ENGEES acteur du FME-Dakar

15 étudiants ingénieurs de la promotion DAKAR ont participé au Forum mondial de l’eau qui s’est déroulé du 21 au 26 mars 2022 au Sénégal, à Diamniadio.

9ème Forum Mondiale de l’Eau à Dakar

Le Forum mondial de l’eau (FME) se tient tous les 3 ans, cette manifestation réunit tous les acteurs de l’eau à l’échelle international : Etats, entreprises, associations, ONG, instituts de recherche y sont représentés et promeuvent chacun leurs réalisations et leurs enjeux pour la gestion de l’eau dans le monde. Les élèves sont partis le 15 mars, pour une première semaine de visites de terrain organisées en lien avec l’Ecole Polytechnique de Thiès, partenaire de l’ENGEES. Ils ont ensuite participé activement au FME, notamment en tant que bénévoles sur l’Espace-France, stand foisonnant et animé par le Partenariat Français pour l’Eau.

Un séjour riche en découvertes organisé en partenariat avec l’Ecole Polytechnique de Thiès

La première semaine du séjour a été consacrée à des visites de terrain organisées avec le soutien de l’Ecole Polytechnique de Thiès et incluant des étudiants des 2 établissements.

Au programme des visites,  le KMS 3, Usine de traitement d’eau potable de Keur Momar Sarr, est un projet phare pour le traitement de l’eau potable alimentant Dakar, le projet PING-GIRI, qui consiste en une gestion intégrée du risque inondation basé sur de petites infrastructures porté par le GRET dans la banlieue de Dakar. Les étudiants ont pu également prendre connaissance du projet de renforcement des capacités pour l’amélioration du réseau d’assainissement et de gestion des déchets sur l’île de Gorée (Coopération décentralisée de la Métropole du Grand-Nancy, porté sur place par GESCOD). Enfin, l’entreprise Sen’Eau, entreprise marraine de la promotion et filiale de SUEZ, a accueilli les visiteurs dans le centre de Télégestion, en charge de la gestion des eaux urbaines et périurbaines au Sénégal.

Visite de terrain au KMS 3 pour les étudiants de l’ENGEES et pour les étudiants de l’EPT

Les visites ont permis aux élèves de découvrir la gestion de l’eau au Sénégal, un enrichissement intéressant et utile pour leur projet professionnel.

Un temps de partage et d’échanges entre les étudiants des 2 établissements a également été organisé : les étudiants de l’EPT ont présenté leurs travaux d’innovation technologique (4e année) ; les étudiants de l’ENGEES et leur enseignant Rémi Barbier ont animé une session de Wat A Game,  un jeu de plateau  – développé par INRAE et le Cirad – visant à découvrir de manière ludique et collective les enjeux de gestion de la ressource à l’échelle du bassin-versant.

« Ce voyage au Sénégal a été pour moi une expérience très intéressante, tant par les rencontres que par les découvertes, en particulier avec les nombreux projets en lien avec l’eau que nous avons pu observer, que ce soit à l’échelle globale (adduction d’eau potable sur toute une région) ou locale (système d’assainissement de l’île de Gorée). Il est parfois triste cependant de voir le marché international concurrencer le marché local et empêchant le développement d’une économie plus indépendante » Mathilde Cuvelier, Etudiante de la promotion Dakar.

Une participation active au Forum mondial de l’eau, en lien avec le Partenariat Français pour l’Eau (Espace France)

Durant la seconde semaine, les étudiants de l’ENGEES ont activement participé au FME en apportant un appui logistique sur l’Espace France (accueil, logistique des sessions, présentation de la nouvelle application Water4all SDGs), en s’investissant dans l’organisation d’un évènement « Wat a Game » sur l’espace Jeunesse du Forum. Les étudiants ont également suivi de nombreuses sessions thématiques et ont posté des interviews et des informations en continue sur les réseaux sociaux de l’ENGEES.

Une cérémonie avec les parrains de la promotion Dakar a eu lieu le mercredi 23 mars 2022 sur le stand du Conseil Mondial de l’Eau. Les jeunes de l’ENGEES ont ainsi découvert les coulisses d’un forum international où toute la communauté de l’eau se retrouve et échange autour de grands enjeux actuels.

