5 jours pour un avenir européen

La PFUE a labellisé le projet ambitieux de la région Pays de Loire. Un programme est organisé pour valoriser la mobilité et la coopération comme vecteurs de citoyenneté européenne. Reproduire 5 événements dans les 5 départements de la région sur 5 dates, à destination d’un large public de 300 apprenants et personnels issus en majorité de l’enseignement professionnel et technologique.

A l’occasion de ce moment européen important qu’est la Présidence Française du Conseil de l’Union européenne. C’est donc tout naturellement que les institutions régionales en charge d’impulser et de piloter la politique internationale se sont retrouvés pour proposer un nouvel événement commun, au profit des jeunes en formation dans les établissements d’enseignement de la région Pays de Loire .

C’est de longue date qu’en région Pays de la Loire le Rectorat, via la La Déléguée Académique aux Relations Européennes Internationales et à la Coopération (DAREIC), et la DRAAF, via le Chargé de Coopération Internationale en Service Régional de Formation et Développement (SRFD), nous collaborons étroitement sur le développement de l’ouverture européenne dans les établissements d’enseignement. Dès 2014, lors de la mise en place du nouveau programme Erasmus+, nous avions proposé une journée de formation au sein du Conseil régional, à destination des personnels en charge de ces sujets dans les établissements. Puis, nous avions organisé conjointement des Erasmus’Days dès la première édition de 2017, ce qui a contribué les années suivantes à l’essaimage de l’événement sur le territoire régional.

La Présidence Française, une occasion en or

C’est donc ensemble que nous nous sommes emparés de cette opportunité, marqué par la PFUE, pour créer des temps et des espaces de réflexion pour les élèves et les enseignants sur les enjeux, les défis et l’avenir de l’Europe. Ces temps forts ont aussi été l’occasion de présenter aux participants les possibilités de mobilités offertes par l’Europe.

Il s’agissait en outre de toucher le plus grand nombre d’établissements de chaque territoire. Le projet s’est aussi voulu fédérateur : il était à nos yeux fondamental d’impliquer dans l’élaboration de ces journées des acteurs importants de la promotion de l’Europe, à savoir les Maisons de l’Europe et les centres Europe Direct. Si nous travaillons depuis longtemps avec nos partenaires de la Maison de l’Europe de la Sarthe et du centre Europe Direct attaché à la commune de La Roche/Yon, notre initiative nous a permis de renforcer les liens avec leurs homologues de Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Mayenne. Que ce soit dans la préparation de chaque événement ou lors de leur déroulement, nous avons eu la chance de nous associer à des équipes dynamiques, rompues à l’animation d’activités avec les jeunes autour des questions européennes. Leur expertise a ainsi été une des clés de la réussite des cinq journées. Enfin, elles ont ouvert à l’évidence la voie à de futures et riches perspectives de collaboration.

La citoyenneté, ça s’apprend entre jeunes

Un autre partenaire essentiel fut le Parlement Européen des Jeunes, association internationale d’éducation à la citoyenneté portée par et pour les jeunes, et qui détient depuis 2008 l’agrément jeunesse et éducation populaire. Présents lors de quatre journées sur cinq, Candice, Clara, Léa, Idriss, Salomé…, tous, étudiants ou lycéens, ont à chaque fois apporté leur bonne humeur, leurs talents d’animation, leur connaissance de l’Europe et leur attachement à ses valeurs, et ont contribué eux aussi à la réussite et à la convivialité de ces moments.

Nous avons donc collectivement souhaité que les cinq journées s’organisent selon le même déroulé, car nous avions à coeur que tous les participants, élèves et accompagnants, quel que soit leur territoire, puissent tous vivre un temps identique de rencontre et d’échanges autour de l’Europe.

La mobilité à tous les niveaux

La diversité des temps et des lieux a cependant permis de créer des moments inédits qui ont personnalisé chaque événement. Au lycée agricole de Rouillon (72), une plénière a mis en lumière de riches échanges entre élèves et étudiants partis en mobilité. Aux Écuries des Oudairies, le témoignage précieux d’une cheffe d’entreprise vendéenne accueillant chaque année des jeunes stagiaires européens a permis de faire un focus du point de vie de l’entreprise. Au lycée Robert Buron de Laval, un buffet somptueux a valorisé auprès des participants la formation et le travail des élèves de la filière hôtellerie-restauration. La visite inattendue de l’ambassadeur des Pays-Bas à Europa Nantes, et même un flashmob européen au lycée agricole Le Fresne d’Angers, ont été autant de points d’orgues de ces journées.

