Planète MOVEAGRI

Dans l’enseignement agricole, l’été rime avec mobilités. Depuis le début de l’année 2024, 6000 jeunes, du pré-bac aux écoles d’ingénieur, vétérinaire et paysagiste ont réalisé une mobilité individuelle en Europe et à l’international, plus de 3000 sont partis en stage autour du monde entre le printemps et l’été.

Chaque année, près de 25 000 mobilités individuelles, collectives et de visites de partenariats impliquent des jeunes en formation scolaire et en apprentissage, des personnels et des adultes en formation dans des séjours en Europe et dans le monde.

Leur objectif : développer des partenariats et des projets, apprendre de nouvelles techniques pédagogiques et professionnelles, faire des rencontres, prendre confiance et gagner en compétences…

Mais quelles sont les apports de la mobilité européenne et internationale dans la construction d’un jeune de l’enseignement agricole ?

Devenir un citoyen du monde

Nassim, élève au lycée de Sainte-Livrade, évoque la magie de la découverte et cette transformation qu’il a ressenti au retour d’un voyage de classe en Espagne accompagné de l’ensemble de ses camarades de classe de terminale G.

Nous avons assisté à un cours d’écologie portant sur les détritivores et leur rôle de minéralisation de la biomasse forestière. Hantés par les insectes évoqués lors du cours, on est parti en direction du grand désert de Bardenas.

Nous avons d’abord fait un détour au « Balcón del Pirineo », et comme on peut s’y attendre, la vue est à couper le souffle. En chemin nous avons pu découvrir une faune et une flore spécifique à ce territoire et aussi endémique.

Ce voyage était vraiment exceptionnel, il nous a permis de nous enrichir, de nous dépasser, de vivre des moments inoubliables et d’avoir pratiqué la langue en immersion. Enfin ce séjour à renforcé notre sentiment d’éco-citoyen et d’euro-citoyen.  Espagne, blog Moveagri de NassimElRhazouani

Sortir de sa zone de confort

Jeunes et adultes acquièrent des compétences professionnelles, linguistiques et d’ouverture culturelle et humaine. Ils augmentent leur savoir-être en plus du savoir-faire par la connaissance de l’environnement européen et international et le développement de leur citoyenneté.

Eliott est inscrit en Bac Technologique à Angoulême en  » sciences et technologies de l’agronomie et du vivant » (STAV), formation qui est destinée aux lycéens et lycéennes désireux d’exercer des métiers de l’aménagement d’espaces naturels, des services, de la production agricole, en élevage ou en cultures ou encore de la production agro-alimentaire. Eliott a choisi de réaliser son stage en Finlande pendant 4 semaines comme Musher en Laponie à l’époque de l’année où le jour à pris le pas sur les heures de la nuit.

Bonjour! Je me présente, Eliott 16ans. Actuellement en Bac Technologique  – STAV – service en milieu rural au lycée de l’Oisellerie à la Couronne (Charente). Et je pars donc en Laponie Finlandaise pendant 4 semaines en stage. Venez donc me suivre chaque jour afin de découvrir le métier de musher et la culture finlandaise.

Destination Kuusamo. Deux avions à prendre! Tout premier voyage pour moi.

Jour 2 en Finlande : j’ai dû dormir pendant le jour. Et oui en Finlande, en été, la nuit, le soleil ne se couche pas ! Sacré expérience ! Finlande, Blog de Eliott Godineau

Alice, 19 ans, est partie faire un stage en Corée du Sud pendant 11 semaines, dans la ville de Gwangju au sud du pays à l’International summer Session de la CHONNAM NATIONAL UNIVERSITY.

 Après plusieurs jours à tâtonner sur comment appréhender ce pays si nouveau et très différent du mien, j’ai pu rencontrer des Coréens qui parlent anglais dans ma structure de stage, ce qui m’a permis de mieux comprendre le fonctionnement et le tempérament général du pays, ce qui peut permettre à un occidental de s’habituer doucement à un nouveau genre de cuisine, les habitudes culinaires comme le fait qu’après le repas, il est important d’aller prendre quelque chose à boire, la plupart du temps un americano glacé, ils comparent ce café au Tea Time anglais. Corée du sud – Blog Moveagri de Alice Rigaud Modelin

La mobilité, c’est [aussi] une mission

Les établissements d’enseignement agricole sont habilités à accueillir des jeunes Volontaires européens et internationaux. Ainsi, plus d’une trentaine d’établissements accueillent désormais des volontaires de Pologne, d’Espagne, du Burkina Faso, du Brésil, du Liban ou encore du Laos. Ce nombre est en constante augmentation. Il s’agit de jeunes de 18 à 30 ans, aux profils variés, qui sont engagés aux côtés des équipes pédagogiques pour des durées de 6 à 12 mois pour partager leur culture, organiser des ateliers de discussion en langue étrangère, animer la vie des foyers ou encore prendre part à des projets techniques sur les exploitations ou ateliers technologiques.

