d’échanges, mais toujours avec l’Europe en ligne de mire…

Mission : Volontaire européen

Ces journées furent d’autant plus marquées du sceau de l’Europe que les équipes des Maisons de l’Europe comptaient des jeunes volontaires européens actuellement en mission via le programme Erasmus+ Jeunesse et le corps européen de solidarité (CES), ou bien via le service civique international. Les organisateurs tout comme les participants ont été ainsi ravis de rencontrer Savannah, Francesca, Vicente, Fani… et de les voir animer activement des ateliers. Leur présence a, en outre, permis aux jeunes de découvrir les possibilités de mobilité en Europe offertes par le volontariat.

Selon les journées, différents dispositifs de mobilité ont été présentés par des témoignages en plénière. Également, lors des forums, les élèves déambulaient pour écouter et interroger des jeunes ayant vécu une expérience de mobilité en Europe, que ce soit dans le cadre de stages en entreprise avec le programme Erasmus+, dans le cadre du CES ou encore grâce à des actions plus informelles tel que le woofing.

Quelle qu’en fut la forme, ces moments furent eux aussi très appréciés tant des jeunes que des personnels qui les accompagnaient. De plus, ce fut l’occasion pour celles et ceux qui les présentaient de valoriser leurs projets réalisés ou en cours, tout en mettant en évidence l’Europe en tant qu’espace de découverte, de rencontres et d’acquisition de compétences précieuses dans leurs vies personnelles et professionnelles.

Les jeunes, les piliers de l’avenir européen

Outre le vrai succès de ces journées, l’un des effets les plus significatifs fut, à nos yeux, la relation particulière tissée entre les élèves et les animateurs du Parlement européen des Jeunes. Le fait que ces participants souhaitent désormais en savoir plus sur les objectifs de cette association, voire s’y impliquer, pour, à leur tour, parler d’Europe à d’autres jeunes, fut la plus belle des récompenses. Une heureuse nouvelle qui s’inscrit parfaitement dans cette Année Européenne de la Jeunesse, qui a de nombreux atouts à faire valoir, et qui est, bel et bien, le pilier de l’avenir de l’Union européenne.

Le 9 mai comme conclusion du cycle

Ces cinq journées ont totalisé plus de 300 participants, dont près de 250 élèves. Une partie de ceux-ci sont revenus le 9 mai, pour une journée de clôture de ce cycle d’événements autour de la PFUE. Cette journée a consisté en une simulation de session parlementaire, animée cette fois exclusivement par l’équipe élargie du Parlement Européen des Jeunes. Là encore, ce fut une grande réussite et un apprentissage très concret du débat démocratique pour les jeunes présents.

 

Contact : Julien Pichon, Chargé de coopération internationale en DRAAF-SRFD Pays de Loire, julien.pichon@agriculture.gouv.fr

 




L’enseignement agricole voyage avec Erasmus +

En 2022, Erasmus fête ses 35 ans. Aujourd’hui, Erasmus+ a pour objectif principal de soutenir les projets de mobilité et de partenariat entre les 200 pays participants ou partenaires du programme. Depuis 1987, ce sont plus de 12 millions de personnes qui en ont bénéficié. Qu’en est-il dans l’enseignement agricole ?

Sur la période 2014-2020, 674 établissements de l’enseignement agricole ont participé au programme Erasmus +, soit plus de 80% des établissements. Pour rappel, l’enseignement agricole forme chaque année plus de 215 000 élèves, apprentis et étudiants dans 806 établissements.

Ainsi, sur la même période, l’enseignement agricole a bénéficié de 8,4% des financements nationaux et de 10% des mobilités Erasmus +, alors qu’il représente environ 3% de effectifs nationaux. Cela représente 37 300 mobilités pour un financement de 97 millions d’euros.

Comme l’indique Laure Coudret-Laut, directrice de l’Agence Erasmus + France / Éducation Formation : « La période 2014-2019 a vu les mobilités de l’enseignement agricole plus que doubler, ce qui traduit le fort investissement des enseignantes, enseignants et personnels à tous niveaux de responsabilité, tout au long de la programmation ».

L’enseignement agricole tourné vers l’international

Le programme Erasmus + permet aux jeunes dans tous les domaines, dont ceux de l’enseignement agricole, d’étudier dans l’un ou l’autre des pays participants ou partenaires du programme. Les élèves, étudiants, apprentis et personnels de l’enseignement agricole ont en particulier la possibilité d’effectuer une mobilité dans l’un des 27 pays membres de l’Union européenne, en Norvège, en Islande, au Liechtenstein, en Macédoine du Nord, en Serbie, en Turquie…

Le programme Erasmus + « soutient la politique éducative d’ouverture à l’Europe et à l’international au bénéfice des jeunes des établissements de l’agriculture », explique Laure Coudret-Laut.

Cette incitation à découvrir les métiers et formations de l’agriculture hors des frontières françaises s’inscrit dans « la mission de coopération européenne et internationale conduite par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation », précise Valérie Baduel, directrice générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

De nombreux projets portés par l’enseignement agricole

L’enseignement agricole porte de nombreux projets Erasmus +.

Pour lutter contre le décrochage scolaire et l’absentéisme, le lycée agricole de Matiti (Macouria, Guyane) porte un projet avec le lycée Skjetlein (Leinstrand, Norvège) ce qui permet à huit élèves français et norvégiens de s’immerger dans le quotidien de lycéens situés à plus de 8 000 km. Pour Frédérique Loumeto-Ipolo, enseignante en zootechnie et animatrice du réseau Caraïbe de l’enseignement agricole, ce projet « est un atout pour rendre nos filières plus attractives ! ».

Pour valoriser une alimentation durable, cinq établissements européens, dont trois universités, se sont unies en 2018 autour d’un projet Erasmus + « EducLocalFOOD ». Parmi les partenaires : l’Université de Maribor (Slovénie), l’Observatoire européen du paysage (Italie) ou encore la Bergerie nationale (France). Ensemble, ils œuvrent à la création d’un kit pédagogique sur les systèmes alimentaires locaux et durables (SALD) pour accompagner les enseignants des formations agricoles.

En Bourgogne-Franche-Comté, treize lycées agricoles se sont réunis autour du projet « Ose l’Europe avec les lycées agricoles de Bourgogne-Franche-Comté ». Ce projet permet aux établissements d’enseignement agricole de partager leurs pratiques et de mutualiser leurs expériences afin d’offrir aux étudiants une expérience européenne.

Actu – Des experts et des jeunes témoignent au Salon international de l’Agriculture 2022, ils illustreront « comment l’enseignement agricole mobilise le programme Erasmus + ? » . Retrouvez cette échange, en direct du SIA 2022, mardi 1er mars, sur le Stand du MAA, Hall 4 de 15h45 à 16h15.

 À télécharger : Bilan 2014-2020 – Erasmus + pour l’enseignement agricole

Le programme Erasmus + 2021-2027

Le programme pluriannuel Erasmus + 2021-2027 détaille les missions et objectifs pour les sept années de la programmation en cours. Des priorités transversales ont été définies, dans lesquelles l’enseignement agricole s’inscrit pleinement :

  • L’inclusion, en permettant aux publics les plus éloignés de la mobilité d’en bénéficier ;
  • Le développement des compétences numériques et de celles en lien avec l’intelligence artificielle, la robotique en particulier… ;
  • Le renforcement du sentiment de citoyenneté européenne, en incitant à la participation à la vie démocratique ;
  • La prise en compte des enjeux environnementaux de façon à intégrer les principes de développement durable comme l’adaptation au changement climatique et le développement des énergies propres.