Une formation pour s’engager avec l’Afrique

Une 40aine de participants venus d’établissements agricoles de toute la France ont participé à une formation pour développer leurs projets de partenariats avec le Cameroun, Madagascar, l’Afrique du Sud, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, proposée par le Bureau des relations européennes et de la coopération internationale et les animateurs des réseaux Afrique de l’enseignement agricole. 

Les participants ont d’abord vu comment leurs projets s’inscrivent dans la stratégie internationale du Ministère, et en particulier de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche qui a pris en 2018 quatre engagements pour l’Afrique. De même, l’environnement institutionnel et les enjeux politiques et économiques de la coopération française avec l’Afrique subsaharienne ont été précisés.

La présentation des activités et du fonctionnement des trois réseaux Afrique a mis en lumière les moyens et outils mis à disposition des établissements de l’enseignement technique agricole permettant de faciliter leur coopération avec les pays de l’Afrique subsaharienne.

Les intervenants invités ont donné à voir les possibles liens et opportunités susceptibles de donner davantage d’ampleur aux projets de coopération des lycées agricoles avec l’Afrique.

Par exemple, le continuum entre enseignement technique agricole et enseignement supérieur ouvre le champ des possibles comme le montre le cas du projet Biovalor porté par l’Institut Agro de Montpellier (Institut Agro – synergies enseignements supérieur et technique) ou la création d’un consortium Erasmus+ porté par l’ENSFEA avec les établissements coopérant avec le Bénin (ENSFEA – consortium Erasmus+ Bénin). 

Il est d’ailleurs à noter que le programme Erasmus+ s’étend désormais très concrètement à l’Afrique, avec à la clé des financements non négligeables (Erasmus+ Afrique).

Les réseaux régionaux multi-acteurs (RRMA), tel que Occitanie Coopération, constituent aussi un relai important pour les partenariats des lycées agricoles avec l’Afrique (RRMA Occitanie coopération).

Et concernant l’accueil en lycées agricoles de jeunes africains en service civique, le Délégué Général et le Directeur du pôle Réseau International de France Volontaires ont rappelé le souhait de massification. Ils ont également présenté les nouveautés du programme telles que l’absence de limite d’âge et l’allongement de la durée à deux ans pour un Volontariat de Solidarité Internationale et le développement de projets dans dix pays d’Afrique pour construire un nouveau modèle ainsi que les programmes « Territoires Volontaires » et « Grande Muraille Verte » dans lesquels les missions de service civique pourront s’inscrire.

Après ce partage d’informations, il a été possible pour les participants de bénéficier d’apports méthodologiques à la conception de projets. Avant l’exercice d' »Arbre à problèmes-Arbre à solutions », qui permet d’arriver à la réalisation d’un cadre logique, un exemple de réponse à appel à projets a été présenté et commenté tel que FABéOc, en réponse à l’appel à projets de la région Occitanie « Alimentation durable et agroécologie en Afrique ».

Des exercices pratiques ont été proposés, de la rédaction de fiches de mission pour service civique à la préparation de mobilités collectives ou de projets en distanciel, appuyés par les animateurs des réseaux Afrique qui en assureront en outre le suivi.

En parallèle, les animateurs du RED ont organisé pour une quinzaine de jeunes étudiants et des services civiques sénégalais, malgaches, burkinabè, béninois, ivoiriens, diverses activités dont la création de sketches sur l’étonnement des rencontres interculturelles, interprétant des situations vécues à leur arrivée en France qu’ils ont ainsi pu partager lors des soirées conviviales clôturant les journées de formation.

Consultez toutes les ressources réunies par les réseaux Afrique :

Retrouver tous les documents : les enjeux politiques et économiques, documents du réseau Cameroun Nigeria, documents du réseau Afrique Australe Océan Indien, documents du réseau Afrique de l’Ouest

 

Contacts des réseaux Afrique de l’enseignement agricole

Vanessa FORSANS, Enseignante au LEGTA Le Chesnoy / co-animatrice du réseau Afrique de l’Ouest – animatrice du réseau CEFAGRI de l’enseignement agricole, vanessa.forsans@educagri.fr

Jean-Roland ARBUS, Agronome au Legta La Vinadie – 46100 Figeac/ Co-animateur réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole, jean-roland.arbus@educagri.fr

Florent DIONIZY, animateur du réseau Cameroun/Nigéria de l’enseignement agricole, florent.dionizy@educagri.fr

Yann JAGOURY, animateur du réseau Cameroun/Nigéria de l’enseignement agricole, yann.jagoury@educagri.fr

Didier RAMAY, animateur du réseau Afrique Australe Océan Indien de l’enseignement agricole, didier.ramay@educagri.fr

Valérie HANOUN, animatrice du réseau Afrique Australe Océan Indien de l’enseignement agricole (mission jusqu’en septembre 2022), valérie.hanoun@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Coopérer autrement avec le Sénégal

La crise sanitaire actuelle, sans précédent, a fortement bouleversé le fonctionnement des institutions à l’international. L’innovation et l’adaptation se sont imposées pour honorer nos engagements.

Plusieurs plans d’action ont été revisités à la faveur du distanciel. Si ces activités ont été largement saluées par nos partenaires, le présentiel s’impose pour la suite de certains partenariats et préparer ensemble le monde d’après.

Dans ce contexte, un déplacement a été organisé sur deux projets phares faisant l’objet d’accords inter-états avec le soutien de la Direction Général de l’Enseignement et de la Recherche et de l’Ambassade de France au Sénégal. Ainsi, un enseignant de l’Ecole Nationale Supérieure de la Formation de l’Enseignement Agricole de Toulouse – Auzeville, a assuré une semaine de formation intensive auprès des 37 étudiants de l’Université du Sine Saloum El-Hâdj Ibrahima NIASS (USSEIN) en licence sciences et techniques en agroéquipements dans le cadre du campus franco-sénégalais. Ce module indispensable à la complétude de la 2e année comprenait notamment des gestes techniques fondamentaux pour ces futurs professionnels.

Les apprenants trouveront dans la base bibliographique en agroequipements transmise à cette occasion des compléments pour approfondir leurs connaissances. Cette mission a permis aussi d’accompagner l’équipe d’enseignants-chercheurs d’USSEIN dans la mise en œuvre opérationnelle de la licence et plus particulièrement au niveau de la commande du matériel didactique en cours. Les espaces pédagogiques des ateliers existants ont également été discutés pour optimiser les conditions d’apprentissage dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité. Le travail en vue d’un double diplôme en licence pro dans cette discipline a été poursuivi.

Avec les clusters horticulture et aviculture, les grilles d’entretien ont été élaborées pour sélectionner les futurs enseignants dans les centres professionnels de référence. Cet outil doit également permettre d’individualiser par la suite le parcours de formation des profils pré-selectionnés et de faciliter le choix des lycées agricoles français et des pairs en charge d’assurer la formation des nouvelles recrues sénégalaises durant le second semestre.

Ces activités s’inscrivent pleinement dans les engagements pour l’Afrique en termes d’enseignement agricole et contribuent ainsi au rayonnement de la France.

 

Contact : Maryline Loquet, Attachée de coopération – Enseignement agricole, Ambassade de France au Sénégal – maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr

Guillaume GILLET, enseignant de l’ENSFEA Toulouse – Auzeville – guillaume.gillet@ensfea.fr

Pour mieux comprendre la coopération de l’enseignement agricole avec L’USSEIN – L’Université du Sine Saloum El-Hâdj Ibrahima NIASS (USSEIN) est la première université au Sénégal à vocation agricole, secteur ô combien stratégique dans le pays. Répartie sur trois sites (Kaolack, Fatick et Kaffrine), cette université répond à deux enjeux majeurs que le Sénégal s’emploie à relever. Le premier est de développer son agriculture, moteur de sa croissance économique, en formant les ressources humaines, y compris en s’engageant dans une démarche citoyenne visant à rendre service à la communauté. Le second est d’équilibrer la distribution spatiale des institutions universitaires et des effectifs, considérant ainsi que l’accès des populations à l’enseignement supérieur est non seulement un impératif de développement harmonieux, mais également une question fondamentale d’équité. Il s’agit donc pour USSEIN de devenir une « université moderne ancrée dans ses terroirs, pour la sécurité alimentaire, le développement durable et la prospérité ». A cette fin, USSEIN a souhaité être accompagné par Agreenium entre 2015 et 2018 pour développer son projet pédagogique et son pilotage stratégique en cohérence avec la mise en place de nouvelles formations. La première année, l’AFD a participé au financement de ce projet. Depuis, la coopération avec les établissements de l’enseignement supérieur agricole français se poursuivent dans le cadre du campus franco-sénégalais sous financement de l’AFD autour de trois licences pro : Agroéquipements, agroTic et Agriculture biologique et écologique.