Gratien, diplômé de l’enseignement supérieur au Bénin avec un double cursus linguistique et agricole, est l’un des Volontaires qui a été accueilli en établissement agricole en France. Il a vécu une expérience inoubliable en Bretagne au Lycée de Saint-Aubin du Cormier qu’il relate avec beaucoup d’enthousiasme dans son blog Moveagri.

Je suis MEHOUNOU Gratien, un citoyen béninois de 23 ans, titulaire d’un Diplôme en Agriculture Tropicale (DEAT) et de deux licences, l’une en espagnol et l’autre en horticulture et aménagement des espaces verts, obtenues à l’Université Nationale d’Agriculture (UNA). Je suis actuellement en mission de Service Civique en Bretagne, au Lycée Professionnel Agricole « La Lande de la Rencontre de Saint Aubin du Cormier », j’apprécie particulièrement le partage d’expérience et la découverte. Passionné d’agriculture, de langues étrangères et d’aménagement des espaces verts, je suis un fervent défenseur de l’éducation, déterminé à contribuer positivement à mon environnement.

« Plongez-vous dans mon aventure captivante. Suivez d’abord mon périple depuis les préparatifs fiévreux jusqu’à mes premiers pas sur le sol français, où j’entame ma mission civique au sein du Lycée Professionnel Agricole ‘La Lande de la Rencontre’. Découvrez mes observations, mes apprentissages et mes moments marquants alors que je m’immerge dans la vie du lycée et de la région bretonne. Une histoire d’adaptation, de découverte et d’enrichissement humain à travers les yeux d’un volontaire déterminé. »

En bref, ces expériences m’ont permis de développer un sens accru du bien-être et du bien-vivre en découvrant des pratiques culturelles et professionnelles différentes. Elles ont amélioré mon bon sens relationnel, ma faculté d’intégration dans un nouvel environnement, ainsi que mon goût pour la pédagogie, la transmission et l’innovation. J’ai acquis de nouvelles compétences en relations interpersonnelles et en compréhension culturelle à travers des activités d’interactions variées.

Retour triomphal au bercail ! Quelle expérience formidable que cette mission civique ! Si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer comme le premier outil pour guider et soutenir les jeunes.

Pour connaître les impressions de Gratien sur cette implication qu’est le Volontariat, retrouvez ses 6 épisodes sur Moveagri

Partage des savoirs

Les plus-values de la mobilité ne sont plus à prouver en terme de motivation, d’adaptation, d’analyses et de compétences transversales. L’analyse des environnements et des solutions d’innovations possibles se dévoilent par la comparaison des savoirs et des techniques échangés sur tous les continents.

Edouard, stagiaire en formation adulte au CFPPA de Bressuire, est parti avec plusieurs élèves en Chine pour concevoir un jardin à la Française avec l’imprégnation de la culture chinoise sur le paysage.

Nous avons eu l’occasion de concevoir avec les professeurs et les étudiants du Beijing Vocational College of Agriculture un jardin à la française afin d’entretenir l’amitié franco-chinoise.

Un séjour très riche, des échanges intéressants sur les différentes techniques en lien avec la conception paysagère. Aussi, nous avons eu la chance de pouvoir visiter les monuments culturels emblématique de la Chine (Cité interdite, Grande muraille de Chine). Je recommande à ceux qui auront l’occasion de vivre la même expérience de pouvoir accéder à cette belle aventure. Chine, blog de EdouardGaillard

A lire aussi l’article Un jardin qui rassemble

Le saviez-vous ?

On a appris que le parc national des îles Cies a été créé en 2000. C’est un espace protégé qui se compose à 14% de terres et 86% de marins.

Laura en 1ère Gestion des milieux naturels et de la faune au Lycée d’Oloron a réalisé un stage de 4 semaines dans les îles Cies en Galice – Espagne.

Nous avons vu un gravelot à collier interrompu (ou pluvieu à collier interrompu), c’est un espèce de petit oiseau limicol qui se nourrit d’animaux dans le sable des plages à marée basse.

