CAP sur la Croatie

Le réseau Croatie de l’enseignement agricole français prospecte au sein de l’enseignement secondaire agricole croate pour développer la mobilité réciproque des jeunes.

Dans la perspective de favoriser les échanges entre personnels et apprenants du secondaire, le réseau réalise une mission en Croatie depuis fin juin 2022 pour rencontrer 7 lycées agricoles, situés dans les environs de Zagreb et la partie sud du pays.

Depuis sa création en 2014, le réseau Croatie de la DGER propose un appui aux établissements de formation agricole qui souhaitent mettre en place des partenariats réciproque avec ce pays.

En Croatie, on dénombre, en 2022, près de 40 établissements d’enseignement professionnel, le plus souvent public, proposant des formations en lien avec l’agriculture au sens large (agriculture et élevage, foresterie, environnement, transformation alimentaire, technicien vétérinaire et agrotourisme,…etc.) réparti sur l’ensemble du territoire. 17 établissements sont majoritairement dédiés à l’enseignement agricole, les autres ne proposent que quelques filières dans ce domaine ou résultent d’une fusion d’un établissement d’enseignement agricole avec d’autres établissements professionnels ou lycées.

L’enseignement secondaire agricole croate est sous tutelle du Ministère de la Science et de l’Education (Ministarstvo znanosti i obrazovanja ou MZO). Cet enseignement est dispensé au travers de filières professionnelles d’une durée de 3 ou 4 ans, validées par un examen final, permettant l’entrée sur le marché du travail. Ces formations proposées en formation initiale le sont aussi généralement en formation adulte.
Le premier objectif de la mission est de mieux comprendre comment est structuré l’enseignement techniques agricole en Croatie et répertorier les voies de formation proposées (voie scolaire, apprentissage, formation adulte).
Les rencontres permettront d’identifier les passerelles et les similitudes entre les cursus de formations professionnelles techniques agricoles croates et françaises (CAP, Bac Pro, …).
Cette expertise facilitera notamment les mises en place de partenariats Erasmus+ dans le secteur de l’enseignement et de la formation professionnelle, le secteur scolaire, le secteur jeunesse et sport ainsi que la formation des adultes.

Potentiellement, 2023 sera l’année de l’accueil de représentants des établissements techniques croates pour découvrir les particularités du système de formation agricole français.

Contact : Corinne Samouilla, animatrice du réseau Hongrie-Slovénie-Croatie de l’enseignement agricole, corinne.samouilla@educagri.fr

 

Crédit photographique Licence Creative Commons (tête d’article) Emma Billan,  étudiante Brevet de Technicien Supérieur Agricole (BTSa), spécialité viticulture/œnologie – MRF Ineopole formation-BRENS, ayant réalisé un stage au Domaine Krauthaker-Croatie , lauréate du concours Photo Moveagri 2021. Découvrez son blog et album photo : Great job at Krauthaker




Alumni DEFIAA, nos meilleurs ambassadeurs

Sonam étudiante en Master Agronomie à GB Pant University de Pantnagar intervient à l’INRAE après avoir été accueillie 12 semaines en 2019 par deux établissements d’enseignement agricole : l’EPLEFPA d’Auch dans le Gers et dans le Périgord à l’ EPLEFPA de Périgueux.

Depuis, Sonam a poursuivi son brillant parcours universitaire en Inde, par un doctorat (PhD) en Agro-météorologie au prestigieux collège d’Agriculture de son université.

Les Alumni du programme d’échange franco-indien, DEFIAA, sont nos meilleurs ambassadeurs. Initialement, le partenariat DEFIAA (Developping French Indian Exchanges In Agrofood and Agronomy) avec l’Inde, un MoU a été signé en 2015 avec l’université GB Pant University de Pantnagar, université qui est le point de départ de la révolution verte indienne.

Invitée au Work-shop de l’INRAE

Dans le cadre de ses études, Sonam a été invitée par l’INRAE à Toulouse, début octobre 2021,  pour un cycle de conférences et ateliers, regroupant des chercheurs du monde entier, sur le thème de l’évaluation globale de la santé des plantes.

Elle a été nommée, de façon honorifique secrétaire de cet événement, en charge de la coordination des conférences, de la planification des échanges avec tous les scientifiques internationaux invités à l’évènement.

Retrouvailles avec Sonam

Nous avons profité de son retour en France pour la rencontrer et entrevoir la plus value de ce programme d’échanges qui couplent mobilités entrantes dans les établissements français et mobilités sortantes réalisés sur l’université de Pantnagar en Inde.

Pour retrouver son interview, réalisé en anglais, sur Youtube DEFIAA.

Après les mobilités en Inde comme en France,  les Alumni deviennent les meilleurs ambassadeurs du programme. Ils continuent à porter les valeurs de notre coopération franco-indienne.

Les sites web de l’événement :

Global Plant Health Assessment : Work shop & conferences

Global-plant-health-assessment

Pour mieux connaître le Programme DEFIAA

Chantal DESPRATS et Christophe GROELL, co-animateurs du réseau Inde de l’enseignement agricole – chantal.desprats@educagri.fr, christophe.groell@educagri.fr

 




INTERREG soutient la transition Agro-écologique Caraïbéenne

Plus d’un million d’euros pour mettre en oeuvre les actions du réseau Caraïbe de l’enseignement agricole publique des Antilles/Guyane en lien avec 6 pays partenaires. L’objectif est de former les apprenants aux méthodes de production alternatives, plus durables économiquement et écologiquement pour atteindre la Transition… Agroécologique dans la Caraïbe.