Discours et temps d’échanges avec les parrains de la promotion Dakar : M. Abdoulaye Sène, Secrétaire Executif du Forum Mondial de l’Eau, M. Patrick Lavarde, Président du Forum Mondial de l’Eau, et M. Loïc Fauchon, Président du Conseil Mondial de l’Eau (Photo de Maryline Loquet).

Des rencontres marquantes : temps d’échanges entre les étudiants et la Secrétaire d’Etat à la Biodiversité, Bérangère Abba, sur le stand du partenariat Français pour l’Eau.

« Le voyage a été très enrichissant ! Autant sur le plan culturel que professionnel, on a appris beaucoup, rencontré des personnes incroyables, vécu de vrais moments de partage, et on en gardera de très bons souvenirs ! » Lison Letenneur, étudiante de la promotion Dakar.

Une étudiante  sélectionnée pour participer à l’Assemblée Générale du Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau

Emilie Duhoux, étudiante ENGEES en 2e année, fait partie des 60 jeunes internationaux sélectionnés pour participer à la 5e Assemblée générale du Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau, qui s’est tenue en parallèle du forum. Cet évènement, qui a lieu tous les 3 ans, est une opportunité pour les jeunes leaders, engagés dans le secteur de l’eau, de travailler en contexte interculturel. L’enjeu est de proposer des initiatives innovantes et de développer un plaidoyer pour un futur plus durable sur les questions de l’eau et de l’assainissement.

Un renforcement des partenariats internationaux de l’ENGEES en Afrique Subsaharienne

L’ENGEES participe depuis 2019 à un recrutement mutualisé d’étudiants sénégalais (Processus Agreenmob porté par Agreenium). Des liens spécifiques se sont noués dans ce contexte entre l’ENGEES et l’Ecole Polytechnique de Thiès (EPT), ce qui a permis la signature d’un accord de double diplôme signé en septembre 2021. Les 3 premiers étudiants recrutés dans ce cadre seront diplômés en janvier 2023. Ils ont fait partie de la délégation ENGEES se rendant au Forum mondial de l’eau et ont activement guidé et épaulé leurs collègues français lors de ce séjour au Sénégal.

La visite de la délégation de l’ENGEES au Sénégal en mars 2022, a été l’occasion de renforcer les liens et la connaissance mutuelle entre ces deux établissements, notamment sur leurs enjeux de recherche respectifs. Une journée d’échanges inter-institutionnels  s’est tenue le 19 mars 2022.

Photo groupe de travail Ecole Thiès : Séance de travail avec l’équipe de direction de l’Ecole Polytechnique de Thiès, le 19/03/2022.

Un nouvel accord de coopération avec L’Institut 2IE à Ouagadougou

Le FME a également été l’occasion de concrétiser un nouvel accord de partenariat avec l’Institut International d’Ingéniérie de l’Eau et de l’Environnement (2IE), basé à Ouagadougou. C’est le point de départ pour des programmes de coopération de recherche et d’enseignement. Les premiers échanges étudiants sont attendus pour la rentrée 2022.

Le mot de la fin ?

 « C’était une expérience très riche pour les étudiants, comme pour leurs encadrants. Tout le monde est reparti ravi de ce séjour plein de contrastes, entre visites locales de terrain et participation à un forum international foisonnant. Cela pourra certainement être une expérience à renouveler pour de futurs groupes d’étudiants de l’ENGEES. » Sandra Nicolle, responsable des relations internationales de l’ENGEES

Le prochain Forum Mondial de l’Eau se tiendra en 2024, à Bali. Une expérience à renouveler !

Pour mieux comprendre le principe de Wat a game, une famille d’outils :

Contacts :

Sandra NICOLLE, responsable des relations internationales de L’ENGEES – sandra.nicolle@engees.unistra.fr

Maryline Loquet, Attachée de coopération – Enseignement agricole, Ambassade de France au Sénégal – maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr 

 Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

Crédit photo de tête d’article – Libre de droit Pixels, photographe Kelly




Desde Versailles hasta Cuba

4 lycées agricoles français ont finalisé leur participation au projet innovant Agrécocarribe par la production d’un outil pédagogique intégrant des principes de l’agroécologie – Résultat d’une collaboration avec leurs partenaires Cubains pour une transmission des savoirs.

Le projet Agrécocarribe, financé par le Fond de solidarité pour les projets innovants (FSPI), a permis des missions franco-cubaines, débutant par une mobilité d’enseignants-chercheurs cubains à Maule (Yvelines). Ce premier échange a été suivi d’une mission composée d’enseignants, de chefs d’exploitation et d’agriculteurs français à Cuba.