L’échange comme maître mot

Les ateliers proposés par les animateurs des différentes équipes, tout autant ludiques que
pédagogiques, ont rencontré un réel succès. Ils se sont inscrits naturellement dans l’objectif
commun de ces journées : l’interaction des jeunes d’horizons souvent assez différents
selon leur établissement d’origine. Les groupes étaient constitués lors d’un
temps de team building en début de programme qui donnait bien le ton de la journée ! pour ensuite échanger sur la diversité culturelle au sein de l’Europe, sur les institutions de l’UE ou encore l’impact de celle-ci dans leur quotidien.

Chaque journée a été marquée par des temps fort de réalisation médias, sous la forme d’une vidéo en mode “youtubeur”, sur le thème “C’est quoi la PFUE ?”. Ces réalisations étaient alors visionnées en fin de journée avant que tout le monde ne se sépare. Là encore, de beaux moments de rires et d’échanges, mais toujours avec l’Europe en ligne de mire…

Mission : Volontaire européen

Ces journées furent d’autant plus marquées du sceau de l’Europe que les équipes des Maisons de l’Europe comptaient des jeunes volontaires européens actuellement en mission via le programme Erasmus+ Jeunesse et le corps européen de solidarité (CES), ou bien via le service civique international. Les organisateurs tout comme les participants ont été ainsi ravis de rencontrer Savannah, Francesca, Vicente, Fani… et de les voir animer activement des ateliers. Leur présence a, en outre, permis aux jeunes de découvrir les possibilités de mobilité en Europe offertes par le volontariat.

Selon les journées, différents dispositifs de mobilité ont été présentés par des témoignages en plénière. Également, lors des forums, les élèves déambulaient pour écouter et interroger des jeunes ayant vécu une expérience de mobilité en Europe, que ce soit dans le cadre de stages en entreprise avec le programme Erasmus+, dans le cadre du CES ou encore grâce à des actions plus informelles tel que le woofing.

Quelle qu’en fut la forme, ces moments furent eux aussi très appréciés tant des jeunes que des personnels qui les accompagnaient. De plus, ce fut l’occasion pour celles et ceux qui les présentaient de valoriser leurs projets réalisés ou en cours, tout en mettant en évidence l’Europe en tant qu’espace de découverte, de rencontres et d’acquisition de compétences précieuses dans leurs vies personnelles et professionnelles.

Les jeunes, les piliers de l’avenir européen

Outre le vrai succès de ces journées, l’un des effets les plus significatifs fut, à nos yeux, la relation particulière tissée entre les élèves et les animateurs du Parlement européen des Jeunes. Le fait que ces participants souhaitent désormais en savoir plus sur les objectifs de cette association, voire s’y impliquer, pour, à leur tour, parler d’Europe à d’autres jeunes, fut la plus belle des récompenses. Une heureuse nouvelle qui s’inscrit parfaitement dans cette Année Européenne de la Jeunesse, qui a de nombreux atouts à faire valoir, et qui est, bel et bien, le pilier de l’avenir de l’Union européenne.

Le 9 mai comme conclusion du cycle

Ces cinq journées ont totalisé plus de 300 participants, dont près de 250 élèves. Une partie de ceux-ci sont revenus le 9 mai, pour une journée de clôture de ce cycle d’événements autour de la PFUE. Cette journée a consisté en une simulation de session parlementaire, animée cette fois exclusivement par l’équipe élargie du Parlement Européen des Jeunes. Là encore, ce fut une grande réussite et un apprentissage très concret du débat démocratique pour les jeunes présents.

 

Contact : Julien Pichon, Chargé de coopération internationale en DRAAF-SRFD Pays de Loire, julien.pichon@agriculture.gouv.fr

 




Un semestre prometteur en Irlande

Elia témoigne sur sa mobilité académique au coeur d’une ville Viking : 1 semestre d’immersion au Waterford Institute of Technology en BTSA – version Irlandaise.

Une expérience surprenante qui m’a permis d’être plus autonome, d’améliorer mon anglais et de faire de superbes rencontres – Elia Fourche.

Je m’appelle Elia et je suis partie effectuer le 3ème semestre de mon BTSA à Waterford dans le cadre d’une mobilité académique avec le lycée agricole de Sainte-Livrade sur Lot. Après une terminale confinée, j’avais décidé d’intégrer ce lycée dans le but de pouvoir partir à l’étranger. J’ai alors réfléchi et monté mon dossier lors de ma première année de BTSA ANABIOTEC et je suis finalement partie.

Surplombant son port, Waterford est une ancienne ville Viking. Dans son centre de multiples boutiques et maisons typiques irlandaises se partagent les rues. Annexée à cette ville, une grande université regroupe tous types de licences et accueille des étudiants du monde entier. J’ai pu découvrir cette vie d’étudiante irlandaise grâce à cet extraordinaire semestre à Waterford.

