Agir local, penser global : des graines de solidarité en Grand Est

La première édition de l’événement « Agir local, penser global : des graines de solidarité en Grand Est » sera accueillie le 23 avril 2025 par le réseau Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI) de la DGER à l’EPLEFPA Les Sillons de Haute-Alsace (LSHA).

Cet événement international réunira des partenaires européens et africains pour promouvoir la solidarité mondiale et les transitions durables.

Son objectif central est de former des citoyens du monde, capables de relever les défis globaux tels que la justice sociale, la transition agroécologique et le développement durable. À travers des ateliers, débats et expositions, les participants seront sensibilisés aux Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies et découvriront comment l’éducation et la coopération peuvent se conjuguer pour créer des synergies porteuses d’un impact durable, à la fois local et global.

En mettant en lumière l’action des acteurs de toutes les éducations et la richesse des partenariats multi-acteurs, cet événement constituera une plateforme unique pour promouvoir des solutions innovantes, renforcer les liens entre territoires et démontrer que les initiatives éducatives et coopératives sont au cœur d’un modèle de développement inclusif et responsable.

Cibles :
  • Jeunes : classes de 2ndes des établissements scolaires de la région Grand Est (1 groupe classe par établissement) dans la limite d’une jauge de 300 personnes.
Organisateurs :
  • Enseignement agricole public et privé via son réseau ECSI piloté par le BRECI de la DGER du MASA (DGER : Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche, MASA : Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire), la DRAAF Grand Est (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt), l’EPLEFPA LSHA (Établissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricoles Les Sillons de Haute-Alsace)
  • Réseau multi-acteurs GESCOD (Grand Est Solidarités et Coopérations pour le Développement)
Activités :
  • Ateliers pédagogiques et réflexifs pour les élèves : Ces ateliers permettront aux jeunes de découvrir les enjeux de la solidarité internationale, du développement durable, et de la coopération internationale, tout en favorisant leur engagement citoyen.
  • Tables rondes réunissant des acteurs locaux, régionaux et internationaux : Ces discussions offriront un espace de dialogue sur des thématiques telles que la gouvernance des systèmes alimentaires, la transition agroécologique, ou encore la promotion des savoir-faire européens et français à l’international. Les jeunes apprenants seront invités à s’assoir autour de la table (apprenants ou volontaires internationaux).
  • Expositions de projets solidaires et de coopération : Des stands et expositions mettront en avant les initiatives menées par les établissements, les partenaires associatifs, et les réseaux locaux pour illustrer concrètement l’impact des actions locales dans une perspective globale.
  • Réalisation d’un projet artistique collectif : Un atelier participatif mobilisera élèves, enseignants, et partenaires pour créer une œuvre collective symbolisant les valeurs de solidarité, de durabilité, et de coopération
  • Rencontres avec des partenaires Européens et Internationaux : Ces rencontres favoriseront les échanges de pratiques et la construction de partenariats dans une logique de renforcement des liens Europe-Monde.
  • Activités de sensibilisation et animations interactives : Animées par des acteurs de l’éducation populaire et des ONG, ces activités incluront des jeux sérieux.
  • Clôture par une mobilisation symbolique : L’événement se terminera par une action collective visant à marquer l’engagement des participants pour un futur durable et solidaire, comme la plantation d’un arbre.

Plus de renseignement et inscription




Apprendre à agir sur le bilan carbone

Un groupe de sept élèves du Lycée de Château Gontier, tous engagés dans des formations variées allant de la production aquacole à l’agriculture en passant par la vente en animalerie, se souviendront longtemps de leur voyage au Bénin où ils ont vécu une expérience unique, en avril 2024.

Le lycée des métiers de l’agriculture de Château-Gontier (53) de retour au Bénin, qui fait suite à une série d’actions depuis 2012. Les jeunes lycéens mayennais étaient accompagnés de sept élèves béninois et se sont tous lancés dans un projet ambitieux centré sur l’évaluation du bilan carbone en France et au Bénin.

Une coopération inscrite dans la durée

Suite à une première mobilité d’un groupe d’élèves du lycée du Haut-Anjou (à Château Gontier) à destination du Bénin réussie en 2012, une seconde action du même type a eu lieu en 2016, toujours dans le but d’étudier les problématiques agricoles d’un pays d’Afrique subsaharienne. On peut en retrouver le récit de ces actions dans notre rétrospective 2016-2017.

Ces projets s’inscrivaient dans le cadre d’un partenariat déjà bien existant entre l’établissement mayennais et, d’une part, le lycée Medji de Sékou, dans le sud du Bénin, d’autre part le Centre régional de recherche et d’éducation pour un développement intégré (CREDI-ONG*), organisation béninoise ayant pour missions principales la promotion de l’aquaculture intégrée et de l’agriculture paysanne et la protection de l’environnement.

*CREDI-ONG : structure béninoise qui est un acteur important de la promotion de l’agroécologie en Afrique de l’Ouest, en particulier sur la filière piscicole. C’est par leur intermédiaire que viennent chaque année depuis 2017 les services civiques internationaux qui effectuent leur mission en Mayenne.

Ces étapes ont créé les bases d’une forte coopération, qui prend la forme depuis 2017 par l’accueil chaque année au sein de l’établissement français de deux jeunes Béninois en mission de service civique. De belles actions d’ouverture de solidarité et d’ouverture au monde, que nous avons eu à cœur à plusieurs reprises de mettre en lumière au cours de nos précédentes rétrospectives, en particulier celle de 2018-2019.

Choix du Teck pour capter le CO2

Au cœur de cette aventure, une formation théorique sur le bilan carbone a posé les bases intellectuelles de leur mission afin d’apprendre et agir sur le bilan carbone en France et au Bénin. Mais c’est sur le terrain, au sein de la pisciculture, de l’agroécologie et du refuge animalier de la vallée de la Sitatunga, que les élèves ont véritablement plongé dans les réalités concrètes de ces enjeux. De la théorie à la pratique, leur réflexion s’est enrichie grâce à des analyses approfondies et des échanges avec des acteurs locaux passionnés.

La démarche de compensation des émissions de gaz à effet de serre a été un élément central de leur engagement. Avec détermination, le groupe a planté pas moins de 2500 plants de tecks, contribuant ainsi activement à la préservation de l’écosystème local. Le choix du teck s’est avéré être particulièrement judicieux, car cette essence d’arbre capte une quantité importante de CO2 et le stocke même après sa coupe, grâce à son utilisation dans la construction.

De plus, le bois ne sera coupé qu’au bout de 5 ans de croissance, et pendant cette période, il jouera un rôle crucial dans la préservation des forêts primaires contre la déforestation, souvent liée à l’expansion agricole. Le nombre de plans de tecks plantés a permis de compenser les émissions de CO2 du groupe lors de leurs différents trajets, que ce soit en bus ou en avion, soulignant ainsi leur engagement en faveur de l’environnement.

Éducation au développement durable et sensibilisation à la diversité culturelle

Mais ce voyage ne s’est pas limité à des activités strictement éducatives. Les élèves ont également eu l’occasion de découvrir la richesse culturelle et historique du Bénin. De la route des esclaves à Ouidah au centre artisanal de Cotonou, en passant par des rencontres avec des officiels partenaires, dont les maires des différentes communes, et France Volontaires au Bénin, chaque expérience a été l’occasion d’en apprendre davantage sur ce magnifique pays et ses habitants.

Pour valider leur projet, deux posters en double exemplaire ont été réalisés. Un exemplaire de chaque poster est désormais exposé dans les deux pays partenaires, symbolisant ainsi le lien fort qui unit ces deux communautés engagées dans la lutte pour un environnement plus sain.

Enfin, les élèves ont donné vie à leurs réflexions à travers des scénettes portant sur différentes thématiques professionnelles et de la vie quotidienne liées au bilan carbone. Ces scènes ont été capturées en vidéo pour être diffusées auprès des partenaires, des élèves de l’établissement et des parents, témoignant ainsi de leur engagement et de leur volonté de partager leurs connaissances et expériences avec leur communauté.

Transmettre l’ouverture au monde

A leur retour en France, lors de la restitution de leur expérience auprès de leurs camarades dans l’enceinte du lycée, les heureux participants à ce très beau projet ont, à juste titre, exprimé leur gratitude aux encadrants qui leur ont permis de réussir l’aventure.

Parler ici du développement des compétences sociales et personnelles ne sont pas des vains mots : ouverture au monde, renforcement de l’autonomie, adaptation et capacité à travailler en équipe font désormais partie de l’éventail des compétences acquises par ces jeunes qui se souviendront toute leur vie de ce qu’ils ont vécu en Afrique de l’Ouest au printemps 2023..

Retrouvez l’expérience des jeunes en image sur Bénin2024 / FindPenguins retraçant le voyage organisé par le lycée agricole du Haut Anjou à Chateau-Gontier (53) qui a pour but la sensibilisation et l’action environnementale des élèves au Bénin.

Auteurs : René CUINET, Directeur du Lycée des métiers de l’agriculture de Château-Gontier et Julien PICHON, Chargé de coopération européenne et international – DRAAF-SRFD

Contact : Julien PICHON, Chargé de coopération européenne et internationale à la DRAAF Pays de Loire, julien.pichon@agriculture.gouv.fr

 




Mise en oeuvre de projet Erasmus+ – Formation régionale

La formation, organisée par la DRAAF Centre Val de Loire, vise à accompagner les établissements de l’enseignement agricole de la région dans l’élaboration d’une stratégie, la rédaction des candidatures et la réalisation des activités dans le cadre de leurs projets Erasmus +.

Elle s’appuiera non seulement sur de l’apport d’informations mais aussi sur de l’échange de pratiques entre les participants.

Les inscription sont accessibles en ligne via FORMCO.

Intervenantes :

Anne-Sophie GOYON et Isabelle WILWERTZ, chargées de mission Europe, Appui au programme Erasmus +

Contacts pour en savoir plus : anne-sophie.goyon@educagri.fr, isabelle.wilwertz@educagri.fr

Pour aller plus loin, consultez l’onglet Pays/Europe/Ressources Erasmus+ sur PortailCoop ou directement sur le site de l’Agence Erasmus+

 




Les métiers du vivant en Résidence

300 élèves de l’enseignement agricole de la région Paca découvrent la Villa Médicis et la FAO à Rome, pendant la semaine du 15 mai 2023, dans le cadre du projet « résidence pro ».

Cette venue des élèves de l’enseignement agricole a été appuyée par la DRAAF (direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) et la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) de PACA.

Connecter les domaines de compétence des filières professionnelles aux arts et à la culture européenne, conduire un projet collectif transdisciplinaire, donner des outils aux élèves pour restituer leur travail et porter leur voix, susciter ou renforcer des vocations, ouvrir de nouveaux horizons par l’expérience du voyage et la découverte d’un lieu qui accueille les artistes d’une génération : autant d’ambitions pour ce programme d’égalité des chances imaginé par la Villa Médicis en collaboration avec les partenaires et les équipes pédagogiques.

La Résidence Pro couvrait cette année le champ des métiers du vivant en lien avec la nature et l’humain, à travers l’environnement, le développement durable, l’aménagement paysager ou encore le service à la personne.

Préparation à la culture italienne

Depuis la rentrée 2022 et tout au long de l’année, les élèves et leurs enseignants ont travaillé en classe autour d’une œuvre matérielle ou immatérielle de leur choix, liée d’une part à la culture italienne et d’autre part à leur secteur de formation. Parmi les œuvres choisies par les classes, nous retrouvons notamment le cinéma de Federico Fellini, les fontaines romaines, la gastronomie, les mythes antiques, le jardin botanique de Rome, le baldaquin de la basilique Saint-Pierre au Vatican, ou encore les fresques de la Villa de Livia au palais Massimo.

Investir la Villa Médicis

Le programme de cette semaine de résidence à la Villa Médicis était axé autour de travaux sur les 12 projets portés par les lycées agricoles. Visites exploratoires dans Rome, moments collectifs, échanges et rencontres avec des intervenants pédagogiques, équipes d’artistes en résidence à la Villa Médicis ont rythmé cette deuxième édition. Les projets menés pendant 8 mois dans les établissements ont été présentés dans le grand Salon de la Villa Médicis lors de restitution orales et matérielles.

Une table ronde à la FAO

Ce séjour à Rome a également été l’occasion de découvrir une institution internationale. En effet, une matinée a été consacrée à la FAO permettant ainsi aux élèves de prendre connaissance de l’activité agricole internationale à Rome. La ville est le siège des trois grandes organisations internationales consacrées à l’agriculture et l’alimentation (FAO – Organisation des nations Unies pour l’agriculture et de l’alimentation ; PAM – Programme Alimentaire Mondial, FIDA – Fonds International de Développement Agricole).

La table ronde sur le thème « Comment gérer durablement les ressources pour les systèmes alimentaires ? » a permis des échanges dynamiques entre les élèves de l’enseignement agricole, deux représentants d’Etats membres de la FAO (France et Côte d’Ivoire), la directrice-générale adjointe et le directeur innovation de la FAO, deux expertes du PAM et du FIDA.

Parmi les questions évoquées : les forêts sacrées en Côte d’Ivoire, l’impact du changement climatique, la préservation de la biodiversité, la Grande muraille verte…

Comme l’a indiqué la directrice générale adjointe de la FAO, jamais autant de jeunes passionnés n’étaient venus en une seule fois à la FAO.

Pour aller plus loin Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA), Programme Alimentaire Mondial (PAM)

Contact : Michel Lévêque, Conseiller agricole et sécurité alimentaire, Représentation permanente de la France auprès des Nations Unies à Rome, michel.leveque@diplomatie.gouv.fr