On a aussi vu le goéland leucophée, plus de 1% de la population mondiale est recensé sur Cies en période de reproduction. Sa population a diminué de moitié depuis 10 ans à cause de :
-la grippe aviaire
-le botulisme aviaire qui les paralysent
-la suppression des poubelles, déchets sur l’îles (plus de nourriture)

Les fonds marins sont particulièrement riches d’algues comme les laminaires (grandes algues brunes qui forment de longs rubans comme des forêts sous-marines).

Suivez les missions de Laura à travers son carnet de bord, jour après jour sur l’île Cies. Espagne,Blog de Laura Cambeig

Enjeux professionnels

Certains choix de mobilité auront assurément un impact déterminant dans les choix futurs d’orientation des jeunes. Les démarches effectuées et l’expérience acquise lors de la réalisation du stage professionnel deviennent une réelle opportunité professionnelle et fait la différence dans la motivation des jeunes à envisager leur avenir « autrement ».

Bonjour à tous, Hello everyone ! Je m’appelle Marie, j’ai 21 ans, et je suis actuellement en Ecosse pour réaliser un stage de 12 semaines! Venez suivre mon aventure à Montrose, petite ville du la côte Est du pays. Je réalise mon projet au « Montrose Basin Visitor Centre » qui accueille des visiteurs sur la réserve naturelle, gérée par l’association environnementale Scottish Wildlife Trust qui s’occupe de la protection et conservation de la biodiversité du pays. Ce stage fait partie de mon cursus en BTSA Développement animation des territoires ruraux.

Sur le bassin, les marrées imposent le rythme de vie des animaux 2 fois par jour. A marée basse, les phoques se prélassent sur les bancs de sables avant de repartir manger du poisson en pleine mer à marée haute. De nombreux oiseaux vivent sur la réserve, j’ai eu la chance d’en observer et d’apprendre tous les jours des nouveaux noms! Hérons, Balbuzard pêcheur, Eider… Je suis étonnée par le nombre d’espèces différentes que l’on trouve sur un seul et même endroit.

Mon projet principal de stage est d’organiser un évènement pour les bénévoles de l’association, une ouverture « nocturne » pour observer les balbuzards pêcheurs qui migrent sur le bassin. Cela aura lieu en août 2024 donc je me concentre pour l’installer pour trouver des idées innovantes pour mieux accueillir « nos » visiteurs étrangers. Des nombreux panneaux informatifs se trouvent dans le centre, mais tout est en anglais. Mon job est donc de penser à quel système nous pourrions mettre en place! Egalement, je suis en train de créer un « livret d’accueil » [du public], qui sera traduit en plusieurs langues.

Royaume-Uni, Blog de  Marie Morel BTSA service aux territoires et entreprises à Issingeaux

Qu’est-ce que le Gwangju International Center ?

Alice vit une expérience unique en participant à l’International Summer Session de la CHONNAM NATIONAL UNIVERSITY en Corée du Sud. Elle est en immersion dans un campus universitaire à étudier aux côtés 96 étudiants d’une 10aine de pays de différents continents.

Ma structure de stage est un centre qui a pour objectif d’apporter une diversité culturelle dans la Métropole. Il y a des intervenants de plusieurs pays différents qui partagent leur culture avec ce centre qui va ensuite mettre en place des évènements pour faire connaître cette culture à l’international. Les pays participants sont : le Canada, l’Indonésie, le Vietnam, l’Inde, la Thaïlande, la Chine, le Nigéria…

Mon stage va avoir pour objectif d’apporter la participation française dans cet échange culturel. Le GIC m’offre plusieurs opportunités de m’impliquer dans cette démarche, notamment en m’offrant la possibilité de faire découvrir la culture, les paysages et les monuments français à une classe d’élèves coréens qui étudient l’anglais. Un très bon exercice pour eux comme pour moi. J’ai également la possibilité de rédiger un article qui serait publié dans la revue mensuelle de la structure, le Gwangju News.

Il y a maintenant deux semaines débutait l’International Summer Session de la CHONNAM NATIONAL UNIVERSITY. Chaque été, cette université propose un programme d’un mois à des étudiants du monde entier en passant par des universités partenaires. Lors de ce programme, les étudiants, coréens et étrangers qui y participent, choisissent des matières à étudier pendant un mois en anglais et vont également avoir la chance de découvrir la culture sud-coréenne ainsi que le pays grâce à des excursions organisées en partenariat avec le Gwangju International Resident Center. L’objectif de ce programme est de donner une chance à des étudiants de voyager dans le cadre de leurs études tout en étudiant.

Pour cette édition, l’université de Chonnam (CNU) accueille donc 24 étudiants américains, 10 étudiants chinois, 4 Français, 3 étudiantes mexicaines, 2 étudiants grecs, 2 étudiants Tawoinais, 2 étudiants…, 1 étudiante polonaise, 1 étudiant suédois etc… Au total, ce sont 96 étudiants coréens et étrangers qui suivent ses cours et participent aux activités.

Je suis plus qu’heureuse de participer à cet évènement. Tout au long de cette expérience, j’ai pu rencontrer des gens du monde entier, discuter avec les étudiants de leurs pays. C’est une très grande chance.

Corée du sud, Blog de Alice Rigaud Modelin BTSA à Yssingeaux, en stage de 11 semaines international summer Session de la CHONNAM NATIONAL UNIVERSITY

Apporter sa pierre

Ruskin, bilingue anglais français, passionnée par la nature et le vivant, est en BTSA Gestion et protection de la nature à Vic en Bigorre. Elle a eu la chance de travailler avec un professionnel spécialisé en chiroptères (chauves-souris) et deux dames passionnées dont une d’entre elles travaille pour les réserves naturelles de la Lettonie.

Nos missions étaient de finir les comptages de colonies repérées dans la zone d’étude et de faire un bilan d’espèces présentes autour de deux lacs précis.

Cela est fait pour donner des arguments pour maintenir les sites Natura2000 dans la zone et pour pouvoir informer le public de l’importance de ces sites lors des concertations. J’ai pu [entre autre] travailler avec un herpétologue et les juniors rangers sur l’espèce Coronella austriaca, un serpent. Lettonie, Blog de RuskinKyra

Sur le chemin de l’entreprenariat

Un esprit d’entreprenariat nait parfois d’une expérience à l’étranger. Les connaissances et les découvertes nourrissent la curiosité et la capacité à se projeter dans une innovation qui pourra aller jusqu’à la création d’entreprise, qui n’aurait peut-être pas vu le jour s’ils étaient restés dans l’hexagone.

Antoine, étudiant en deuxième année de BTSA viticulture-oenologie à Montpellier, a effectué un stage de vinification dans le cadre de ses études, au Canada, au vignoble de l’Orpailleur à Dunham au Québec. Sur toute la période des vendanges. Le but de ce stage est d’apprendre à vinifier, développer et créer un réseau professionnel à l’étranger, découvrir une nouvelle culture.

J’ai effectué mon stage au vignoble de l’Orpailleurs. C’est un vignoble de 50 ha, qui propose un large panel de vin, (blanc, rouge rosé, mousseux, rosé, pétillant…).

Lors de ces deux mois, bien qu’ayant passé la plupart de mon temps en cave avec toute l’équipe, j’ai pu aussi m’imprégner de la culture locale.
J’ai aussi pu assister à des réunions pour l’entreprise, réunion enrichissante et qui m’ont fait découvrir une autre partie du métier de vignerons.
J’ai passé deux mois, absolument géniaux en compagnie de toute l’équipe, mais aussi de membres de ma famille venu travailler à l’occasion. Je suis sorti de ce voyage grandi, heureux d’avoir découvert une autre culture, mais surtout très content d’avoir appris beaucoup grâce à l’équipe.
J’étais aussi allé au Canada dans l’optique de développer des contacts professionnels pour le futur, chose que j’ai pu faire. En effet, ayant eu l’opportunité de partir au Canada, je me devais de laisser une empreinte de mon passage dans le milieu professionnel viticole.

Canada, Antoine D’Esparron blog : Enfin en cave !

Dream came true

Clélie a vécu un rêve au Royaume Uni dans une écurie d’entrainement de chevaux de sport : Chelwood Equestrian.

Ce stage est pour moi une réelle opportunité de progresser en anglais et d’apprendre l’anglais à travers ma passion : l’équitation.

Je n’oublierai rien, c’était magique et incroyable… Je reviendrai sûrement car c’est grâce à cet endroit et ces personnes que j’aurai appris beaucoup de choses sur moi, en anglais et en équitation.
Je reviens en France changée et avec plus de détermination que quand je suis partie.

Royaume-Uni, Blog de Clelie Bras

Un mois de juin au Chili a changé sa vie

Dans le cadre de son BTS aquacole à l’EPL du Morvan, Valentin effectue son stage professionnel à Coyhaique, dans une ferme salmonicole de Patagonie.  La volonté des Chiliens de maintenir leur culture et leurs traditions, de la danse Cueca, des musiques Chamamé de Patagonie ou de la Tonada avec la harpe, en passant par le rodéo, force, selon lui, le respect.

Un stage puis une mission de service civique l’a conduit à rester… enseigner au Chili.

Je me sentais utile, jamais je n’aurais pensé auparavant me retrouver face à des élèves, ça m’a plu, je me suis dit, allons-y !

Il s’installe donc sur place, au Chili, à 12 000 km de sa vie en France.

Une opportunité à 12 000 km

Entreprendre en France et à l’étranger !

Jessy Loiseau a fait sa formation au Lycée agricole d’Ahun en Creuse puis est parti en 2018 en mobilité d’étude dans la province du Québec dans le domaine de l’aquaculture pour obtenir un DEC aquaculture au CEGEP de la Gaspésie et des Iles, dans le cadre d’une poursuite d’étude post-BTSA (entente conventionée entre lycées français et CEGEP québecois). Diplômé du DEC, il est rentré en France pour suivre les cours de Licence et est retourné en Gaspésie pour finaliser un stage pendant lequel il a participé au montage des serres d’aquaponie à Grande Rivière.

Il a poursuivi par une année de DESS (Master) en Océanographie-aquaculture à l’Université du Québec à Rimouski. Jessy a su saisir les opportunités professionnelles facilitées par l’obtention des diplômes français et québécois. Il a eu le sens de l’entreprenariat et aujourd’hui, Jessy est chef d’entreprise en Mayenne, fournisseur de poissons pour l’aquaponie.

Fort de son expérience professionnelle canadienne, il a conservé des liens d’affaires au Québec et développe son activité en France et à l’international.

Rappel : toute création de blog est susceptible d’être retenu pour le concours Moveagri  et vous propulser lauréat 2024

Il ne faut plus hésiter à partager ses impressions, son vécu et ses expériences en Europe et à l’international.

Le concours est doté d’une récompense de 300 € pour les premiers prix. Ce concours est ouvert à tout apprenant et apprenante, service civique ou volontaire international (élève, apprenti, stagiaire ou étudiant) inscrit dans un établissement d’enseignement agricole (établissement public ou privé, du technique ou du supérieur).

Pour candidater, il suffit de publier sur le site MoveAgri un ou une série de blogs, photos et vidéos avant le 1er décembre 2024 et de taguer @moveagri #moveagri2024 sur tes réels « gestes pros en action ». Le jury se réunira et communiquera les résultats à la mi-décembre 2024.

Retrouvez sur les blogs des lauréats 2023 !

Mention complémentaire du jury pour la qualité de leur réalisation.




Deux proviseurs au Kazakhstan…

Deux directeurs d’établissements agricoles français participent au projet Agrisen, dont l’objectif final est de structurer une plateforme de formation associée à un modèle de business pérenne qui permettra de répondre aux besoins de renforcement du capital humain de l’agriculture au Kazakhstan.

Le projet Agrisen est une initiative réunissant des universités et établissements d’enseignement secondaire et supérieur ainsi que des entreprises privées kazakhstanaises, l’Ambassade de France au Kazakhstan et le Ministère français de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire (MASA-Direction générale de l’enseignement agricole et de la recherche) via son réseau CEFAGRI.
L’initiative se focalise sur l’apprentissage des savoir et savoir-faire fondamentaux identifiés comme lacunaires et essentiels pour le développement de l’agriculture kazakhstanaise, à savoir les agritechnologies, le machinisme agricole, les langues (anglais et français), les soft-skills (ouverture au monde, gestion des conflits). Par ailleurs, l’initiative aura également pour effet secondaire de renforcer l’attractivité des métiers du vivant au Kazakhstan en démontrant leur caractère innovant, technique et permettant à leurs acteurs d’évoluer dans leur carrière.

Le projet se développe à la fois à distance et en présentiel, par des réunions en visioconférence ou à l’occasion du Salon international de l’agriculture à Paris par exemple, mais aussi avec des webinaires réunissant les différents acteurs, et lors d’une première mission en avril 2024, co-financée par le MASA.
Pierre Virmont, directeur de l’EPL de Saint-Gaudens, et François Piperaux, directeur du CFPPA de Toulouse Auzeville, participent à différentes étapes de ce projet en tant qu’experts de l’enseignement agricole.

Des webinaires pour amorcer la coopération

Un premier webinaire s’est tenu le 27 février 2024, avec les acteurs locaux afin de faire émerger une vision commune des enjeux d’attractivité des métiers de l’agriculture. L’expérience française de “L’Aventure du Vivant” a pu nourrir les échanges.

Un second webinaire, le 4 avril 2024, a permis de travailler sur le sujet de la relation entre les établissements de formation et les acteurs privés concernant les questions d’éducation, les pédagogies mises en oeuvre. À l’issue de ce webinaire, la co-construction de curricula de formation avec les entreprises et l’expérimentation et la diffusion du modèle de l’apprentissage ont été relevées comme fondamentales.

Une première mission au Kazakhstan

Après quelques visites de terrain, un atelier de lancement du projet Agrisen a eu lieu à Astana, à Kazakh AgroTechnical University named after S.Seifullin, le 23 avril 2024. L’événement, ouvert par le recteur de l’Université, a réuni, aux côtés des deux experts du réseau CEFAGRI, la Conseillère aux affaires agricoles Marie-Agnès Amos, le CEO de Valeur-Tech Pierre Poullain, les représentants de la holding agricole AITAS Ruslan Zhemkov et Aliya Svanova, ainsi que les représentants d’entreprises kazahstanaises du secteur agricole, des enseignants et des étudiants de l’université.

Les participants ont activement discuté des besoins des entreprises et des problèmes du secteur agricole du Kazakhstan. Les experts français ont présenté le système d’enseignement agricole français, qui intègre à la fois une formation théorique et le développement de compétences pratiques.
Ils ont mis en oeuvre un travail stratégique, co-construit avec les acteurs locaux (entreprises, universités, agro-collèges, étudiants). La définition de curricula de type Brevet professionnel Responsable d’entreprise agricole (BPREA) a été retenue comme axe prioritaire pour le projet afin de structurer les programmes de formation des agri-collèges, mais également les formations professionnelles courtes dans une logique modulaire. Par ailleurs, il a été recommandé de travailler à un modèle de business pérenne sur une logique d’Opérateur de Compétences.

Un projet qui s’étoffe

Dans ce cadre, une mission d’études est prévue pour fin octobre 2024 afin d’échanger avec les opérateurs français sur ces questions.
Le travail de définition des curricula est quant à lui amorcé avec la contribution active en distanciel de l’équipe pédagogique de l’EPL de Saint-Gaudens et de l’université Kazatu, avec l’identification des situations professionnelles significatives, en lien avec les productions animales et végétales ainsi qu’avec la gestion et les infrastructures de l’exploitation/entreprise agricole. Il devrait aboutir, sur la base du BPREA, à la définition de curricula de formation niveau “chef de cultures”, adaptés au contexte kazakhstanais et support de formation initiale (agro-collèges) et professionnelle.

Pierre Poullain, point de contact entre Agrisen et le MASA pour ce projet, en présente la genèse ainsi que les partenaires techniques et financiers.

« L’initiative Agrisen est née du constat des entreprises du secteur agricole Kazakh de l’écart entre les besoins de capital humain nécessaires pour garantir la mise en oeuvre des nouvelles technologies, la transition des pratiques agricoles avec le déficit de compétences modernes des étudiants et des personnels en poste. L’entreprise AITAS, leader de la volaille de chair dans le pays, a impulsé ce projet dans une logique collaborative en associant d’autres partenaires fondateurs : Universités, Collèges Agricoles et Entreprises. La France a constitué le partenaire institutionnel naturel de l’initiative, particulièrement pertinent au regard de ses compétences spécifiques (productions céréalières, élevage, nouvelles technologies, durabilité), son positionnement mais également de la spécificité et la qualité de son enseignement agricole. »

Parmi les prochaines étapes, est aussi prévue au Kazakhstan une mission de formation menée par un expert de l’enseignement agricole français sur les outils d’intelligence artificielle en agriculture.

L’ambassade de France au Kazakhstan, via son service économique et la Conseillère aux affaires agricoles, exprime son soutien à cette initiative, qui deviendra sans aucun doute un exemple de coopération franco-kazakhstanaise réussie dans le domaine de l’agriculture, l’un des domaines prioritaires pour les deux pays.

Crédit Photographique photo de tête d’article : Paysage de steppes – site du Guide du Routard

Contacts : Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr, Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI, vanessa.forsans@educagri.fr, Évelyne Bohuon, animatrice du réseau Arménie Kazakhstan, evelyne.bohuon@educagri.fr

 




CEFAGRI, un réseau d’experts qui grandit

Rencontres du réseau CEFAGRI : favoriser le partage d’expériences, de pratiques professionnelles et d’opportunités en matière d’expertise à l’international, renforcer la vie du réseau et le vivier d’experts qui le constitue, tels étaient les objectifs de l’édition 2024.

Du 15 au 17 mai 2024, au lycée agricole de La Bretonnière en Seine-et-Marne et en distanciel, les participants, agents de l’enseignement agricole aux fonctions diverses et membres d’organismes spécialisés dans l’expertise à l’international, ont été invités à cerner la place et le fonctionnement de l’expertise dans la mission de coopération européenne et internationale de l’enseignement agricole et dans le paysage global des institutions œuvrant à l’international.

Rôle, fonctionnement et activités du réseau CEFAGRI

Piloté par le Bureau des relations européennes et de la coopération internationale (BRECI), le réseau CEFAGRI (Conseil expertise formation agricole à l’international) a été mis en place par la DGER pour appuyer l’identification et la mobilisation de l’expertise de l’enseignement technique agricole afin de la valoriser dans le cadre d’actions de coopération européenne et internationale. Il s’agit pour son animatrice de conduire l’analyse de l’expertise à l’international menée par les établissements de l’enseignement technique agricole et en accompagner la structuration, de rendre visible, lisible et mobilisable le vivier d’experts, d’être à l’interface d’offres et de demandes d’expertise, de valoriser, capitaliser et développer le vivier d’experts et le réseau, d’accompagner la montée en compétences des experts par l’organisation de rencontres, partages d’expériences, formations.
Tous les domaines de l’enseignement technique agricole sont concernés et le profil des experts est donc tout aussi varié : enseignant, formateur, directeur d’établissement, d’exploitation agricole, d’atelier technologique, conseiller principal d’éducation, secrétaire général, technicien de laboratoire, délégué régional à l’ingénierie de formation, inspecteur de l’enseignement agricole, chef de service (régional) de la formation et du développement…
De même, les zones géographiques sont diverses, comme en témoignent les sollicitations reçues et les missions d’expertises réalisées en 2023-2024 par les membres du réseau :

Lorsque la DGER est sollicitée ou identifie une opportunité de mobilisation de l’expertise de l’enseignement agricole, le BRECI via le réseau CEFAGRI diffuse un appel à manifestation d’intérêt (AMI). Sont destinataires de cet AMI les membres du vivier d’experts, les animateurs des réseaux géographiques et thématiques de la DGER, les chargés de coopération européenne et internationale en DRAAF/SRFD et le réseau des DRIF, en vue d’une diffusion dans leurs réseaux respectifs. L’AMI est également visible sur les espaces nationaux Resana CoopEurope&international, Resana CEFAGRI, et le Resana du réseau de la zone géographique concernée. Chaque agent qui souhaite formaliser une candidature au titre de l’AMI diffusé doit partager son intention avec l’autorité hiérarchique dont il dépend. L’animatrice du réseau collecte les candidatures et réalise, en dialogue avec le BRECI, une première sélection. La sélection est ensuite proposée à l’organisation à l’initiative de la sollicitation, qui fait son choix définitif à l’issue de la conduite d’entretiens avec les candidats. À ce stade, le candidat retenu doit solliciter la validation formelle de sa mobilisation auprès de l’autorité hiérarchique dont il dépend. C’est cette dernière qui délivrera l’ordre de mission afférent. L’organisation qui sollicite l’expertise doit préciser les modalités administratives et financières de la mobilisation.

Ateliers et tables rondes

Outre les informations présentées, ce sont des éléments de formation qui ont été proposés aux participants, selon les différentes étapes d’une expertise à l’international de l’enseignement agricole.
Ainsi, la façon d’appréhender des termes de références (TDR) de missions a été abordée à travers des exemples précis présentés par les représentants de FranceAgriMer et d’Expertise France.

De même, un travail a été mené sur la manière de présenter un CV en vue de répondre à un appel à manifestation d’intérêt pour une expertise à l’international.
Il a également été question de la préparation, la réalisation et la finalisation d’une mission d’expertise à l’international, tenant compte des aspects techniques mais aussi administratifs et logistiques très concrets. Et quelques clés indispensables pour travailler en contexte interculturel ont été données aux participants.
Ces derniers points ont notamment fait écho aux expériences partagées par les experts présents et en visioconférence lors de la table ronde « Être expert de l’enseignement agricole à l’international ».

Ont alors été entendus des témoignages de missions et d’acteurs variés, de l’écriture de référentiels pour la réforme des lycées techniques agricoles du Bénin par une enseignante en aquaculture et un directeur d’exploitation agricole, à un workshop en Afrique du Sud par une DRIF (déléguée régionale à l’ingénierie de formation), en passant par le partage de ressources pédagogiques en Côte d’Ivoire autour du dispositif EPA2 (Enseigner à produire autrement pour les transitions et l’agroécologie) par un ancien directeur d’établissement actuellement chef de SFD, la participation à un jumelage européen en lien avec la politique agricole commune, sur les OCM (Organisations communes de marchés) au Monténégro, par un jeune retraité de l’enseignement agricole, ou encore la présentation de l’enseignement agricole français au Kazakhstan par un directeur de CFPPA.

La deuxième table ronde, intitulée « Mobiliser l’expertise de l’enseignement agricole », a réuni en format hybride des représentants de FranceAgriMer, d’Expertise France, de France Éducation International (FEI), d’IRAM, du service DEFIS de l’Institut Agro, ainsi que la conseillère aux affaires agricoles au Nigeria, les mis à disposition de la DGER en Afrique du Sud, Angola et Sénégal. Les différents intervenants ont évoqué l’implication du réseau CEFAGRI dans les projets dont ils sont porteurs.

Ils ont également exprimé leurs attentes et fait part des conditions de mobilisation des experts ainsi que de l’accompagnement de ces derniers dans la préparation et la réalisation des missions par le réseau CEFAGRI/BRECI.

Formalisation d’un groupe de concertation

Enfin, tous ces participants, rejoints par des représentants du bureau d’études SFERE et de France Vétérinaire International (ENSV-FVI), ont travaillé à la formalisation du fonctionnement du groupe de concertation de l’expertise à l’international de l’enseignement agricole.

Un world café a permis de réfléchir collectivement aux objectifs de ce groupe de concertation, à son mode opératoire, et aux relations entre ses membres.
Il en ressort que le groupe de concertation de l’expertise de l’enseignement agricole en Europe et à l’international doit être un espace ouvert de dialogue, de partage d’expériences, de coordination et d’innovation, mis en place sous l’impulsion de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) afin de favoriser les mises en synergies possibles entre acteurs français de la coopération européenne et internationale dans le domaine de la Formation Agricole et Rurale (FAR). Il réunit des représentants du MEAE, du MENJ, du MASA et de ses établissements, ainsi que les opérateurs du MASA en charge de la mobilisation de l’expertise institutionnelle publique et des bureaux d’études associatifs et privés. Il a en particulier pour vocation de rendre lisible, visible et mobilisable l’expertise publique de l’enseignement agricole dans des projets de coopération institutionnelle multi-acteurs (publics et privés).
Une charte a été proposée, ayant pour objet de dresser les contours du fonctionnement de ce groupe de concertation de l’expertise de l’enseignement agricole, en particulier celle de l’enseignement technique agricole via le réseau CEFAGRI de la DGER, en lien avec les opérateurs des institutions cités plus haut.

Contacts : Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER : rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr, Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI : vanessa.forsans@educagri.fr




Candidater au Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe

Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe : donner envie d’Europe dès l’école
Ouvrir les élèves à la citoyenneté européenne à travers un projet de partenariat européen

Ouverture des candidatures : dès le 4 novembre 2024

L’objectif de ce prix est de récompenser des projets réalisés en commun par des élèves français avec des élèves d’autres pays d’Europe et leur permettant de s’ouvrir à la citoyenneté européenne. Il s’agit, dans le cadre d’un projet avec de jeunes Européens, de travailler sur toute thématique pouvant illustrer les enjeux et les valeurs communes de l’Union européenne (actions d’engagement, thématique d’action comme l’environnement, lutte contre les discriminations, défense des libertés, promotion d’une culture européenne et de son patrimoine). Cette dimension d’éveil à la citoyenneté européenne devra être mise en évidence dans le dossier de candidature.

Le concours est ouvert à toutes les classes de niveau primaire ou secondaire (écoles, collèges, lycées généraux et technologiques, lycées professionnels) et à toutes les classes de l’enseignement agricole ; public et privé sous contrat.

Les prix décernés : 4 prix de 5000 € ; un prix de 10.000 € ; un prix spécial du jury  – déplacement d’une délégation à la remise des prix au Parlement européen de Strasbourg valorisation du projet, des élèves et des établissements (vidéo, communication, réseaux).

La DGER (Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche) incite les établissements d’enseignement agricole à prendre part à ce concours, qui s’inscrit pleinement dans la mission de coopération internationale dévolue à l’enseignement agricole par le code rural et de la pêche maritime. Il participe à l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité européenne et internationale des apprenants de l’enseignement agricole.

Se rendre sur le site de la Fondation Hippocrène www.prixhippocrene.eu, page Prix 2025 ; se connecter pour accéder au formulaire ;  soumettre son dossier entre lundi 4 novembre 2024 et vendredi 17 janvier 2025 – obligatoirement – auprès de la DRAAF de votre région, pour les candidatures des établissements de l’enseignement agricole.

Modalités de participation pour les classes de l’enseignement agricole sur la note de service DGER (parution à venir)

Pour information, consulter dès maintenant le règlement général du concours et l’appel à candidature 2025