Cours de chimie organique et biomoléculaire (source vidéo de Elia Fourche)

Le Waterford Institute of Technology propose des cours magistraux ainsi que des cours pratiques en groupe dans le domaine de la microbiologie, de la spectroscopie et de la chimie organique.

Waterford a reçu le prix de la meilleure ville étudiante. Les étudiants et professeurs sont souriants, chaleureux et à l’écoute. Ils nous aident tout au long du semestre, dans la compréhension des cours mais aussi au niveau administratif et font preuve d’une grande indulgence. Les premières semaines ont été difficiles ; cependant le temps d’acclimatation à cette nouvelle langue, à ce nouveau pays a été de courte durée et les autres étudiants étaient là pour nous faire découvrir cette nouvelle vie et une nouvelle culture.

Les cours reprennent les bases apprises tout au long de la première année du BTSA ANABIOTEC et enrichissent nos connaissances en les développant. En microbiologie, rien n’est laissé de côté, du développement microbiologique jusqu’à l’étude poussée des virus, tout y est enseigné. La maîtrise de l’anglais n’est pas un obstacle pour bien comprendre les cours, les professeurs fournissent leurs notes et les expliquent pendant les heures de classe.

L’université propose même de nombreux clubs ! Avec des amis « Erasmus » et irlandais, nous nous sommes inscrits au volleyball et à la boxe, de quoi partager de bons moments !

Cet échange m’a aidée à gagner en autonomie et en maturité, loin de ma famille et de mes habitudes. J’ai côtoyé de nombreuses personnes plus extraordinaires les unes que les autres. Ces rencontres m’ont permis de découvrir de nouvelles cultures mais aussi de visiter l’Irlande.  J’ai pu découvrir Tramore, Dublin, Cork et de nombreuses autres villes ainsi que les plats et la musique traditionnelle irlandaise. Et aussi plein de petits bishops et pubs pour partager la vie des Irlandais.

Ce semestre a été financé grâce à une bourse Erasmus+, une aide du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine et une aide à la mobilité du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation. Le cumul de ces financements a rendu cette expérience possible.

Après mon BTS, je compte poursuivre mes études en Licence (L3) de biologie ou en classe préparatoire aux concours d’ingénieur. Quelle que soit la suite de mon parcours, je compte bien renouveler cette expérience de mobilité d’études… vers une nouvelle destination.

Ma mobilité en image est à découvrir sur You-Tube : Waterford – Welcom in Irland

Crédits photographiques : capture du blog-vidéo de Elia Fourche

 

Contact : Jérôme Thurillat – LEGTPA Etienne Restat  de Ste-Livrade/Lot

Isabelle Wilwertz, Chargée de mission Europe – Appui au Programme Erasmus+, isabelle.wilwertz@agriculture.gouv.fr

 




Donner l’envie d’Europe : le prix Hippocrène

Le 15 mars 2022, le lycée d’enseignement agricole de Monbazillac a eu l’honneur de recevoir le Prix Hippocrène 2022 – Catégorie enseignement agricole, dans le Salon de l’Horloge du Quai d’Orsay, lieu historique de la déclaration du plan Schuman en 1950, proposant la création d’une organisation européenne entre la France et l’Allemagne.

Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Valérie Drezet-Humez, Cheffe de la Représentation de la Commission européenne en France ont remis les Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe 2022, en présence des membres du jury. Cet événement est labélisé Présidence française du conseil de l’Union européenne (PFUE).

Le Prix de l’éducation à l’Europe, initiative de la Fondation Hippocrène, est un concours qui récompense les meilleurs projets de partenariat européen élaborés par une classe et ses professeurs.

La force du Prix Hippocrène réside dans son ouverture à tous les types d’établissements, tous les professeurs et les élèves pouvant en effet présenter un projet : école rurale, lycée professionnel, enseignement agricole ; établissement élitiste ou en zone prioritaire, établissement public ou privé, le partenariat européen s’adresse à tous !

L’Europe doit se construire à l’école, c’est le principe implicite de la démarche de la Fondation, qui se traduit par un soutien à la formation à l’Europe, à la mobilité, aux échanges, et aux projets comme meilleurs moyens pour les jeunes de concrétiser leur appartenance à cet ensemble commun qu’est l’Europe.

Depuis 2010, ce concours récompense chaque catégorie d’établissement à hauteur de 5000 euros et le meilleur établissement toutes catégories confondues à hauteur de 10 000 euros. Il consiste à présenter un dossier mettant en perspective un projet de partenariat européen élaboré par la classe avec ses professeurs. Concrètement, dans le cadre d’échanges avec de jeunes Européens, il s’agit de travailler sur toute thématique pouvant illustrer les enjeux et les valeurs communes de l’Union européenne comme l’engagement pour l’environnement, la lutte contre les discriminations et la défense des libertés ou encore la promotion de la culture européenne et de son patrimoine.

Depuis 2017, un partenariat avec la Représentation en France de la Commission européenne a permis la création d’un prix dédié à l’enseignement agricole, créant ainsi une meilleure visibilité des projets récompensés.

Connaître les lauréats des années précédentes : Prix 2021, Prix 2020

Le Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe est organisé en partenariat avec les ministères en charge respectivement de l’éducation nationale et de l’agriculture. Il bénéficie aussi du soutien de la Représentation en France de la Commission européenne et de la participation de l’agence Erasmus+ France Education / Formation, de la Maison de l’Europe de Paris, de l’association Citoyennes pour l’Europe, de l’AEDE-France et de Toute l’Europe en partenaire media (http://fondationhippocrene.eu/)




CJAJ 2022 : Lithuania 100 points !

Première participation de la Lituanie au CJAJ parmi 17 autres pays européens participants et c’est la victoire de Rokas  qui remporte la première place du Concours de Jugement des Animaux (bovin) par les Jeunes européens lors du Salon de l’Agriculture 2022.

Rokas Seikis, 22 ans, élève au Lycée Agricole de Aukstaitija de la ville de Moletaj  situé à 60 kms au nord de Vilnius, a été le meilleur Rokas Seikis et Madame Gedvilé Vinslauskaité et son enseignantepointeur des caractéristiques de deux races françaises proposées lors des épreuves du concours lors de l’édition des « retrouvailles » du dernier Salon de l’Agriculture 2022. Il nous délivre ses impressions suite à sa participation au concours.

Comment avez-vous eu l’opportunité de participer au concours CJAJ du SIA – Paris  ?

J’ai entendu parler de ce concours par ma professeure, elle nous a proposé de candidater et d’y participer. Au début, je me demandais si j’étais prêt, mais ma professeure et mes parents m’ont convaincu.

Comment vous êtes-vous préparé aux tests dans votre établissement ?

Nous avons reçu le synopsis de la théorie sur l’évaluation du bétail, nous avons travaillé les parties du corps de l’animal et nous avons regardé diverses vidéos sur la façon dont les professionnels évaluent le bétail.
Nous préparons beaucoup de formation de manière indépendante. Nous cultivons et élevons des bovins de boucherie avec mes parents, j’ai donc pu m’entraîner avec mon bétail à la maison.

Comment les tests de préparation ont-ils été effectués ?

Nous avons reçu les exigences d’évaluation de l’organisation du concours et nous avons passé des tests en fonction de ces diapositives fournies par notre école.

Connaissiez-vous le Salon de l’Agriculture de Paris avant votre arrivée ?

Nous avions entendu parler du Salon de l’Agriculture, mais nous n’en savions pas grand-chose car personne dans notre pays ne fait de publicité pour une telle animation et peu de gens en parlent.

Quels stands/thèmes vous ont marqué sur le salon ?

J’ai le plus aimé le stand des animaux de la ferme, je ne sais pas exactement ce que j’ai aimé car il y avait tellement de choses différentes dans l’exposition, toute notre équipe a été surprise par la taille du salon.

Aviez- vous déjà visité Paris avant de venir au salon ?

Ce n’était pas la première fois que je venais à Paris, je peux dire que cette ville a laissé une grande impression sur toute notre équipe, c’est une très belle ville.

Quels sont les résultats positifs de votre expérience ?

Toute l’équipe qui a participé au concours a acquis une bonne expérience, nous avons découvert beaucoup de bovins différents, nous nous sommes familiarisés avec les races françaises, inconnues pour nous. Nous avons vu ce que peuvent être de grands concours et comment de beaux bovins peuvent être correctement soignés et élevés.

Quelles améliorations (organisation, temps, préparation) souhaiteriez-vous suggérer aux organisateurs ?

Je ne peux pas parler d’amélioration car je pense que tout a été parfaitement organisé et

exécuté.

Recommanderiez-vous à vos camarades de classe de participer à ces concours ?

Je le recommande, car c’est une belle opportunité de voir l’un des plus grands salons agricoles au monde, de tester ses connaissances sur le bétail et de visiter Paris.

Comment votre lycée a-t-il communiqué autour de votre participation au concours?

Notre école a publié nos résultats sur sa page Facebook, après avoir remporté le concours. Deux semaines plus tard, notre journal municipal a écrit un article à ce sujet.
Nous devrions également recevoir les félicitations du Ministère de l’Éducation et des Sciences de la République de Lituanie.

Contact : Pascale LABROUSSE, animatrice du réseau Pologne/Pays Baltes de l’enseignement agricole, pascale.labrousse@educagri.fr