Le projet Réseau d’Enseignement de l’Agro-Ecologie dans la Caraïbe : la Transition (REACT) vise à renforcer le capital humain des territoires Ultramarins afin d’« Enseigner à produire autrement » en favorisant la formation et la professionnalisation des élèves, des étudiants et des enseignants-chercheurs en agro-sciences via des mobilités entre établissements d’enseignement, entreprises, ONG et organismes de recherche à l’échelle de la grande Caraïbe.

Ce projet qui s’inscrit dans le Plan Enseigner à produire autrement 2 (EPA2) du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a obtenu un financement d’un budget total de 1 million 530 932 €uros dont 75% de fonds Européens et une participation financière des partenaires à hauteur de 25% de la subvention.

Le partenaires présentent le projet et leur collaboration avec l’enseignement agricole. Pour en savoir plus, lisez l’article sur le site du CIRAD

Le partenaire Cubain valorise également le projet : Article de l’Université Agaria de la Havane, ainsi que l’Université de la Guyane /rubrique Projet INTERREG Caraïbes »

Retrouvez toutes les informations sur le Projet INTERREG Caraïbes REACT – Renforcer la maitrise et la pratique réciproques des langues dans la Caraïbe

Contact: Frédérique LOUMETO-IPOLO, animatrice réseau Caraïbes , frederique.loumeto-ipolo@educagri.fr

 

 

 

 

 

 

 




Un thé chinois à la française

Le lycée horticole d’Hennebont (Morbihan-Bretagne) poursuit son partenariat avec la Chine et le Jurong Professional College of Agriculture and Forestry (JPCAF) pour la création de modules pédagogiques, en particulier par un guide d’initiation à la culture et la transformation du thé. Une classe inversée a été organisée le 8 juillet 2021 en visioconférence entre les deux établissements.

Le projet thé d’Hennebont, construit à l’origine avec un producteur local, se développe actuellement avec une multitude de professionnels bretons du secteur des végétaux (pépiniéristes, maraichers, paysagistes). Il s’articule autour de trois grands axes relatifs aux missions de l’enseignement agricole : la pédagogie, l’animation et le développement du territoire ainsi que l’expérimentation. Il a pour vocation finale d’un développement de la filière « thé » en France.

Les premiers théiers sont plantés

Hennebont a partagé avec ses partenaires chinois sur l’avancement du projet qui se concrétisait sur le terrain, avec la plantation en mai dernier de 400 théiers dans les parcelles du lycée français. Cette plantation fut l’occasion pour les apprenants d’effectuer des travaux pratiques. Ils auront d’autres occasions de s’entraîner car le projet final prévoit la plantation d’environ 8000 théiers de variétés chinoises sur une surface de 7000 m² au sein de l’établissement. Cette surface sera délimitée en trois zones : une en plein champ de 6000 m², une zone en agroforesterie de 500 m² et une dernière parcelle en maraichage de 500 m².

Les Chinois ont été surpris d’apprendre que l’on pouvait implanter des théiers au milieu des légumes. Arnaud Billon, directeur de l’exploitation, leur a expliqué les objectifs de cette expérimentation : s’inscrire dans une démarche « bio », stimuler la biodiversité, offrir aux théiers le rôle des haies, proposer la diversification aux maraichers n’ayant pas beaucoup de terre.

Une classe inversée enrichissante

L’établissement chinois souhaite faire profiter de son expérience de la culture du thé à son homologue français. Il dispose en effet en son sein d’une plateforme technique dédiée à cet arbuste sur plusieurs hectares. Grâce à cet outil et aux experts qui y travaillent, le JPCAF – chinois désire assister l’EPL français dans la construction des modules pédagogiques et du guide du cultivateur débutant.

A cette fin, plusieurs activités d’échanges pédagogiques ont été planifiées. La visioconférence, organisée entre les deux établissements, s’inscrit dans ce processus. Elle avait pour but de permettre à l’équipe française de poser des questions sur la première partie d’un document de synthèse de 167 pages sur la culture du thé, envoyé par la partie chinoise.

Les échanges ont porté sur les caractéristiques des différentes variétés de théiers, les phénotypes, les techniques de bouturage et de semis, les matériels utilisés, la transformation des vieilles feuilles de thé ainsi que de la rhizogenèse.

Les échanges entre les enseignants des deux pays ont permis à l’équipe française de consolider leurs connaissances et de pouvoir lancer le chantier de création des modules pédagogiques et du guide du cultivateur.

Ces modules auront pour vocations de former nos apprenants ainsi que les professionnels s’intéressant à la culture du thé. Ils seront construits à Hennebont pour ensuite être diffusés à tous les établissements souhaitant proposer ce type de formation à leurs apprenants.

Il est prévu que les équipes partenaires se rencontrent à minima deux fois par an pour suivre l’évolution du projet. De plus, les enseignants français sont attendus en Chine pour une formation pratique dès que les conditions sanitaires le permettront. Les enseignants chinois ont aussi prévu de se rendre en France afin d’aider à l’application des méthodes qu’ils préconisent et d’apporter leur expertise sur le terrain.

Ce projet est suivi de près aussi bien par le pôle agri-agro du Service Economique Régionale de l’ambassade de France en Chine que par les Ministères de l’agriculture des deux pays.

 

Contact : Max Monot, animateur réseau Chine de l’enseignement agricole – max.monot@educagri.fr