Les projets FSPI couvrent des secteurs variés dont le domaine de l’éducation pour 40%. Le projet Agrécocarribe s’inscrit dans une dimension régionale forte impliquant notamment les sections BTS des lycées de Martinique, Guadeloupe, Guyane et du LEAP du Buat (Yvelines), mais également dans une coopération sud-sud.

Entre horticulture et patrimoine

« Dans le cadre du projet de construction de l’outil pédagogique, le LEAP du Buat, en collaboration avec les établissements publics agricoles des Antilles-Guyane, a accueilli du 19 au 29 janvier 2022, une délégation de onze enseignants-chercheurs cubains et leurs homologues d’Outre-mer pour une série de séminaires et d’ateliers sur le thème de l’agroécologie.

La délégation de scientifiques en provenance de 6 universités cubaines est arrivée à l’aéroport de Roissy sous un ciel froid et pluvieux, bien différent de la douceur tropicale de l’ile de Cuba. Le choc thermique passé, la délégation cubaine a suivi une série de séminaires dispensés par l’établissement du Buat sur les thèmes de la politique agricole commune en Europe, les attentes sociétales au sein du marché français, les formes de commerce et de distribution ou encore les certifications du secteur agroalimentaire.

Des ateliers d’échange ont permis aux scientifiques cubains de se rapprocher des professionnels français et d’acquérir une vision concrète du modèle commercial français. Par la même occasion, la délégation cubaine a pu se familiariser avec le système éducatif et comprendre les différences entre la formation en alternance et la formation scolaire dans l’enseignement agricole français.

Ces rencontres ont permis aux acteurs de se forger un regard croisé sur les modèles agricole, éducatif et commercial franco-cubain. La délégation a échangé directement avec des acteurs du monde agricole en visitant le marché des producteurs locaux de Versailles, la ferme expérimentale de Plaisir Grignon, et la coopérative BioCoop.

La délégation a également pu aller à la rencontre des personnels de l’école nationale supérieur du Paysage de Versailles (ENSP) et du potager du Roi, suivi par la visite du château, ainsi que d’autres sites culturels phares de l’île de France, tels que le musée du Louvre et la Tour Eiffel. »

 
Les Français à Cuba

Du 1er au 9 février 2022, c’est au tour de la délégation française d’être reçue à Cuba pour finaliser les travaux de recherche et aborder les perspectives de futurs projets. La délégation française, composée d’enseignants du LEAP du Buat, des équipes des établissements (enseignants et chef d’exploitations) des lycées de Matiti en Guyane, de la Guadeloupe, ainsi que des agriculteurs et de chercheurs du CIRAD, est arrivée à l’aéroport de la Havane pour le séminaire de clôture du projet FSPI-Agrecocarribe sur le thème de l’agroécologie.

« Après la surprise du cadre enchanteur de Cuba, la délégation française a suivi aux côtés des chercheurs cubains les séminaires de synthèse sur les travaux menés dans les domaines de l’agroécologie mais également sur la pédagogie et la création d’outils communs entre la France et Cuba en matière de transmission des savoirs. »

La pédagogie comme transmission des savoirs agroécologiques

Les ateliers ont permis l’élaboration de documents de travail faisant le lien entre les différents référentiels de l’enseignement agricole et les avancées scientifiques du projet FSPI/Agrecocarribe. Ce séminaire de clôture a également permis de jeter les ponts de futures collaborations entre Cuba et la France, tant pour le personnel enseignant que pour les apprenants.

Durant ces échanges, l’ensemble des résultats d’expérimentation mais aussi des méthodes d’enseignement, tel que le transfert aux apprenants de la connaissance et la technologie des Microorganismes Autochtones Bénéfiques (MAB)déjà utilisées dans les pratiques écologiques cubaines ont fait l’objet d’échanges.

Les partenaires franco-cubains vont pouvoir continuer à travailler ensemble sur la thématique de l’agroécologie à travers le nouveau projet Interreg Caraïbes REACT – suite logique au projet FSPI – qui s’est terminé au 28 février 2022.

