Appel à projets de développement – EPA2 / Coopération européenne et internationale

Lancements des 3 appels à projets Emergence – Projets de développement (ex Tiers-Temps) – Chef de projet et de partenariat, pour sélectionner des projets participant aux objectifs du plan «Enseigner à Produire Autrement pour les Transitons et l’Agroécologie » (EPA2)

Une note de service précise la logique d’ensemble proposée pour les EPLEFPA pour construire dans la durée, une dynamique de projets d’innovation en réponse aux enjeux des transitions, portés dans le plan « Enseigner à produire autrement pour les transitions et l’agroécologie ». Elle décrit les modalités d’appel à candidature pour 3 dispositifs : Emergence – Chef de projet et de partenariat – Projets de développement (ex Tiers-Temps).

Particulièrement, les projets de développement s’inscrivent dans un ou plusieurs objectifs du plan « Enseigner à Produire Autrement pour les transitions et
l’agroécologie » – des projets facilitant la mise en œuvre d’actions de coopération européenne ou internationale sur une durée de 3 ans.

Les projets de coopération européenne et internationale devront s’inscrire dans une ou plusieurs des thématiques prioritaires suivantes :

  • Les transitions en Europe et à l’international
  • L’agroécologie en Europe et à l’international
  • L’atténuation et l’adaptation au changement climatique en Europe et à l’international
  • La citoyenneté en Europe et à l’international
  • Enseigner à produire autrement : échange ou construction de pratiques innovantes en Europe ou à l’international

Remarque :

En particulier, les projets de développement (ancien 1/3 temps) peuvent être sollicités pour monter et animer des projets de Coopération Europe et International en lien avec des partenaires du territoire et donc pour travailler aussi sur le développement de consortiums (Projet Erasmus+) pour un démarrage à la prochaine rentrée scolaire 2024-2025.

Consultez la note de service DGER/SDRICI/2023-435 du 06-07-2023
Date limite de dépôt des candidature par les établissements : Du 8 janvier au 19 janvier 2024

La procédure de candidature est entièrement dématérialisée sur la plateforme Démarches simplifiées. Le lien sera diffusé quelques jours avant l’ouverture de la phase de dépôt sur la page dédiée aux dispositifs sur le site https://adt.educagri.fr/

Pour information :

  • Courant mars 2024 : Evaluation des dossiers par le jury pour Avis
  • Mai 2024 : Décision de la DGER et annonce des projets lauréats
  • Juin – Juillet 2024 : Conventionnement des projets lauréats de subvention
  • 1er Septembre 2024 : Début des projets 



Faire vivre nos partenariats avec l’Angola

Le vendredi 10 décembre dernier, la DGER a accueilli une délégation conduite par la Ministre de l’Education d’Angola, Mme Luisa Maria Alves Grilo, M. Aldo Sambo, Consultant de la Ministre de l’Education, et M. Diasala André, Directeur National de l’Institut pour le Développement de l’Education.

Rencontre entre la Ministre de l’Éducation Angolaise, Luísa Maria Grilo et Benoit Bonaimé, Directeur Général de l’Enseignement et de la Recherche.

Les échanges nourris entre le Directeur Général de la DGER, M. Benoit Bonaimé, et la Ministre Luisa Maria Alves Grilo, ont permis de balayer la riche et intense coopération entre la France et l’Angola via le MASA dans le domaine de l’enseignement agricole technique et supérieur (agronomique et vétérinaire) depuis de nombreuse années et qui s’inscrit dans le cadre des priorités définies par le Président français de la République.

Dans ce contexte, ont été soulignés la pertinence et l’intérêt pour l’approche intégré de l’enseignement agricole français (continuum Recherche Innovation Formation Développement Appui aux filières), son ancrage territorial et la situation assez unique en Europe et dans le monde du Ministère français en charge de l’Agriculture qui est en charge de l’ensemble des politiques publiques d’enseignement agricole : formation professionnelle initiale et continue, enseignement supérieur et recherche. Il en assure la cohérence et l’efficacité, tout au long de la chaîne de formation jusqu’à la recherche, ainsi que la transmission des connaissances et des innovations aux secteurs économiques.

Les deux parties ont rappelés que l’Angola, comme la France, ont à cœur de former les agriculteurs de demain en les dotant des outils nécessaires pour impulser et accompagner les évolutions de nos secteurs agricoles respectifs. En effet, les enjeux sont nombreux et prégnants : souveraineté alimentaire, changements imposés à l’échelle de la planète, renouvellement des générations …. Notre capacité à conduire les nombreuses transitions, dont agroécologiques, nous permettra d’assurer la durabilité et l’adaptation de nos systèmes de production agricole pour répondre à ces enjeux.

Dans cette perspective et de façon très concrète, il a été question du projet d’appui à la formation agricole et rurale (PAFAR) qui entre désormais dans sa phase opérationnelle. Ce projet, financé à hauteur de 35 millions d’euros par l’AFD et 5 millions d’euros par l’Union Européenne, vise à revitaliser le système de formation agricole angolais au niveau de l’enseignement secondaire en partageant le savoir-faire du système français de formation des techniciens agricoles. Il comporte un volet de réhabilitation logistique accompagné d’un volet pédagogique. L’objectif de ce projet est d’engager une réforme institutionnelle de la formation agricole rurale angolaise pour répondre aux besoins en compétences et aux orientations politiques du secteur agricole, ainsi que pour réduire les inégalités entre les femmes et les hommes en milieu rural.

La mise en œuvre du projet PAFAR sera assuré par un consortium composé de SFERE, l’Institut Agro, IRAM et le Bureau d’Etudes EGIS – FORHOM avec un accompagnement Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (BRECI) en particulier via son réseau Conseil Expertise Formation Agricole à l’International (CEFAGRI), l’expertise de l’enseignement agricole émanant des établissements sous tutelle du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (MASA- DGER) étant fortement attendue dans ce projet. Au travers de ce projet, la Ministre Grilo souhaite faire des écoles de formation professionnelle agricole angolais, les Instituts Techniques Agraires (ITA – il en existe 12 en Angola), des centres de diffusion des bonnes pratiques agricoles et que ceux-ci soient exemplaires en terme de formation et d’insertion à l’image du modèle des EPL français.

Drapeau angolais, européen et français.

Enfin, Benoit Bonaimé a souligné que au-delà des projets qui sont limités dans le temps, il est important de garder à l’esprit que la coopération est avant tout constituée de relations humaines, entre enseignants et personnels de nos établissements via des partenariats / jumelage entre EPL et ITA, mais également le partage d’expériences et d’expertise entre pairs et pourquoi pas via des programmes de mobilités réciproques d’apprenants. Dans cet objectif un agent du MASA a été mis à disposition auprès du Ministère de l’Enseignement Supérieur, Sciences, Technologie et Innovation (MESCTI) en Angola qui a pour mission de faire vivre au quotidien nos partenariats et faire du lien entre les différentes institutions et acteurs impliqués dans nos coopérations. Il aura en particulier pour objectif la mise en place d’un continuum pédagogique entre l’enseignement agricole secondaire et supérieur court type BTSA.

La Ministre Grilo conclut en redisant sa satisfaction de voir la coopération entre nos deux pays aussi vivace et pleine de perspectives.

Pour sa part, M. Benoit Bonaimé conclut en soulignant que les acteurs français ont vocation à conduire la coopération avec l’Angola en « équipe France ». C’est le cas par exemple pour les synergies que nous mettons en place avec l’Agence Française de Développement et France Éducation Internationale.

Contacts :

Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr,

Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI de la DGER, vanessa.forsans@educagri.fr

William GEX, co-animateur du réseau Afrique Australe, Océan Indien et Nigéria de la DGER, wiliam.gex@educagri.fr

Didier Ramay co animateur du réseau géographique Afrique Australe Océan Indien de la DGER

 




Une coopération ambitieuse pour la formation agricole avec le Cameroun

Le premier Comité de Suivi de la coopération Franco-Camerounaise dans le domaine de l’enseignement et de la formation agropastorale et rurale s’est tenu le 9 mars 2021. Il a été l’occasion de revenir sur la richesse de la coopération menée dans le cadre de la rénovation d’une partie du dispositif de formation professionnelle camerounaise ainsi que sur les nombreuses collaborations en matière de mobilité des jeunes, de création de modules de formation et d’appui à l’entreprenariat.

Le comité de suivi a été marqué par la présence de Son Excellence l’ambassadeur du Cameroun en France et Madame la première conseillère chargée des affaires économiques à l’ambassade du Cameroun à Paris. Ont été également présents, la conseillère aux affaires agricole basée à Abuja au Nigéria, des représentants de l’Inspection de l’Enseignement Agricole (IEA), l’Institut Agro – site de Montpellier, l’Agence Française de développement (AFD) et le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER).

Comité de suivi du 9 mars 2021 organisé en distanciel

Ce Comité, né d’un accord-cadre intergouvernemental signé en octobre 2018, est co-présidé par le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (SG MINADER) pour la partie Camerounaise, et par la Directrice Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER).

Les échanges ont été l’occasion de souligner la longue et riche coopération entre le Cameroun et la France autour des deux axes majeurs.

Le premier consiste au suivi d’un programme de rénovation du dispositif de formation professionnelle agropastorale et halieutique (PCP AFOP) au Cameroun et pour lequel le MAA, avec l’Institut Agro – école de Montpellier en tant qu’opérateur, est engagé depuis sa genèse en 2008.

Travail sur la plantation d’avocat entre apprenants camerounais et français au Centre international d’initiation au développement d’Akonolinga (formation en agriculture et pisciculture).

Le second axe regroupe tous les volets de coopérations qui engage le réseau Cameroun de l’enseignement technique agricole de la DGER et qui favorise des mobilités de jeunes apprenants entre nos deux pays, le développement de modules de formation, l’appui à l’entreprenariat, et enfin le renforcement de chaînes de valeurs ancrées dans leurs territoires.

Le réseau Cameroun de l’enseignement agricole comme lien

Zone Sud d’Ebolowa, rocher Ako AAkas, visite dans le cadre d’une réflexion d’aménagement d’écotourisme

Le réseau Cameroun de la DGER contribue également au programme PCP AFOP dans le cadre de la mise en place de plates-formes pédagogiques autours de la transformation de banane, d’ananas, de manioc et de cacao ou encore de l’agroéquipement et enfin de l’apiculture.

Au cours de ce comité, La Directrice Générale de l’Enseignement et de la Recherche a souligné l’inscription de la coopération Franco-Camerounaise dans le cadre de la stratégie Europe et International du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (MAA) au titre de laquelle a été réaffirmé le caractère structurant des partenariats privilégiés entretenus avec les pays africains.

Une coopération intégrée dans une stratégie globale au profit d’une dynamique renouvelée

Cette stratégie vise l’appui au développement des filières agricoles, l’accompagnement à la transition numérique des systèmes agro-alimentaires, l’agroécologie, la stimulation de la recherche et de l’innovation ou de la formation des enseignants et des étudiants. Ainsi, le sommet Afrique-France, prévu en juillet 2021 à Montpellier, sera une occasion de mettre en lumière les partenariats entre la France et le Cameroun.

Il a également été rappelé que la dynamique partenariale du MAA renouvelée avec les pays africains, a pour ambition de renforcer l’esprit de co-construction en vue d’aboutir à des impacts durables sur les villes et territoires en Afrique comme en France au bénéfice de la jeunesse. Il s’agit en particulier des 4 engagements pour l’Afrique* de l’enseignement agricole, dont la vocation est de concrétiser ce changement de méthode, en déclinaison du discours du Président de la République française à Ouagadougou en novembre 2017, et qui avait notamment annoncé l’éducation comme priorité absolue du partenariat entre la France et l’Afrique.

Trouver ensemble des solutions ambitieuses et durables

Il a en outre été relevé, à la lumière de la crise liée à la pandémie Covid-19, l’importance de partager entre la France et le Cameroun nos connaissances et de conjuguer nos efforts afin de trouver ensemble des solutions durables aux défis que représentent le changement climatique et ses conséquences comme notamment la perte de biodiversité, la santé des sols, la santé des animaux et en lien, bien entendu, avec la santé des hommes.

Ainsi, les priorités du MAA, et qui seront probablement au cœur des collaborations futures entre la France et le Cameroun, devraient porter sur ces besoins de transformation de nos systèmes alimentaires vers davantage de durabilité. Le sommet des nations unies sur les systèmes alimentaires de septembre 2021 sera l’occasion de proposer des solutions ambitieuses, comme la transition agroécologique et son enseignement que la France porte à travers le programme Enseigner à Produite Autrement (EPA 2).

Pour en savoir plus sur le Plan Enseigner à produire autrement, pour les transitions et l’agro-écologie, consulter la plaquette

Consolidation et pérennisation du programme PCP AFOP

L’objectif central de la tenue de ce comité résidait dans la mise en œuvre de la 3ème et dernière phase du programme PCP AFOP et dite de « consolidation et de pérennisation », dont l’enjeu essentiel est d’accompagner les partenaires camerounais à relever l’enjeu de la mise en place d’un dispositif de formation agricole et d’accompagnement à l’insertion professionnelle via l’institutionnalisation des fonctions et des compétences développées ces onze dernières années au sein de ce projet.

Dans ce cadre, la DGER a renouvelé son engagement auprès du Cameroun pour la mise en œuvre de cette 3ème phase en mobilisant son expertise et les établissements qui sont sous sa tutelle dont en particulier, l’Ecole Nationale Supérieure de Formation de l’Enseignement Agricole (ENSFEA) et l’Institut Agro.

Dans ce contexte, l’Institut Agro, en lien étroit avec la DGER, dans un esprit de co-construction avec la partie camerounaise, va assurer la coordination du consortium en charge de la mise en œuvre de cette troisième phase, sur une durée de 36 mois et avec un budget de 470 437 077 FCFA TTC (environ 717 000 € via un financement Contrat de Désendettement et de Développement – C2D).

Légende de la photo de tête d’article : Photo des partenaires de la coopération Franco-Camerounaise, réunis au Cameroun, dans le cadre du séminaire de démultiplication du projet Keka Wongan en février 2018 – Projet modèle transféré à d’autres projets de transformation (séminaire organisé par le Collège Régional d’Agriculture d’Ebolowa et l’EPL Nantes-Terre-Atlantique). 

Pour en savoir plus sur le programme C2D au Cameroun

*Pour information – Rappel des objectifs des 4 engagements pour l’Afrique de l’enseignement agricole :

  • –  Soutenir les réformes des dispositifs de formation agricole et rurale en Afrique,
  • –  Intensifier la mobilité réciproque des étudiants et enseignants,
  • –  Co-construire un réseau Afrique-France de formations croisées et de doubles diplômes pour l’avenir des filières agricoles, forestières et agroalimentaires,
  • –  Soutenir les jeunes agriculteurs/éleveurs/transformateurs entrepreneurs africains en les accompagnant dans la phase de préparation et construction de leur projet.

Contact :

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr