Une opportunité à 12 000 km

Le mois de juin 2015 a transformé la vie de Valentin. Il est touché par l’accueil, l’hospitalité et la convivialité de ces chiliens qui « ne roulent pas sur l’or » mais qui partagent généreusement leur quotidien.

Dans le cadre de son BTS aquacole à l’EPL du Morvan, Valentin Moret effectue son stage professionnel à Coyhaique, dans une ferme salmonicole de Patagonie.  La volonté des Chiliens de maintenir leur culture et leurs traditions, de la danse Cueca, des musiques Chamamé de Patagonie ou de la Tonada avec la harpe, en passant par le rodéo,  force selon lui le respect.

Du stage au Service Civique

Durant le stage, les multiples différences avec  l’aquaculture en France l’intriguent ; les méthodes de travail comme les 45h de travail horaires hebdomadaire mais surtout la technologie moderne, lui qui avait entendu parler d’un pays en voie de développement.

Du Service Civique à l’enseignement

Depuis, il vit à Talca, dispense environ 27h de cours de français hebdomadaire plus 14h d’atelier de sciences et de découverte de la culture française. Valentin propose le rendez-vous hebdomadaire : « L’académie française », pour découvrir la culture et l’histoire de France à travers des vidéos, des diaporamas et des jeux, des musiques ou des énigmes, ainsi que des repas à thème ou encore des histoires populaires telles que « La bête du Gévaudan », « Le pirate François l’Olonnais » ou encore « Le diamant bleu de la Couronne ».

Quant aux éventuelles difficultés rencontrées ? Elles sont de deux ordres répond Valentin. D’un côté la langue, alors qu’il parlait espagnol, il a découvert le Chilien et son « modismo », ses multiples mots spécifiques au pays. D’un autre, un système bureaucratique « comme le notre » où les démarches administratives peuvent s’avérer laborieuses et où l’obtention d’un visa peut prendre une année.

Désormais, il se sent appartenir à une grande famille soudée. Il rappelle qu’avec son BTS, il ne disposait d’aucune formation d’enseignant et bien qu’il ait appris « sur le tas », cela s’est très bien passé. Il est ravi d’avoir avancé ainsi ; en pratiquant, sans avoir eu recours à de longues années d’études théoriques.

Enfin, si 2020 lui a paru ennuyante, pour rappel, les élèves ont passé l’année scolaire entière en distanciel de mars à décembre.

La rentrée de janvier 2021 s’est tenue et la situation s’améliore. Pourvu que cela dure !

Si vous passez à Talca, n’hésitez pas à contactez Valentin : v.moret77@laposte.net

Contact : Wiliam Gex, animateur du réseau Chili – wiliam.gex@educagri.fr




« Warwi » started

Le premier comité de pilotage du projet de plateforme Warwi dont le thème est « Outils de pilotage de la formation agricole et rurale (FAR) pour l’emploi décent des jeunes au Sénégal » s’est tenu ce 26 mai 2021 à l’Ambassade de France à Dakar.

D’une durée de deux ans pour un montant de 170,5 millions de francs CFA, ce projet vise le développement d’une cartographie interactive de la formation agricole et rurale au Sénégal. Cette cartographie sera un outil de suivi et de pilotage, mais aussi d’informations pour tous les usagers, (agriculteurs, entreprises, organisations professionnelles agricoles, organisations de la société civile, autorités, partenaires au développement, etc.).

Le projet Warwi permettra également de disposer d’un moteur de recherches sur la formation et l’enseignement agricoles au Sénégal, afin d’aider les apprenants dans leur orientation scolaire et professionnelle en fonction de la zone géographique, des métiers et du niveau escompté.

Cette plateforme s’articulera avec les outils mis en place notamment par les Ministères en charge de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur, de la jeunesse, tous pleinement associés à ce projet.

Des activités en régions permettront de promouvoir la formation agricole et rurale auprès des apprenants et des acteurs locaux (collectivités territoriales, entreprises, etc.) à travers les deux outils susmentionnés et en favorisant les innovations ainsi que les dynamiques des territoires.

Financé par le Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, ce projet s’inscrit dans le cadre des accords intergouvernementaux signés en 2016 dans le domaine de la formation agricole entre le ministère français en charge de l’agriculture et de l’alimentation et les ministères sénégalais en charge de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur. Des accords confortés lors du dernier séminaire inter-gouvernemental du 17 novembre 2019 entre le Sénégal et la France.

Cette coopération s’inscrit également dans le cadre de la stratégie Europe et International du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation pour lequel le continent africain constitue une zone prioritaire, ainsi que dans le cadre des 4 engagements pour l’Afrique de l’enseignement agricole français, formalisés suite au discours de Ouagadougou prononcé par le président Macron le 28 novembre 2017 à l’Université de Ouagadougou.

Contacts :

Maryline Loquet, Attachée de coopération – Enseignement agricole, Ambassade de France au Sénégal – maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

Photo de tête d’article : crédit photographique – Association SOL, Alternatives Agroécologiques et Solidaires