La transition avec REACT

Le projet du Réseau d’Enseignement de l’Agro-écologie dans la Caraïbe : la Transition (REACT), qui a été lancé officiellement le 25 janvier 2022, vise à renforcer le capital humain des territoires ultramarins afin « d’Enseigner à produire autrement » en favorisant la formation et la professionnalisation des élèves, des étudiants et des enseignants des lycées agricoles, ainsi que les maîtres de stage et les enseignants-chercheurs en agrobiosciences via des mobilités entre établissements d’enseignement, entreprises et ONG ou encore organismes de recherche à l’échelle de la grande Caraïbe.

Les partenaires Caribéens du projet REACT travaillent dans la formation et la recherche et sont issus de sept pays : Aruba, Barbade, Cuba, France, République Dominicaine, Saint-Martin et Trinidad et Tobago.

Le projet est une initiative du réseau Caraïbe de l’enseignement agricole français qui le porte avec l’établissement d’enseignement agricole de Guyane.

Ce projet de coopération internationale s’inscrit dans le Plan Enseigner à produire autrement 2 (EPA2) du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Il a obtenu un financement de plus 1, 5 Million dont 75% du Fond européen de développement régional (INTERREG) et une participation financière des partenaires à hauteur des 25% restant.

La dimension formation, coordonnée par le lycée agricole de Matiti à Macouria en Guyane proposera des mobilités entre les institutions cubaines et les sections BTSA des lycées de Martinique, Guadeloupe et Guyane ainsi que des mobilités de niveau master et doctorat d’ici la fin de l’année 2022.

A lire aussi le précédent article sur le projet Agrecocarribe

Également l’article sur le lancement officiel de REACT

Le Fond de solidarité pour les projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain (FSPI) est un dispositif de financement phare du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, qui permet aux ambassades de mener sur le terrain des actions innovantes à impact rapide et fortement visibles au bénéfice des populations locales. Le projet peut être porté au niveau national ou régional.

Article proposé en commun par l’EPLEFPA Guyane et LEAP le buat

Liste des Établissements partenaires :

Universidad de Artemisa
Universidad de Ciego de Ávila
Universidad de Guantánamo
Universidad de Matanzas
EEPFIH (Estación Experimental de Pastos y Forrajes « Indio Hatuey »)
CENSA (Centro Nacional de Sanidad Agropecuaria)
IIHLD (Instituto de Investigaciones Hortícolas Liliana Dimítrova)
CIRAD (Centro de cooperación internacional en investigación agronómica para el desarrollo)
IRD (Instituto de investigación para el desarrollo)
ANAP-Perico (Asociación Nacional de Agricultores Pequeños)
ANAP-Colón (Asociación Nacional de Agricultores Pequeños)
EPLEFPA Croix Rivail // Liceo agrícola Croix Rivail, Martinica
EPLEFPA du Robert // Liceo agrícola Robert, Martinica
EPLEFPA Guadeloupe // Liceo agrícola de Guadalupe
EPLEFPA Matiti // Liceo agrícola de Matiti, Guyana
LEAP Le Buat

Contact : Frédérique LOUMETO, animatrice du réseau Caraïbes de l’enseignement agricole, frederique.loumeto-ipolo@educagri.fr




Eclosion de PETTAL à Kaolack

Le 3 février 2022, plus de 200 participants ont assisté au lancement officiel de PETTAL, projet franco-sénégalais destiné à  « Promouvoir un Enseignement supérieur professionnalisant ancré dans les Territoires pour accompagner la Transition agroécologique des systèmes ALimentaires ».

Outre l’importante délégation française comprenant l’Agence nationale de la Recherche (ANR), l’Institut agro Dijon et Montpellier, l’Alliance Agreenium, Polytech/Université de Montpellier, il est à noter la présence de certains Partenaires techniques et financiers tels que le Cirad, l’IRD et Enabel (Agence de développement du gouvernement fédéral belge).

Avec ce projet, c’est notre partenariat historique, qui se prolonge et se réinvente toujours. La naissance de l’Université du Siné Saloum El Hadji Ibrahima NIASS – USSEIN ou encore du Campus franco-sénégalais par exemple en témoigne.

Porté par l’USSEIN au Sénégal et l’institut national d’enseignement supérieur pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Institut Agro – IA) en France, ce projet cible le renforcement de l’offre de formation au niveau Licence, Master et Doctorat autour de la thématique « Agroécologie et alimentation durable ». Il s’appuie sur un consortium d’établissements français (IA Dijon et Montpellier, Polytech/Université de Montpellier, Cirad, IRD et l’alliance Agreenium) et des partenaires sénégalais (ENSA-UIDT, UCAD, LDB, ISRA, ITA, CNCR, CSS, CARITAS, ECLOSIO) et français (Chaire UNESCO Alimentations du Monde, Institut de convergence DigitAg, IFRIA Bourgogne Franche Comté).

Sans être exhaustive, plusieurs grands atouts de ce projet sont à souligner en plus de la grande qualité de ses acteurs.

Un de ses objectifs est de renforcer le capital humain sénégalais et de la sous-région pour que les jeunes femmes et hommes formés soient en mesure de répondre aux défis environnementaux, alimentaires, sociétaux, etc. auxquels l’agriculture (au sens large) est et sera confrontée. Également, sa structuration est inscrite dans le continuum « Université-Territoire-Entreprise », impliquant des acteurs sociaux économiques. Elle témoigne de la volonté de garantir l’emploi pour les diplômés dans des secteurs attractifs présentant des enjeux à toutes les échelles du local au mondial. Enfin, son innovation pédagogique et numérique présentant un intérêt certain au niveau sous-régional et même au-delà.

Pour toutes ces raisons et d’autres encore, PETTAL figure parmi les 7 lauréats sélectionnés dans le cadre du programme « Partenariats avec l’enseignement supérieur africain » – PEA.

Ce programme vise à offrir aux étudiantes et étudiants du continent africain la possibilité de trouver dans leur pays ou leur région des formations, dès la licence, et répondant aux besoins et aux exigences du monde socio-économique. Il accompagne les acteurs de l’enseignement supérieur dans le développement de partenariats, en particulier dans des secteurs stratégiques pour les économies des pays concernés. Enfin, le programme prévoit des mobilités circulaires d’étudiants et enseignants, entre un établissement français et un établissement africain.

Opérée par l’Agence nationale de la recherche, en partenariat avec Campus France, cette première édition a suscité l’intérêt de plus d’une centaine d’établissements d’enseignement supérieur, africains et français, qui ont présenté en partenariat près d’une cinquantaine de candidatures.

Financé par l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre de la stratégie « Bienvenue en France » portée par le Gouvernement, chaque projet est accompagné dans sa réalisation pendant quatre ans à hauteur de 1,5 à 3,5 millions d’euros.

Le Sénégal est un pays qui fait de l’agriculture l’un des piliers de son Plan Sénégal Emergent (PSE) à travers toute la chaine de valeur. L’institution sénégalaise est pleinement consciente des enjeux de la transition agroécologique, ainsi comme l’a rappelé le Président de la République du Sénégal, Monsieur Macky SALL, à plusieurs reprises. La dynamique pour la transition agroécolgique au Sénégal, la DyTAES multi acteurs en témoigne.

La France, qui promeut la transition agroécologique à tous les niveaux, joue pleinement son rôle aux côtés du Sénégal à travers l’action de l’Ambassade et ses opérateurs aux premiers rangs desquels le CIRAD et l’IRD. Elle s’engage à relever les défis globaux, en particulier le changement climatique, et à accompagner les agriculteurs dans la transition vers des systèmes plus durables, plus résilients et garants de la souveraineté alimentaire. Elle agit aussi en faveur de l’inclusion des agricultures familiales dans les filières alimentaires et reconnait leur rôle clé dans la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire.

La France à travers l’Agence Française de Développement également, a consacré ces dix dernières années plus de 231 M € au secteur agricole sénégalais. Il en va de même pour l’accompagnement à la création d’établissements de formation, en cohérence avec les 4 engagements de l’enseignement agricole français en Afrique post discours du Président de la République à Ouagadougou en 2017. Il s’agit en outre des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP de Richard Toll et Bignona), des clusters horticulture et aviculture ou encore certains centres sectoriels.

Au travers de son action de coopération, la France vise à apporter à ses partenaires du Sénégal un soutien pour favoriser l’employabilité, en particulier celle des jeunes et des femmes ainsi que les entrepreneurs innovants, tels que dans les AgTech à travers le réseau Teranga tech ou encore les « forums jeunesse », développé par exemple à Kaolack par l’Alliance Française.

Alors que depuis 2019 la crise sanitaire sans précédent se fait ressentir à l’échelle planétaire, la dégradation de la sécurité alimentaire mondiale se fait encore plus préoccupante en particulier pour les plus vulnérables. Or l’alimentation est un commun, un bien vital, nécessaire à la survie de l’Humanité. Cette pandémie a ainsi mis en lumière encore davantage la nécessité d’appuyer des filières permettant à tous les pays d’être préparés aux défis communs de demain. Que ces perspectives soient source d’inspiration pour tous et en particulier pour les jeunes générations.

Souhaitons donc un beau succès à ce projet pour permettre aux jeunes de devenir des citoyennes et citoyens facteurs de solutions en tant qu’acteurs économiques et sociaux par leur approche agroécologique.

Contacts :

Maryline Loquet, Attachée de coopération – Enseignement agricole, Ambassade de France au Sénégal – maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




YEDODE pour la sécurité alimentaire en Ethiopie

La France et l ‘Éthiopie relance leur coopération vétérinaire. l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse s’engage dans un projet de coopération de la fourche à la fourchette dans le cadre de la filière aviaire.

Le projet YEDODE est né d’une coopération entre l’Éthiopie et la France dans le domaine de la formation supérieure, pour le renforcement de compétences des vétérinaires et techniciens de la filière avicole en Ethiopie.

Vous êtes-vous déjà demandé si les aliments que vous achetez au supermarché sont sûrs ?

Si oui, alors vous n’êtes pas seul. La sécurité des aliments est un problème mondial et l’un des principaux groupes alimentaires qui préoccupe tout le monde est la volaille. Dans le monde, 1 million de personnes souffrent chaque année d’intoxications alimentaires causées par des aliments à base de volaille.

En Éthiopie, l’industrie avicole est en plein essor avec un potentiel rapide de croissance. Mais, une production croissante seule n’est pas suffisante. Les œufs et la viande doivent également être sûrs, ce qui est actuellement un défi, car le système de production reste aujourd’hui traditionnel et manque de normes sanitaires modernes. Une des solutions pourrait être la montée en compétences des personnes professionnelles du secteur et du service public responsable des contrôles sanitaires de la filière : vétérinaires, techniciens de terrain et de laboratoire et éleveurs. Ces mesures pourraient indirectement contribuer à la santé des populations et à l’économie du pays en créant des emplois.

La France est le 4ème producteur et exportateur de poulet en Europe suivant des normes européennes de sécurité sanitaire des aliments. Cependant, l’industrie française de la volaille subit régulièrement des pertes importantes et est actuellement confrontée à de nombreuses épidémies d’influenza aviaire hautement pathogènes depuis 2015, montrant l’importance de monter un niveau d’exigence sanitaire élevé dans le secteur.

Alors, qu’ont-ils en commun ?

Le niveau d’exigence sanitaire et de technicité de la filière requiert le développement et le maintien en compétences des vétérinaires/techniciens et des laboratoires publics/privés. Pour atteindre cet objectif, l’idée est de mettre en place différents types de formation continue et de sensibilisation des formateurs ou professionnels tout au long de la filière avicole (opérateurs de laboratoire, techniciens, vétérinaires, services publics ou privés, alimentation animale, élevage et l’hygiène alimentaire).

C’est ainsi qu’est né le « Chicken Health Project »

Un projet de deux ans dans le cadre de la coopération franco-éthiopienne. Ce dernier vise à renforcer la coopération et les actions déjà initiées entre les entreprises et institutions françaises et éthiopiennes, soit l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse, le laboratoire CEVA santé animale, le collège vétérinaire éthiopien de Debre Zeit CVMA. Ainsi, cette coopération vise à élargir le champ de la sécurité sanitaire des aliments à l’ensemble de la chaîne de valeur – de la fourche à la fourchette, de l’alimentation animale à la commercialisation des produits alimentaires mais aussi soutenir les capacités d’analyses locales.

Ainsi, « Chicken Health Project » posera les piliers d’une coopération académique et économique durable dans le domaine de la sécurité sanitaire des élevages et des aliments avec également une feuille de route pour une « coopération franco-éthiopienne en matière de sécurité alimentaire ».

Calendrier du projet pour l’ENVT (Ecole Vétérinaire Française de Toulouse)

 

Les projets internationaux de l’ENVT

Contacts : Pauline MICHEL – IHAP-ENVT – Ingénieur Pédagogique – Projet YEDODE Ethiopie, pauline.michel@envt.fr

Sabine DIDIERLAURENT – Directrice adjointe · France Vétérinaire International ENSV-FVI, sabine.didierlaurent@vetagro-sup.fr

Rachid BENLAFQUIH – BRECI chargé de mission Afrique, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr